janvier 2025 - Page 2 sur 11 - Journal du niger

Union Africaine : Les rois de la déclaration sans suite

Si la diplomatie était une discipline olympique, l’Union Africaine (UA) raflerait sans conteste toutes les médailles en matière de réunions sans effet. En témoigne la 1256ᵉ réunion ministérielle d’urgence du Conseil de paix et de sécurité (CPS) sur la situation explosive dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Un sommet de l’inaction, où l’on a, une fois de plus, caressé le vide avec des phrases creuses et des condamnations solennelles, pendant que le M23 et d’autres groupes armés redessinent la carte du Kivu à coups de rafales et de massacres.

Un ballet diplomatique parfaitement chorégraphié

Prenons un instant pour saluer l’ingéniosité de l’UA, qui a réussi l’exploit de transformer un drame sanglant en un festival de signatures et de poignées de main. Dans une salle bien climatisée, loin des balles et du sang, des ministres, des ambassadeurs et des dignitaires ont pris la parole avec la même solennité qu’un acteur récitant un texte mille fois répété. Un vrai théâtre de la paix… sans paix.

On a rappelé les résolutions précédentes, on a condamné le M23 avec la vigueur d’un professeur fâché par une copie bâclée, et on a, bien sûr, exprimé une « profonde préoccupation ». La formule magique, utilisée à chaque résurgence de violence, qui donne en effet l’illusion d’une réaction sans nécessiter la moindre action.

L’Union Africaine : un chœur d’indignations bien rodé

Le CPS, fidèle à son habitude, a empilé les formules indignées. « Nous condamnons fermement », « nous demandons instamment », « nous réaffirmons notre solidarité »… autant de phrases qui, mises bout à bout, ne pèseront pas plus lourd que le vent qui les a portées. Pendant ce temps, Minova, Saké et Goma sont tombées sous les assauts du M23, et la situation humanitaire atteint des sommets d’horreur.

Ah, mais attention ! L’UA ne s’arrête pas là. Avec un aplomb digne des plus grands illusionnistes, elle « exige » du M23 et des autres groupes armés qu’ils déposent les armes « immédiatement et sans condition ». C’est bien connu, un communiqué suffit à faire fuir des rebelles lourdement armés et soutenus par des intérêts opaques.

L’éternel refrain de la souveraineté bafouée

L’Union Africaine, toujours prompte à défendre la « souveraineté » et « l’intégrité territoriale » de ses États membres, continue pourtant d’observer avec une passivité fascinante la balkanisation de la RDC. Elle refuse d’admettre l’éléphant dans la pièce : des ingérences étrangères avérées alimentent le chaos. Mais plutôt que de pointer du doigt les responsabilités, on préfère « appeler les parties prenantes au dialogue ». Un dialogue, oui, entre un gouvernement qui implore de l’aide et des rebelles qui avancent à coup de mortiers.

 L’Union Africaine : la réunion de trop ?

L’UA a beau « saluer la bravoure » des FARDC et de la MONUSCO, la réalité est implacable : la machine de guerre du M23 avance, les accords de cessez-le-feu sont piétinés comme des feuilles mortes, et le nombre de déplacés explose. Mais qu’importe, le CPS a prévu une nouvelle réunion au prochain sommet de l’UA en février. Une réunion de plus pour faire semblant de s’intéresser à la crise, le temps que la RDC compte ses morts et que les seigneurs de guerre élargissent leur territoire.

Finalement, cette 1256ᵉ réunion du CPS ne fait que confirmer ce que l’on savait déjà : si l’inaction était une arme, l’Union Africaine serait une superpuissance.

Veuillez lire le communiqué ici.

 

 Une marche historique pour l’indépendance et la souveraineté du Sahel

Niamey, 28 janvier 2025 — Les rues de Niamey, tout comme celles des autres capitales et villes de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont vibré au rythme d’une mobilisation populaire sans précédent. En effet, des milliers de citoyens, répondant à l’appel des autorités et des organisations civiles, ont déferlé dans les artères de la ville pour commémorer le premier anniversaire du retrait du Niger, du Burkina Faso et du Mali de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un retrait qui devient effectif dès ce 29 janvier, conformément aux textes de l’organisation ouest-africaine.

Niamey et les villes de l’AES vibrent au rythme d’une mobilisation historique célébrant le premier anniversaire du retrait de la CEDEAO.Une marche pour l’histoire pour marquer la sortie de la CEDEAO

Dès l’aube, la place Toumon, point de départ de la marche, s’est transformée en un océan de drapeaux, de banderoles et de chants patriotiques. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, tous unis par une même détermination, ont marché vers la place de la Concertation, lieu symbolique où s’est tenu un meeting populaire. D’ailleurs, cette mobilisation, organisée en simultané dans les autres pays de l’AES et dans toutes les régions du Niger, a rassemblé une foule impressionnante, témoignant de l’adhésion massive des populations à cette nouvelle ère de souveraineté.

Parmi les manifestants, on comptait des membres éminents du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), des membres du gouvernement, ainsi que des figures influentes de la société civile, des syndicats, des étudiants et des scolaires. Tous étaient là pour célébrer fièrement et dignement l’an 1 du retrait de l’AES de la CEDEAO, mais aussi pour réaffirmer leur rejet du franc CFA et leur opposition à l’impérialisme occidental.

Un discours fort, une vision claire.

C’est dans une ambiance électrique que M. Abdoulaye Seydou, du Mouvement M62 Moutountchi/Bourcthintarey, a prononcé le discours officiel, identique dans tout l’espace AES. Avec des mots percutants, il a rappelé que le 28 janvier 2024, les dirigeants du Niger, du Mali et du Burkina Faso, héritiers de la lutte anti-impérialiste, ont pris la décision historique de retirer leurs pays de la CEDEAO. Une organisation qu’il a aussi qualifiée d’« instrument de déstabilisation du Sahel, à la solde de l’impérialisme occidental ».

« Nous sommes conscients de notre mission générationnelle : maintenir la fibre patriotique et faire de l’AES un même espace, un même peuple, un même destin digne et souverain », a-t-il déclaré sous les acclamations de la foule. Il a également mis en garde contre « la folie meurtrière du président français Emmanuel Macron », accusé de gouverner contre la volonté de son propre peuple tout en perpétuant l’exploitation des nations africaines.

Une alliance irréversible

Le colonel Ibro Amadou Bacharou, chef d’état-major particulier du président du CNSP, le général Abdourahamane Tiani, a transmis les remerciements et les salutations du chef de l’État aux manifestants. « Le retrait de l’AES de la CEDEAO est irréversible », a-t-il affirmé, soulignant que cette décision marque un tournant décisif dans l’histoire de la région. Il a également annoncé que la porte de la Confédération de l’AES reste ouverte à tous les pays partageant les mêmes aspirations de liberté et de souveraineté.

Niamey et les villes de l’AES vibrent au rythme d’une mobilisation historique célébrant le premier anniversaire du retrait de la CEDEAO.Une célébration en musique et en couleurs

La cérémonie, ponctuée d’animations musicales célébrant la souveraineté et la résistance, a vu ainsi plusieurs personnalités prendre la parole pour exprimer leur soutien aux idéaux portés par l’AES. Chaque intervention a été accueillie par des ovations, renforçant l’unité et la détermination des participants.

Niamey et les villes de l’AES vibrent au rythme d’une mobilisation historique célébrant le premier anniversaire du retrait de la CEDEAO.Un message à la CEDEAO et  au monde

Cette journée historique n’est pas seulement une célébration du passé, mais aussi un message fort adressé au monde entier. L’AES, à travers cette mobilisation massive, affirme sa volonté de construire un avenir libre, indépendant et prospère, loin des ingérences étrangères. Elle rappelle que les peuples du Sahel, unis et déterminés, sont prêts à défendre leur souveraineté coûte que coûte.

Alors que le soleil se couchait sur Niamey, laissant place à une nuit étoilée, une chose est certaine : le Sahel a tourné une page de son histoire. Une nouvelle ère s’ouvre, portée par l’espoir et la détermination de millions de citoyens qui refusent de plier devant les forces de l’oppression.  L’AES est née. Et elle est là pour rester !

 

 

L’AUPSC, ou l’art de réunir pour ne rien résoudre

Ce mardi 28 janvier 2025, l’Afrique a encore vibré au rythme d’une réunion ministérielle de l’Union africaine (AUPSC). Le sujet est la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où le groupe armé M23 continue de semer la terreur, malgré des années de discussions, de résolutions et de promesses. Objectifs affichés : cessation des hostilités, dialogue, protection des civils, des soldats de la paix et garantie de l’accès humanitaire. Des mots si beaux qu’on en oublierait presque qu’ils sont répétés depuis des décennies sans résultats tangibles.

La réunion, présidée par S.E. Kacou Houadja Léon Adom, Ministre des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire et Président du Conseil de paix et de sécurité (PSC) pour le mois de janvier, a débuté par une minute de silence. Une tradition bien rodée pour honorer les morts, ces innombrables victimes civiles et militaires tombées dans l’indifférence générale. Les soldats de la paix du SAMIDRC et de la MONUSCO, dont le sacrifice semble être devenu un rite sacrificiel inévitable, ont également été commémorés. Mais une question se pose : combien de minutes de silence faudra-t-il encore observer avant que l’AUPSC ne passe enfin à l’action ?

AUPSC : Des discours, toujours des discours. 

Dans son allocution d’ouverture, S.E. Kacou Houadja Léon Adom a rappelé l’urgence de la situation. « La paix est notre priorité », a-t-il déclaré, sans doute avec une sincérité qui ne suffira pas à calmer les armes. Car, soyons honnêtes, l’AUPSC excelle dans l’art de convoquer des réunions, de produire des déclarations solennelles et de multiplier les résolutions. Mais quand il s’agit de transformer ces belles paroles en actions concrètes, l’organisation semble atteinte d’une paralysie chronique.

Pendant ce temps, dans l’est de la RDC, les civils fuient leurs villages sous les balles, les humanitaires luttent pour accéder aux zones de crise et les soldats de la paix, souvent mal équipés et sous-payés, tentent de maintenir un semblant d’ordre dans un chaos orchestré. Le M23, quant à lui, continue son offensive, indifférent aux déclarations de l’AUPSC. Et pourquoi s’en préoccuperait-il ? L’histoire récente lui a appris que les réunions ne font pas reculer les milices.

L’éternel recommencement 

Ce qui est frappant, c’est la répétition cyclique des mêmes scénarios. Une crise éclate, l’AUPSC se réunit, des discours sont prononcés, des résolutions sont adoptées, et… rien ne change. Ou si peu. Les causes profondes des conflits – rivalités ethniques, convoitises économiques, ingérences étrangères – sont rarement abordées avec la fermeté nécessaire. À la place, on se contente de traitements superficiels, comme si l’on soignait une fracture ouverte avec un pansement.

Et pendant que les diplomates palabrent, les armes parlent. Les civils meurent. Les humanitaires s’épuisent. Les soldats de la paix tombent. Et l’AUPSC ? Elle prépare sa prochaine réunion.

AUPSC : Une crédibilité en berne 

Il est temps de se demander si l’AUPSC n’est pas devenue une coquille vide, un théâtre dans lequel l’on joue la comédie de la résolution des conflits sans jamais en écrire le dénouement. À force d’inaction, l’organisation perd sa crédibilité, non seulement aux yeux des populations africaines, mais aussi sur la scène internationale. Les partenaires étrangers, qui financent une partie des opérations de paix, commencent à s’impatienter. Et qui pourrait les blâmer ?

La réunion de ce mardi 28 janvier 2025 ne fera probablement pas exception. On y parlera de cessation des hostilités, de dialogue, de protection des civils et d’accès humanitaire. On adoptera peut-être une nouvelle résolution. Mais sur le terrain, rien ne changera. Le M23 continuera son avancée, les civils continueront de souffrir et les soldats de la paix continueront de mourir.

Et maintenant ? 

Il est grand temps que l’AUPSC passe des mots aux actes. Cela implique de prendre des décisions courageuses, de s’attaquer aux racines des conflits et de mettre en place des mécanismes de suivi efficaces. Cela implique aussi de tenir les États membres responsables de leurs engagements. Car, sans action concrète, les réunions ne sont que des exercices de style, et les minutes de silence, des aveux d’impuissance.

En attendant, l’est de la RDC continue de brûler. Et l’AUPSC continue de discuter. La paix, elle, attend toujours.

DeepSeek : la révolution silencieuse qui bouleverse l’ordre technologique mondial

Un vent nouveau souffle sur l’univers de l’intelligence artificielle, et il vient de l’Est. DeepSeek, une startup chinoise d’apparence discrète, a littéralement pulvérisé les attentes en s’imposant comme un acteur incontournable de la technologie mondiale. Depuis sa sortie le 20 janvier, cette innovation fulgurante a redéfini les règles du jeu, séduisant non seulement les experts, mais aussi les investisseurs, tout en ébranlant les piliers de l’industrie technologique américaine.

L’ascension fulgurante de DeepSeek sur l’Apple Store, où elle trône au sommet des téléchargements, est bien plus qu’un simple succès commercial. C’est un manifeste technologique, une démonstration éclatante du génie chinois, qui montre que l’innovation n’a pas besoin de s’appuyer sur des montagnes de ressources pour briller. Construit à une fraction du coût des modèles concurrents comme ChatGPT, DeepSeek bouleverse les certitudes.

DeepSeek : La surprise d’une industrie mondiale

Ce qui distingue DeepSeek, c’est sa capacité à produire des résultats impressionnants tout en utilisant des ressources limitées. Là où des géants comme OpenAI investissent des sommes colossales dans des puces ultra-sophistiquées, DeepSeek s’est appuyé sur un mélange ingénieux de technologies de pointe et d’alternatives plus accessibles. Résultat : un modèle aussi performant que ses homologues américains dans des domaines aussi exigeants que les mathématiques ou le codage.

Wei Sun, analyste principal de l’IA chez Counterpoint Research, résume ainsi : « DeepSeek a prouvé que l’innovation de pointe n’est pas nécessairement une question de budget astronomique, mais d’intelligence stratégique. »

Cette approche révolutionnaire a d’ailleurs eu des répercussions spectaculaires sur les marchés financiers. Le géant Nvidia, maître incontesté de la fabrication de puces, a vu sa valeur boursière fondre de près de 600 milliards de dollars en une journée – un choc historique. Cette secousse a entraîné une chute globale des indices technologiques, marquant un tournant dans la compétition mondiale pour la suprématie technologique.

Un symbole de l’ambition chinoise

DeepSeek n’est pas seulement un outil technologique : il est devenu un symbole. Pour Pékin, il incarne l’aboutissement des efforts visant à passer d’une économie manufacturière classique à une puissance technologique de pointe. Sous l’impulsion de Xi Jinping, qui a fait de l’intelligence artificielle une priorité nationale, des entreprises comme DeepSeek témoignent de la transformation rapide d’un pays qui refuse de rester un suiveur.

Liang Wenfeng, le mystérieux fondateur de DeepSeek, est désormais au cœur de l’attention mondiale. Diplômé de l’Université du Zhejiang et expert en finance, il incarne cette nouvelle génération d’entrepreneurs chinois audacieux et visionnaires. Son parcours – de la direction d’un fonds spéculatif innovant à la création d’un modèle d’IA révolutionnaire – est à lui seul une ode au potentiel inexploité de la Chine.

« Si les États-Unis peuvent dominer l’intelligence artificielle, pourquoi pas la Chine ? », déclarait-il en 2019. Aujourd’hui, sa réponse prend la forme d’un triomphe éclatant.

Un succès teinté de controverse

Pourtant, cette révolution ne se fait pas sans controverse. Les préoccupations sur la censure et la confidentialité des données entourent DeepSeek. Le chatbot, bien qu’efficace, évite soigneusement les sujets politiquement sensibles, reflétant les contraintes imposées par Pékin. Ce positionnement soulève des questions sur la transparence et l’indépendance technologique dans un contexte de surveillance étatique renforcée.

De l’autre côté du Pacifique, le président américain Donald Trump a qualifié ce succès d’« alerte » pour l’industrie américaine. Il exhorte les entreprises à redoubler d’efforts pour conserver leur position dominante, affirmant que « la concurrence est essentielle pour rester au sommet ».

DeepSeek : Une révolution au-delà des frontières

DeepSeek ne bouleverse pas uniquement l’équilibre technologique entre l’Orient et l’Occident. Il remet aussi en question les paradigmes établis sur les coûts et les ressources nécessaires pour innover. Dans un monde dans lequel la domination technologique semblait réservée aux géants fortunés, cette start-up montre qu’un esprit d’ingéniosité peut suffire à réécrire les règles.

En somme, ce triomphe technologique marque-t-il l’entrée dans une nouvelle ère ? Celle où l’innovation dépasse les frontières économiques et politiques ? Une chose est sûre : DeepSeek n’est pas qu’une entreprise. C’est un signal. Une preuve éclatante que, dans la course au progrès, même les plus petits peuvent parfois atteindre les étoiles.

Tondibiah : Une nouvelle garde pour la souveraineté du Niger

Tondibiah, 28 janvier 2025 – Sous un soleil éclatant et une atmosphère chargée d’émotion, le camp de Tondibiah a accueilli, hier, une cérémonie solennelle : la présentation au drapeau des 1 958 nouvelles recrues du contingent 2024. Ces jeunes soldats, fruits d’un entraînement rigoureux et porteurs d’une immense fierté nationale, incarnent l’avenir de l’armée nigérienne dans sa quête incessante de souveraineté et de sécurité.

Présentation au drapeau des 1 958 recrues du contingent 2024 à Tondibiah : un symbole de souveraineté et d’engagement pour un NigerUn moment empreint de symboles et de promesses

Présidée par le Ministre d’État à la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armée Salifou Mody, la cérémonie a rassemblé responsables militaires, autorités civiles, représentants diplomatiques, ainsi que les familles et amis des recrues. Ces jeunes hommes, après avoir achevé leur formation initiale de combattant, se tenaient fièrement devant le drapeau national, prêts à consacrer leur vie à la défense des valeurs et des intérêts stratégiques du Niger.

Dans son discours, le Général Mody a magnifié le soutien indéfectible du peuple nigérien envers ses Forces de Défense et de Sécurité, un soutien qui, selon lui, « alimente la flamme de la persévérance » et renforce la résilience de l’armée face aux multiples défis. Ce lien, comparable à une racine profonde nourrissant un arbre majestueux, symbolise l’unité d’un pays déterminé à protéger sa souveraineté.

Un renfort stratégique en des temps cruciaux à Tondibiah 

Le contingent 2024 arrive à un moment clé où le Niger fait face à des menaces récurrentes sur ses sites et corridors stratégiques. Ces recrues rejoindront principalement le Commandement des Forces de Protection et de Développement (CFPD), une unité essentielle dont la mission va bien au-delà de la défense : protéger les installations d’intérêt stratégique, sécuriser les projets socio-économiques et participer activement au développement national.

Le Ministre de la Défense a souligné l’importance de ce rôle, affirmant que, dans un contexte marqué par des sabotages d’infrastructures pétrolières, « la discipline, la solidarité et le don de soi » deviennent les armes les plus puissantes pour garantir la stabilité et le progrès.

Une formation d’excellence, un esprit de corps inébranlable

Le chemin parcouru par ces jeunes recrues jusqu’à ce jour est une véritable métaphore de la transformation : de simples citoyens, ils ont été forgés, tel le métal dans une forge ardente, pour devenir des soldats compétents, disciplinés et unis. Le Lieutenant-Colonel Abdoul Nasser Yacouba Alfari, Commandant du groupement d’instruction de Tondibiah, a salué leur courage, leur détermination et leur engagement indéfectible tout au long de leur formation.

Les valeurs inculquées – intégrité, respect, dévouement – sont devenues leur boussole morale. Dans un message inspirant, il a rappelé que « la réussite ne dépend pas seulement des compétences individuelles, mais surtout de la capacité à travailler en équipe ».

Un hommage et des distinctions méritées à Tondibiah 

La cérémonie a été marquée par des remises de distinctions et de récompenses, mettant en lumière les efforts individuels et collectifs de ces jeunes hommes. Les démonstrations de combat corps à corps et de self-défense, suivies d’un défilé militaire impressionnant, ont illustré leur transformation en véritables défenseurs de la patrie.

En les félicitant, le Ministre Mody les a exhortés à maintenir l’esprit militaire et à toujours viser l’excellence dans leurs missions futures. Ses mots résonnaient comme un écho d’espoir, une promesse que ces hommes représentent une nouvelle ère pour l’armée nigérienne.

Présentation au drapeau des 1 958 recrues du contingent 2024 à Tondibiah : un symbole de souveraineté et d’engagement pour un NigerUn avenir de résilience et de détermination

Cette présentation au drapeau ne marque pas seulement la fin d’une formation, mais le début d’un engagement au service de la nation. Ces recrues symbolisent un Niger résilient, debout face à l’adversité et prêt à bâtir un avenir souverain et prospère.

L’armée nigérienne, avec ce nouveau renfort, continue de s’affirmer comme une force non seulement de défense, mais aussi de développement. Et alors que le soleil se couchait sur Tondibiah, il illuminait ces jeunes soldats, porteurs de l’espoir d’un Niger plus fort et plus uni.

Le général Tiani : un pilier de la relance agricole au Niger

Dans un geste empreint de symbolisme et d’engagement, le Général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et chef de l’État, a honoré de sa présence, hier, l’exposition-vente promotionnelle du riz local organisée au Palais du 29 juillet à Niamey. En effet, cet événement, orchestré par la Fédération des Unions des Coopératives des Producteurs de Riz (FUCOPRI), a marqué la clôture d’une semaine dédiée à la valorisation de l’or blanc du Niger : le riz local.

Le Général Tiani, célèbre l'agriculture locale lors de l'exposition-vente du riz local, soulignant l'engagement pour l'autosuffisance Un leadership au service de l’autosuffisance alimentaire

Tel un capitaine guidant son navire dans des eaux tumultueuses, le Général Tiani a démontré une fois de plus sa détermination à placer l’agriculture au cœur de la souveraineté nationale. Sa visite inopinée à cette exposition-vente illustre sa proximité avec les acteurs de terrain et son souci constant de garantir l’autosuffisance alimentaire. En parcourant les stands, il n’était pas seulement un chef d’État, mais aussi un soutien, une oreille attentive aux défis et aspirations des producteurs.

Une vitrine de la résilience et de la production locale

Le riz local, pièce maîtresse de cette exposition, symbolise bien plus qu’un produit agricole. Il est le fruit du travail acharné des producteurs nigériens et une réponse audacieuse à la dépendance extérieure. En plus, durant cette semaine, le sac de 25 kg de riz local a été proposé à un prix promotionnel de 13 500 francs, une initiative visant à rendre ce produit accessible aux populations tout en soutenant les agriculteurs.

Le Général Tiani, dans une démarche pédagogique, a échangé avec les producteurs sur divers aspects : la qualité du riz, le respect des prix recommandés et l’accueil réservé par les consommateurs. Ces échanges, riches et directs, ont mis en lumière le potentiel du riz local et les défis à relever pour en faire un pilier de la sécurité alimentaire.

Un appel à l’expansion et à l’ambition

Le chef de l’État a profité de cette visite pour lancer un appel fort et visionnaire : multiplier la production en quantité et en qualité, non seulement pour répondre aux besoins des Nigériens, mais aussi pour conquérir les marchés internationaux. Cet appel résonne comme une invitation à transformer le Niger en un acteur incontournable dans le domaine agricole, capable d’exporter ses richesses au-delà des frontières.

Le Général Tiani, célèbre l'agriculture locale lors de l'exposition-vente du riz local, soulignant l'engagement pour l'autosuffisance Le Général Tiani : un hommage aux producteurs et à la FUCOPRI

Le Général Tiani n’a pas manqué de saluer les efforts patriotiques de la FUCOPRI, qu’il considère comme une locomotive de la transformation agricole du pays. Ces coopératives incarnent l’esprit de résilience et de solidarité, des valeurs fondamentales dans un contexte marqué par les défis climatiques et économiques.

Un pas vers un avenir prometteur

Alors que les rideaux tombent sur cette exposition-vente, l’engagement des autorités pour l’agriculture nigérienne apparaît plus que jamais comme une priorité nationale. Cette initiative illustre le programme Grande Irrigation, pilier stratégique pour garantir la sécurité alimentaire et réduire la dépendance aux importations.

Le Général Tiani, en rendant hommage aux producteurs, a montré que l’agriculture n’est pas qu’un secteur économique, mais une arme puissante pour construire un avenir prospère et souverain. À travers cette visite, il a consolidé son image de leader engagé, proche de son peuple et soucieux de bâtir un Niger résilient et autonome.

Une agriculture en marche

En somme, le riz local, cette « pépite du terroir », incarne désormais les espoirs d’un pays qui veut se nourrir par lui-même et rayonner au-delà de ses frontières. Avec de telles initiatives et un leadership visionnaire, le Niger s’engage sur une voie prometteuse, où l’agriculture devient le socle de la dignité et du progrès.

La foire des Maraîchers d’Agadez 2025 : un rendez-vous au cœur de l’arène

La tradition se renouvelle, mais cette année, elle change de décor. La foire annuelle des maraîchers de la région d’Agadez, prévue du 1ᵉʳ au 28 février 2025, s’apprête à offrir aux habitants de Niamey une expérience inédite en s’installant au sein de l’Arène des Luttes, emblématique lieu des jeux traditionnels nigériens. En effet, ce tournant marque une volonté de moderniser l’organisation tout en honorant le savoir-faire agricole des maraîchers d’Agadez.

La foire des Maraîchers : un nouveau cadre pour une meilleure expérience

Par ailleurs, c’est lors d’une visite officielle sur le nouveau site, hier, que le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Elhaj Ousmane Mahamane, a dévoilé les raisons derrière ce changement stratégique. Accompagné du Gouverneur de la région de Niamey, le Général Abdou Assoumane Harouna, et de l’administrateur délégué de la ville, le Colonel Boubacar Soumana Garanké, il a expliqué que ce choix vise à offrir un cadre plus sécurisé et mieux adapté aux besoins des exposants et des visiteurs.

« La Place Toumo, habituelle terre d’accueil, est un espace ouvert, dépourvu de commodités essentielles pour un événement de cette envergure », a déclaré le ministre. « L’Arène des Luttes, quant à elle, offre des infrastructures plus appropriées et une ambiance conviviale pour mettre en valeur les produits de nos maraîchers. »

L’arène, symbole de tradition et de modernité

Le choix de l’Arène des Luttes n’est pas anodin. Haut lieu de la culture et des traditions nigériennes, ce site emblématique symbolise l’harmonie entre l’héritage ancestral et les besoins modernes. À travers cette décision, les organisateurs souhaitent aussi insuffler une nouvelle énergie à la foire, tout en honorant les pratiques agricoles qui nourrissent les familles depuis des générations.

Un appel à la population de Niamey

Le ministre, le gouverneur et l’administrateur délégué ont également lancé un vibrant appel aux habitants de Niamey. Ils les invitent à venir nombreux découvrir et s’approvisionner en produits frais et variés directement issus des terres fertiles de la région d’Agadez. Des tomates juteuses aux carottes croquantes, en passant par les oignons emblématiques de la région, cette foire promet une explosion de saveurs et de couleurs.

Un rendez-vous sous le signe du partage

La foire des maraîchers est plus qu’un simple marché : c’est un espace de rencontre, d’échange et de valorisation des savoir-faire locaux. Cette année, sous les lumières de l’Arène des Luttes, cet événement prendra une nouvelle dimension, mettant en avant non seulement la richesse agricole d’Agadez, mais aussi la capacité du Niger à innover tout en préservant ses traditions.

À partir du 1ᵉʳ février, l’Arène des Luttes de Niamey deviendra ainsi le théâtre d’une véritable fête agricole, où maraîchers, citadins et visiteurs se retrouveront pour célébrer ensemble la richesse de leur terroir. Une invitation à ne pas manquer pour tous ceux qui souhaitent allier plaisir des sens et soutien à l’agriculture locale.

Trump réforme l’armée : sécurité et controverses

Le président Donald Trump a annoncé hier soir une série de décrets présidentiels aux implications profondes pour la défense et la structure interne des forces armées américaines. Ces mesures, reflétant une volonté affirmée de réorienter la politique militaire nationale, englobent des initiatives technologiques ambitieuses et des réformes sociétales significatives.

Vers un « Iron Dome » américain

Parmi les annonces majeures, le président Trump a chargé Pete Hegseth, le nouveau secrétaire à la Défense, de lancer immédiatement la construction d’un système de défense antimissile surnommé « Iron Dome américain ». Inspiré du célèbre dispositif israélien, ce projet vise à renforcer la capacité des États-Unis à intercepter et détruire les menaces balistiques potentielles, consolidant ainsi la posture défensive du pays face aux défis géopolitiques contemporains.

Réformes sociétales au sein de l’armée

En parallèle, le président a signé des décrets visant à éliminer ce qu’il qualifie de « radicalisme de genre » au sein des forces armées, interdisant ainsi aux personnes transgenres de servir dans l’armée. Cette décision s’accompagne de l’abolition des programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) au sein de l’institution militaire, marquant une rupture nette avec les politiques précédemment établies.

Ces mesures incluent également l’interdiction de l’utilisation de pronoms neutres, reflétant une volonté de revenir à des normes traditionnelles en matière d’identité de genre dans le contexte militaire.

Réintégration des militaires non vaccinés

Dans un geste visant à rectifier ce qu’il considère comme une injustice, le président Trump a proposé la réintégration des militaires précédemment expulsés en raison de l’obligation vaccinale contre la Covid-19. Cette initiative vise à restaurer les carrières de ceux qui ont été affectés par les mandats de vaccination, tout en répondant aux préoccupations concernant la liberté individuelle et les choix personnels en matière de santé.

Réactions et perspectives

Ces annonces ont suscité des réactions contrastées. Les partisans de ces mesures y voient une nécessaire réaffirmation des valeurs traditionnelles et une consolidation de la sécurité nationale. À l’inverse, des voix critiques s’élèvent, notamment parmi les défenseurs des droits LGBTQ+, qui dénoncent une marginalisation accrue des personnes transgenres et une érosion des acquis en matière de diversité et d’inclusion.

Alors que ces décrets entrent en vigueur, leur mise en application et leurs conséquences feront l’objet d’une attention soutenue, tant au sein des forces armées que dans la société civile. Les débats autour de ces mesures illustrent les tensions persistantes entre tradition et modernité, sécurité et droits individuels, au cœur de la politique américaine contemporaine.

Crise RDC-Rwanda : ce que l’on sait de l’escalade du conflit

 RDC, le 27 janvier 2025 – La situation dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) a connu un nouveau tournant dramatique avec l’intensification des combats autour de Goma, une ville stratégique située à la frontière avec le Rwanda. La cheffe de la mission onusienne en RDC, Bintou Keita a confirmé que le groupe armé M23, en étroite collaboration avec les forces rwandaises, avait pénétré dans le quartier de Munigi, en périphérie de Goma. Cette avancée militaire a provoqué une réaction immédiate au niveau international, avec la convocation urgente d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les accusations et la rupture des relations diplomatiques entre RDC-Rwanda

Lors de cette réunion, le gouvernement de Kinshasa n’a pas hésité à accuser le Rwanda d’avoir « déclaré la guerre » à la RDC en envoyant des renforts pour soutenir le M23, un groupe rebelle qui assiège actuellement Goma. L’offensive du M23, renforcée par les troupes rwandaises, exacerbe une crise déjà longue et complexe, marquée par des accusations réciproques entre les deux pays. En réponse à cette escalade, la RDC a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Rwanda dès le 24 janvier, un acte symbolique, mais lourd de conséquences pour la stabilité de la région.

La réaction de la communauté internationale et de l’ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé une vive préoccupation face à la situation et a exigé le retrait « des forces extérieures » présentes en RDC. Cette demande vise clairement à mettre un terme à l’ingérence militaire étrangère qui alimente le conflit et à préserver la souveraineté du pays. Si la pression diplomatique internationale s’intensifie, le Conseil a également appelé à des mesures concrètes pour parvenir à une désescalade, sans toutefois avancer de solutions immédiates.

L’intervention de l’EAC et la réaction de la Russie

Face à la gravité de la situation, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a annoncé la tenue d’un sommet d’urgence dans les prochaines 48 heures, une initiative soutenue par le gouvernement kényan. Ce sommet réunira les dirigeants de la RDC et du Rwanda, qui ont confirmé leur présence, avec l’objectif de trouver une issue pacifique à la crise. Les discussions se concentreront probablement sur des mesures diplomatiques visant à apaiser les tensions, tout en cherchant à renforcer la coopération régionale pour la sécurité et la stabilité.

Dans le même temps, la Russie a exprimé son inquiétude concernant l’escalade du conflit en RDC. Le Kremlin a condamné l’usage d’armement sophistiqué et d’artillerie lourde, déployés à proximité d’infrastructures civiles essentielles, ce qui constitue un grave danger pour les populations locales et exacerbe une crise humanitaire déjà dévastatrice. La Russie a souligné qu’une telle escalade risquait de mener à une catastrophe régionale et a exhorté les parties impliquées à privilégier la négociation.

La réaction de l’Union africaine et les tensions diplomatiques entre RDC-Rwanda

Alors que les Nations Unies appellent à la désescalade, l’Union Africaine (UA) a récemment qualifié le M23 de « mouvement politico-militaire » dans un communiqué qui a provoqué une vive réaction du gouvernement congolais. Kinshasa s’est dit indigné par cette qualification, estimant qu’elle minimisait la gravité des actions menées par ce groupe rebelle, qui a déjà été responsable de milliers de morts et de déplacés dans la région. La RDC considère le M23 non seulement comme un acteur militaire, mais aussi comme un instrument de déstabilisation géopolitique utilisé par des puissances extérieures, notamment le Rwanda. Cette déclaration de l’UA a ainsi alimenté les tensions diplomatiques et est perçue à Kinshasa comme une forme de légitimation indirecte du groupe rebelle.

Une situation humanitaire alarmante 

Au-delà des considérations politiques et militaires, la situation humanitaire à Goma et dans ses environs est désormais catastrophique. Les combats violents, associés à la fermeture de l’espace aérien à Goma, compliquent l’acheminement de l’aide internationale, essentielle pour les milliers de civils qui fuient les zones de combats. Les infrastructures de santé et les systèmes d’approvisionnement en eau sont gravement perturbés, ce qui aggrave les souffrances de la population.

Vers une éventuelle solution diplomatique ?

À l’heure actuelle, la communauté internationale, tout comme les dirigeants régionaux, s’efforcent de limiter les dégâts de cette guerre par procuration qui ravage la RDC. Le sommet de l’EAC pourrait bien être la dernière chance pour éviter une guerre à grande échelle entre la RDC et le Rwanda, tout en préservant les acquis démocratiques et la stabilité de la région des Grands Lacs. Toutefois, les tensions sont telles qu’un accord durable semble difficile à atteindre, tant que les intérêts géopolitiques et les allégations de soutien extérieur à des groupes rebelles demeurent des points de friction majeurs.

La situation reste donc extrêmement volatile, et les jours à venir seront décisifs pour l’avenir de la région.

 

Sommet de l’EAC : vers une solution pour la crise de Goma

Face à l’escalade des tensions dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a convoqué un sommet extraordinaire pour aborder la crise sécuritaire à Goma. Le président kényan William Ruto, qui assure actuellement la présidence tournante de l’EAC, a annoncé le 26 janvier la tenue de cette réunion dans les 48 heures, en consultation avec les chefs d’État de la région. Les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame ont confirmé leur participation à ce sommet.

Goma sous siège : l’offensive du M23

La situation sécuritaire dans l’est de la RDC s’est considérablement détériorée ces dernières semaines. Les combats se sont intensifiés autour de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, en raison de l’offensive menée par le groupe armé M23. Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement le M23, une allégation que le Rwanda réfute catégoriquement.

Le M23, également connu sous le nom de Mouvement du 23 mars, est une rébellion majoritairement tutsi qui a repris les armes fin 2021, reprochant au gouvernement congolais de ne pas avoir respecté des accords de paix antérieurs. Depuis lors, le groupe a étendu son contrôle sur plusieurs localités stratégiques, provoquant des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire aiguë.

Appels internationaux et espoir de désescalade

La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a exhorté le Rwanda à cesser tout soutien au M23 et à retirer ses troupes du territoire congolais. Le Conseil de sécurité de l’ONU a également condamné la violation de la souveraineté de la RDC et appelé à une désescalade immédiate.

La crise humanitaire s’est aggravée en raison des actions militaires en cours, notamment la fermeture de l’espace aérien à Goma, ce qui entrave l’acheminement de l’aide humanitaire et complique les évacuations médicales. Des milliers de civils ont fui les zones de combat, cherchant refuge dans des conditions précaires aux abords de Goma.

En somme, le sommet extraordinaire de l’EAC vise à tracer une voie vers la paix et la stabilité dans la région. Les dirigeants régionaux espèrent parvenir à un consensus sur des mesures concrètes pour mettre fin aux hostilités, protéger les civils et restaurer l’intégrité territoriale de la RDC. La communauté internationale attend avec impatience les résultats de cette réunion cruciale, dans l’espoir qu’elle ouvrira la voie à une résolution durable de la crise.