février 2025 - Page 5 sur 10 - Journal du niger

Incident spectaculaire du vol Delta 4819 à Toronto : 18 blessés et aucune fatalité

La journée du17 février 2025 restera dans les mémoires des voyageurs et des autorités aéroportuaires. Un vol de Delta Air Lines, le vol 4819 opéré par Endeavor Air, en provenance de Minneapolis-Saint Paul, a connu un incident spectaculaire à l’aéroport international Pearson de Toronto. Alors que l’appareil, un Bombardier CRJ900LR âgé de 16 ans, tentait de toucher terre sur une piste récemment dégagée de son manteau neigeux, il s’est retourné et s’est retrouvé sur le dos, provoquant ainsi une onde de choc dans le milieu de l’aviation.

 Vol Delta 4819 : un atterrissage forcé dans des conditions extrêmes

Au moment de l’atterrissage, l’aéroport de Toronto faisait face à des conditions météorologiques difficiles. Des vents violents, avec des rafales pouvant atteindre 40 mph, se mêlaient à un décor hivernal marqué par d’importantes accumulations de neige, vestiges d’un récent orage de neige ayant déposé plus de 22 cm de neige sur le site. Malgré ces conditions, la piste avait été dégagée et les contrôleurs aériens avaient averti l’équipage d’un possible « air flow bump » sur la trajectoire d’approche.

Toutefois, selon plusieurs témoins et vidéos relayées par diverses chaînes internationales, le vol 4819 a subi une perte de contrôle lors de la phase finale d’atterrissage. L’appareil a fini sa course la tête en bas sur le tarmac enneigé, une situation qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques si l’intervention rapide des services d’urgence n’avait permis d’évacuer les 80 occupants sans faire de victimes.

Des blessures, mais aucune fatalité.

Les premières estimations font état d’au moins 18 blessés, dont trois personnes – un enfant, un homme d’une soixantaine d’années et une femme d’une quarantaine d’années – dans un état critique. Des hôpitaux de Toronto, dont le renommé Hospital for Sick Children, ont rapidement pris en charge les blessés, tandis que les autorités compétentes ont déployé sur les lieux les équipes de secours, composées de plusieurs hélicoptères d’ambulance et de véhicules d’intervention d’urgence.

Deborah Flint, présidente et directrice générale de l’Autorité des aéroports du Grand Toronto, a tenu à souligner lors d’une conférence de presse : « Nous sommes extrêmement soulagés de constater qu’il n’y a eu aucune perte de vie. » La rapidité et le professionnalisme des premiers intervenants ont été déterminants pour limiter les conséquences de cet incident. » Du côté de Delta Air Lines, le PDG Ed Bastian a exprimé sa solidarité envers les personnes affectées, déclarant que « la famille Delta, unie dans le monde entier, offre ses pensées et son soutien à toutes les personnes touchées par cet incident ».

Les premières enquêtes et les questions qui subsistent

Dès que l’avion s’est retourné sur la piste, les autorités compétentes ont ouvert une enquête. Le Transportation Safety Board (TSB) du Canada, assisté par des experts américains du National Transportation Safety Board (NTSB), a immédiatement commencé à rassembler les éléments de preuve pour déterminer les causes exactes de l’accident. Plusieurs hypothèses sont actuellement à l’étude, notamment une possible défaillance structurelle ayant entraîné la séparation d’une aile, ainsi que l’impact des conditions météorologiques sur la manœuvre d’atterrissage.

« Les avions de ce type sont conçus pour faire face aux conditions hivernales extrêmes, et nos premières observations ne semblent pas indiquer de défaillance liée uniquement à la neige ou au vent », explique John Cox, expert en sécurité aérienne et ancien pilote. Pour lui, les enquêteurs devront vérifier les enregistreurs de vol afin de comprendre comment le CRJ900LR, qui opère en toute régularité sur des vols régionaux, a pu perdre son intégrité structurelle au moment critique de l’atterrissage.

Vol Delta 4819: un incident dans un contexte de sécurité aérienne sous surveillance

Cet incident survient alors que la sécurité aérienne est à nouveau sous les feux de la rampe en Amérique du Nord, faisant écho à d’autres accidents récents sur le continent, comme la collision d’un hélicoptère à Washington et le crash d’un avion sanitaire en début de mois. Les autorités canadiennes et américaines rappellent que, malgré ces tragédies, l’industrie aérienne reste l’un des moyens de transport les plus sûrs, grâce à des protocoles rigoureux et une technologie de pointe.

Des conséquences sur les opérations aéroportuaires

L’accident a entraîné la suspension temporaire des vols à Toronto Pearson, l’un des aéroports les plus fréquentés du Canada, avec plus de 130 000 voyageurs attendus ce jour-là pour environ 1 000 vols. Des vols ont dû être déroutés vers d’autres aéroports régionaux comme Montréal-Trudeau et Ottawa Macdonald-Cartier, provoquant des retards généralisés dans le trafic aérien. Les autorités travaillent d’arrache-pied pour rétablir la fluidité des opérations et fournir des informations actualisées aux passagers impactés.

En somme, l’incident du vol Delta 4819, bien que spectaculaire et inquiétant, rappelle la nécessité d’une vigilance constante dans la gestion des conditions météorologiques et de l’entretien des appareils. Alors que l’enquête suit son cours, les leçons tirées de cette expérience pourraient contribuer à renforcer davantage la sécurité des vols régionaux en période d’intempéries. Pour l’heure, l’accent reste mis sur le soutien aux victimes et la reprise rapide des opérations, dans l’espoir que ce drame évité de justesse serve de catalyseur pour améliorer encore les normes de sécurité aérienne en Amérique du Nord.

Riyad, théâtre d’un dialogue diplomatique inédit entre Moscou et Washington

Riyad, 18 février 2025 — Dans un contexte international où chaque mot prononcé pèse de tout son poids, les négociations tenues à Riyad entre les délégations russe et américaine ont cristallisé l’attention des observateurs. Derrière des discours soigneusement calibrés, un frémissement diplomatique se dessine : celui d’une possible redéfinition des rapports entre les deux puissances.

Les négociations à Riyad entre les délégations russe et américaine évoquent une possible redéfinition des rapports de puissance, Des échanges feutrés mais denses

Les discussions, d’une durée excédant quatre heures, ont été l’occasion d’un échange approfondi sur la guerre en Ukraine et la relation tumultueuse entre Moscou et Washington. Officiellement, l’objectif n’était pas de négocier un cessez-le-feu immédiat, mais d’évaluer la sincérité de la Russie quant à une éventuelle désescalade.

« Nous avons convenu qu’une équipe distincte de négociateurs établirait des contacts en temps voulu », a déclaré Youri Ouchakov, conseiller en politique étrangère du Kremlin. Un choix de mots qui laisse entrevoir une volonté de maintenir des discussions ouvertes, sans pour autant précipiter un quelconque accord.

Kirill Dmitriev, directeur du fonds souverain russe, a quant à lui souligné le ton « constructif » du dialogue, contrastant avec l’attitude de l’administration Biden, qu’il accuse de ne jamais avoir cherché à comprendre la position de Moscou. Un langage soigneusement mesuré, qui traduit un changement de posture sans pour autant abandonner les lignes rouges russes.

Une rencontre Trump-Poutine ? Peu probable, mais pas exclu.

Si les spéculations allaient bon train sur une éventuelle rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, les déclarations de Youri Ouchakov sont venues refroidir ces ardeurs : « Une telle réunion est improbable pour l’instant. » Une prudence qui laisse néanmoins une porte entrebâillée, les discussions d’aujourd’hui étant susceptibles de clarifier les conditions d’une telle rencontre.

Les négociations à Riyad entre les délégations russe et américaine évoquent une possible redéfinition des rapports de puissance, L’Ukraine, grande absente des pourparlers à Riyad

Fait notable : aucune délégation ukrainienne n’était présente à Riyad. Absent des discussions saoudiennes, Volodymyr Zelensky a choisi Ankara pour rappeler que l’Ukraine reste un acteur incontournable. Sa troisième visite en Turquie depuis 2022 scelle une alliance pragmatique avec Recep Tayyip Erdogan, médiateur auto-proclamé et fournisseur clé de drones Bayraktar. Ensemble, ils ont inauguré une ambassade ukrainienne, symbole de résistance institutionnelle.

Tandis que de son côté, le Kremlin continue d’adopter une position ambiguë sur la légitimité de Volodymyr Zelensky à la tête de l’Ukraine. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a réaffirmé que le mandat de Zelensky était, selon Moscou, caduc. Une rhétorique qui alimente la tension et suggère que toute négociation future devra d’abord passer par une redéfinition du pouvoir en Ukraine.

Pourtant, en Ukraine, même les opposants jugent les élections impraticables en temps de guerre, une position que Moscou qualifie de « prétexte commode ». Une ironie cruelle : celui que la Russie dit illégitime est reçu en chef d’État par un allié de l’OTAN.

UE vs OTAN : le double jeu de Moscou  

Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a distillé une nuance sémantique révélatrice : l’adhésion de l’Ukraine à l’UE serait un droit souverain, tandis que son entrée dans l’OTAN constituerait une menace existentielle. Une distinction qui révèle la stratégie russe : tolérer une intégration économique ukrainienne à l’Europe, à condition que Kiev renonce à toute alliance militaire. Pour Moscou, l’UE incarne un club technocratique ; l’OTAN, une épée dirigée vers son cœur.

Les négociations à Riyad entre les délégations russe et américaine évoquent une possible redéfinition des rapports de puissance, Les « irritants » : boîte de Pandore ou mise en scène ?

Les discussions de Riyad ont abouti à un engagement clé : l’accord sur la formation d’« équipes de haut niveau » pour traiter les points de friction bilatéraux entre Moscou et Washington ouvre plus de questions que de réponses. S’agit-il des dossiers sensibles tels que des cyberattaques, des ingérences électorales ou des litiges énergétiques, des sanctions économiques, des accusations d’ingérence ou encore de la présence militaire en Europe de l’Est ? Le département d’État américain reste évasif, préférant vanter « un pas important » vers la paix. Tammy Bruce, porte-parole, prévient : « Les appels téléphoniques ne suffisent pas ; il faut des actes. » Un avertissement voilé à l’adresse de Moscou, souvent accusé de privilégier le théâtre diplomatique aux concessions tangibles. Une chose est sûre : l’avenir des relations russo-américaines pourrait bien dépendre de la capacité des deux camps à réduire ces points de friction.

Les négociations à Riyad entre les délégations russe et américaine évoquent une possible redéfinition des rapports de puissance, Un dialogue pragmatique, mais fragile à Riyad

Si les négociations de Riyad marquent un pas vers une reprise du dialogue, elles n’effacent en rien les profondes divergences entre Moscou et Washington. La guerre en Ukraine demeure le principal point de blocage, et toute avancée concrète nécessitera plus qu’une simple volonté affichée.

Reste à voir si les engagements pris à Riyad se traduiront par des mesures tangibles ou s’ils ne resteront qu’un exercice diplomatique destiné à gagner du temps. Dans l’arène internationale, les intentions ne suffisent pas : seuls les actes comptent.

Riyad : assistons-nous aux prémices d’une nouvelle guerre froide ?

En excluant Kiev des négociations, Riyad a involontairement souligné le paradoxe central du conflit : parler de l’Ukraine sans l’Ukraine. Poutine se dit prêt à rencontrer Zelensky, tout en contestant sa légitimité : un double discours typique de la realpolitik kremlins.

Entre-temps, les « équipes de haut niveau » s’apprêtent à jouer aux échecs sur un échiquier miné. Leur succès dépendra d’un équilibre improbable : concilier les exigences de sécurité russes avec l’intégrité territoriale ukrainienne. En attendant, la guerre continue, et avec elle, son cortège de tragédies rappelle que les mots de Riyad ne suffiront pas à éteindre les bombes de Donetsk.

Le Souverain Pontife face à une épreuve pathogène

Alors que les cloches de Saint-Pierre résonnent dans une Rome assoupie, le Vatican dévoile un diagnostic inédit pour le Souverain Pontife : une « colonisation respiratoire polymicrobienne », nécessitant une réorientation thérapeutique urgente. À 88 ans, le chef spirituel de l’Église catholique, l’un des plus âgés de l’histoire, affronte un paysage médical labyrinthique, selon les termes officiels, où virus, bactéries et autres agents pathogènes convergent en une symphonie invasive.

Une convalescence sous le sceau de la complexité 

Les bulletins sanitaires, publiés avec une sobriété calculée, révèlent une infection d’origine plurielle, un consortium microbiologique rare exigeant une prise en charge hospitalière approfondie. Bien que son état soit qualifié de stable et apyrétique, les médecins insistent sur la nécessité d’adapter son protocole curatif, mêlant pharmacopée ciblée et surveillance accrue. Malgré cela, le pontife maintient une routine ascétique : communion matinale, lecture assidue de la presse et travaux administratifs, ponctués de moments dédiés aux condoléances reçues, notamment des patients hospitalisés dont il salue les offrandes picturales et vocales.

Le Souverain Pontife : Résonances d’une spiritualité en résilience

L’homme, connu pour son humilité franciscaine, a exprimé une gratitude ciselée envers les fidèles, tout en invoquant une réciprocité de prières. Il prie pour eux et leur demande de prier pour lui : une dialectique spirituelle où le donneur et le receveur s’effacent devant une mutualité sacrée. Cette dialectique s’étend jusqu’à Gaza, où le père Gabriel Romanelli décrit des échanges téléphoniques empreints de lassitude, mais de clarté cognitive. Sa voix, bien que teintée de fatigue, gardait sa lucidité pastorale, relate-t-il, soulignant l’engagement du pape envers les victimes de conflits.

Étiologie et antécédents : un corps éprouvé par les ans 

Par ailleurs, les infections polymicrobiennes, ces entités nosologiques où cohabitent pathogènes hétéroclites, trouvent un terrain propice dans les fragilités pulmonaires historiques du souverain. Jeune, une pneumonie sévère lui coûta une lobectomie partielle. Aujourd’hui, diverticulite, chutes répétées et mobilité réduite alourdissent un pronostic déjà délicat. En 2021, une résection colique ajouta une cicatrice à un corps martyrisé par le temps.

Ferveur populaire et inquiétudes canoniques  

Devant les colonnades berniniennes, pèlerins et curieux psalmodient des requiem improvisés. Le révérend Tyler Carter, prêtre américain, résume cet élan : il est notre patriarche ; sa vigoureuse bénédiction nous est vitale. Manuel Rossi, 18 ans, incarne une jeune génération attachée à ce pape réformateur, seul souverain qu’elle ait connu.

Absences liturgiques et symboles d’une temporalité suspendue 

L’annulation de l’Angélus dominical, deuxième occurrence en douze ans et des audiences hebdomadaires, signale une rupture dans le rituel immuable du Vatican. Confiné à la polyclinique Gemelli, François observe unrepos intégral, prescription paradoxale pour un homme dont l’agenda résonnait, jusqu’alors, d’une activité trépidante.

Pendant que le Souverain Pontife continue son traitement. Comme un phare dans la tempête, l’Église espère revoir bientôt son guide, portant haut la flamme de la foi et de l’espérance, éclairant le chemin vers un avenir de paix. Dans cette attente, c’est toute l’Église qui, à l’unisson, scande une prière universelle : « Ad multos annos. »

Mahamoud Ali Youssouf : Un Phénix diplomatique à la tête de l’UA

Addis-Abeba/Éthiopie, 17 février 2025 — Dans un tourbillon de scrutins acharnés et de manœuvres géopolitiques, les dirigeants africains ont hissé ce samedi Mahamoud Ali Youssouf, 59 ans, à la présidence de la Commission de l’Union Africaine (UA). En effet, ce Djiboutien, dont le parcours épouse les contours d’une odyssée diplomatique, succède au Tchadien Moussa Faki Mahamat, après deux mandats marqués par des défis continentaux persistants. Une consécration méritoire pour cet architecte de la coopération internationale, dont l’élection résonne comme un appel à la renaissance institutionnelle de l’UA.

Une ascension tissée d’érudition et de pragmatisme : biographie d’un visionnaire trinitaire

Né à Djibouti en 1966, Mahamoud Ali Youssouf incarne l’érudition polyglotte et l’agilité diplomatique. Formé dans les alcôves académiques prestigieuses de la Maîtrise en Langues Étrangères Appliquées (Lyon II) au Programme de Management Public de l’École Nationale d’Administration Publique du Canada, il maîtrise le français, l’anglais et l’arabe, une triade linguistique qui a forgé son aura sur la scène internationale.

Par ailleurs, son parcours gouvernemental, débuté en 1993 au ministère djiboutien des Affaires étrangères, culmine avec son rôle de Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale depuis 2005. Durant deux décennies, il a restructuré son ministère, fondé l’Institut des études diplomatiques de Djibouti et médié des conflits épineux, comme la réconciliation entre la Somalie et le Somaliland.

Parcours académique en mosaïque   

– 1989 : Certificat d’anglais de l’Université d’Oxford.

– 1990 : maîtrise en langues étrangères appliquées (Lyon II).

– 1995 : Magistère en Management public (ENAP, Canada).

– 1988 : Études en gestion d’entreprise (Liverpool Business School).

L’élection : un chemin semé d’embûches 

Lors du 38ᵉ Sommet Ordinaire de l’UA, tenu du 15 au 16 février 2025 à Addis-Abeba, Youssouf a triomphé après sept tours de scrutin, face à des rivaux de poids : l’ex-Premier ministre kényan Raila Odinga et l’ancien ministre malgache Richard Randriamandrato. Grâce à une campagne axée sur le consensus et au soutien des blocs francophones et musulmans, il a recueilli 33 voix sur 49, scellant ainsi son destin à la tête de l’institution.

Stratégie gagnante :  

– Alliances ciblées : soutien de l’Organisation de la coopération islamique et de la Ligue Arabe.

– Discours unificateur : priorisation du dialogue technocratique sur le charisme personnel, contrastant avec l’approche d’Odinga, perçu comme trop « personnalisé ».

Priorités stratégiques : une feuille de route audacieuse

Dans son allocution post-électorale, Youssouf a esquissé une vision où « l’Afrique rayonne par son intégrité et son unité ». Ses engagements clés incluent :

  1. Renforcement du Conseil de Paix et de Sécurité : optimiser la prévention des conflits, notamment au Soudan et en RDC, où l’UA peine à imposer son autorité.
  2. Opérationnalisation de la Force africaine en attente : une ambition vieille de deux décennies, cruciale pour l’autonomie sécuritaire du continent.
  3. Financement autonome de l’UA : réduire la dépendance aux bailleurs extérieurs, en exploitant la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), dont il fut un artisan.
  4. Libre circulation transcontinentale : briser les barrières économiques et humaines pour une intégration tangible.

Défis et attentes : le poids d’un héritage fragile

Si son élection est saluée comme un « souffle nouveau » par ses pairs, Youssouf hérite d’une institution en quête de légitimité. En 2023, 93 % des résolutions de l’UA sont restées lettre morte, illustrant ainsi un déficit criant d’efficacité. Les défis immédiats incluent :

– Crises géopolitiques : conflits au Sahel, tensions en RDC et instabilité au Soudan.

– Influence des puissances étrangères : contrecarrer l’ingérence croissante d’acteurs extérieurs dans les affaires africaines.

– Réformes structurelles : moderniser la bureaucratie de l’UA et restaurer la confiance des États membres.

Un homme au carrefour des cultures  

Au-delà de la politique, Youssouf incarne une synthèse rare entre tradition et modernité. Fondateur du village de Sourat (65 logements, école, mosquée), il marie également engagement communautaire et passion pour l’histoire et la pêche. Décoré Commandeur de l’Ordre National de djiboutien en 2012, son humanisme transcende les frontières.

L’aube d’une nouvelle ère ?  

Mahamoud Ali Youssouf incarne l’espoir d’une UA recentrée sur ses missions fondamentales : paix, intégration et souveraineté. Alors que Djibouti, petit État stratégique de la Corne de l’Afrique, célèbre cette ascension, le continent observe, sceptique, mais curieux, si ce « phénix diplomatique » saura renaître des cendres des échecs passés. Comme il l’a déclaré : « L’Afrique que nous voulons n’est pas une utopie, mais un projet collectif à portée de main. »

Refondation du Niger : une nation en quête de renouveau

Niamey, 17 février 2025 –  Dans l’arène des Assises Nationales pour la Refondation, la sous-commission chargée de la « paix, sécurité, cohésion sociale et réconciliation nationale » se trouve à la croisée des chemins. Dirigée par M. Idi Ango Omar, elle s’est attelée à un exercice périlleux : exhumer les vérités enfouies sous le poids des silences et des blessures historiques.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger explorent des solutions concrètes pour rétablir la paix, réconcilier la nation

« Nous avons intérêt à dire la vérité », a-t-il lancé avec une gravité saisissante. Loin d’un simple vœu pieux, cette déclaration résume l’essence même des travaux menés. L’analyse des synthèses régionales et de la diaspora a permis de dresser un tableau sans fard de la situation sécuritaire du pays. Un diagnostic partagé par les gouverneurs de région, dont les témoignages ont révélé l’ampleur du défi.

Mais comment panser les plaies d’une nation fracturée ? La réponse réside dans une justice réhabilitée et une équité rétablie. M. Idi Ango Omar le martèle : « Il ne peut y avoir de cohésion sociale ni de réconciliation nationale si les injustices persistent, si les préjudices ne sont pas réparés et si certaines vérités demeurent occultées. »

L’aveu est rude, la tâche colossale. Et pourtant, une lueur d’espoir subsiste : « Nous sommes à un tournant. Le Niger a l’opportunité de redéfinir son destin. » Le pays n’a pas droit à l’échec. Il doit réconcilier sa mémoire avec son avenir pour garantir une paix véritable, où chaque citoyen trouve sa place et bénéficie équitablement des ressources nationales.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger explorent des solutions concrètes pour rétablir la paix, réconcilier la nation La refondation politique et institutionnelle : un pari audacieux

Au cœur du débat national, une autre sous-commission s’attelle à un chantier tout aussi fondamental : la refondation politique et institutionnelle. Sous l’impulsion de M. Nouhou Arzika, ce groupe de travail dissèque les failles du système de gouvernance pour en extraire des solutions viables.

L’exercice ne relève pas de la simple critique, mais d’une refonte systémique. « Nous analysons les causes profondes de la mal gouvernance pour proposer des solutions adaptées », explique M. Arzika. L’objectif est ambitieux : formuler un avant-projet de charte pour la transition et esquisser les contours d’un État réhabilité.

À travers des échanges intenses, nourris par les contributions des régions et de la diaspora, les membres de la sous-commission tracent un cap vers une souveraineté nationale affranchie des ingérences extérieures.

Mme Rabiou Fatimata Bizo, enseignante et représentante du Syndicat National des Universités et Grandes Écoles, insiste sur la responsabilité des universitaires dans cette entreprise. « Nous avons élaboré un dossier solide, riche en propositions concrètes pour une véritable refondation du pays », confie-t-elle.

La vision est claire : instaurer des institutions légitimes, autonomes et efficaces, capables de garantir une gouvernance transparente et responsable. « Le Niger doit redevenir maître de ses choix, affirmer sa souveraineté sans subir de pressions extérieures », résume M. Arzika.

Un tournant décisif pour l’avenir du Niger

Les Assises Nationales pour la Refondation ne sont pas un simple exercice intellectuel. Elles marquent un tournant décisif dans l’histoire contemporaine du Niger.

D’un côté, la quête de vérité et de justice pour une paix durable ; de l’autre, la refondation d’un système politique et institutionnel plus juste et souverain. Deux défis majeurs, mais complémentaires, qui redéfiniront les bases de la nation.

La route est encore longue, semée d’embûches et d’oppositions. Pourtant, une dynamique sans précédent est en marche. Le Niger se réapproprie son destin, avec pour boussole l’aspiration légitime de son peuple à un avenir où justice, équité et souveraineté ne seront plus de vains mots.

L’issue des travaux des différentes sous-commissions sera déterminante. Les conclusions et les recommandations qui en émergeront devront être suivies d’actions concrètes. Car, comme l’a rappelé M. Idi Ango Omar, « nous n’avons pas le droit d’échouer ».

 

Les Assises Nationales : Un chantier de refondation nationale en marche

Niamey, 17 février2025 – Dans un contexte où la nécessité d’un renouveau politique, économique et institutionnel est devenue impérative, le Niger amorce une séquence historique avec les Assises Nationales pour la Refondation. En effet, du 15 au 19 février 2025, Niamey est l’épicentre d’un débat national visant à jeter les bases d’un État plus résilient, souverain et prospère. Différentes sous-commissions y examinent des problématiques cruciales, notamment l’économie, la géopolitique et la justice, avec pour objectif de formuler des propositions concrètes et viables.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, abordent des enjeux cruciaux liés à l'économie, la géopolitique et la justice, Économie et développement durable : vers une souveraineté effective ?

La sous-commission dédiée à l’économie et au développement durable a entamé ses travaux hier. Son ambition : diagnostiquer les entraves à la croissance et proposer des pistes d’amélioration permettant Ainsi, au Niger de se réapproprier son avenir économique.

À cet effet, elle mise sur une approche pragmatique et inclusive. Selon M. Salha Haladou, président de cette sous-commission, la priorité est d’identifier les facteurs structurels qui freinent le développement et d’élaborer des solutions ancrées dans la réalité nationale. Par ailleurs, L’objectif affiché est d’établir une feuille de route garantissant une autonomie économique durable, en s’appuyant à la fois sur les consultations régionales et sur des recommandations ciblées.

« Il ne suffit pas d’énumérer des propositions, il faut veiller à leur applicabilité sur le terrain », a-t-il insisté, soulignant l’importance d’une approche concertée impliquant tous les acteurs économiques.

Défis et solutions envisagées

Parmi les préoccupations soulevées figurent la faible transformation des matières premières, la dépendance aux importations et l’absence de mécanismes pérennes de financement du développement. Ainsi, le consensus semble se dégager autour de l’urgence de mettre en place des stratégies d’industrialisation adaptées, d’optimiser la gestion des ressources naturelles et de favoriser une croissance inclusive.

Mme Maidah Zeinabou Mamoudou, membre de la commission, a exprimé son enthousiasme quant à la portée des débats : « Nous devons structurer des solutions à court, moyen et long terme pour assurer une stabilité économique et un progrès continu. »

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, abordent des enjeux cruciaux liés à l'économie, la géopolitique et la justice, Géopolitique et environnement international : réaffirmer la souveraineté diplomatique

En parallèle, la sous-commission en charge de la géopolitique et des relations internationales s’est livrée à une analyse approfondie du contexte mondial et sous-régional. D’après M. Illo Adani, président de cette sous-commission et conseiller diplomatique du chef de l’État, la scène internationale est marquée par des bouleversements majeurs : conflits, crises économiques, tensions entre blocs géopolitiques. Dans ce contexte, le Niger se doit de redéfinir sa politique extérieure en fonction de ses intérêts stratégiques et également de son aspiration à une souveraineté renforcée dans ce monde instable et en pleine mutation.

Pour ce faire, la commission a élaboré un diagnostic en trois étapes.

L’approche adoptée repose sur une méthodologie inspirée du domaine médical.

  1. Identification des dysfonctionnements (quels sont les défis actuels ?)
  1. Élaboration de solutions correctives (quelles actions concrètes entreprendre ?)
  1. Mise en place de mesures préventives (comment éviter les crises futures ?)

Les échanges ont aussi permis de mettre en lumière la nécessité de repositionner le Niger sur l’échiquier diplomatique, en consolidant ses alliances au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) et en diversifiant ses partenariats internationaux.

M. Illo Adani a insisté sur le fait que cette refondation doit se faire en phase avec une vision de fierté nationale et d’indépendance stratégique : « Il est temps d’adopter une politique extérieure conforme à nos aspirations de souveraineté et de dignité. »

Justice et droits de l’homme : une refonte du système judiciaire en profondeur aux Assises Nationales

Sous la présidence de M. Dagara Mamadou, juriste et ancien ministre, la sous-commission en charge de la justice et des droits humains s’attelle à la réforme du cadre judiciaire, considéré comme l’un des piliers de la refondation de l’État.

Son approche se base sur trois axes de travail majeurs : 

  1. L’assainissement du système judiciaire : mettre fin aux dysfonctionnements et garantir ainsiune justice impartiale.
  1. La redéfinition du cadre juridique des droits humains : adapter les normes en fonction des réalités socioculturelles nationales.
  1. L’élaboration de nouvelles politiques judiciaires : instaurer des réformes structurelles assurant l’équité et la transparence.

En ce sens, « il est primordial que le justiciable ait confiance en l’institution judiciaire », a souligné M. Dagara Mamadou, insistant sur la nécessité d’une justice égalitaire, indépendante et efficace.

Les débats, riches et animés, témoignent également d’une volonté collective de rompre avec les pratiques du passé et de bâtir un système judiciaire plus robuste, garant de l’État de droit.

Les Assises Nationales : un tournant décisif pour l’avenir du Niger

En somme, les Assises Nationales pour la Refondation du Niger se positionnent comme un moment clé dans l’histoire du pays. Effectivement, les discussions engagées dans les différentes sous-commissions traduisent une aspiration commune à un changement profond et structurant.

Ainsi, loin d’être une simple consultation formelle, ces assises doivent déboucher sur des décisions concrètes, capables de transformer durablement le paysage institutionnel, économique et diplomatique du Niger. À l’issue de ces travaux, l’enjeu sera de garantir la mise en œuvre effective des recommandations formulées, afin que cette refondation ne demeure pas un vœu pieux, mais une réalité tangible pour les générations futures.

Niger : les assises de la refondation, un tournant historique

… L’unité nationale, la cohésion sociale, la justice sociale, la paix, la sécurité et le progrès socio-économique aux Assises Nationales.

Un rendez-vous historique pour l’avenir du Niger

Le centre de conférences internationales Mahatma Gandhi de Niamey est devenu, le 15 février 2025, l’épicentre d’un tournant politique majeur pour le Niger. En effet, sous l’égide du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, les Assises nationales pour la refondation ont été officiellement lancées, avec l’objectif d’établir une feuille de route pour la transition politique et institutionnelle du pays. Cet événement de portée historique a rassemblé l’ensemble des forces vives de la nation afin d’esquisser les contours d’une transition bâtie sur des fondations solides, exemptes des erreurs du passé.

Par ailleurs, cette consultation nationale, qui s’étendra sur cinq jours, est le point d’aboutissement d’un processus entamé bien avant, marqué par des assises régionales menées sur tout le territoire national, mobilisant des milliers de Nigériens des villes et des campagnes. Une initiative qui, selon le Chef de l’État, vise à « poser les bases solides d’un Niger nouveau, façonné selon ses propres aspirations, détaché des influences extérieures et aligné sur ses valeurs intrinsèques ».

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, présidées par le Général Abdourahamane Tiani, visent à définir la durée Les Assises Nationales : des délibérations sous haute attente

En outre, ces assises, attendues depuis plusieurs mois, rassemblent près de 716 participants issus des diverses strates de la société nigérienne. Responsables politiques, représentants de la société civile, experts, acteurs économiques, acteurs religieux et traditionnels et délégués des régions sont à Niamey avec la responsabilité colossale d’orienter l’avenir du pays. L’enjeu dépasse la simple révision institutionnelle : il s’agit d’une refondation en profondeur du contrat social et politique nigérien. Ils vont examiner minutieusement les principaux axes de la transition, notamment la durée du processus et la charte qui en définira les principes fondamentaux.

D’ailleurs, loin d’être un simple forum de discussions, ces assises se veulent être un moment de convergence des idées, où le pragmatisme devra l’emporter sur la rhétorique et où chaque proposition devra s’inscrire dans une logique d’efficacité et de réalisme. « Il s’agit d’une responsabilité historique qui nous engage collectivement à formuler des solutions tangibles et viables pour répondre aux aspirations profondes du peuple nigérien », a insisté le Président de la Commission des Assises nationales, Dr Mamoudou Harouna Djingarey.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, présidées par le Général Abdourahamane Tiani, visent à définir la duréeLes différentes sous-commissions thématiques travailleront sur des domaines clés :

  • paix, sécurité et cohésion sociale, pour endiguer les conflits internes et lutter contre les menaces extérieures ;
  • Refondation politique et institutionnelle, afin d’instaurer une gouvernance transparente et représentative ;
  • Économie et développement durable, pour bâtir une autonomie économique à travers des politiques stratégiques adaptées aux réalités locales ;
  • Géopolitique et environnement, avec un accent sur les nouvelles dynamiques régionales et internationales ;
  • Justice et droits de l’homme, dans le but de garantir un État de droit fort, équitable et inclusif.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, présidées par le Général Abdourahamane Tiani, visent à définir la durée Un engagement inébranlable pour la souveraineté

Dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques persistantes et des pressions internationales, le Général Tiani a tenu à rappeler la résilience du peuple nigérien face aux sanctions imposées par la CEDEAO et aux velléités d’ingérence de puissances étrangères. « Le Niger a fait le choix de son indépendance véritable, un choix qui a un coût, mais qui demeure non négociable », a-t-il martelé.

Il a également exhorté les Nigériens à rester unis et vigilants face aux tentatives de déstabilisation internes et externes, appelant chaque citoyen à « se comporter en soldat vigilant, défenseur des intérêts supérieurs de la nation ». Dans cet élan, un message fort a été adressé aux groupes armés affiliés à la Confédération des États du Sahel (AES), les exhortant à abandonner les armes et à s’engager dans la construction d’un avenir collectif.

Les Assises Nationales pour la Refondation du Niger, présidées par le Général Abdourahamane Tiani, visent à définir la durée Un dialogue inclusif pour une transition structurée

De plus, L’architecture des assises repose sur une méthodologie participative, initiée dès les consultations régionales. Le travail préliminaire mené à travers le pays a permis de recueillir un éventail de propositions qui serviront de matrice aux discussions nationales.

Cinq commissions thématiques piloteront ces travaux, abordant les questions cruciales : la cohésion sociale, la justice et la refondation. Ces axes stratégiques illustrent une volonté de bâtir un État moderne, résilient et en phase avec les réalités contemporaines.

Le Dr Mamoudou Harouna Djingarey, président de la commission nationale des assises, insiste sur l’importance d’un engagement collectif fondé sur la rigueur, l’éthique et le patriotisme. Il rappelle que ces assises ne sont pas une fin en soi, mais le prélude à une transformation structurelle du Niger.

Vers une gouvernance nouvelle et inclusive

Le Chef de l’État a tenu à dissiper toute ambiguïté sur la finalité de ces assises. « Il ne s’agit pas d’un exercice de façade, ni d’un tremplin politique pour des ambitions personnelles, mais d’un cadre structurant devant permettre de redéfinir les fondements de notre gouvernance », a-t-il souligné.

Le succès de ce processus reposera sur la capacité des participants à transcender les intérêts partisans, à privilégier le bien commun et à formuler des recommandations pragmatiques et applicables. Dans cette optique, le Général Tiani a instruit le gouvernement de mettre en place des mécanismes de suivi rigoureux pour s’assurer que les conclusions issues de ces assises ne restent pas lettre morte.

L’un des défis majeurs demeure la réconciliation nationale et la pacification des tensions internes. Le Chef de l’État appelle ainsi les Nigériens, qu’ils soient acteurs politiques, leaders d’opinion ou citoyens engagés, à privilégier la construction plutôt que la division. Il tend également la main aux membres de la Confédération AES ayant pris les armes contre leur propre patrie, les exhortant à renoncer à la violence pour participer activement à l’édification du Niger.

Les Assises Nationales : un moment décisif pour l’avenir

L’issue de ces travaux sera déterminante pour le futur du Niger. Elle conditionnera la stabilité politique, la relance économique et la cohésion sociale du pays dans les années à venir.

« Nous devons saisir cette opportunité historique pour bâtir un État fort, souverain et prospère, en tirant les leçons du passé et en projetant notre nation vers un avenir ancré dans la dignité et l’autodétermination », a conclu le Président de la Commission des Assises nationales.

 Un tournant décisif

En somme, les Assises nationales pour la refondation du Niger s’inscrivent comme un moment charnière dans l’histoire du pays. Elles portent l’espoir d’un renouveau politique et institutionnel, fondé sur des principes de transparence, de justice et d’efficacité. Cependant, leur succès ne se mesurera pas seulement à la qualité des débats ou à la pertinence des propositions, mais surtout à la capacité des dirigeants à traduire ces aspirations en actions concrètes.

Face aux multiples défis, souveraineté, stabilité, développement, le Niger est à la croisée des chemins. Ces assises constituent une opportunité unique de dessiner un avenir dans lequel l’État ne sera plus un simple appareil de pouvoir, mais un véritable garant du bien-être collectif et de la souveraineté nationale.

Dans les jours à venir, nos regards resteront tournés vers Niamey, où se joue un chapitre clé de l’histoire du Niger. En espérant qu’une nouvelle page s’écrive, qu’une transition s’esquisse, et avec elle, l’espoir d’un renouveau politique et institutionnel fondé sur les aspirations légitimes du peuple nigérien.

FInAB 2025, Cotonou s’illumine au rythme de la créativité africaine

Cotonou, 13 février 2025 – La ville de Cotonou s’apprête à accueillir la troisième édition du Festival International des Arts du Bénin (FInAB) sous le thème « Tisser les liens : le narratif africain à travers l’art ». Pendant dix jours, du 21 février au 2 mars 2025, la capitale béninoise se transformera en une plateforme vibrante pour célébrer la richesse et la diversité des arts africains.

Une immersion artistique multidisciplinaire

Le FInAB célèbre la richesse et la diversité des arts africains à travers le théâtre, la danse, la musique, le cinéma, la mode, la littérature et les arts visuels. Cette diversité permet non seulement de toucher un public varié, des amateurs aux professionnels, mais aussi de stimuler des collaborations entre créateurs venus du monde entier.

Cette édition est une invitation à explorer la manière dont les artistes africains racontent leur histoire, leur identité et leurs aspirations à travers leurs œuvres.

Une expérience culturelle à travers tout le Bénin

Si Cotonou reste le cœur battant du festival, Porto-Novo et Ouidah accueilleront également des événements, expositions et spectacles. Cette expansion géographique est l’occasion de faire rayonner la culture béninoise et de dynamiser le secteur touristique local, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel unique de chaque région

 

« Le FInAB n’est pas seulement un festival, c’est une véritable célébration de l’âme créative africaine. En ancrant l’événement dans plusieurs villes du Bénin, nous renforçons le lien entre les artistes, les territoires et les communautés. L’art est un vecteur de transformation, et notre ambition est de faire du FInAB un moteur de rayonnement culturel pour tout le pays. » souligne Ulrich Adjovi, Fondateur du Groupe Empire et initiateur du FInAB.

Une programmation riche et exceptionnelle

Pour cette troisième édition, le FInAB revient avec une programmation exceptionnelle qui promet de ravir les passionnés de culture. Des expositions d’art contemporain aux spectacles de danse et de théâtre, en passant par des concerts de musique et des projections de films captivants, le festival offre une multitude d’événements à ne pas manquer. Il s’agit d’un véritable carrefour artistique où se croisent les genres et les formes d’expression. Le FInAB ne se résume pas à de simple festivités ; c’est aussi un espace de réflexion et de transmission. Les ateliers, conférences et masterclass permettront aux professionnels des arts de se perfectionner, de se rencontrer et de puiser de nouvelles inspirations.

Un levier de développement pour les industries culturelles africaines

Au-delà de son aspect festif, le FInAB ambitionne de structurer et professionnaliser les industries culturelles en Afrique. Il constitue une plateforme de réseautage incontournable pour les divers acteurs et offre également aux jeunes créateurs une visibilité accrue, favorisant leur promotion nationale et internationale.

À propos du FInAB

Le FInAB est une initiative du Groupe Empire du serial entrepreneur béninois, Ulrich Adjovi. Avec le soutien du gouvernement et des partenaires nationaux et internationaux, Le festival s’inscrit dans une politique de promotion de la culture et des arts, comme vecteurs de développement et de rayonnement du Bénin.

Le FInAB est bien plus qu’un simple festival. C’est un espace de rencontres, de dialogues et de partages, où les cultures se croisent et les passions se révèlent. C’est une invitation à découvrir la richesse et la vitalité de l’art africain, et à soutenir les acteurs de la scène culturelle du continent.

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Contact presse : +229 9143 6363

Mail: welcome@finab.bj

 

Niger : La révolution éducative par l’alchimie numérique

Niamey, le 14 février 2025 — À l’aune d’une ère où la fracture numérique défie encore les systèmes éducatifs africains, le Niger orchestre une mue pédagogique audacieuse. Ce vendredi, Dr Élisabeth Sherif, ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, a effectué une visite inaugurale au cœur du « Projet Niger-Lire », épicentre d’une stratégie visant à irriguer les salles de classe réelles ou virtuelles grâce à l’initiative « Un enseignant, une tablette ».

L’épopée technologique au service du savoir au Niger

Dans les entrailles du bureau national du projet, un arsenal de 7 035 tablettes pédagogiques, chacune minutieusement configurée, attendait le regard scrutateur de la ministre. Ces artefacts numériques, bien plus que de simples écrans tactiles, renferment une bibliothèque dynamique : résumés épurés, cas pratiques modélisés, vidéos didactiques et applications dédiées à la collecte de données.

Une panoplie conçue pour transcender les limites géographiques et logistiques, comme l’a explicité M. Aboubacar Mamadou Diakité, directeur de la Statistique et des Nouvelles Technologies. « Ces outils, dotés d’une autonomie énergétique inédite jusqu’à sept jours grâce à un power-bank de 21 000 mAh, sont des vaisseaux du savoir, capables de voguer vers les contrées les plus enclavées », a-t-il déclaré, insistant sur leur usage strictement professionnel.

Une symbiose entre centralisation et décentralisation

Le génie de ce dispositif réside dans son architecture duale : si les tablettes sont destinées à essaimer dans les zones reculées, voire inaccessibles en raison de l’insécurité, leur paramétrage est piloté depuis un centre névralgique. Cette plateforme centrale permet non seulement un suivi des données, mais aussi une formation continue des enseignants, y compris ceux sous contrat précaire. « L’objectif est de créer un écosystème où chaque acteur, qu’il soit à Agadez ou à Dosso, accède à la même rigueur académique », a souligné M. Attalaka Karimoune, conseiller technique de la ministre.

L’éducation, antidote aux défis structurels

Avec un lot additionnel de 3 400 tablettes en attente de livraison, le « projet Niger-Lire » ambitionne de pallier deux maux endémiques : la disparité qualitative de l’enseignement et l’illettrisme technologique. « Le changement sera tangible : d’abord par l’homogénéisation des méthodes pédagogiques, ensuite par la démocratisation de l’accès au savoir, indépendamment des aléas territoriaux », a affirmé M. Diakité. Les régions fragilisées par les conflits, souvent privées d’écoles fonctionnelles, pourront ainsi bénéficier d’un enseignement à distance structuré, rompant avec l’isolement éducatif.

Perspectives : au-delà de l’outillage 

Si les tablettes incarnent un progrès matériel indéniable, les défis demeurent dans l’appropriation durable de ces technologies. La ministre a rappelé que l’innovation ne se résume pas à l’équipement, mais exige une refonte des mentalités. « Ces outils sont des catalyseurs. » « Leur succès dépendra de notre capacité à former, accompagner et valoriser les enseignants, pierres angulaires de cette réforme », a-t-elle insisté.

En définitive, le Niger esquisse ici une pédagogie résiliente, où le numérique n’est pas une fin, mais un vecteur d’équité. Reste à observer comment ces graines de modernité germeront dans le terreau parfois aride des réalités locales.

Niger : les assises nationales, symphonie administrative ou sursaut collectif ?

Niamey, 14 février 2025 — Par un geste protocolaire chargé de symbolique, le général Mohamed Toumba, ministre de l’Intérieur nigérien, a orchestré ce vendredi la remise solennelle des « kits stratégiques » aux maîtres d’œuvre des Assises nationales. Cet événement, préambule à cinq jours de délibérations cruciales (15-19 février), se veut bien plus qu’une passation de dossiers : une cérémonie de réarmement civique.

Le kit de la souveraineté : des papiers qui pèsent 

Sous les lambris du Centre Mahatma-Gandhi de Niamey, le général Toumba a confié au Dr Mamoudou Harouna Djingarey, président de la commission nationale, un attirail administratif méticuleusement calibré. Dans ce vade-mecum figurent les pièces maîtresses :

– Une note conceptuelle, boussole théorique des débats.

– Le projet de règlement intérieur, charte du dialogue

– La cartographie des commissions thématiques, arène décisionnelle

– Les termes de référence (TDR), garde-fous méthodologiques

– La litanie des participants convoqués, chœur polyphonique

– Le décret nominatif, sceau légal de la légitimité

Autant de parchemins transformant une simple réunion en laboratoire de refondation.

Contre le temps et les détracteurs : L’aiguillon de l’urgence  

Face aux rumeurs d’atermoiements, le ministre d’État a balayé les doutes d’un revers martial : « L’équilibre naît de la célérité. » Un plaidoyer pour l’efficacité accélérée, où chaque seconde compte double dans la course contre le sous-développement.

Aux oreilles des commissaires parfois démoralisés, ses mots ont sonné comme un baroud d’honneur : « Assez de figurer en queue de peloton sans comprendre pourquoi. » Ces Assises doivent être notre réveil sismique, la preuve que le Niger sait désormais dicter ses propres règles, non les subir. »

Mission : forger l’inédit aux assises nationales

La feuille de route confiée à la commission relève du défi prométhéen :

  1. Tisser une communication sans accroc, filtre contre les polémiques stériles.
  2. Enfanter une charte transitionnelle, matrice institutionnelle
  3. Extirper des recommandations opérationnelles, antidotes aux vœux pieux.

Le Dr Djingarey, en chef d’orchestre exigeant, a martelé : « Exit les parlottes, place aux propositions palpables, aux schémas applicables dès l’aube prochaine. »

Quand le protocole cache une révolution ?

Derrière les classeurs remis gît un message subliminal : le Niger entend substituer aux vieilles recettes importées une gouvernance autochtone. Ces Assises ne sont point un séminaire technocratique, mais une forge d’idées où se réinvente le pacte nation-citoyen.

En accélérant le tempo préparatoire, le pouvoir mise sur l’effet cathartique de l’immédiateté. Un pari risqué, mais assumé : et si la « précipitation méthodique » était le seul remède à des décennies de léthargie administrative ?

Les assises nationales : les mots contre le destin  

Entre les lignes des TDR et le silence des dossiers non ouverts, se joue une partie serrée. Celle d’un pays refusant désormais d’être le figurant de sa propre histoire. Les Assises de février 2025 ne clôtureront pas un chapitre, elles en écriront un nouveau, à l’encre de l’audace calculée. Reste à savoir si les actes suivront les discours ou si, comme trop souvent, les recommandations sombreront dans l’amnésie des tiroirs. La réponse viendra au rythme des aiguilles, celles des horloges et celles du destin.