janvier 2025 - Page 3 sur 3 - Journal du niger

Insécurité : Une menace neutralisée dans la région de Dosso

Dosso, 6 janvier 2025 – Le département de Gaya, dans la région de Dosso, a une fois de plus été le théâtre d’une attaque terroriste déjouée, mettant en lumière les défis sécuritaires auxquels le Niger est confronté.

Dans la nuit du 3 au 4 janvier, un groupe de terroristes a tenté de détruire le pont de Gaya, une infrastructure cruciale pour la région. Heureusement, grâce à la vigilance et à une intervention rapide, les forces de défense et de sécurité ont stoppé cette tentative, évitant ainsi une catastrophe aux conséquences incalculables pour les populations locales.

Identification des saboteurs de Dosso : bandits armés reconnus

Les premières enquêtes sur le terrain ont permis d’identifier les auteurs de ces attaques comme étant les bandits armés responsables des sabotages répétés sur les pipelines Niger/Bénin. Ces attaques, qui visent des infrastructures vitales pour l’économie nationale, montrent à quel point ces groupes armés cherchent à affaiblir le pays en ciblant ses ressources stratégiques.

La région de Dosso, et plus particulièrement le département de Gaya, vit depuis plusieurs mois sous la menace constante de ces attaques. Les populations locales, déjà éprouvées par l’insécurité, voient leurs moyens de subsistance et leurs infrastructures vitales menacés. Le pont de Gaya est en effet un lien crucial pour le commerce et les échanges entre les différentes régions, et sa destruction aurait isolé de nombreuses communautés.

Face à cette situation alarmante, les autorités nigériennes redoublent d’efforts pour renforcer la sécurité dans la région. Le porte-parole des forces de défense a salué le courage et le professionnalisme des unités déployées sur le terrain, tout en appelant à une vigilance accrue de la part de tous les citoyens. « Chaque Nigérien a un rôle à jouer dans la lutte contre le terrorisme. » « Ensemble, nous devons nous tenir debout face à cette menace »,a-t-il déclaré.

En somme, cet incident met en lumière l’urgence pour le Niger de renforcer ses dispositifs de sécurité et de poursuivre la lutte contre ces groupes armés qui, par leurs actions, mettent en péril la stabilité et le développement du pays. Face à l’intensification de la menace terroriste, les populations locales espèrent vivement que les autorités mettront en place des mesures de sécurité renforcées.

En dépit de la tristesse et de la colère suscitées par ces attaques répétées, l’espoir demeure. Ensemble, les autorités, les forces de défense et la population s’engagent à surmonter ces difficultés et à bâtir un avenir plus stable pour le Niger.

 

Dirkou : 613 migrants nigériens rapatriés de Libye

Agadez, 6 janvier 2025 – Dans la nuit du 3 au 4 janvier 2025, environ 613 migrants nigériens, rapatriés de Libye, ont foulé le sol de Dirkou, un village situé dans le département de Bilma, dans la région d’Agadez, au nord du Niger.En effet, les autorités libyennes ont refoulé ces migrants, qui étaient auparavant en situation irrégulière en Libye, les obligeant à retourner dans leur pays d’origine après avoir vécu des conditions précaires et souvent dangereuses sur le territoire libyen.

Solidarité humanitaire à Dirkou : les autorités locales prennent en charge les migrants

À leur arrivée à Dirkou, les autorités communales locales ont immédiatement pris en charge les migrants, en étroite collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et divers partenaires humanitaires locaux. Cette opération de rapatriement s’inscrit dans un cadre humanitaire et de solidarité visant à offrir une aide d’urgence à ces migrants. Pour certains, ils avaient été pris dans le piège des réseaux de trafic humain ou avaient subi de graves abus en Libye.

Le maire de Dirkou, ainsi que les représentants des FDS et des organisations humanitaires locales, ont exprimé leur solidarité et leur soutien envers les migrants, en leur fournissant nourriture, eau et soins de santé de première nécessité. De plus, les autorités ont annoncé des mesures pour assurer leur sécurité et leur bien-être, tout en préparant des solutions pour leur réintégration sociale et économique dans leurs communautés d’origine.

Les migrants rapatriés reçoivent une aide d’urgence et des soins de première nécessité.

Les autorités nigériennes ont rappelé l’importance de continuer à œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie et des opportunités économiques dans les régions les plus touchées par les flux migratoires, afin de réduire les risques que les citoyens nigériens ne se retrouvent à nouveau dans des situations dangereuses à l’étranger.

Cette opération fait suite à une série d’initiatives prises par le Niger, en coopération avec d’autres pays de la région et des organisations internationales, pour lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière et du trafic humain, en fournissant des alternatives sûres et légales aux migrants.

En somme, le phénomène de migration en provenance d’Afrique subsaharienne, notamment vers la Libye et l’Europe, reste un défi majeur pour les gouvernements de la région. Le rapatriement des 613 migrants est un exemple de la solidarité qui existe entre les différentes parties prenantes, mais aussi de la nécessité de renforcer les mesures de protection des droits humains pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.

Tombouctou : L’offensive des FAMa contre les groupes armés terroristes

Tombouctou, 6 janvier 2025 –  Les Forces Armées Maliennes (FAMa) renforcent leur engagement dans la lutte contre le terrorisme avec une série d’opérations frappantes qui témoignent de leur détermination et de leur efficacité. En effet, dans un contexte de tensions sécuritaires croissantes, les récentes frappes menées par les forces maliennes marquent une avancée significative dans la lutte contre les groupes armés terroristes, notamment Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), dans la région de Tombouctou.

Une riposte précise et ciblée à Tombouctou

Le 3 janvier 2025, une mission de reconnaissance offensive menée par les FAMa a permis de localiser et d’anéantir un véhicule pickup, dissimulé avec une logistique complète, à environ 30 km au Nord-Ouest de RAS-EL-MA, dans le cercle de GOUNDAM. Cette opération exemplaire démontre ainsi l’efficacité des renseignements collectés par les forces maliennes, qui ont su frapper au cœur de l’infrastructure terroriste avec une précision chirurgicale.

En plus, la journée du 4 janvier 2025 a vu une nouvelle réussite stratégique pour les FAMa, cette fois dans le cercle de GOURMA-RHAROUS. Une autre mission de reconnaissance a permis la localisation et la destruction d’un important dépôt logistique d’AQMI, à seulement 11 km au Nord-Ouest de ZARHO. Ce convoi, composé de plusieurs camions transportant du matériel et des moyens logistiques, avait pour objectif de ravitailler les unités combattantes des groupes armés terroristes opérant au Sud du GOURMA. La destruction de ce dépôt représente un coup sévère porté aux capacités de ravitaillement et de soutien des terroristes.

Un engagement inébranlable pour la sécurité du pays

Cette série d’opérations est une illustration claire de l’engagement sans relâche des FAMa dans leur mission de neutralisation des groupes armés terroristes. Au-delà des frappes militaires, l’État-Major Général des Armées continue d’œuvrer pour assécher les sources de financement et de soutien logistique de ces groupes, contribuant ainsi à l’éradication du terrorisme dans le pays.

Le succès de ces opérations est d’autant plus significatif qu’il permet de créer un environnement plus sécurisé, favorable à la reprise des activités socioéconomiques pour les populations locales. En détruisant les sources de ravitaillement et en affaiblissant l’arsenal des terroristes, les FAMa ouvrent la voie à une stabilisation progressive de la région.

Vers une paix durable pour le Mali

Ces victoires sur le terrain ne sont que le début d’une série d’initiatives visant à restaurer la paix et la sécurité dans les zones encore affectées par les groupes armés. Les FAMa, soutenues par les autorités maliennes, poursuivent leur offensive avec un objectif clair : créer un climat de confiance propice à la reconstruction du Mali et à la sécurité de ses citoyens.

Le Mali, fier de ses forces armées, se dresse avec une volonté ferme et une détermination sans faille face au terrorisme. Grâce à ces efforts constants, l’horizon s’éclaircit progressivement pour les populations maliennes, qui voient en ces opérations militaires un signe d’espoir pour un avenir pacifique et prospère.

Mission Diplomatique : Le Premier Ministre sera au Ghana pour l’Investiture de John Dramani Mahama

Niamey, 06 janvier 2025 C’est avec une solennité empreinte de respect que le Premier Ministre du Niger, M. Lamine Zeine Ali Mahaman, s’apprête à représenter le Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, à la cérémonie d’investiture du Président élu du Ghana, Son Excellence M. John Dramani Mahama. Cet événement de grande envergure se tiendra le mardi 7 janvier 2025 à Accra, marquant un moment décisif pour la nation ghanéenne et ses relations avec ses voisins.

Un message d’amitié et de coopération régionale

Dans une correspondance chaleureuse adressée à Son Excellence Monsieur Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président sortant du Ghana, le général Tiani a exprimé ses regrets de ne pouvoir assister en personne à cette cérémonie emblématique. Toutefois, il a souligné l’importance des liens historiques et culturels qui lient le Niger et le Ghana, des relations forgées dans l’esprit de solidarité africaine et de coopération.

Le Chef de l’État nigérien a également profité de l’occasion pour adresser ses félicitations les plus sincères à John Dramani Mahama, lui souhaitant succès et sagesse dans l’accomplissement de ses hautes fonctions. Ce geste, au-delà des mots, illustre la volonté du Niger de renforcer les ponts diplomatiques et de promouvoir une stabilité durable dans la région ouest-africaine.

Une délégation nigérienne de haut niveau à Accra pour l’investiture Son Excellence Mahama

En outre, le Premier Ministre, accompagné d’une délégation de haut niveau, portera la voix du Niger à cette cérémonie solennelle. Cette présence symbolise l’engagement du pays à maintenir un dialogue constructif et une collaboration étroite avec le Ghana, en vue de relever ensemble les défis communs liés au développement économique et à la sécurité régionale.

Par ailleurs, la délégation nigérienne aura pour mission de réitérer l’attachement du Niger aux principes de paix, de démocratie et de respect mutuel, valeurs partagées avec le Ghana. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique de partenariat stratégique visant à consolider les acquis et à ouvrir de nouvelles perspectives de coopération bilatérale.

Un engagement pour la stabilité et la prospérité en Afrique de l’Ouest

L’investiture de John Dramani Mahama est perçue comme un tournant majeur, non seulement pour le Ghana, mais également pour l’ensemble de la sous-région. Le Niger, à travers la présence de son Premier Ministre, réaffirme son soutien à des processus démocratiques apaisés et à une gouvernance exemplaire. Ces principes sont essentiels pour construire un avenir prospère et harmonieux pour les peuples de la région.

En somme, en ces instants cruciaux, le Niger et le Ghana, main dans la main, continuent de tracer les contours d’une Afrique de l’Ouest résiliente et tournée vers le développement. L’investiture du Président Mahama symbolise un renouveau, une promesse d’engagement commun envers la paix, la justice et le progrès pour tous.

 

L’or du silence : l’exploitation illégale des minerais en RDC

Sud-Kivu, 06 janvier 2025 – Dans le creux des montagnes luxuriantes du Sud-Kivu, la richesse de la terre congolaise se transforme en malédiction silencieuse. En effet, les services de sécurité de cette région s’évertuent à démêler les fils d’une toile complexe de pillages et de complicités, où l’or brille autant par son éclat que par l’ombre qu’il projette sur les âmes.

Une nuit de poursuites sur la route nationale 2

Samedi, l’obscurité de la nuit s’était étendue comme un voile sur la route nationale 2. C’est sur cette artère que la Jeep Land Cruiser, pareille à un vaisseau fantôme, fendait l’air à vive allure, transportant dans son ventre de métal trois ressortissants chinois, un interprète, un chauffeur et deux militaires de l’armée congolaise. Une cargaison précieuse, bien plus que l’or qu’ils portaient : des rêves et des destins, échoués dans la poussière du Sud-Kivu.

Alertées, les forces de sécurité se sont lancées à la poursuite de ce convoi, arrachant ainsi à la nuit ses secrets dorés. Sous les sièges et dans les portières, une douzaine de lingots d’or et des liasses de billets de 100 dollars dormaient, cachés, attendant d’être dérobés aux regards du monde.

Le cri du gouverneur Purusi : l’écho d’un combat solitaire contre l’exploitation illégale des minerais au Sud-Kivu

Le gouverneur Jean-Jacques Purusi, visage durci par la lutte, a exprimé son amertume devant cette découverte. « Et cela représente un dixième de ce qu’ils ont déjà dépensé », soupire-t-il, comme un homme contemplant l’ombre de l’espoir dans une vallée de désespoir. En plus, depuis des mois, il mène une guerre presque personnelle contre l’exploitation illégale des minerais, une lutte acharnée contre un dragon à mille têtes, où chaque victoire semble n’être qu’une goutte dans l’océan de l’illégalité.

Une répétition tragique : le cas de Mubimbi

Cette scène n’est pas isolée. Deux semaines plus tôt, les autorités avaient arrêté dix-sept autres ressortissants chinois dans le carré minier de Mubimbi, à Walungu. Mais le gouverneur avait vu, avec une impuissance mêlée de colère, treize d’entre eux libérés sur ordre venu de Kinshasa, comme si la capitale, perchée sur son trône de marbre, avait choisi de fermer les yeux sur le drame du Sud-Kivu.

Néné Bintu, présidente de la société civile du Sud-Kivu, demande plus de clarté dans cette affaire, évoquant des complicités enfouies dans les profondeurs de Kinshasa et au-delà des frontières. Le député national Trésor Lutala Mutiki, tel un guerrier de l’espoir, exhorte le gouverneur à tenir bon, à ne pas céder sous le poids des intimidations et des pressions, pour que cette richesse, qui suinte du sol congolais, profite enfin aux communautés locales.

En somme, dans cette terre où le sol saigne l’or, chaque arrestation, chaque lingot saisi est un cri de douleur d’un pays en quête de justice. L’or du Sud-Kivu, au lieu d’être une bénédiction, devient le témoin muet d’une exploitation qui ne dit pas son nom, d’une richesse qui s’évapore dans les poches de ceux qui ne connaissent pas la couleur du sol congolais.

Le destin du Sud-Kivu, tel un poème inachevé, reste en suspens, dans l’attente d’une justice qui ne soit pas un mirage, mais une réalité, scintillante et pure comme l’or qu’on lui vole.