mars 2025 - Page 2 sur 10 - Journal du niger

Effondrement tragique au Myanmar : le pont d’Ava succombe à la fureur tellurique

Dans une secousse d’une violence inouïe, le Myanmar a été plongé dans le chaos ce vendredi, lorsque le vénérable pont d’Ava, pilier historique enjambant l’Irrawaddy, s’est disloqué sous l’assaut d’un séisme dévastateur. L’Institut géologique américain (USGS) a mesuré cette convulsion terrestre à une magnitude de 7,7, un chiffre qui résonne comme un glas pour une nation déjà éprouvée. Les experts de l’USGS, dans une mise en garde empreinte de gravité, estiment que cette catastrophe pourrait avoir fauché des milliers de vies, soulignant que « le désastre risque d’être d’une ampleur considérable ».

Myanmar : un joyau historique réduit en poussière

Érigé en 1934 sous l’égide britannique, puis reconstruit en 1954 après les ravages de la Seconde Guerre mondiale, le pont d’Ava incarnait bien davantage qu’un simple ouvrage d’ingénierie. Ce colosse d’acier, avec ses seize travées s’étendant sur plus de 1 200 mètres, fut longtemps le seul lien tangible entre les rives de l’Irrawaddy, fleuve nourricier du Myanmar. Jusqu’aux années 1990, il demeura une artère vitale, unissant les cités de Sagaing et d’Inwa dans un ballet incessant de marchandises et d’histoires humaines. Sa chute, brutale et irréversible, marque la perte d’un emblème, un vestige du passé colonial et un témoin silencieux des aspirations d’un peuple.

Une terre ébranlée par la colère des profondeurs

Le séisme, survenu à 14 h 20 heure locale (06 h 20 GMT), a jailli à seulement 16 kilomètres au nord-ouest de Sagaing, à une profondeur de 10 kilomètres. Cette proximité avec des zones densément peuplées et la puissance de la secousse laissent présager une onde de destruction d’une rare intensité. Les vibrations ont traversé les frontières, ébranlant la Thaïlande et le Vietnam, où des immeubles ont vacillé sous l’écho lointain de cette fureur géologique. Le Myanmar, situé sur la faille de Sagaing, n’est pas étranger à ces caprices tectoniques. Pourtant, la magnitude de cet événement surpasse les précédents, projetant une ombre menaçante sur une infrastructure souvent vétuste et mal préparée.

Myanmar : un bilan humain suspendu dans l’incertitude

Si les chiffres définitifs tardent à émerger, l’USGS avance une hypothèse funeste : des milliers d’âmes pourraient avoir été englouties dans ce cataclysme. Une telle estimation, bien que prospective, reflète la vulnérabilité d’un pays où les constructions, qu’elles soient modestes, demeures ou édifices publics, peinent à défier les assauts de la nature. À Sagaing, épicentre de cette tragédie, des témoignages fragmentaires évoquent des quartiers éventrés et des vies ensevelies sous les décombres. La prudence reste toutefois de mise, car ces projections, aussi alarmantes soient-elles, attendent la confirmation des réalités du terrain.

Une nation fragilisée face à l’épreuve

Ce désastre s’abat sur un Myanmar déjà vacillant, miné par une instabilité chronique depuis le coup d’État militaire de février 2021. Entre répression, conflits armés et une économie exsangue, le pays ploie sous des fardeaux qui risquent d’entraver toute réponse rapide et concertée. Le pont d’Ava, en s’effondrant, emporte avec lui un axe essentiel au commerce et à la mobilité, menaçant d’asphyxier davantage une population aux abois. À l’échelle régionale, les secousses ont semé l’émoi, ravivant une solidarité instinctive, mais encore incertaine face à l’isolement imposé par le régime en place.

Effondrement tragique du pont d'Ava au Myanmar : un séisme dévastateur fait craindre des milliers de victimes et la perte d’un emblème historique.Vers un horizon incertain

Alors que les premières équipes de secours s’aventurent dans ce paysage de ruines, le Myanmar se trouve confronté à une épreuve qui transcende la seule reconstruction matérielle. La perte du pont d’Ava, au-delà de son impact immédiat, cristallise les failles d’une nation morcelée. Pourtant, dans les cendres de ce drame persiste une lueur d’espoir ténue : celle d’un peuple dont la résilience a, par le passé, défié les pires tempêtes. Reste à savoir si cette catastrophe, loin de n’être qu’un énième fardeau, saura galvaniser une volonté collective ou, au contraire, creuser plus profondément les sillons d’un désarroi déjà trop familier.

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Une brise d’allégement souffle sur les pompes maliennes

Bamako, le 26 mars 2025 – Ce mercredi, une nouvelle d’une douceur inattendue a caressé les oreilles des Maliens : le gouvernement, dans un élan de sollicitude, a décrété une diminution des tarifs des carburants à la pompe, offrant un répit bienvenu aux portefeuilles éprouvés par les aléas économiques. En effet, cette mesure, qui déploie ses effets dès aujourd’hui, s’étend à une palette de combustibles essentiels, dessinant un sourire discret sur les visages des automobilistes, des transporteurs et des foyers à travers le pays. Ainsi, le supercarburant sans plomb s’affiche désormais à 775 FCFA le litre, le gasoil et le Distillat Diesel Oil (DDO) s’alignent à 725 FCFA le litre, tandis que le fuel-oil 180 s’établit à 600 FCFA le litre. Le pétrole lampant et le Jet A1, quant à eux, demeurent libres de toute fixation tarifaire.

Le gaz butane, fidèle à son cours, conserve son prix hors subvention à 1 179 FCFA le kilogramme, maintenant la bouteille de 2,75 kg à 3 245 FCFA et celle de 6 kg à 7 075 FCFA. Cette stabilité, conjuguée à la baisse des carburants liquides, traduit une volonté d’équilibre dans une politique énergétique scrutée par une nation avide de soulagement.

Une décision ancrée dans la vigilance

Par ailleurs, ce geste est l’aboutissement d’une dissection minutieuse des prix pratiqués par les fournisseurs en ce mois de mars 2025. Dans un contexte mondial où les cours du pétrole oscillent sous l’influence de tensions géopolitiques et de dynamiques commerciales, le Mali a su saisir une fenêtre opportune pour alléger la charge pesant sur ses citoyens. Les données glanées sur les réseaux, notamment via des posts sur X, évoquent une légère détente des prix internationaux du baril, un facteur que Bamako a promptement converti en bénéfice tangible pour sa population.

L’objectif affiché par les autorités est limpide : désamorcer les tensions qui étreignent le pouvoir d’achat, soutenir les ménages dans leurs dépenses quotidiennes et insuffler une nouvelle vigueur aux entreprises, dont les coûts logistiques s’allègent d’un coup. Le supercarburant, nerf de la mobilité urbaine, et le gasoil, sang des camions et des générateurs, deviennent ainsi plus accessibles, dans un pays où chaque franc compte face à une inflation persistante et aux stigmates des crises passées.

Réduction du prix des carburants : Un souffle de répit dans un Mali résilient

Le Mali, terre de contrastes où la grandeur du passé côtoie les défis du présent, ne ménage pas ses efforts pour panser les plaies d’une économie fragilisée. Depuis les soubresauts politiques de 2020 et les sanctions régionales qui ont suivi, le gouvernement de transition s’évertue à restaurer la confiance et à poser des jalons de stabilité. Cette baisse des prix des carburants s’inscrit dans cette trame, rejoignant d’autres initiatives comme les subventions agricoles ou les programmes d’électrification rurale. Elle résonne comme une promesse tenue envers un peuple dont la résilience n’a d’égale que sa patience.

Dans les rues de Bamako, de Sikasso ou de Tombouctou, les stations-service, ces oasis modernes, verront bientôt affluer une clientèle ragaillardie. Les motos, omniprésentes, sillonneront les pistes avec une légèreté retrouvée, tandis que les commerçants, libérés d’une partie de leurs frais, pourraient répercuter cette aubaine sur les étals. Pourtant, le prix inchangé du gaz butane rappelle que ce soulagement, bien que substantiel, n’efface pas toutes les ombres d’un quotidien exigeant.

Une éclaircie aux contours ambigus

Sous le ciel immense du Sahel, cette baisse des carburants s’élève comme une éclaircie bienvenue, un souffle d’optimisme au cœur du tumulte quotidien. Elle témoigne d’un gouvernement attentif, prêt à saisir les interstices d’un marché capricieux pour tendre la main à ses citoyens. Mais dans ce tableau aux teintes apaisées, une question demeure suspendue comme une goutte d’eau au bord d’une feuille : cette embellie saura-t-elle s’enraciner, ou ne sera-t-elle qu’une parenthèse fugace, bientôt balayée par les vents imprévisibles de l’économie mondiale ? Le Mali, à l’aube de ce mercredi, savoure l’instant, les yeux tournés vers un horizon qui, pour l’heure, garde ses secrets.

 

Le Niger face au paludisme : une revue pour réenchanter la lutte

Niamey, 26 mars 2025 – Sous le ciel vibrant de Niamey, une entreprise d’une rare envergure s’est déployée depuis hier mardi et prendra fin ce mercredi. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Niger, en synergie avec le ministère de la Santé publique, a orchestré une Revue Intra-Action (RIA) dédiée à l’intégration du vaccin antipaludique dans le calendrier de vaccination de routine.  En effet, soutenue par Gavi, l’Alliance du Vaccin, et l’UNICEF Niger, cette initiative s’inscrit comme une pierre angulaire dans la croisade contre le paludisme, fléau qui hante encore les foyers nigériens avec une ténacité implacable. Ces deux jours de réflexion et d’évaluation promettent de redessiner les contours d’une stratégie vaccinale plus affûtée, au service d’un peuple résolu à terrasser cette maladie millénaire.

La Revue Intra-Action : une sentinelle contre l’invisible

Le paludisme, ce spectre aux ailes de moustique, reste une ombre pesante sur le Niger. Avec des centaines de milliers de cas annuels et une mortalité qui frappe durement les enfants de moins de cinq ans, le pays porte un fardeau que les chiffres peinent à traduire. Selon les données récentes de l’OMS, le Niger figure parmi les nations où la malaria exerce une emprise féroce, accentuée par des conditions climatiques propices et des ressources sanitaires souvent débordées. C’est dans ce contexte que le vaccin RTS,S/AS01, premier rempart immunitaire contre cette affliction, a été introduit en 2024 dans les programmes de routine, grâce à une allocation de 18 millions de doses partagée avec onze autres pays africains entre 2023 et 2025.

Par ailleurs, la Revue Intra-Action, outil méticuleux conçu par l’OMS, n’est pas une simple formalité. Elle se dresse comme une vigie, scrutant les rouages de cette introduction vaccinale pour en déceler les forces, en sonder les failles et en exalter les promesses. Réunissant experts de la santé, partenaires internationaux et acteurs locaux, elle ambitionne de disséquer chaque étape : de la logistique des doses – acheminées avec le concours de l’UNICEF – à la formation des agents de santé, en passant par l’adhésion des communautés, parfois réticentes face à l’inconnu.

Un élan collectif, une ambition partagée

Le soutien de Gavi, fer de lance mondial de l’immunisation, a permis au Niger de franchir un cap décisif. En finançant l’approvisionnement et en renforçant les chaînes de froid, ces artères vitales qui maintiennent les vaccins à température, l’Alliance a doté le pays d’un arsenal robuste. L’UNICEF, de son côté, a insufflé une dynamique humaine, mobilisant des campagnes de sensibilisation pour dissiper les brumes de la méfiance et rallier les familles à cette cause vitale. Ensemble, ces partenaires ont tissé une toile d’espoir, où chaque fil compte pour protéger les plus vulnérables.

D’ailleurs, depuis son déploiement, le vaccin RTS,S, administré en quatre doses aux enfants dès six mois, a déjà esquissé une baisse des cas graves dans les zones pilotes. Pourtant, des écueils subsistent : des ruptures sporadiques dans la chaîne d’approvisionnement, des infrastructures parfois chancelantes et une couverture vaccinale inégale entre régions urbaines et rurales. La RIA, dans sa quête de lucidité, entend transformer ces défis en leviers d’action, offrant au ministère de la Santé un miroir pour ajuster ses gestes et aiguiser ses ambitions.

Un avenir qui s’ouvre sur l’infini

En somme, quand le soleil déclinera sur Niamey ce mercredi, les échos des débats résonneront encore dans les couloirs de la rencontre. Cette revue, bien plus qu’un bilan, se transformera en un acte de foi collective, un serment prêté à la santé des générations futures. Le Niger, terre de résilience, ne se contente pas de combattre le paludisme : il rêve de l’effacer des mémoires, de le reléguer aux pages jaunies des livres d’histoire. Et si ces deux jours ne résolvent pas tout, ils sèmeront une graine précieuse, celle d’une lutte qui, portée par la science et l’unité, pourrait un jour fleurir en une victoire éclatante, où chaque enfant grandirait sous un ciel enfin libéré de ce fléau.

 

Une aube nouvelle sous l’égide du Général Tiani : le Niger entame sa refondation

Niamey, le 26 mars 2025 – Dans la clarté matinale de ce mercredi, le Centre international des conférences Mahatma Gandhi de Niamey s’est paré d’une solennité rare, accueillant une cérémonie d’une portée historique. Sous le regard attentif d’un parterre illustre : anciens chefs d’État, le Premier ministre Lamine Zeine, les dignitaires du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), les émissaires de l’Alliance des États du Sahel (AES), ainsi que des ambassadeurs et figures éminentes du Niger, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a gravé son nom dans les annales de la nation.

Élevé au rang de Général d’Armée et investi Président de la République pour un mandat de cinq ans, il a promulgué la Charte de la Refondation et a signé 2 ordonnances dans le cadre des recommandations des Assises nationales : dissolution des partis politiques et mise en liberté de certaines personnes condamnées, marquant ainsi le coup d’envoi officiel des résolutions issues des Assises Nationales tenues du 15 au 20 février derniers.

Le Niger inaugure une ère nouvelle avec la promulgation de la Charte de la Refondation par le Général Tiani, investi PrésidentLe Général Tiani : un rituel d’élévation et de consécration

L’événement, empreint d’une gravité presque sacrée, a vu le Général Tiani, architecte du coup d’État de juillet 2023 qui renversa Mohamed Bazoum, revêtir les insignes de Grand Maître des Ordres Nationaux du Niger. Cette distinction, loin d’être un simple ornement, symbolise l’ancrage d’une autorité désormais incontestée, forgée dans le creuset d’une volonté de rupture avec un passé jugé délétère. La Charte de la Refondation, texte cardinal né des débats des Assises, se dresse comme une boussole pour guider le Niger vers une souveraineté retrouvée, une cohésion sociale raffermie et une prospérité escomptée. Elle fixe un cap ambitieux : cinq années, renouvelables, pour redessiner les contours d’une nation ébranlée par des décennies d’instabilité et d’insécurité.

Le décor du Centre Mahatma Gandhi, baigné de lumière et d’échos patriotiques, a amplifié la résonance de ce moment. Les anciens présidents, tels Mahamadou Issoufou, ont prêté leur présence comme un gage de continuité dans la discontinuité, tandis que les représentants de l’AES – Mali et Burkina Faso en tête – ont souligné l’émergence d’un axe sahélien décidé à s’affranchir des tutelles extérieures. Les diplomates étrangers, quant à eux, ont observé, scrutateurs, cette mue d’un régime militaire en une gouvernance institutionnalisée.

Le Niger inaugure une ère nouvelle avec la promulgation de la Charte de la Refondation par le Général Tiani, investi PrésidentLe Général Tiani  : une refondation aux accents souverains

Le Général Tiani, dans son allocution, a déployé une rhétorique ciselée, exaltant l’unité nationale comme un rempart contre les vents contraires de l’histoire. « Aujourd’hui, le Niger se lève, non pas pour suivre, mais pour tracer sa voie », a-t-il proclamé, son timbre ferme trahissant une détermination inoxydable. Les résolutions des Assises, fruit d’un dialogue inclusif réunissant plus de 700 voix de la société nigérienne, esquissent un dessein audacieux : dissoudre les partis politiques existants, ériger une justice indépendante et juguler l’insécurité importée qui gangrène le Sahel. À cela s’ajoute une amnistie pour les artisans du coup de 2023, un geste qui, s’il apaise les consciences, ne manque pas d’interroger sur la réconciliation à venir.

Les observateurs notent que cette refondation s’inscrit dans un contexte régional mouvant. Depuis le putsch, Niamey a tourné le dos à des partenaires historiques comme la France, tout en tissant des liens plus étroits avec la Russie et ses voisins de l’AES. Cette réorientation, si elle galvanise les partisans d’une émancipation africaine, suscite des murmures d’inquiétude chez ceux qui y voient un pari risqué dans une zone minée par le terrorisme et les rivalités géopolitiques.

Une promesse suspendue entre espoir et énigme

Alors que les drapeaux nigériens ondulaient sous un ciel dégagé, la cérémonie s’est achevée sur une note de ferveur contenue. Le Général Tiani, désormais Général d’Armée et Président, incarne une espérance pour les uns, une énigme pour les autres. Car si la Charte de la Refondation promet un renouveau, son exécution reste une partition délicate à jouer. Les cinq années à venir seront-elles le socle d’une nation réinventée ou un échiquier sur lequel s’entrelaceront ambitions, défis et incertitudes ? Dans l’ombre du Mahatma Gandhi, dont l’esprit pacifique plane sur ce lieu, le Niger s’élance, porté par une foi ardente, mais escorté par des questions qui, elles, demeurent sans écho.

 

Le Maroc sur le qui-vive : une menace ailée venue d’Algérie plane sur ses terres

Mhamid el Ghizlane, le 26 mars 2025 – Un frisson d’inquiétude parcourt les étendues arides du sud-est marocain. Dans la région de Mhamid el Ghizlane, aux confins du désert, une nuée de criquets pèlerins, surgie des vastes territoires algériens, a jeté une ombre menaçante sur les cultures fragiles de cette oasis. Ces envahisseurs voraces, dont les ailes bruissent comme un présage funeste, ont mis le Maroc en état de vigilance extrême, réveillant les souvenirs d’anciennes calamités agricoles. Classés par la FAO parmi les fléaux les plus ravageurs que la terre ait portés, ces insectes, dans leur appétit insatiable, ne laissent derrière eux qu’un sillage de désolation, dépouillant les champs de toute vie verte.

Face à cette marée ailée, le Centre national de lutte antiacridienne (CNLA) a dépêché une escouade d’experts sur le terrain, tels des sentinelles veillant sur un royaume assiégé. Leur mission, aussi périlleuse qu’essentielle, consiste à scruter l’horizon, à sonder les intentions de ces hordes migratoires et à dresser un rempart contre une invasion qui pourrait engloutir les récoltes du sud-est. À Mhamid el Ghizlane, où la terre aride dispute chaque goutte d’eau aux cieux, les agriculteurs retiennent leur souffle, conscients que leur subsistance repose sur l’agilité de cette riposte.

Une menace aux ailes d’acier

Le criquet pèlerin, Schistocerca gregaria pour les savants, n’est pas un simple insecte : c’est une force de la nature, un tourbillon vivant capable de dévorer en un jour l’équivalent de son poids – soit deux grammes par individu. Multiplié par des millions, cet appétit devient une apocalypse végétale. Un essaim d’un kilomètre carré, selon les estimations de la FAO, peut engloutir en une seule journée de quoi nourrir 35 000 âmes humaines. Or, les nuées repérées à la frontière algéro-marocaine ne se contentent pas de survoler : elles s’abattent, pillent et repartent, laissant les champs nus comme après un siège.

Par ailleurs, les vents du désert, capricieux complices, ont porté ces intrus depuis les régions méridionales de l’Algérie, où des foyers de reproduction ont échappé à un contrôle rigoureux. Des publications sur X signalent une mobilisation tardive côté algérien, certains accusant un manque de pulvérisations aériennes pour endiguer la prolifération. Pendant ce temps, au Maroc, le CNLA ne ménage pas ses efforts. Des équipes scrutent les dunes, des avions Canadair, d’ordinaire réservés aux flammes estivales, se tiennent prêts à déverser des nappes d’insecticide, et des stratégies s’échafaudent pour protéger les oasis de Tata, Errachidia et Tinghir, voisines de la zone menacée.

Une lutte ancestrale dans un monde moderne

Cette bataille n’est pas nouvelle. Le Maroc, terre de résilience, a affronté ces vagues acridiennes à travers les siècles, des invasions de 1987-1989 qui engloutirent cinq millions d’hectares aux alertes plus récentes de 2016 et 2023. Mais aujourd’hui, le défi se teinte d’une urgence accrue : le changement climatique, avec ses pluies imprévisibles et ses chaleurs extrêmes, offre aux criquets des conditions idéales pour pulluler. La FAO, dans ses bulletins, ne cesse de le marteler : humidité et densité sont les étincelles qui transforment ces solitaires en légions grégaires, prêtes à tout balayer.

À Mhamid el Ghizlane, les habitants oscillent entre fatalisme et espoir. Les anciens racontent comment jadis, on accueillait le criquet avec une résignation mêlée de pragmatisme, certains le grillant même pour en faire un mets croquant. Mais ce temps est révolu. Désormais, c’est une guerre technologique qui se joue, où drones, satellites et pesticides s’érigent en remparts contre l’instinct primal de ces conquérants ailés.

Mhamid el Ghizlane dans l’incertitude

Pourtant, au-delà des champs en péril, une question émane dans les vents sableux : et si cette lutte, aussi héroïque soit-elle, n’était qu’un pansement sur une plaie plus vaste ? Car, tandis que le Maroc brandit ses armes contre l’envahisseur, l’Algérie, d’où souffle ce fléau, reste un mystère. Sans une harmonie régionale, sans un pacte transcendant les frontières pour juguler ces nuées à leur source, le royaume ne fait-il que repousser l’inéluctable ?

Un accord historique en mer Noire : premiers pas vers une désescalade fragile

Washington, le 26 mars 2025 – Dans un élan diplomatique aussi inattendu qu’audacieux, la Maison-Blanche a annoncé hier, mardi, une avancée significative dans le conflit qui déchire l’Ukraine et la Russie depuis plus de trois ans. Lors de réunions distinctes tenues en Arabie saoudite sous la médiation des États-Unis, les deux nations belligérantes ont consenti à suspendre l’usage de la force en mer Noire, marquant ainsi une étape potentiellement décisive vers la désescalade dans cette région stratégique. Cet accord, salué comme un triomphe de la diplomatie américaine, témoigne de la détermination de l’administration Trump à imposer une paix fragile, mais tangible dans un conflit qui semblait jusqu’alors insoluble.

Accord historique en mer Noire :  une médiation américaine aux contours énigmatiques

Dans deux déclarations quasi jumelles publiées par la Maison-Blanche, les termes de cet engagement se dessinent avec une clarté remarquable : les États-Unis, en partenariat avec l’Ukraine d’une part et la Russie d’autre part, se sont entendus pour garantir une navigation sécurisée, proscrire le recours à la violence et empêcher l’exploitation militaire des navires commerciaux dans les eaux tumultueuses de la mer Noire. Ces mots, soigneusement pesés, traduisent une volonté commune de restaurer une certaine normalité dans une zone devenue le théâtre d’affrontements incessants depuis l’invasion russe de février 2022.

À Kiev, le président Volodymyr Zelensky, figure emblématique de la résistance ukrainienne, a confirmé cette entente lors d’une allocution empreinte de prudence. « Cet accord constitue une première étape, certes modeste et peu détaillée, mais essentielle », a-t-il déclaré, soulignant que la paix véritable reste un horizon lointain. Du côté de Moscou, le silence officiel contraste avec les échos d’un scepticisme prudent relayés par certains responsables, laissant planer un doute sur l’adhésion pleine et entière du Kremlin à cette initiative.

Une diplomatie incitative aux contours subtils

Pour parvenir à ce fragile consensus, les États-Unis ont déployé une stratégie habile, mêlant promesses et pressions. À la Russie, Washington offre une bouffée d’oxygène économique : un soutien au rétablissement de ses exportations agricoles et d’engrais sur les marchés mondiaux, une réduction des coûts d’assurance maritime et un accès facilité aux ports et aux systèmes de paiement internationaux. Ces mesures, qui évoquent une possible détente dans les sanctions imposées à Moscou, suscitent déjà des remous parmi les alliés européens de Kiev, farouchement opposés à tout allègement avant un cessez-le-feu global.

À l’Ukraine, les États-Unis réaffirment un engagement indéfectible : appui à l’échange de prisonniers, libération des civils détenus et retour des enfants ukrainiens déportés de force. Ces promesses, ancrées dans une rhétorique humanitaire, visent à consolider la confiance d’une nation épuisée par la guerre, tout en la pressant de s’inscrire dans le processus de paix impulsé par Donald Trump.

Riyad, théâtre d’une médiation à haut risque

Les pourparlers, orchestrés dans le cadre somptueux du Ritz-Carlton de Riyad, ont vu défiler des délégations américaine, ukrainienne et russe en un ballet diplomatique minutieusement chorégraphié. Dimanche, le Ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov, s’est entretenu avec Keith Kellogg, émissaire de Trump, dans une rencontre qualifiée de « productive ». Le lendemain, des responsables russes ont pris le relais, sans toutefois parvenir à sceller une déclaration commune avec leurs homologues américains, un échec imputé par Moscou à l’intransigeance supposée de Kiev, une accusation que l’absence de représentants ukrainiens à cette table rend pour le moins énigmatique.

Ce pas en avant en mer Noire s’inspire directement de l’initiative céréalière de 2022, jadis portée par l’ONU et la Turquie, qui avait permis d’exporter des millions de tonnes de céréales ukrainiennes avant de s’effondrer en juillet 2023. La Russie, par la voix de son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, se dit prête à relancer un tel mécanisme, mais « sous conditions », un flou qui laisse présager de nouvelles joutes verbales.

Accord historique en mer Noire :  Une paix en trompe-l’œil ?

Si cet accord maritime offre une éclaircie bienvenue, il saurait masquer les tensions persistantes. Donald Trump, qui avait promis durant sa campagne de mettre fin à la guerre en un jour, voit dans cette avancée une validation de sa vision. Pourtant, Vladimir Poutine, inflexible, rejette toujours un cessez-le-feu global, tandis que les frappes russes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes, en violation d’une promesse récente, rappellent la précarité de tout engagement.

C’est là que surgit la véritable controverse : en liant le soutien américain à l’Ukraine à sa docilité dans ce processus, les États-Unis ne risquent-ils pas de sacrifier la souveraineté de Kiev sur l’autel d’une paix imposée ? Zelensky, sommé par Washington de plier, pourrait voir son peuple interpréter cette concession comme une capitulation déguisée. Quant à Poutine, il pourrait n’y voir qu’une pause tactique, un répit pour mieux préparer la prochaine offensive. Ainsi, ce qui s’annonce comme un triomphe diplomatique pourrait bien n’être qu’un mirage, une trêve illusoire dans une guerre qui refuse de s’éteindre.

Niamey s’apprête à danser au rythme de la refondation

Demain, mercredi 26 mars 2025, la capitale nigérienne, Niamey, se parera de ses plus beaux atours pour accueillir une cérémonie d’une majesté sans pareille. Sous la présidence du chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani, cette journée marquera le lancement officiel de la mise en œuvre des résolutions et recommandations issues des Assises nationales pour la Refondation du Niger. En effet, ce rendez-vous solennel, empreint de ferveur patriotique, s’annonce comme une célébration vibrante d’un peuple résolu à façonner son destin avec audace et unité. Du 15 au 20 février dernier, ces assises ont jeté les fondations d’un Niger nouveau, et demain, l’heure est venue de transformer ces promesses en actes, dans une effusion de joie collective et d’espérance.

Un peuple en fête, une nation en marche à Niamey 

C’est dans une ambiance de liesse contenue que Niamey s’éveille à l’idée de ce grand jour. Les Assises nationales, tenues il y a un peu plus d’un mois, ont rassemblé environ 700 délégués issus des horizons les plus divers : institutions, administrations, société civile, secteur privé, régions et corporations. Pendant cinq jours, ces voix plurielles ont résonné dans un élan commun, tissant une toile ambitieuse pour l’avenir du pays. Sous la houlette éclairée du général Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), ces échanges ont accouché d’un corpus de résolutions aussi audacieuses qu’inspirantes, véritable hymne à la souveraineté et à la cohésion nationale.

Les fruits de ces délibérations brillent par leur clarté et leur portée. Une transition de cinq ans, modulable selon les aléas sécuritaires, a été arrêtée comme le socle d’une refondation méthodique. À cela s’ajoute une réforme politique audacieuse, visant à réduire le nombre de partis à une fourchette resserrée de deux à cinq, pour un paysage plus harmonieux et efficient. Le renforcement de la souveraineté, par une mainmise accrue sur les richesses naturelles, s’impose comme un cri de ralliement, tandis que la promotion du général Abdourahamane Tiani au grade de Général de Corps d’Armée couronne son rôle de timonier dans cette entreprise historique. Ces décisions, portées par une charte en gestation, scintillent comme des étoiles dans la constellation d’un Niger en pleine renaissance.

Une symphonie en cinq mouvements

Les travaux des assises, orchestrés par une commission centrale et cinq sous-commissions thématiques, ont été une symphonie d’intelligence collective. La justice et les droits humains ont vibré d’un désir d’équité, la géopolitique et l’environnement international ont esquissé une diplomatie affirmée, tandis que la paix, la sécurité, la réconciliation et la cohésion sociale ont chanté l’unité dans la diversité. La refondation politique et institutionnelle a réinventé les règles du jeu, et l’économie, alliée au développement durable, a promis une prospérité partagée. Chaque sous-commission, tel un instrument virtuose, a apporté sa note à cette partition nationale, sous le regard bienveillant d’un chef d’État appelant à un débat « sincère et fédérateur ».

D’ailleurs, lors de l’ouverture des assises le 15 février, le général Tiani avait donné le ton avec une éloquence qui a galvanisé les cœurs. « Ces assises doivent être un moment d’échange sincère et fédérateur, au service de l’unité nationale, de la cohésion sociale et du progrès socio-économique », avait-il proclamé, sa voix résonnant comme un appel à transcender les divisions. Loin des querelles partisanes ou des ambitions personnelles, il a exhorté les participants à faire de l’intérêt national leur boussole, une invitation à laquelle ils ont répondu avec une ferveur exemplaire. Ce mercredi, cette vision prendra chair dans une cérémonie qui promet d’être un feu d’artifice d’élégance et de détermination.

Une célébration à la hauteur des ambitions à Niamey 

En plus, la cérémonie de demain, qui se tiendra sous les auspices du général Tiani, s’annonce comme un tableau vivant de l’âme nigérienne. Les drapeaux tricolores flotteront avec fierté dans les rues de Niamey, les chants patriotiques empliront l’air, et les regards convergeront vers cet homme promu au rang de Général de Corps d’Armée, symbole d’un leadership salué par une nation reconnaissante. Ce lancement n’est pas une simple formalité administrative ; c’est une fête, un cri de joie lancé au monde pour dire que le Niger, fort de ses racines et tourné vers l’horizon, s’élève avec panache. Les résolutions, fruits d’un labeur collectif, deviendront ainsi les premières pierres d’un édifice dont chaque citoyen sera l’architecte.

L’événement célébrera également la diversité des voix qui ont porté ce projet. Des délégués des régions les plus reculées aux élites de la capitale, en passant par les sages de la société civile et les dynamiques du secteur privé, tous ont contribué à cette fresque grandiose. La transition de cinq ans, ajustable aux impératifs du moment, offre un cadre souple, mais solide, tandis que le contrôle des ressources naturelles promet une souveraineté économique qui fera chanter les générations futures. Niamey, demain, ne sera pas seulement une ville ; elle sera le cœur battant d’un Niger qui se réinvente avec éclat.

Une grande porte ouverte sur l’inconnu lumineux

Alors que les préparatifs battent leur plein, une énergie festive enveloppe la capitale, comme une promesse murmurée au vent du Sahel. Ce mercredi, le Niger ne se contentera pas de lancer des résolutions ; il s’offrira une renaissance, un printemps où chaque résolution sera une graine semée dans un sol fertile. Mais au-delà des fastes et des discours, une question plane, délicieusement incertaine : ce Niger refondé, porté par la vision d’un peuple uni et d’un général magnifié, saura-t-il danser sur les vents capricieux de l’histoire pour faire éclore un avenir à la hauteur de ses rêves ? Sous les cieux de Niamey, la réponse attend, frémissante, prête à s’écrire dans les pas d’une nation en marche.

 

Sénégal : Macky Sall et les sept milliards volatilisés, ou l’art de jongler avec les milliards invisibles

Ce mardi, le Sénégal se réveille avec une gueule de bois financière dont les effluves remontent à l’ère Macky Sall. Le Fonds monétaire international (FMI), cet arbitre implacable des comptes publics, vient de lâcher une bombe qui fait trembler les murs de Dakar : une dette « cachée » de sept milliards de dollars aurait été savamment escamotée entre 2019 et 2024 sous l’administration de l’ancien président. Sept milliards ! Une somme si colossale qu’on pourrait presque en paver les routes de Thiès à Saint-Louis en billets verts. Et ce n’est pas une rumeur de quartier : la Cour des comptes, dans son rapport de février 2025, avait déjà sonné l’alarme, dénonçant une gestion financière digne d’un prestidigitateur un peu trop audacieux.

Macky Sall  : une dette qui joue à cache-cache

Imaginez la scène : pendant que le peuple sénégalais dansait au rythme des promesses de prospérité, l’administration Sall, tel un magicien tirant des lapins d’un chapeau troué, maquillait les chiffres avec l’élégance d’un comptable en fin de carrière. Selon Eddy Gemayel, grand manitou de la délégation du FMI, cette dissimulation n’était pas un simple oubli de plume. « Il y a eu une décision très consciente de sous-estimer le stock de la dette », a-t-il asséné, avec la froideur d’un professeur corrigeant une copie truffée de fautes. Sept milliards de dollars, soit environ 4 200 milliards de francs CFA, auraient ainsi été glissés sous le tapis, loin des regards indiscrets, pour offrir au monde une façade économique reluisante. Une opération de haute voltige qui a permis à Dakar de parader sur les marchés financiers, empruntant à tour de bras à des taux alléchants, pendant que le véritable gouffre s’élargissait en coulisses.

La Cour des comptes, en février, avait déjà flairé l’entourloupe. Dans un rapport aussi épais qu’un bottin, elle pointait des écarts vertigineux : la dette officielle, annoncée à un peu plus de 70 % du PIB sous Macky Sall, flirtait en réalité avec les 100 %. Quant au déficit budgétaire de 2023, affiché à 4,9 %, il atteignait en vérité 12,3 %, un grand écart digne d’un gymnaste olympique. Mais le FMI, en ce mois de mars, enfonce le clou avec une précision chirurgicale, confirmant que ces acrobaties n’étaient pas le fruit du hasard. Non, c’était un choix, une stratégie, une chorégraphie bien huilée pour faire croire que le Sénégal surfait sur une vague de stabilité économique, alors qu’il pagayait dans un océan de dettes masquées.

Macky Sall, le Houdini des finances publiques ?

On pourrait presque saluer l’ingéniosité, si elle n’était pas aussi désastreuse. Sous le règne de Macky Sall, président de 2012 à 2024, le Sénégal a vécu une illusion grandeur nature. Les grands projets (trains flambant neufs, stades rutilants, autoroutes flambant l’orgueil national ) brillaient sous les projecteurs, tandis que les caisses, elles, siphonnaient en douce des milliards hors circuit budgétaire. Le FMI, suspendant son programme d’aide de 1,8 milliard d’euros depuis septembre 2024, exige aujourd’hui des explications. Comment ces dettes ont-elles pu jouer les filles de l’air ? Quels mécanismes ont permis à ce tour de passe-passe de prospérer sous le nez des créanciers internationaux ? Et surtout, où est passé l’argent ?

Les défenseurs de l’ancien président, eux, crient au complot, brandissant l’étendard d’une chasse aux sorcières orchestrée par le pouvoir actuel de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. « Si Macky avait tant à cacher, pourquoi aurait-il laissé la Cour des comptes fouiner dans ses placards ? », s’étrangle un fidèle de l’Alliance pour la République (APR). Argument cocasse, quand on sait que cette même Cour, censée veiller au grain, a tranquillement laissé le bal des milliards invisibles se danser sous ses yeux pendant des années. Une complicité passive ? Une incompétence béate ? Les spéculations vont bon train, mais les faits, eux, sont têtus : sept milliards ne s’évaporent pas comme une gorgée de thé à la menthe.

Une facture salée pour les héritiers

Aujourd’hui, le gouvernement Faye-Sonko hérite d’un cadeau empoisonné. Le FMI, inflexible, conditionne toute reprise de son aide à des réformes drastiques : un compte unique pour le Trésor, une centralisation de la gestion de la dette et des mesures pour éviter que ce fiasco ne se reproduise. Pendant ce temps, Moody’s a déjà abaissé la note du Sénégal à B1 en octobre 2024, et la croissance, initialement prévue à 7 %, s’essouffle à 6 %. Les Sénégalais, eux, regardent ce feuilleton financier avec un mélange d’incrédulité et de résignation. « On nous a vendu du rêve, et voilà qu’on nous présente la facture », ironise un commerçant de Pikine, qui jongle déjà avec les prix galopants du riz.

Mais au fond, ce scandale n’est-il pas une satire grandeur nature de la politique africaine moderne ? Un président qui joue les illusionnistes, une Cour des comptes qui somnole, un FMI qui joue les redresseurs de torts après avoir applaudi des chiffres truqués… C’est un théâtre absurde où les milliards valsent sans que personne sache vraiment qui tient la baguette. Et pendant que les experts dissèquent les bilans, les griots de l’opposition chantent déjà les louanges d’une justice vengeresse, tandis que les nostalgiques de Sall murmurent que tout ceci n’est qu’une tempête dans un verre d’ataya.

Un rideau qui reste à lever

Le crépuscule enveloppe Dakar de ses teintes orangées en ce mardi, et une interrogation flotte encore dans l’air, aussi insaisissable qu’une brise sahélienne : ces sept milliards relevaient-ils d’une bévue comptable, d’une ruse savamment ourdie, ou d’un savant mélange des deux ? L’ère Macky Sall a refermé ses portes, mais le voile sur ces dettes fantômes reste obstinément levé. Peut-être qu’un jour, au détour d’un registre oublié ou d’un aveu tardif, la lumière jaillira sur cette escapade financière. Pour l’heure, le Sénégal balance entre un rictus narquois et une lassitude contenue, confiant à ses nouveaux timoniers la tâche d’éclaircir ce brouillard – ou de tisser, pourquoi pas, une nouvelle légende pour les pages futures.

Niamey vibre aux couleurs du Pakistan : une célébration empreinte de mémoire et de fraternité

Dimanche dernier, l’ambassade du Pakistan au Niger a illuminé la capitale nigérienne d’un éclat particulier en célébrant avec faste le 85ᵉ anniversaire de la Journée du Pakistan. En effet, cette date, gravée dans les annales de l’histoire, commémore l’adoption de la résolution de Lahore le 23 mars 1940, un jalon décisif qui a pavé la voie à la création de la République islamique du Pakistan, premier État musulman moderne au monde. Pour marquer cet événement d’une solennité rare, une réception doublée d’un iftar-dîner s’est tenue dans les salons prestigieux de l’hôtel Radisson Blu de Niamey, fusionnant mémoire nationale et spiritualité du mois de Ramadan.

Pakistan : une soirée sous le signe de l’unité

L’événement, soigneusement orchestré par l’ambassade pakistanaise, a réuni un parterre distingué où se côtoyaient diplomates, figures religieuses et représentants de la société civile nigérienne. L’invité d’honneur, le ministre nigérien des Affaires étrangères, a prêté à la soirée une aura officielle, soulignant les liens étroits qui unissent Niamey et Islamabad. Dans une atmosphère empreinte de convivialité, les hymnes nationaux des deux pays ont retenti, suivis d’une récitation du Saint Coran, rappelant l’essence spirituelle de cette période sacrée. La projection d’un documentaire sur les origines de la Journée du Pakistan a captivé l’assistance, offrant un voyage dans le temps jusqu’à cette assemblée historique de 1940 où le rêve d’un État souverain pour les musulmans du sous-continent indien prit forme.

L’ambassadeur du Pakistan au Niger, dont la présence imposante a guidé la soirée, a prononcé un discours vibrant. Il a évoqué les sacrifices des pères fondateurs, à l’image de Muhammad Ali Jinnah, et exalté les relations fraternelles entre le Pakistan et le Niger. Ces liens, nourris par des échanges dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la sécurité, se sont renforcés au fil des ans, notamment depuis l’ouverture de la mission diplomatique pakistanaise à Niamey. « Cette célébration n’est pas seulement un hommage à notre passé, mais un pont vers un avenir commun », a-t-il déclaré, les yeux tournés vers une coopération toujours plus florissante.

Un iftar aux saveurs de la solidarité

Par ailleurs, la rupture du jeûne, point d’orgue de la soirée, a transcendé les simples convenances diplomatiques pour devenir un acte de partage universel. Les tables, parées de mets pakistanais (kebabs parfumés, biryanis épicés et douceurs sucrées), ont mêlé leurs arômes à ceux de la cuisine nigérienne, symbolisant une rencontre des cultures sous le signe de l’hospitalité. Le Radisson Blu, avec sa vue imprenable sur le fleuve Niger, a offert un cadre majestueux à cet instant de communion, où les invités ont échangé sourires et vœux de paix en cette période de recueillement.

Cette initiative n’est pas une première pour l’ambassade, qui s’attache à faire de chaque Ramadan un moment de rapprochement. En 2024, une réception similaire avait déjà réuni des dignitaires à Niamey, témoignant de l’engagement pakistanais à tisser des liens spirituels et humains avec le Niger. Mais cette année, la coïncidence avec la Journée du Pakistan a conféré à l’événement une portée symbolique accrue, amplifiée par la présence du ministre nigérien, signe tangible de l’estime mutuelle entre les deux nations.

L’ambassade du Pakistan au Niger a célébré le 85e anniversaire de la Journée du Pakistan avec un iftar au Radisson Blu de Niamey, Pakistan : une histoire qui résonne au-delà des frontières

La Journée du Pakistan, célébrée chaque 23 mars, ne se limite pas à une commémoration nationale. Elle rappelle un acte de foi collective, lorsque la Ligue musulmane, réunie à Lahore sous la présidence d’Allama Iqbal, a posé les fondations d’un État indépendant, arraché à l’Empire britannique sept ans plus tard, en 1947. Au Niger, où la communauté pakistanaise reste modeste, mais active, cette date trouve un écho particulier dans un contexte de quête d’autonomie et de souveraineté, valeurs que Niamey chérit depuis son indépendance en 1960 et plus encore depuis les bouleversements politiques récents.

Le Ministre nigérien des Affaires étrangères, dans une allocution empreinte de chaleur, a salué cette histoire de résilience. Il a également réaffirmé la volonté de son pays d’approfondir les relations bilatérales, notamment dans les secteurs du commerce et de la lutte contre l’insécurité régionale, fléau commun aux deux États. Ce dialogue, ponctué de promesses, a donné à la soirée une dimension prospective, dépassant le cadre d’une simple célébration.

Un horizon à dessiner ensemble

En somme, un souffle d’espoir semblait flotter au-dessus du Radisson Blu, tandis que les échos de la soirée s’évanouissaient dans la douceur de Niamey. Ce 85ᵉ anniversaire de la Journée du Pakistan, sublimé par l’iftar partagé, a planté une graine fragile dans le sol aride des défis contemporains. Entre le Niger et le Pakistan, ce moment de célébration pourrait-il féconder une solidarité plus profonde, capable de défier les tempêtes du présent ? Dans l’ombre des promesses échangées, l’avenir tend ses bras, invitant les deux nations à sculpter, main dans la main, un demain dans lequel la mémoire d’hier deviendrait la force de toujours.