février 2025 - Page 4 sur 10 - Journal du niger

Un nouveau chapitre dans l’histoire franco-ivoirienne : la rétrocession du camp du 43ᵉ BIMA

Abidjan, 21 février 2025 – Dans une ambiance empreinte de solennité et de renouveau, le camp militaire du 43ᵉ Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMA) de Port-Bouët a été officiellement rétrocédé hier par l’armée française aux Forces Armées de Côte d’Ivoire. En effet, cette rétrocession  historique, scellé lors d’une cérémonie d’une rare intensité symbolique, marque la fin d’une ère de plus de cinquante années de présence française sur le sol ivoirien et l’aube d’un partenariat repensé pour l’avenir.

La rétrocession historique du camp du 43e BIMA, rebaptisé en hommage au Général Ouattara Thomas d’Aquin, inaugure une nouvelle ère Rétrocession : un acte de transmission au cœur de Port-Bouët

Au sein même de la caserne résonnait le fracas des pas de soldats et le murmure attentif d’une foule rassemblée pour assister à ce moment décisif. La cérémonie, orchestrée avec une précision quasi chorégraphique, fut ponctuée de gestes forts : le lever du drapeau ivoirien, succédant au dernier battement du drapeau tricolore, ainsi que le dévoilement d’une arche majestueuse inscrite du nom « Camp Militaire GCA Ouattara Paul Thomas d’Aquin ». Ce nom, choisi en hommage au premier Chef d’État-Major des Forces Armées ivoiriennes, incarne l’héritage et le prestige d’un militaire dont la carrière exemplaire a contribué à forger l’identité de l’armée nationale.

Des discours qui tracent la voie du renouveau

En plus, lors de cet événement solennel, Téné Birahima Ouattara, Ministre d’État et de la Défense, souligna avec force la volonté de pérenniser une coopération stratégique fondée sur le respect mutuel et l’innovation. « La rétrocession de ce camp est bien plus qu’un simple transfert de propriété ; elle symbolise notre désir partagé de bâtir une sécurité collective adaptée aux réalités contemporaines », déclara-t-il avec une assurance mesurée. À ses côtés, le Ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, rappela que « la France transforme sa présence et ne disparaît pas » : un détachement interarmées de 80 soldats continuera d’appuyer les forces ivoiriennes dans des missions de formation et de soutien opérationnel, garantissant ainsi une transition harmonieuse vers un dispositif de défense modernisé.

La rétrocession historique du camp du 43e BIMA, rebaptisé en hommage au Général Ouattara Thomas d’Aquin, inaugure une nouvelle ère Un contexte historique et stratégique

Érigée en 1978, la base militaire de Port-Bouët fut longtemps le théâtre d’opérations d’envergure et un point d’ancrage dans la politique de présence française en Afrique. Dans le sillage de récentes réorientations géostratégiques en faveur d’une présence militaire plus flexible et moins intrusive, la rétrocession de cette installation s’inscrit dans une dynamique de redéfinition des relations bilatérales. Pour la Côte d’Ivoire, cette transition représente un atout majeur pour renforcer son autonomie en matière de défense, tout en consolidant des liens historiques et amicaux avec la métropole.

Le choix de nommer le camp en l’honneur du Général Ouattara Thomas d’Aquin n’est pas anodin. Véritable pionnier, ce militaire a su, dès l’indépendance, poser les jalons d’une armée ivoirienne moderne et structurée. Son parcours exemplaire et son attachement indéfectible à la patrie font de ce geste un hommage durable, invitant les nouvelles générations à puiser dans l’histoire pour forger l’avenir.

Rétrocession : Perspectives et implications pour la sécurité régionale

Au-delà de son aspect symbolique, la rétrocession du camp de Port-Bouët traduit une volonté partagée de réorienter la coopération militaire vers une approche plus partenariale et opérationnelle. Les discussions qui ont mené à cet accord, entamées il y a plusieurs années, témoignent d’une longue concertation entre les responsables des deux nations. Dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires croissants, cette démarche offre aux Forces Armées de Côte d’Ivoire une plateforme stratégique d’entraînement et de déploiement, susceptible de contribuer significativement à la stabilité de l’ensemble de la sous-région.

La rétrocession historique du camp du 43e BIMA, rebaptisé en hommage au Général Ouattara Thomas d’Aquin, inaugure une nouvelle ère

En somme, ce transfert, empreint d’histoire et de modernité, incarne une rupture constructive avec un passé colonial pour inaugurer une ère de coopération renouvelée. En réaffirmant son engagement à accompagner la Côte d’Ivoire dans sa quête d’autonomie sécuritaire, la France ouvre ainsi la voie à des échanges renforcés et à une alliance durable, fondée sur le respect mutuel et l’ambition partagée de relever les défis du XXIe siècle.

Ce moment charnière résonnera sans doute longtemps dans les mémoires, invitant à une réflexion approfondie sur les modalités d’une défense collective adaptée aux enjeux contemporains, tout en célébrant l’héritage d’un grand homme et la résilience d’une nation.

 

SAHEL-NIGER 2025 : Un carrefour stratégique pour l’agriculture et l’innovation

Niamey, capitale d’un Niger en perpétuelle quête d’essor agro-économique, accueille pour la huitième fois consécutive le Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Élevage (SAHEL-NIGER 2025). En effet, inauguré hier au Palais du 29 juillet sous l’égide du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, cet événement, qui prendra fin le 25 prochain, s’impose comme un pilier incontournable du développement agricole au Sahel.

Le SAHEL-NIGER 2025 s'impose comme un rendez-vous stratégique pour l'innovation agricole, favorisant rencontres, échanges Un épicentre de rencontres et d’échanges

Par ailleurs, loin d’être une simple exposition de produits, le SAHEL-NIGER 2025 se veut un moteur d’interconnexion entre agriculteurs, chercheurs, investisseurs et institutions financières. Dans un contexte où l’agriculture représente un levier fondamental de l’économie nigérienne, cette plateforme d’échanges permet d’explorer de nouvelles synergies pour une agriculture résiliente et innovante.

Durant six jours, les allées du salon vibreront au rythme des découvertes et des opportunités d’affaires. Avec plus de 610 stands, rassemblant des exposants issus des huit régions du Niger ainsi que de plusieurs pays voisins, cette édition entend dépasser le seuil des 300 000 visiteurs. Entre démonstrations de techniques agricoles modernisées, expositions de produits agroalimentaires et débats stratégiques, l’événement s’érige en véritable laboratoire d’idées et de solutions adaptées aux défis climatiques et économiques actuels.

SAHEL-NIGER 2025 : un tremplin pour les acteurs du secteur agricole

Le SAHEL-NIGER 2025 ne se limite pas à une vitrine commerciale ; il s’impose également comme un incubateur de partenariats durables. En réunissant les maillons essentiels de la chaîne de valeur agricole : producteurs, chercheurs, institutions financières, structures d’accompagnement et entrepreneurs privés, ce rendez-vous favorise l’émergence de modèles économiques viables et innovants.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Elhadji Ousmane Mahamane, souligne que le salon a su évoluer au fil des ans, devenant une plaque tournante incontournable pour le secteur. Depuis son lancement en 2014, sous l’impulsion du Réseau National des Chambres d’Agriculture et des ministères concernés, le SAHEL-NIGER s’est transformé en un symbole de résilience et de coopération sous-régionale.

SAHEL-NIGER 2025 : Un carrefour stratégique pour l’agriculture et l’innovationUn rendez-vous ancré dans le temps

Aujourd’hui, le SAHEL-NIGER ne se contente plus d’exister ; il s’impose comme un acteur structurant du paysage agricole de la sous-région. Grâce à la diversification de ses participants et à la montée en puissance de ses échanges commerciaux, il s’inscrit durablement dans l’agenda des grands événements agricoles africains.

En somme, dans un contexte marqué par des défis climatiques croissants et une transition agroécologique nécessaire, cette plateforme s’érige en catalyseur d’initiatives audacieuses. En conjuguant savoirs ancestraux et innovations technologiques, le SAHEL-NIGER 2025 réaffirme son ambition : offrir aux acteurs du monde agricole un cadre de réflexion et d’action, où s’esquissent les contours de l’agriculture de demain.

RDC : une tempête humanitaire au cœur des ténèbres

Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), une crise polymorphe creuse chaque jour un peu plus son sillon de désolation. En effet, les chiffres, glaçants, dessinent les contours d’une tragédie aux proportions apocalyptiques : plus de 7 millions de déplacés, un exode forcé où 400 000 vies ont été arrachées à leur foyer rien qu’en 2025 ; 2,7 millions de personnes plongées dans une insécurité alimentaire aiguë ; plus de 38 000 violences sexuelles recensées au Nord-Kivu ; et un bilan macabre de 3 000 morts dans les récents affrontements. Tandis que les rebelles du M23 consolident leur emprise sur des villes stratégiques, le pays semble pris en étau entre l’effondrement social et l’impuissance politique.

Exode et désolation : l’hémorragie d’une nation

En outre, les routes de l’Ituri et du Nord-Kivu ressemblent à des artères fracturées, où des milliers de familles marchent, hagardes, fuyant les villages incendiés et les champs minés. Avec 7 millions de déplacés internes, un record en Afrique, la RDC concentre à elle seule près d’un quart des déplacements forcés mondiaux. En 2025, l’escalade des violences a précipité 400 000 nouveaux exilés dans des camps de fortune, où le choléra et la malnutrition rôdent. « Nos enfants dorment sous des bâches trouées, et la pluie lessive nos derniers espoirs », témoigne une mère à Goma, où les ONG peinent à répondre à l’afflux.

Faim et résilience érodée

Parallèlement, dans l’ombre des kalachnikovs, une autre guerre se joue : celle de la survie quotidienne. Les conflits armés ont paralysé l’agriculture, grenier d’une région jadis fertile. Aujourd’hui, 2,7 millions de personnes affrontent une insécurité alimentaire « catastrophique » (selon le classement IPC), une strophe où les répis se réduisent à des feuilles bouillies ou à des racines sauvages. « Les milices pillent nos récoltes et brûlent nos silos. » « Rester, c’est risquer la mort ; partir, c’est accepter la faim », explique un agriculteur du territoire de Rutshuru. Les programmes d’aide, sous-financés, ne couvrent que 30 % des besoins, laissant des communautés entières en suspens.

Violences sexuelles : une arme de démolition massive 

Par ailleurs, le Nord-Kivu, épicentre des atrocités, porte les stigmates d’une guerre où le corps des femmes est devenu un champ de bataille. Plus de 38 000 cas de violences sexuelles ont été signalés en 2025, un chiffre sous-estimé, tant l’ombre de la stigmatisation pèse sur les survivantes. « Les agresseurs portent l’uniforme ou le cache-nez des milices. » « Ils violent pour humilier, pour détruire le tissu social », dénonce une travailleuse sociale de Bukavu. Les centres d’accueil, submergés, manquent de médicaments et de soutien psychologique, laissant des milliers de victimes dans un silence meurtri.

Massacres et impunité : le cycle infernal 

En plus, les récentes offensives ont transformé des villages en charniers. Plus de 3 000 civils ont péri dans des attaques ciblées, souvent sous les yeux d’une MONUSCO (Mission des Nations unies en RDC) paralysée par les restrictions logistiques et politiques. À Masisi, des fosses communes témoignent de la barbarie : « Ils tuent à la machette, brûlent les maisons avec les familles à l’intérieur », raconte un survivant, rescapé par miracle. L’impunité, endémique, nourrit ce cycle de vengeance, tandis que les procès internationaux tardent à incarner une justice crédible.

M23 : L’Hydre qui résiste 

Cependant, au centre de cette tempête, le Mouvement du 23 mars (M23), réapparu en 2021, étend son territoire. Appuyé par des soutiens régionaux non avoués, le groupe contrôle désormais des villes clés comme Bukavu, Kitshanga et une partie de la route menant à Goma, verrouillant l’accès humanitaire. « Leur stratégie est claire : asphyxier économiquement le gouvernement congolais en coupant les axes vitaux », analyse un expert militaire sous couvert d’anonymat. Malgré les condamnations internationales, les rebelles, bien équipés, défient une armée nationale fragilisée par des années de corruption.

L’urgence d’un sursaut

En somme, la RDC traverse un carrefour critique où chaque minute compte. Si la communauté internationale se contente de déclarations lénifiantes, le risque est grand de voir un effondrement aux répercussions régionales imprévisibles. Les solutions passent par un embargo strict sur les armes, un soutien accru aux tribunaux locaux et une pression diplomatique sur les parrains présumés du M23.

Mais au-delà des cartes géopolitiques, c’est l’humanité même qui est en jeu. Comme le résume amèrement un médecin de Beni : « Ici, on ne compte plus les morts, on survit entre deux silences. » Dans ce théâtre de l’horreur, le monde regarde-t-il ailleurs ?

Un jour – trois affiches épatantes dans les meilleurs championnats !

Comment gagner aux paris sportifs en ligne ? Découvrez l’annonce de la société mondiale de paris 1xBet pour les 3 combats clés qui se dérouleront le 23 février. Placez des paris sur les meilleurs matchs sans grever le budget familial et vivez des émotions inoubliables !

Manchester City – Liverpool

Le match central de la 26ᵉ journée mettra aux prises les champions actuel et potentiel de l’EPL. Manchester City a franchement raté sa campagne – en Angleterre, pour la première fois depuis de nombreuses années, au lieu de se battre pour le titre, les Citizens se donnent de la bile pour s’insérer dans le top 4. En Ligue des champions, les éternels favoris n’ont pas réussi à se hisser aux huitièmes de finale et se concentrent désormais sur le championnat national.

Liverpool a entamé cette édition à toute allure avec son nouvel entraîneur Arne Slot, mais s’est essoufflé à la mi-février. Les Reds n’ont décroché qu’une seule victoire sur les trois derniers matches de l’EPL, un signe criard d’un déclin qui s’annonce. Tombeur de City 2-0 au premier tour à Anfield, Liverpool pourra-t-il refaire le coup dans un contexte de résultats en dents de scie ?

Les chances de revanche en match retour étant faibles, la balance ne penche pas en faveur des hôtes avec une cote de 2.86 sur leur victoire. Un succès des visiteurs est considéré comme plus probable avec une cote de 2.30, tandis que le pari le plus profitable pourrait être celui sur un match nul coté à 4.12.

Bayern – Eintracht Frankfurt

Les équipes du top 3 de la Bundesliga se rencontreront à l’Allianz Arena de Munich dimanche prochain. Le Bayern est le leader incontestable du classement et il est presque certain qu’il renouera avec le sacre. Lors de la dernière journée, l’équipe la plus prolifique d’Allemagne a partagé les points avec le Bayer (0-0), champion en titre, à Leverkusen, enterrant ainsi l’intrigue en Bundesliga. Die Roten doivent simplement passer le reste de la distance sans trébucher.

L’Eintracht se positionne à la troisième place et se porte bien en Europa League. Les Aigles veulent boucler le championnat parmi les quatre premiers et tenter la chance pour la prochaine saison de la C1 européenne.

Les analystes de 1xBet considèrent le Bayern comme le favori de l’affrontement à venir et proposent une cote de 1.36 pour sa victoire. Vous devriez également regarder de plus près les paris sur un match nul et une victoire des visiteurs avec des cotes de 6.38 et 7.95 respectivement. Rappelons que l’Eintracht n’a pas connu d’échec dans 3 des 4 derniers face-à-face contre le Bayern et qu’il s’agit d’un adversaire inconfortable pour les Munichois.

Olympique Lyonnais – Paris Saint-Germain

Lyon n’a pas rivalisé avec le Paris Saint-Germain pour le titre de champion de Ligue 1 depuis des lustres, mais les disputes entre les équipes françaises les plus titrées du XXIe siècle sont toujours considérées comme les matches centraux du tour.

Le champion tient parfaitement son rang cette saison, invaincu en championnat et affichant des résultats impressionnants à l’extérieur. Lyon semble pareillement naviguer sur la mer d’huile après avoir assuré sa place dans la zone des Coupes d’Europe grâce à deux victoires d’affilée sur le score total de 8-1. Cela devrait insuffler de l’énergie aux Tisserands pour le combat contre les Parisiens.

Aujourd’hui, les cotes sur les principales issues sont les suivantes : V1 – 4.08, X – 4.45, V2 – 1.83. 

Comment gagner aux paris sportifs en ligne ? Les meilleures cotes et les conditions les plus favorables pour ses clients sont offertes par le bookmaker fiable 1xBet ! Nous sommes sûrs que notre annonce vous aidera à évaluer correctement les chances des équipes, à prendre en charge le choix du pronostic et à faire des paris gagnants !

 

Niger au carrefour de l’histoire se trace une nouvelle voie

Niamey, 20 février 2025 —Alors que le soleil déclinant de février éclairait les murs du Centre Mahatma Gandhi à Niamey, les ultimes échanges des Assises Nationales pour la Refondation du Niger se sont clos ce jeudi, marquant l’aboutissement d’une démarche inédite dans l’échiquier politique sahélien. Sous l’égide du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), cette agora de six jours, rassemblant 716 délégués issus de toutes les strates socioprofessionnelles, a produit un corpus de recommandations oscillant entre audace réformatrice et quête d’équilibre. Elle a esquissé les contours d’un Niger post-transitionnel, naviguant entre réconciliation interne et réaffirmation souveraine sur la scène internationale.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger ont clôturé après six jours de délibérations, proposant des réformes audacieusesUne synthèse des aspirations plurielles

Porté par une rhétorique empreinte de solennité, le Général Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, a salué un « processus cathartique, libérant les énergies latentes d’une nation en quête de renaissance ». Les travaux, démarrés le 15 février, ont disséqué avec une minutie chirurgicale les maux structurels du pays : exploitation des ressources naturelles, fragilités sécuritaires, déliquescence des institutions, ou encore les fractures sociétales héritées de décennies de gouvernance contestée. La Charte de la transition, document-phare issu de ces délibérations, se veut une boussole éthique pour une gouvernance renouvelée, ancrée dans la transparence et l’équité.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger ont clôturé après six jours de délibérations, proposant des réformes audacieuses Refondation Juridique : entre clémence et redressement

Parmi les propositions les plus audacieuses, celles de la sous-commission « Justice et Droits de l’Homme » ont cristallisé les tensions entre pardon collectif et exigence de reddition des comptes. Recommandant une amnistie pour les acteurs du putsch de juillet 2023 et une grâce pour les militaires condamnés pour tentative de déstabilisation, cette instance a néanmoins plaidé pour une traque implacable des détournements massifs de l’Uranium-gate au MDN-gate. Cette dualité reflète une volonté de concilier réconciliation nationale et exigence de reddition des comptes.

Par ailleurs, les délégués ont plaidé pour un réarmement moral de l’appareil judiciaire : réforme du Conseil supérieur de la magistrature, alignement des conditions de nomination des magistrats du parquet sur ceux du siège et création d’un pôle spécialisé autonome pour les crimes économiques. L’abolition des immunités parlementaires et des privilèges de juridiction vise à rompre avec une culture d’exception, tandis que l’intégration des mécanismes traditionnels de règlement des litiges reconnaît la pluralité des légitimités.

En parallèle, la sous-commission a réclamé la résurgence de vérités historiques enfouies : l’assassinat du président Baré Maïnassara en 1999, les massacres estudiantins de 1990 ou les attaques de Téra et Chinagoder. Une exigence de mémoire qui se double d’un geste symbolique : la restauration du Ministère de la Promotion de la Femme, marqueur d’une justice du genre longtemps négligée.

Géopolitique : vers une nouvelle alliance sahélienne 

Sur le front diplomatique, les assises ont acté un virage stratégique.  La sous-commission « Géopolitique et Environnement International » a esquissé une doctrine étrangère recentrée sur l’alliance sahélo-saharienne. Prônant l’élaboration d’une politique extérieure axiomatique ancrée dans la Confédération des États du Sahel (AES), les délégués ont appelé à un réalignement des représentations diplomatiques, à la fermeture des ambassades « sans intérêt stratégique » et à la priorité aux partenariats au sein de la CEDEAO.

L’opérationnalisation de l’AES passerait par la tenue d’États généraux de la diplomatie et l’intégration des cadres admis aux concours des Affaires étrangères, comblant ainsi un déficit chronique de professionnalisme. En plus, le projet phare est un forum annuel de la diaspora, conçu comme un levier économique et culturel visant à transformer une communauté exilée en ambassadrice d’un Niger réinventé.

Cette réorientation, saluée par le Ministre malien de la Refondation de l’État, Bakary Traoré, s’inscrit dans une logique de solidarité anticoloniale, selon ses termes, où Niamey et Bamako entendent incarner un front uni face aux ingérences extérieures.

Refondation politique : de la table rase à l’édification institutionnelle

La Commission « Refondation politique et institutionnelle » a, quant à elle, frappé les esprits en préconisant la dissolution des partis politiques existants et l’instauration d’un multipartisme contrôlé, encadré par une charte redessinée. Cette mesure radicale, justifiée par la chronicité des clientélismes, s’accompagne aussi d’une refonte constitutionnelle reconnaissant l’islam comme religion majoritaire tout en garantissant la liberté de culte, équilibre délicat entre identité et pluralisme.

Le projet institutionnel inclut une cure d’austérité : limitation à 100 députés avec quota féminin contraignant, réduction des ministères à 20 départements et création d’une Cour de répression des infractions économiques, gage de transparence. La dépolitisation de l’administration publique et la suppression des privilèges juridictionnels entendent également restaurer l’égalité citoyenne, pilier d’un contrat social érodé.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger ont clôturé après six jours de délibérations, proposant des réformes audacieuses L’espérance à l’épreuve des réalisations

Si ces assises ont offert un exutoire aux frustrations accumulées, leur héritage dépendra de la traduction des résolutions en actes tangibles. Le défi est double : incarner une justice réparatrice sans sombrer dans la vendetta politique et bâtir une souveraineté régionale sans s’isoler diplomatiquement. En convoquant l’adhésion populaire et en s’inspirant des traditions délibératives locales, le Niger tente d’écrire un chapitre dans lequel légitimité interne et affirmation géopolitique se nourrissent mutuellement. Reste à savoir si cette feuille de route, ambitieuse, mais fragile, résistera aux secousses d’un Sahel en perpétuelle ébullition,ou si elle restera lettre morte, étouffée par les pesanteurs d’un système résilient.

En somme, dans l’ombre du Centre Mahatma Gandhi, symbole de résistance non violente, le Niger tente d’écrire une nouvelle grammaire politique. Un lexique où justice rime avec rédemption, souveraineté avec interdépendance, et où chaque mot, amnistie, dissolution, confédération, porte le poids d’un avenir à inventer. L’histoire, sévère arbitre, jugera si cette transition aura été un interlude ou une renaissance.

 

Les Assises de la Transition : Un laboratoire institutionnel pour la refondation du Niger

Niamey, 20 février 2025 —  Après cinq jours de délibérations intenses, les Assises Nationales de la Transition ont refermé leurs portes ce jeudi à Niamey, marquant un tournant historique pour le Niger. En effet, inaugurées le 15 février par le Général Tiani, ces assises ont réuni 716 délégués autour d’un objectif commun : sculpter les contours d’une nouvelle ère politique, sociale et économique. Par conséquent, les propositions des cinq sous-commissions, dévoilées en plénière, esquissent une refonte radicale des structures étatiques, oscillant entre pragmatisme réformateur et quête de souveraineté.

Les Assises Nationales de la Transition au Niger ont abouti à des propositions de réformes institutionnelles, économiques et géopolitiques Sous-commission N° 1 : Paix, sécurité et réconciliation – Un triptyque pour stabiliser l’édifice national

Présidée par M. Idi Ango Omar, la première sous-commission a défendu une transition de trois ans, jugée nécessaire pour juguler les défis sécuritaires et sociétaux. Ainsi, les délégués, nourris par les témoignages des gouverneurs régionaux, ont diagnostiqué un pays sous tension : menaces terroristes persistantes dans l’espace AES, fractures sociales et défiance envers les institutions. Leurs recommandations, aussi techniques que symboliques, incluent la création d’une commission judiciaire de réconciliation pour apurer les contentieux historiques, un cadre d’autodéfense communautaire et un renforcement des services de renseignement.

Sur le plan institutionnel, ils proposent une architecture transitionnelle inédite : un Conseil consultatif, une Cour constitutionnelle et un Haut Conseil de la chefferie traditionnelle, autant de piliers pour ancrer la légitimité du processus. Par ailleurs, l’éducation civique, érigée en rempart contre les divisions, devra inculquer des valeurs de « solidarité, équité et fraternité », selon le rapport final.

Sous-commission N° 2 : Refondation politique – La table rase institutionnelle

La sous-commission N° 2 a frappé un coup de semonce en préconisant la dissolution des partis politiques existants et l’interdiction de leurs appellations. Face à un système électoral qualifié de « fragile et clientéliste », les délégués militent pour un multipartisme contrôlé, encadré par une charte redessinée et une Constitution alignée sur les « valeurs socio-culturelles et religieuses ».

En outre, leur projet institutionnel, teinté de verticalité, limite le Parlement à 100 députés (avec un quota féminin) et les ministères à 20 départements, tout en instaurant un code électoral consensuel. Plus audacieux encore : la création d’un ministère de la Refondation, chargé d’opérer une « mue des mentalités », et d’un mécanisme pour garantir la pérennité des institutions républicaines. Une vision qui mêle austérité structurelle et volonté de rupture.

Les Assises Nationales de la Transition au Niger ont abouti à des propositions de réformes institutionnelles, économiques et géopolitiques Sous-commission N° 3 : Économie et développement – Le pari d’une transition quinquennale

Contrastant avec la proposition de trois ans, la sous-commission N° 3, dirigée par M. Salha Haladou, plaide pour une transition de cinq ans renouvelable, le temps de « repenser les fondements économiques ». Leurs recommandations, ambitieuses, visent une refonte monétaire au sein de l’AES pour stimuler la croissance, un financement inclusif des mégaprojets et une rationalisation des ministères.

Dans un registre plus conservateur, les délégués exigent l’interdiction des programmes LGBT+, un contrôle accru des médias et un service militaire et civique obligatoire. Paradoxalement, ils appellent à une « culture du suivi-évaluation » dans les services publics, insistant sur la transparence des politiques publiques.

Les Assises Nationales de la Transition au Niger ont abouti à des propositions de réformes institutionnelles, économiques et géopolitiques Sous-commission N° 4 : Géopolitique – La diplomatie au service de la souveraineté  

Réinventer la politique étrangère : tel est le credo de la sous-commission n° 4. Ses membres prônent une diplomatie dépolitisée où les nominations d’ambassadeurs se fonderaient sur le mérite et l’expérience, non sur les loyautés partisanes. Ils recommandent de fermer les ambassades dans les pays « sans intérêt stratégique » et de redéployer ces ressources vers des partenariats ciblés, notamment avec la CEDEAO.

L’acquisition des représentations diplomatiques à l’étranger et l’organisation d’un forum annuel de la diaspora figurent parmi les mesures phares, soulignant une volonté de reconquête symbolique et économique.

Sous-commission N° 5 : Justice — Entre pardon et exigence de vérité 

La sous-commission N°5 a navigué entre deux eaux : exiger des comptes pour les scandales politico-financiers (Uranium-gate, MDN-gate) tout en prônant l’amnistie pour les acteurs du coup d’État de juillet 2023. Les délégués réclament la lumière sur l’assassinat de l’ex-président Baré Mainassara et sur les massacres de Téra, Inatès et Chinagoder.

Ils défendent également une justice sociale tangible : réhabilitation des anciens travailleurs de la COMINAK, équité pour les admis aux concours de la fonction publique et libération des prisonniers « dans le cadre de la réconciliation nationale ». Un équilibre fragile entre réparation et apaisement.

 L’audace d’un nouveau contrat social

En somme, les Assises de Niamey ont dessiné les linéaments d’un Niger en quête de renaissance. Entre durées de transition divergentes, dissolution des partis et réformes économiques audacieuses, les propositions révèlent une tension entre urgence pragmatique et idéalisme refondateur. Certes, si certaines mesures, comme le contrôle des médias ou l’interdiction des programmes LGBT+, interrogent, l’ensemble témoigne d’une volonté de rompre avec les schémas du passé.

Par conséquent, le défi sera désormais d’éviter les écueils de la fragmentation et de traduire ces recommandations en actes tangibles. Dans ce laboratoire institutionnel, le Niger tente d’écrire une nouvelle page, où souveraineté, justice et équilibre géopolitique deviendraient les piliers d’un État enfin réinventé. L’histoire jugera si ces assises auront été le prélude d’un printemps nigérien ou une énième tentative avortée.

Zelensky vs Trump : Un fossé idéologique et stratégique

Dans le tumulte des échanges diplomatiques et des joutes verbales internationales, une dissonance flagrante se dessine entre les propos tranchants du président ukrainien Volodymyr Zelensky et les invectives ambiguës de l’ancien président américain Donald Trump. En effet, ce constat, qui n’est point le fruit d’une exagération rhétorique, révèle à la fois un fossé idéologique et stratégique, mettant en exergue la fragilité des alliances dans un contexte où l’information se fait tour à tour arme et bouclier.

Le coût du conflit : 320 milliards de dollars en jeu

D’une éloquence à la fois incisive et résolument didactique, Zelensky expose, lors d’une conférence de presse, le véritable coût du conflit qui ravage l’Ukraine, une somme colossale de 320 milliards de dollars, ventilée en contributions nationales et internationales. Dans cette cacophonie de chiffres et d’interprétations divergentes, il précise que 120 milliards proviennent du sol ukrainien, tandis que 200 milliards sont injectés par les États-Unis et l’Union européenne. Ces données, qu’il expose avec une rigueur peu commune, se heurtent aux allégations de Trump, qui, en décalage presque caricatural, suggère des transactions vertigineuses impliquant jusqu’à 500 milliards de dollars de terres rares ukrainiennes.

Désinformation et intégrité : Zelensky riposte

Zelensky, dans un style empreint de fermeté et de clarté inhabituelles, réfute ces propositions en affirmant sans ambages : « Je protège l’Ukraine, je ne peux pas la vendre, je ne peux pas vendre notre État. » Cette réplique, ciselée par une verve atypique, est l’expression même d’une volonté de préserver non seulement la souveraineté nationale, mais aussi l’intégrité morale d’un peuple déjà éprouvé par la guerre. À ses yeux, la désinformation qu’il attribue sans détours à l’environnement de Trump s’insinue comme une force pernicieuse, capable de détourner l’attention des véritables enjeux stratégiques et humanitaires du conflit.

Paradoxalement, au cœur d’un débat où les chiffres se muent en argument et la rhétorique en stratégie, Zelensky souligne également que, malgré les divergences, l’Ukraine demeure redevable du soutien inébranlable des États-Unis et de leurs alliés. Néanmoins, il met en exergue l’incohérence des discours lorsque l’on constate que, si d’un côté certains officiels américains prétendent qu’une écrasante majorité du soutien provient de leur action, de l’autre, la réalité vérifiée par divers indicateurs demeure tout autre.

À l’heure où des pourparlers de haut niveau se tiennent dans des capitales lointaines comme Riyad, et où Kiev se trouve ostracisée de certaines négociations, la tirade de Trump, qui persiste à accuser l’Ukraine d’avoir « déclenché » la guerre, se révèle être une tentative de détourner l’attention de faits historiques avérés : l’annexion illégale de la Crimée en 2014 et l’offensive militaire massive de février 2022 orchestrée par Moscou.

L’importance de la transparence dans les relations internationales

En somme, ce clash verbal, où chaque interlocuteur semble emprunter un registre lexical aussi novateur que surprenant, met en lumière la nécessité d’un discours rigoureux et authentique dans le domaine des relations internationales. Loin de se limiter à une simple querelle d’égo, il s’agit ici d’une lutte pour l’adhésion à une vérité factuelle, indispensable à la stabilité des alliances et à la pérennité d’un ordre mondial fondé sur des principes de transparence et de respect mutuel.

L’épisode témoigne d’un besoin urgent de transcender les discours polarisants pour instaurer un dialogue fondé sur des données vérifiables et une vision partagée du futur. Dans ce théâtre géopolitique, où la désinformation est autant une arme qu’un fléau, l’appel à une communication honnête et éclairée apparaît comme la condition sine qua non d’un rapprochement stratégique, garant de la sécurité et de la souveraineté de tous les acteurs concernés.

Tahoua : un soutien matériel pour une santé plus résiliente

Tahoua, le 19 février 2025 – L’hôpital de District Sanitaire de Tahoua Ville a connu, hier, un événement d’envergure : la réception d’un lot d’équipements médicaux essentiels. Ce don, gracieusement octroyé par l’ONG Homme-Environnement-Développement (HED TAMAT), vise à renforcer les capacités de trois établissements de santé de la région : l’Hôpital de District de Tahoua Ville, le Centre de Santé Intégré (CSI) de Maboya Amaré et l’Hôpital de District de Tchintabaraden.

Un élan solidaire au service du secteur sanitaire

Par ailleurs, le Secrétaire Général du Gouvernorat de Tahoua, M. Yacouba Soukeyradjou, a personnellement réceptionné ces équipements, composés notamment de lits médicalisés, de matelas, de potences, de tensiomètres, de thermomètres, de mobiliers de bureau et d’autres instruments indispensables au bon fonctionnement des structures sanitaires. En effet, cet appui s’inscrit dans le cadre du projet Prévention des conflits et renforcement de la cohésion sociale dans les régions de Tahoua, Tillabéri, Agadez et Zinder (Precoss-Niger), un programme d’envergure financé par le Ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, via l’ONG internationale HELP.

Un engagement concret pour la santé communautaire

Au-delà de cette dotation matérielle, HED TAMAT n’en est pas à son premier acte de générosité en faveur des populations de Tahoua. Comme l’a rappelé son Coordonnateur, M. Minit Abdoul-Latif, l’ONG s’est déjà illustrée par la réhabilitation et aussi la construction de plusieurs Centres de Santé Intégrés (CSI), des initiatives cruciales pour améliorer l’accès aux soins dans cette région aux vastes étendues.

« Nous espérons que ce matériel sera utilisé à bon escient pour répondre aux besoins des patients et alléger la tâche du personnel soignant », a-t-il déclaré, tout en réitérant l’engagement de son organisation à poursuivre son accompagnement au profit des communautés locales.

Un appui salué par les autorités régionales

Cette contribution a été accueillie avec une reconnaissance appuyée de la part des autorités locales. M. Yacouba Soukeyradjou, dans son allocution, a exprimé toute la gratitude des instances régionales et nationales, soulignant que l’amélioration du système de santé est une priorité fondamentale dans le cadre de la refondation nationale initiée par le CNSP.

« Une nation ne peut se bâtir que sur des fondations solides, et la santé en est l’un des piliers. » « Une population en bonne santé est une population capable de produire, d’innover et de bâtir l’avenir », a-t-il affirmé, avant d’inviter les bénéficiaires à faire un usage optimal de ces équipements pour garantir un impact durable.

Un appel à poursuivre l’engagement

En clôture de cette cérémonie, le Secrétaire Général du Gouvernorat de Tahoua a tenu à adresser un message fort : ce type de soutien doit s’inscrire dans une dynamique continue et structurée. Il a également exhorté le Coordonnateur du projet Precoss-Niger à transmettre aux partenaires allemands la reconnaissance des autorités nigériennes pour ces efforts qui transcendent les simples donations et s’inscrivent dans une logique de transformation durable.

Alors que les défis du secteur sanitaire persistent, cette initiative rappelle que chaque action, chaque équipement, chaque geste de solidarité constitue une pierre posée sur l’édifice d’un système de santé plus résilient et équitable. À l’heure où le Niger aspire à un développement inclusif, ce type de partenariat illustre la voie à suivre : une synergie entre acteurs locaux et internationaux pour garantir à chaque citoyen un accès décent aux soins.

 

Diffa : vers une renaissance hydrique et agricole au sous-bassin du Manga

Diffa, le 19 février 2025 – Dans une démarche audacieuse et érudite, l’Unité de Coordination Régionale de Diffa, acteur clé du Projet de Plateforme Intégrée pour la Sécurité de l’Eau au Niger (PISEN), a convoqué, du 18 au 19 février 2025, un atelier de validation des documents d’Avant-Projet Sommaire (APS). Ce rendez-vous intellectuel, loin des sentiers battus, se veut le creuset où se fusionnent restauration des écosystèmes, mobilisation raisonnée des ressources hydriques et réaménagements agricoles, ciblant le sous-bassin du Manga.

Diffa : Un déclic pour la gouvernance de l’eau

Dans un discours empreint de sagacité, M. Mahamadou Attahirou Maidouka, Secrétaire Général de la Région de Diffa, inaugura officiellement les travaux en présence d’éminentes autorités locales, d’experts aguerris en gestion hydrique, de représentants des partenaires techniques et financiers, ainsi que d’acteurs engagés de la société civile. Cette magistrale allocution souligna, avec une verve didactique, que le projet PISEN n’est pas un simple instrument administratif, mais bien la concrétisation du Plan d’Action National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE), adopté dès 2017, auquel se greffent désormais les défis contemporains de la résilience climatique.

Un financement visionnaire et une ambition pluridisciplinaire

Fort d’un budget colossal de 400 millions de dollars injecté par l’Association Internationale pour le Développement (IDA) en collaboration avec la Banque Mondiale, le projet se déploie sur huit régions du Niger. Il se concentre particulièrement sur six municipalités de la région de Diffa : Chetimari, Diffa, Foulatari, Goudoumaria, Mainé Soroa et N’Guel Beyli où les administrateurs de ce projet prévoient de transformer 78 lieux en zones d’irrigation communautaires. En associant cette initiative aux stratégies nationales de développement durable (SDDCI, Niger 2035) et de résilience (PRSP), l’appareil étatique entend ériger une infrastructure qui conjugue harmonieusement sécurité alimentaire et bien-être des populations.

Dialogues et délibérations pour un avenir réinventé

Le Secrétaire Général de la commune urbaine de Diffa, M. Mahamadou Seydou, quant à lui, salua la tenue de cet atelier au cœur du Manga, y voyant le prélude d’un renouveau agricole. Il invita l’assemblée à des échanges nourris et à une réflexion collective afin d’optimiser la conception des sites, défiant ainsi les obstacles avec une approche pragmatique et novatrice. Ce rendez-vous s’inscrit dans une dynamique transversale où chaque proposition est minutieusement examinée, dans l’optique d’affiner les projets aux réalités locales et de favoriser une transition écologique maîtrisée.

Diffa : Un impératif de sécurité hydrique et d’équité sociale

La validation des documents d’APS représente une étape cruciale dans l’édification d’un modèle de gestion intégrée, en phase avec les aspirations de souveraineté alimentaire et de résilience face aux aléas climatiques. Par cette initiative, Diffa aspire à devenir le théâtre d’un renouveau, où l’eau, vecteur de vie et de développement, est gérée de manière judicieuse et équitable, garantissant ainsi un avenir florissant pour ses communautés.

Ainsi, en conjuguant expertise technique, engagement institutionnel et volonté communautaire, cet atelier se profile comme une pierre angulaire d’un projet ambitieux. Il offre aux acteurs locaux et aux partenaires internationaux une plateforme d’innovation et d’apprentissage mutuel, renforçant la conviction que la gestion raisonnée des ressources naturelles demeure le levier indispensable d’un développement holistique et durable.

Coopération éducative : L’Algérie, pilier du développement des ressources humaines nigériennes

Niamey, le 19 février 2025 – Dans un contexte où l’acquisition des compétences professionnelles devient un levier incontournable du développement, l’Ambassade d’Algérie au Niger, en partenariat avec l’Agence Nationale des Allocations et Bourses (ANAB), a une fois de plus marqué son engagement indéfectible en faveur de la formation des jeunes Nigériens. En effet, une cérémonie empreinte de solennité et de symbolisme s’est tenue hier dans l’enceinte de la représentation diplomatique algérienne, marquant la remise officielle des passeports et des visas aux récipiendaires des bourses algériennes d’études professionnelles.

Ce rendez-vous, devenu une coutume bien ancrée, témoigne de la vitalité des relations entre Alger et Niamey, et plus encore, de la conviction algérienne selon laquelle l’investissement dans la formation est l’un des fondements d’un avenir prospère. « L’Algérie a toujours été aux côtés du Niger pour le développement de ses ressources humaines », a rappelé l’ambassadeur Ahmed Saadi, mettant en lumière la portée stratégique de cet accompagnement éducatif.

Coopération éducative : Un tremplin pour l’insertion professionnelle

Contrairement à une conception traditionnelle axée exclusivement sur l’enseignement universitaire, l’Algérie fait ici le pari d’une formation professionnalisante et pragmatique. « C’est un investissement judicieux, car le monde du travail privilégie désormais les compétences pratiques », a soutenu le diplomate, insistant sur l’avantage concurrentiel que cette formation offrira aux bénéficiaires.

Dans un Niger en pleine mutation, où la refondation de l’État passe par une redynamisation du secteur productif, ces jeunes formés en Algérie devront jouer un rôle prépondérant. « L’essor des petites et moyennes entreprises nigériennes dépendra inévitablement de vous et de votre savoir-faire », a-t-il martelé, exhortant les récipiendaires à tirer le meilleur parti de cette opportunité.

Un appel à l’engagement et à la discipline

La réussite d’un tel programme repose sur une responsabilité partagée. Les bénéficiaires, conscients des sacrifices consentis par leurs familles et leur pays, sont appelés à faire preuve d’assiduité et de rigueur. « Vous ne devez pas décevoir ceux qui ont mis leur espoir en vous », a insisté l’ambassadeur, rappelant que la rigueur et l’engagement seront leurs meilleurs atouts pour s’imposer dans un marché du travail de plus en plus compétitif.

Loin d’être livrés à eux-mêmes, ces étudiants bénéficieront d’un encadrement minutieux dès leur arrivée en Algérie. L’Algérie a prévu tout un dispositif, allant de l’accueil à l’aéroport par les responsables du ministère algérien de l’Enseignement et de la Formation professionnelle jusqu’à un suivi personnalisé assuré par l’attaché académique de l’ambassade du Niger à Alger.

Coopération éducative : une formation ciblée et adaptée aux besoins du marché

L’offre de formation proposée couvre une large palette de spécialités, allant de la mécanique à l’électricité, en passant par la plomberie et la maçonnerie. Un atout majeur, selon le diplomate algérien, qui a tenu à rassurer les parents : « Vos enfants ne vont pas vers l’inconnu, mais dans un pays frère où ils côtoieront d’autres étudiants étrangers, dans des centres spécialisés et adaptés à leurs besoins. »

Le directeur général de l’ANAB, Elhadji Anounou Yacoubou, a souligné que cette collaboration fructueuse avec l’Algérie s’inscrit dans une dynamique de renforcement des capacités humaines du Niger. Il a par ailleurs exhorté les bénéficiaires à observer une conduite exemplaire et à respecter scrupuleusement les lois et les règlements du pays d’accueil.

Une Coopération éducative sans arrière-pensée, dédié à la jeunesse africaine

Ce programme illustre une coopération dépourvue de toute visée stratégique ou politique, se voulant purement fraternelle et axée sur le développement de la jeunesse africaine. « Le meilleur investissement reste celui consacré à la ressource humaine », a conclu l’ambassadeur, réaffirmant l’engagement indéfectible de son pays à accompagner le Niger dans son élan vers l’émergence.

En présence de plusieurs personnalités, dont l’attaché de défense de l’Algérie au Niger et des proches des étudiants, cette cérémonie a résonné comme une invitation à l’excellence et au dépassement de soi. Désormais, la balle est dans le camp des récipiendaires, à qui il appartient d’honorer cet engagement en mettant à profit cette opportunité précieuse.