avril 2025 - Page 3 sur 11 - Journal du niger

Souveraineté aurifère : Niamey signe un accord clé pour valoriser son or

Une alliance audacieuse pour métamorphoser l’industrie aurifère nigérienne

Ce mercredi 23 avril, dans l’enceinte solennelle de la Maison de l’Uranium à Niamey, le gouvernement de la République du Niger a paraphé un accord de joint-venture d’une portée considérable avec la société Suvarna Royal Gold Trading LLC. De cette union naîtra la Royal Gold Niger SA, une entité appelée à insuffler une dynamique novatrice dans l’exploitation des ressources minières du pays.

En effet, l’ambition affichée est d’ériger une raffinerie d’or, d’établir une unité de confection de bijoux et d’édifier un atelier dédié à la taille et au polissage des pierres précieuses. Ainsi, ce projet, dont les contours ont été scellés par le ministre des Mines, le Commissaire-Colonel Abarchi Ousmane, son homologue du Budget, M. Mamane Sidi, et le PDG de Suvarna, M. Pattni Kamlesh Mansukhal Damji, s’annonce comme une étape cardinale dans la quête d’une souveraineté économique affirmée.

Le Niger s'associe à Suvarna Royal Gold Trading LLC pour révolutionner son industrie aurifère avec des installations de raffinage Un dessein structurant pour l’économie nationale

Bien loin de se limiter à une simple extraction brute, cette initiative aspire à transfigurer l’or nigérien en un levier de prospérité tangible. « Désormais, l’or puisé dans nos terres ne quittera plus nos frontières sous sa forme primaire ; il sera sublimé ici même, au bénéfice exclusif de notre peuple  », a proclamé le ministre des Mines avec une gravité empreinte d’espoir. Cette mutation s’inscrit dans une vision plus vaste, portée depuis 2023 par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).

À cet égard, ce dernier, fer de lance d’une refondation nationale, entend tisser une stratégie dans laquelle chaque segment de la chaîne de valeur minière, de l’extraction à la transformation, puis à la mise sur le marché, soit maîtrisé avec une rigueur méthodique. Ainsi, le Niger ambitionne de s’affranchir d’un modèle économique où ses richesses, jadis exportées sans valorisation, profitaient davantage à des entités étrangères qu’à ses propres citoyens.

Une réponse pragmatique aux défis de l’orpaillage artisanal

Par ailleurs, depuis les années 1950, l’orpaillage artisanal demeure une ancre vitale pour des milliers de foyers nigériens. Pourtant, ce secteur, livré à une informalité chronique, souffre d’une vulnérabilité aux réseaux clandestins et d’une gestion souvent désordonnée. Face à ce constat, le ministre Abarchi Ousmane a martelé la nécessité d’ordonner cette filière séculaire. « Nous devons la structurer avec soin, la préserver des emprises illégales et l’ériger en source pérenne de revenus fiscaux, d’emplois stables et de savoir-faire locaux », a-t-il énoncé. En conséquence, la Royal Gold Niger SA se veut ainsi le creuset d’une formalisation raisonnée, où la traçabilité des ressources et leur exploitation réfléchie garantiront un essor durable, loin des dérives du passé.

La souveraineté aurifère comme horizon indéfectible

En outre, ce partenariat transcende la sphère économique pour s’ériger en acte politique d’une rare densité. En s’associant à cette joint-venture, l’État nigérien revendique une emprise résolue sur ses trésors naturels. « Nous affirmons notre détermination à ce que les fruits de nos sols irriguent d’abord notre nation, pour les générations d’aujourd’hui comme celles de demain », a insisté le ministre. Cette posture rompt avec une histoire dans laquelle les bénéfices de l’exploitation minière s’évanouissaient trop souvent au-delà des frontières. Désormais, le Niger se dote d’un instrument pour façonner son destin, en puisant dans ses ressources une force de dignité et d’autonomie.

Une synergie féconde avec Suvarna Royal Gold Trading LLC

Le choix de Suvarna Royal Gold Trading LLC comme partenaire n’a rien d’une coïncidence. Cette entreprise, reconnue pour son expertise dans le négoce de l’or physique et la gestion de la ferraille, apporte un savoir-faire précieux à cette entreprise colossale. Son dirigeant, M. Pattni Kamlesh Mansukhal Damji, n’a pas manqué de louer les termes de cette collaboration, qu’il juge en parfaite harmonie avec les aspirations des autorités nigériennes. Ensemble, les deux parties entendent conjuguer compétences locales et internationales pour bâtir une industrie aurifère intégrée, capable de rivaliser sur les scènes régionales et mondiales.

Un élan vers une prospérité inclusive

Au cœur de ce projet réside une promesse  : celle d’une économie nationale où chaque parcelle d’or transformée engendre une richesse palpable pour le peuple. « Nous posons les fondations d’un modèle intégré, où la valeur ajoutée profite à nos concitoyens, tout en cultivant des aptitudes nouvelles et des emplois qualifiés », a détaillé le ministre. Si le parcours s’annonce exigeant, les premiers pas sont franchis avec une assurance manifeste. «  Par cet accord, nous ne nous contentons pas de parapher un document ; nous gravons une empreinte dans le marbre de notre histoire  », a-t-il conclu, le regard tourné vers un avenir qu’il espère radieux.

Un jalon vers une nouvelle ère aurifère

En somme, cette alliance marque un tournant décisif dans la trajectoire du Niger. Elle incarne une volonté inébranlable de transmuer les richesses du sous-sol en vecteurs d’un développement équitable et pérenne. Par ce geste, le pays s’équipe pour façonner son avenir économique tout en s’ouvrant à des coopérations internationales respectueuses de son indépendance. Si l’horizon reste à conquérir, le Niger, par cette démarche résolue, s’est indéniablement engagé sur la voie d’une renaissance aurifère ambitieuse.

Niger : Le nouveau cap diplomatique dévoilé aux diplomates

Le Niger expose sa vision souveraine aux diplomates accrédités lors d’une réunion stratégique.

Dans un élan de réaffirmation de son indépendance et de sa souveraineté, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens de l’Extérieur, M. Bakary Yao Sangaré, a convié, ce mercredi 23 avril, les diplomates, chefs de missions diplomatiques, responsables de postes consulaires et représentants d’organisations internationales accrédités au Niger à une réunion d’envergure. En effet, cette première d’une série de trois rencontres visait à dévoiler les nouvelles ambitions des autorités nigériennes, façonnées par les assises nationales, un jalon décisif dans l’histoire politique du pays.

Le Niger dévoile sa vision souveraine lors d’une réunion stratégique avec les diplomates, marquant un tournant décisif dans sa politique Un contexte de rupture et de reconstruction présenté aux diplomates

Pour commencer,  M. Mustafa Abdou, Directeur Général des Affaires Politiques et Juridiques au ministère de l’Intérieur, a ouvert les débats en esquissant un tableau précis de la situation nationale depuis le 26 juillet 2023, date où le Conseil national pour le salut de la nation (CNSP) a pris le pouvoir. Ensuite, il a retracé les étapes des assises nationales et le processus de refondation de l’État initié par les plus hautes autorités.

M. Sangaré a, pour sa part, rappelé avec gravité que cette prise de pouvoir répondait à une urgence vitale  : notamment endiguer la dégradation sécuritaire persistante et pallier les lacunes criantes de l’ancienne gouvernance politique et économique. Bien que cette quête d’autonomie, largement plébiscitée par le peuple, s’est toutefois heurtée à des vents contraires, notamment l’opposition de la CEDEAO, qui a décrété un embargo rigoureux et agité le spectre d’une intervention militaire, ainsi qu’à la rupture de la coopération avec certains partenaires internationaux.

Une réponse audacieuse aux défis

Face à ces défis ,sous la conduite du Président Général Abdourahamane Tiani et du Premier Ministre Ali Mohamed Lamine Zein, le gouvernement et le CNSP ont riposté avec fermeté. Des mesures vigoureuses ont été adoptées pour contrer les menaces sécuritaires et briser l’étau diplomatique qui enserrait le Niger. Ces efforts ont porté leurs fruits avec la naissance de l’Alliance des États du Sahel, scellée le 16 septembre 2023 avec le Burkina Faso et le Mali, puis consolidée par la création de l’Union Sahel le 6 juillet 2024. Parallèlement, une offensive diplomatique d’ampleur, conjuguée à une diversification des alliances, a permis au Niger de reconquérir sa place sur l’échiquier international et de raviver des liens de coopération bilatéraux et multilatéraux.

Une diplomatie ancrée dans le respect et le multilatéralisme

Par ailleurs, M. Sangaré a réaffirmé avec force l’engagement du Niger à promouvoir un multilatéralisme sincère et à tisser des relations avec des partenaires fidèles, dans le respect absolu de sa souveraineté et du libre choix de ses alliances. De ce fait,  cette vision, centrée sur la dignité et les intérêts des peuples, entend redéfinir les rapports internationaux du pays. Le ministre de la Justice, M. Aliou Daouda, a complété ce propos en insistant sur la nécessité d’une parole franche avec les partenaires. Selon lui, seule une transparence sans détour peut poser les bases d’une coopération authentique, où chaque acteur international honore les choix souverains de l’autre.

Une étape vers un avenir prometteur

En conclusion , avec cette rencontre, le Niger projette une vision claire et une détermination sans équivoque, signalant son ambition de s’affirmer comme un acteur régional de poids, conjuguant résilience et ouverture. L’horizon s’éclaire pour un Niger renforcé, dont la diplomatie audacieuse et les alliances repensées seront les clés pour affronter l’avenir.

Niger : Tahoua renforce ses armes contre le fléau de la traite humaine

Tahoua s’engage contre la traite des personnes  : une formation pour protéger les victimes

Dans un élan résolu pour endiguer la traite des personnes, le gouverneur de la région de Tahoua, Colonel-Major Oumarou Tawayé, a présidé, le mardi 22 avril à 9 h 00 heure locale (8 h 00 GMT), à l’hôtel Tarka, l’ouverture d’un atelier de formation dédié aux acteurs de la protection. Organisée par l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (ANLTP) en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), cette session, qui se prolonge jusqu’au 24 avril, vise en effet à doter les participants d’expertise sur le Mécanisme National de Référencement (MNR) et les procédures d’identification, de protection et d’assistance aux victimes, avec un accent particulier sur les femmes et les enfants.

Un atelier pour renforcer les capacités contre le fléau de la traite humaine

Réunissant des agents étatiques, des ONG et des leaders communautaires, l’atelier ambitionne de parfaire la compréhension des procédures opérationnelles standards pour une prise en charge efficace des victimes. Par ailleurs, Financée par l’Union Européenne et l’Italie via le Programme Régional de Protection et de Développement en Afrique du Nord (RDPP-NA), cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet «  Amélioration de la protection et de l’assistance aux migrants  ». Les participants explorent des thématiques clés  : détection précoce des cas, orientation vers des services spécialisés et accompagnement psychosocial, dans une région où la traite, souvent liée à la migration irrégulière, touche des milliers de personnes.

Dans son discours inaugural, le gouverneur Tawayé a qualifié la traite des personnes de «  crime odieux  » bafouant les droits humains, un fléau majeur pour les États du Sahel, dont le Niger, membre de la Confédération des États du Sahel. « En adoptant des cadres juridiques et des structures dédiées, le Niger témoigne ainsi de sa détermination à combattre ce phénomène », a-t-il affirmé, exprimant l’espoir que la formation outille les acteurs pour une lutte accrue contre la criminalité transfrontalière.

Une réponse à une crise mondiale

Le directeur général de l’ANLTP, Ousmane Mamane, a souligné l’ampleur de la traite, une violation des droits humains touchant les pays comme origines, transits ou destinations des victimes. «  Femmes et enfants, privés de liberté et de dignité, sont contraints à l’exploitation pour le profit de leurs bourreaux  », a-t-il déploré, citant le travail forcé et l’exploitation sexuelle comme formes prédominantes. Selon l’OIM, environ 25 millions de personnes sont victimes de la traite chaque année à l’échelle mondiale, un chiffre que Tahoua, carrefour migratoire, cherche à contrer localement.

Le chef du sous-bureau OIM de Tahoua, Hassane Abdousalamou, a rappelé le mandat de son organisation d’appuyer le Niger dans sa politique migratoire. « Malgré un cadre juridique robuste, la traite persiste, rendant essentielle la formation des agents pour une prise en charge humaine et efficace », a-t-il déclaré.

Un contexte régional exigeant

Tahoua, située sur les routes migratoires vers l’Afrique du Nord, est particulièrement exposée à la traite, avec des cas signalés dans les secteurs de l’agriculture et de la mendicité forcée. Depuis l’adoption de la loi 2015-36 contre la traite au Niger, l’ANLTP a orienté plus de 1 200 victimes vers des services d’assistance entre 2020 et 2024, mais les défis logistiques et financiers persistent, selon un rapport de l’OIM.

Un pas vers la justice, un défi à relever

Cette formation, par sa portée pratique, pose les jalons d’une réponse plus coordonnée à Tahoua. Cependant, son succès dépendra de la mise en œuvre des compétences acquises et de l’extension des services d’assistance dans les zones rurales. Dans quelle mesure ces efforts freineront-ils durablement la traite dans une région vulnérable  ? À Tahoua, entre acquisition de connaissances et mobilisation solidaire, l’issue de la lutte contre ce fléau demeure incertaine et dépend des actions futures.

Maradi : L’arène en feu pour le choc des titans de la kokowa

Maradi vibrante d’unité: le Niger célèbre la 12ecoupe du Président de lutte traditionnelle

Dans une effusion de ferveur culturelle, le mardi 22 avril  à 15 h 00 heure locale (14 h 00 GMT), l’arène des jeux traditionnels Yacouba Ango dit Kantou à Maradi a accueilli l’ouverture solennelle de la 12ᵉ édition du Championnat national de lutte traditionnelle, baptisée Coupe du Président de la République Général d’Armée Abdourahamane Tiani. En effet, présidée par le secrétaire général adjoint du ministère de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, Omar Assoumi, cette compétition, placée sous le thème «  Mieux vivre ensemble avec les communautés  », a réuni les 16 meilleurs lutteurs des huit régions du Niger, incarnant l’esprit d’unité et de passion pour la kokowa, sport roi du pays.

Une célébration de l’identité nigérienne à Maradi

Devant une foule vibrante, Omar Assoumi a salué l’hospitalité légendaire de Maradi, capitale historique du Katsina et du Gobir, et l’engagement des participants venus des quatre coins du Niger. «  La lutte traditionnelle, par sa capacité à susciter joie et émotions, fédère les Nigériens au-delà des frontières régionales  », a-t-il déclaré, rappelant le succès de la 45ᵉ édition du Sabre national à Dosso en février 2025, qui avait enflammé les cœurs. Il a aussi souligné l’ambition du gouvernement, sous la houlette du président Abdourahamane Tiani et du Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, de pérenniser ces compétitions pour vivifier les arènes nationales.

Le gouverneur de Maradi, Issoufou Mamane, a quant à lui célébré la lutte comme un «  vecteur d’unité  », favorisant le brassage culturel et social. « Ce sport, emblème national, occupe une place de choix grâce à l’engagement des autorités », a-t-il ajouté, remerciant le choix de Maradi comme hôte. Le président de la Fédération Nigérienne de Lutte TraditionnelleMoussa Ounfana, et l’administrateur délégué de la ville, Lieutenant-Colonel Abdoulaye Moussa Garba, ont également accueilli les délégations, insistant sur l’importance de la coupe pour renforcer la cohésion nationale.

Des combats électrisants pour ouvrir le tournoi

Organisé en deux poules – poule A (Dosso, Niamey, Tahoua, Zinder) et poule B (Agadez, Diffa, Maradi, Tillabéry) –, le tournoi a démarré avec des affrontements d’une intensité rare. À 16 h 30, Aibo Hassan de Maradi a triomphé d’Abdoul Rachid Chago Yacouba de Niamey en moins d’une minute, galvanisant le public. Peu après, Kadri Abdou, alias Issaka Issaka de Dosso, a dominé Tsaha Mamane de Tillabéry dans un combat riche en rebondissements. À l’issue de cette première journée, huit lutteurs demeurent invaincus, prêts à s’affronter en quarts de finale  : Aibo Hassan et Maty Souley (Maradi), Kadri Abdou et Ali Seyni (Dosso), Zakirou Zakari et Aminou Ibrahim (Tahoua), Sabo Abdoulaye (Niamey) et Rabé Oumarou (Zinder).

Une tradition ancestrale, un enjeu moderne

La lutte traditionnelle, ou kokowa, est bien plus qu’un sport au Niger  : elle incarne une identité culturelle, unissant des communautés dans un pays marqué par une riche diversité. Selon la Fédération Nigérienne de Lutte Traditionnelle, ce championnat, créé en 2013, attire chaque année des milliers de spectateurs, renforçant le tourisme local à Maradi, ville connue pour ses marchés animés et son patrimoine historique. L’événement, retransmis par la Télévision Nationale du Niger, bénéficie d’un engouement populaire , où les supporters célèbrent les prouesses des lutteurs.

Un avenir à forger ensemble

La 12ᵉ Coupe du Président, par son éclat et son message d’unité, réaffirme la place centrale de la lutte dans le tissu social nigérien. Pourtant, la pérennisation de tels événements repose sur un défi  : mobiliser des ressources pour moderniser les arènes et soutenir les lutteurs, souvent issus de milieux modestes. Dans quelle mesure ce tournoi inspirera-t-il une nouvelle génération à porter haut les valeurs de la kokowa  ? Alors que Maradi pulse au rythme des combats, l’avenir de cette tradition vibrante reste un horizon à sculpter.

Origines du COVID : Chine et États-Unis, la dispute sans fin

Origines du COVID-19  : la Chine réplique aux accusations américaines dans une escalade verbale

Dans un nouvel épisode de la querelle diplomatique autour des origines du COVID-19, la Commission Nationale de la Santé (NHC) de Chine a riposté avec vigueur, ce mercredi 23 avril à 10 h 00 heure de Pékin (2 h 00 GMT), à un article publié sur le site de la Maison-Blanche. Ce dernier réitérait des allégations pointant un laboratoire de recherche à Wuhan, dans la province du Hubei, comme l’épicentre de la pandémie. Cette confrontation, loin d’apaiser les tensions entre Washington et Pékin, illustre une polarisation croissante où science et politique s’entrelacent dans un ballet complexe.

Une réfutation catégorique

Lors d’une conférence de presse à Pékin, le porte-parole de la NHC, Mi Feng, a balayé les assertions américaines, les qualifiant de «  dénuées de fondement scientifique  » et de «  preuves entièrement fabriquées  ». Selon lui, l’article de la Maison-Blanche, publié le 22 avril, s’inscrit dans une «  campagne de diffamation  » orchestrée pour politiser une enquête qui devrait rester l’apanage des chercheurs. « Transformer une question scientifique en outil géopolitique est une tactique rejetée par la communauté scientifique mondiale », a-t-il martelé, citant des rapports de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui, en 2021, avaient jugé «  extrêmement improbable  » l’hypothèse d’une fuite de laboratoire.

Mi Feng a également contre-attaqué en suggérant que des indices pointent vers une émergence précoce du virus aux États-Unis. Il a évoqué des études, notamment une analyse de l’Université de Californie datant de 2023, qui détectait des traces de SARS-CoV-2 dans des échantillons d’eaux usées américains dès novembre 2019. « La prochaine phase de recherche devrait se concentrer sur les États-Unis, qui doivent fournir une explication responsable à la communauté internationale », a-t-il insisté, exhortant Washington à clarifier sa gestion initiale de la crise.

Un débat scientifique envenimé par la politique

Cette passe d’armes survient dans un contexte de rivalité sino-américaine exacerbée, où chaque accusation alimente un cycle de méfiance. L’article de la Maison-Blanche, rédigé sous l’égide du Conseil de Sécurité Nationale, s’appuie sur des rapports déclassifiés de 2023 qui spéculaient sur une possible fuite du virus depuis l’Institut de Virologie de Wuhan. Bien que ces documents n’apportent aucune preuve concluante, ils ont ravivé un débat que Pékin juge manipulé à des fins politiques. En réponse, la Chine a multiplié les appels à une enquête internationale élargie, incluant des sites comme le laboratoire de Fort Detrick aux États-Unis, une suggestion relayée sur X par des comptes proches du gouvernement chinois.

Les tensions actuelles rappellent les échanges acerbes de 2020, lorsque les deux puissances s’accusaient mutuellement de mauvaise gestion de la pandémie, qui a causé plus de 7 millions de décès à l’échelle mondiale, selon l’OMS. Pour les jeunes générations en Afrique, en Asie et en Amérique latine, ce différend souligne l’importance de s’appuyer sur des sources crédibles, comme les rapports scientifiques indépendants, pour démêler la vérité dans un flot de narratifs conflictuels.

Une vérité toujours hors de portée ?

Cette confrontation sino-américaine met en lumière un défi persistant  : comment mener une enquête scientifique impartiale dans un climat de polarisation géopolitique  ? Alors que Pékin et Washington s’évertuent à façonner le récit des origines de la COVID-19, la quête de réponses demeure entravée par des priorités divergentes. Pour les citoyens du monde, en particulier les jeunes générations, l’enjeu est de rester vigilants face aux manipulations et de privilégier une approche critique. Dans quelle mesure une collaboration internationale pourra-t-elle un jour éclaircir ce mystère  ? Alors que les débats s’intensifient, l’espoir d’une vérité partagée reste un horizon à conquérir.

Garchinguiligui : Revers cinglant pour Boko Haram, huit otages sauvés

Triomphe à Kabléwa  : les forces nigériennes déjouent une incursion de Boko Haram à Garchinguiligui

Dans la nuit du 20 au 21 avril 2025, à 23 h 45 heure locale (22 h 45 GMT), le village de Garchinguiligui, niché à 12 kilomètres à l’ouest de Kabléwa dans le département de N’Guigmi, région de Diffa, a été le théâtre d’une audacieuse opération des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) nigériennes. Répondant à une incursion de combattants de Boko Haram, qui avaient enlevé huit civils, les troupes de l’Opération Nalewa Dolé ont engagé une riposte fulgurante, marquant un nouveau jalon dans leur lutte contre l’insécurité dans cette zone volatile. Cette intervention, couronnée de succès, a non seulement permis la libération des otages, mais aussi infligé un revers cinglant aux assaillants, sous le regard approbateur des autorités régionales.

Les FDS nigériennes libèrent huit otages à Garchinguiligui, éliminent neuf terroristes de Boko Haram et saisissent un arsenal, Garchinguiligui : Une riposte foudroyante face à l’audace terroriste

L’attaque, survenue dans l’obscurité de la nuit, visait à semer la terreur parmi les habitants de Garchinguiligui, un village déjà éprouvé par les incursions récurrentes des groupes armés. Les combattants de Boko Haram, opérant avec une rapidité calculée, ont enlevé huit civils, espérant sans doute monnayer leur liberté contre une rançon, une pratique devenue monnaie courante dans la région. Cependant, leur plan a été contrecarré par la vigilance des FDS, alertées dans les heures suivant l’enlèvement. Une patrouille mixte, déployée depuis la base de Kabléwa, s’est lancée à la poursuite des ravisseurs, déterminée à briser leur élan.

Deux accrochages intenses ont suivi dans les environs de Garchinguiligui, mettant à l’épreuve la bravoure et la coordination des forces nigériennes. À l’issue de ces affrontements, le bilan témoigne de l’efficacité de l’opération  : huit otages libérés sains et saufs, neuf terroristes neutralisés et deux suspects appréhendés. Les FDS ont également saisi un arsenal significatif, comprenant huit fusils AK-47, vingt bidons d’essence de 25 litres et deux sacs remplis de produits pharmaceutiques, probablement destinés à soutenir les activités logistiques des insurgés. Un seul garde nigérien a été blessé, une perte minime au regard de l’ampleur de l’opération, qui a duré jusqu’aux premières lueurs de l’aube, vers 5 h 00 (4 h 00 GMT).

Garchinguiligui : Le gouverneur Bagadoma célèbre le courage des troupes

Le lundi 21 avril 2025 à 10h00 heure locale (9h00 GMT), le gouverneur de la région de Diffa, le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma, s’est rendu à Kabléwa, accompagné des hauts responsables de la Zone de Défense n°5. Cette visite, empreinte de solennité, visait à rendre hommage aux soldats de l’Opération Nalewa Dolé, dont la réactivité a permis de déjouer cette nouvelle tentative de déstabilisation. Dans une allocution vibrante, le gouverneur a transmis les félicitations des plus hautes autorités nigériennes, notamment du président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, du Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, ainsi que des ministres de la Défense et de l’Intérieur. « Votre bravoure et votre détermination sont un rempart contre la barbarie. » « Vous incarnez l’espoir d’une région apaisée », a-t-il déclaré, selon des sources proches de la télévision nationale nigérienne.

Cette opération s’inscrit dans un contexte de lutte acharnée contre les groupes armés dans la région de Diffa, où Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO) maintiennent une pression constante. Selon un bilan sécuritaire publié le 17 avril 2025 par le Commissaire-Divisionnaire Ilia Lalo, coordinateur du Conseil Régional de Sécurité, la région a enregistré onze cas d’enlèvements au premier trimestre, touchant 42 personnes, souvent suivis de demandes de rançons. L’Opération Nalewa Dolé, instaurée après le retrait du Niger de la Force multinationale mixte (FMM) en mars 2025, vise à renforcer la sécurisation des zones vulnérables, y compris les sites pétroliers stratégiques du sud-est.

Une région sous tension, un combat inlassable

La région de Diffa, frontalière du Nigeria, du Tchad et du Cameroun, demeure un épicentre de l’insurrection jihadiste dans le bassin du lac Tchad. Depuis 2015, les incursions de Boko Haram et de l’EIAO ont bouleversé la vie des populations, provoquant le déplacement de plus de 129 000 personnes et l’arrivée de 108 000 réfugiés nigérians. Les enlèvements, comme celui de Garchinguiligui, sont une tactique récurrente, visant à financer les activités terroristes et à instaurer un climat de peur. En 2021, le département d’État américain notait que Boko Haram avait enlevé au moins 179 personnes dans la région, un chiffre en constante augmentation.

Les FDS nigériennes, malgré des défis logistiques, ont intensifié leurs efforts. Des opérations comme celle du 10 au 11 avril à Jagada, où 12 assaillants ont été arrêtés et deux AK-47 saisis, témoignent de leur mobilité tactique. Plus récemment, le 16 avril, une saisie d’armes et de munitions à Nguel Kolo, à 45 km de Diffa, a permis d’intercepter un véhicule transportant des obus RPG7 et des cartouches. Ces succès, bien que significatifs, soulignent la persistance de la menace, alimentée par des réseaux logistiques locaux et des complicités transfrontalières.

Les FDS nigériennes libèrent huit otages à Garchinguiligui, éliminent neuf terroristes de Boko Haram et saisissent un arsenal, Une victoire, mais un horizon incertain

L’opération de Kabléwa, saluée sur les réseaux sociaux comme une démonstration de la résilience des FDS nigériennes, incarne un espoir tangible pour les habitants de Diffa. La libération des otages et la neutralisation des assaillants envoient un message clair  : l’État nigérien, sous la houlette de ses forces armées, refuse de céder face à l’adversité. Pourtant, la récurrence des attaques, comme celle du 10 avril à Jagada ou les enlèvements sur l’axe Kabléwa-N’Guigmi, rappelle la complexité de la lutte contre des groupes armés qui exploitent la porosité des frontières et la fragilité socio-économique de la région.

La question cruciale demeure  : comment convertir ces succès tactiques en une paix pérenne  ? Pour démanteler durablement les réseaux terroristes, une coopération étroite avec les populations locales s’avère indispensable. Celle-ci devra impérativement s’articuler autour d’initiatives concrètes visant à satisfaire les besoins humanitaires et économiques des communautés affectées.

Alors que la région des Grands Lacs et le Sahel demeurent des foyers de tensions persistantes, le Niger, sous l’impulsion de figures telles que le Général Bagadoma, devra déployer des stratégies novatrices pour consolider ses avancées. Garchinguiligui, autrefois synonyme de terreur, incarne désormais un puissant symbole de résilience. Cependant, l’avenir de Diffa oscille encore entre une vigilance soutenue et un impératif de reconstruction.

 

 

Le pape François s’éteint à 88 ans, marquant la fin d’un pontificat historique

Vatican publie les détails des funérailles du pape François alors que le monde pleure

Le Vatican a annoncé le décès du pape François, survenu le 21 avril 2025 à 7h35, heure locale (5h35 GMT), dans sa résidence de la Domus Sanctae Marthae. Selon les autorités vaticanes, le souverain pontife est décédé des suites d’un accident vasculaire cérébral suivi d’un arrêt cardiaque. Cette nouvelle a plongé les catholiques du monde entier dans un profond chagrin, mettant un terme à un pontificat de près de 12 ans marqué par une approche humble et un engagement fervent envers les plus démunis.

Le pape François, décédé d’un AVC, sera inhumé à Sainte-Marie-Majeure après des funérailles solennelles le 26 avril, attirant dirigeants Le pape François : une veillée funéraire empreinte de simplicité

Dès mercredi 23 avril 2025 à 9h00, heure locale (8h00 BST),les autorités transporteront le cercueil du pape François depuis la chapelle de sa résidence de Santa Marta, où il a résidé tout au long de son pontificat, jusqu’à la basilique Saint-Pierre. Le Vatican a publié des images émouvantes du pape reposant dans un cercueil ouvert, vêtu d’une robe rouge, coiffé de la mitre papale et tenant un chapelet entre les mains, symboles de sa foi profonde et de sa simplicité légendaire. Le cercueil restera exposé en chapelle ardente dans la basilique jusqu’à l’enterrement, permettant aux fidèles de rendre un dernier hommage au premier pape latino-américain de l’histoire.

Des funérailles solennelles devant la basilique Saint-Pierre

Les funérailles du pape François auront lieu le samedi 26 avril 2025 à 10h00, heure locale (9h00 BST, 8h00 GMT), en plein air devant la basilique Saint-Pierre, comme l’a confirmé le Vatican. Le doyen du Collège des cardinaux, le cardinal Giovanni Battista Re, présidera la cérémonie et prononcera la recommandation finale, une prière solennelle qui confie le pape défunt à Dieu. À l’issue de la messe, les autorités transféreront le corps à la basilique Sainte-Marie-Majeure pour l’inhumer, respectant ainsi les dernières volontés du pontife.

Une vague d’émotion mondiale et la présence de dirigeants

La mort du pape François a suscité une profonde tristesse chez les catholiques et au-delà. Avant même l’annonce officielle des funérailles, plusieurs dirigeants mondiaux ont confirmé leur présence à la cérémonie. Le président argentin Javier Milei, originaire du pays natal du pape, a été parmi les premiers à déclarer qu’il assisterait aux obsèques.  Donald Trump le président américain, accompagné de la Première dame Melania Trump, ainsi que le président français Emmanuel Macron ont également annoncé leur venue. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen rejoindront également des dizaines de chefs d’État, de dignitaires religieux et des centaines de milliers de fidèles pour cet adieu solennel.

Les dernières volontés du pape  : simplicité et dévotion mariale

Dans son testament final, rendu public peu après son décès, le pape François a exprimé des souhaits clairs pour son inhumation. Brisant la tradition, il a choisi d’être enterré non pas dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, mais dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, un lieu cher à son cœur en raison de sa dévotion à la Vierge Marie. « Je souhaite que mon dernier voyage terrestre se termine précisément dans cet antique sanctuaire marial, où je m’arrêtais toujours pour prier au début et à la fin de chaque voyage apostolique », a-t-il écrit. Fidèle à son style de vie, il a demandé un cercueil simple en bois, sans ornementation, portant uniquement l’inscription «  François  ». Il a également précisé que les frais de l’enterrement seraient pris en charge par un bienfaiteur anonyme.

Le pape François, décédé d’un AVC, sera inhumé à Sainte-Marie-Majeure après des funérailles solennelles le 26 avril, attirant dirigeants Un ultime message d’espérance

Peu avant sa mort, le pape François a rédigé la préface d’un livre à paraître du cardinal Angelo Scola, offrant une réflexion émouvante sur la mort et l’au-delà. « La mort n’est pas la fin mais le début de quelque chose », a-t-il écrit. « C’est un nouveau départ, car la vie éternelle, que vivent ceux qui aiment la vie sur Terre dans leurs occupations quotidiennes, c’est commencer quelque chose qui ne finira jamais. » Ces mots, empreints de sérénité et de foi, résonnent comme un testament spirituel pour les millions de fidèles qu’il a guidés.

Un héritage de compassion et d’ouverture

Élu en mars 2013, le pape François, premier jésuite et premier Latino-Américain à occuper le trône de Pierre, a marqué l’Église catholique par son humilité et son plaidoyer pour une Église plus inclusive. Sa mort laisse un vide immense, mais son legs spirituel et pastoral continuera d’inspirer des générations à travers le monde.

Niger à la conquête du MIATO à Lomé

Une Vitrine d’Excellence : La délégation nigérienne au 4e Marché International de l’Artisanat du Togo (MIATO)

Dans un élan de ferveur et de fierté nationale, le Niger s’apprête à déployer ses talents artisanaux à Lomé, où se tiendra, du 23 avril au 4 mai 2025, la 4ᵉ édition du Marché International de l’Artisanat du Togo (MIATO). Sous la conduite éclairée de la Ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Soufiane Agaichata Guichene, une délégation d’une cinquantaine d’artisans et de cadres techniques issus de toutes les régions du pays portera haut les couleurs nigériennes. En effet,  annoncée le 19 avril 2025 lors d’un point de presse à Niamey, cette participation incarne une ambition résolue  : faire rayonner le savoir-faire nigérien sur une scène internationale, tout en consolidant les liens de fraternité avec le Togo.

Conduite par la Ministre Soufiane Agaichata Guichene, une délégation nigérienne d’envergure exposera son artisanat au MIATO 2025 à Lomé, Un engagement d’envergure pour l’artisanat nigérien

De fait, le MIATO, rendez-vous biennal devenu incontournable en Afrique de l’Ouest, se présente comme une agora dans laquelle s’entrelacent créativité, tradition et innovation. Organisé sur l’esplanade du Palais des Congrès de Lomé, l’événement, placé cette année sous le thème «  Protection des œuvres artisanales  : enjeux et défis  », réunira des artisans de divers horizons pour célébrer la richesse du patrimoine artisanal africain. La délégation nigérienne, forte de sa diversité régionale, exposera une mosaïque de créations, des tissages traditionnels aux objets en cuir, en passant par la joaillerie et les sculptures, reflets d’un savoir-faire ancré dans des siècles de tradition et enrichi par des touches contemporaines.

Lors de son allocution, la Ministre Guichene a souligné l’importance cruciale de cette plateforme sous-régionale. « Consciente de la portée de ce rendez-vous, j’ai l’honneur de conduire personnellement cette délégation, dont le départ est fixé au 21 avril », a-t-elle déclaré avec gravité. Ainsi,  cette implication personnelle témoigne de l’engagement du gouvernement nigérien à faire de l’artisanat un levier de développement économique et culturel. Pour garantir une participation à la hauteur des ambitions nationales, l’État a mobilisé des ressources conséquentes  : un avion dédié pour le transport, vingt stands climatisés réservés pour l’exposition-vente, ainsi qu’une prise en charge des frais logistiques. Par conséquent, ces mesures, saluées par la ministre, traduisent une volonté de doter les artisans nigériens des moyens nécessaires pour briller sur la scène internationale.


Une programmation dense et multidimensionnelle

Par ailleurs, la délégation nigérienne ne se contentera pas d’exposer ses œuvres. Son séjour à Lomé sera jalonné d’activités variées, conçues pour maximiser l’impact de sa présence. Outre l’exposition-vente, qui permettra aux artisans de présenter leurs créations à un public international, des ateliers et des conférences offriront des espaces de réflexion sur les enjeux de l’artisanat, notamment la protection des savoir-faire face à la mondialisation.

De plus, des rencontres entre cadres techniques du Niger et leurs homologues togolais favoriseront, quant à elles, des échanges d’expertise, essentiels pour renforcer les capacités du secteur. « Ces moments d’interaction seront une opportunité unique pour tisser des partenariats et enrichir nos pratiques », a précisé Mme Guichene, insistant sur la dimension collaborative de l’événement.

Dans cette même optique, cette participation s’inscrit dans une dynamique de réciprocité entre le Niger et le Togo. En décembre 2024, une délégation togolaise de trente artisans, conduite par le Professeur Kossivi Hounake, ministre délégué chargé de l’artisanat, avait pris part à la 13ᵉ édition du Salon International de l’Artisanat pour la Femme (SAFEM) à Niamey. Cette présence, marquée par des prestations culturelles et des expositions de mets traditionnels togolais, avait renforcé les liens entre les deux nations. Ainsi,  la participation nigérienne au MIATO 2025 apparaît ainsi comme une réponse à cet élan de solidarité, consolidant une coopération culturelle et économique fructueuse.

Un soutien institutionnel inébranlable

De surcroît,  La ministre n’a pas manqué de rendre hommage aux plus hautes autorités nigériennes pour leur appui indéfectible. « Au nom des artisans et des cadres du ministère, j’exprime ma profonde gratitude au Président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, ainsi qu’au Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances, pour leur soutien constant au secteur de l’artisanat », a-t-elle déclaré. Ce soutien, matérialisé par des investissements logistiques et financiers, reflète la place centrale accordée à l’artisanat dans la stratégie nationale de développement. En exhortant les membres de la délégation à faire preuve de «  professionnalisme, de responsabilité et de patriotisme  », Mme Guichene les a investis d’une mission solennelle  : incarner l’excellence nigérienne et porter les aspirations d’un peuple fier de son héritage.

Le MIATO  : une plateforme de rayonnement et d’innovation

Pour rappel, Depuis sa création en 2019, le MIATO s’est imposé comme un catalyseur de l’artisanat africain, attirant des milliers de visiteurs et des centaines d’exposants de divers pays. L’édition 2023 avait rassemblé plus de 800 artisans de 18 nations, avec le Mali comme invité d’honneur, et enregistré des taux de satisfaction remarquables, 92 % des participants saluant l’organisation et les opportunités offertes. En 2025, le MIATO ambitionne de poursuivre cette dynamique, en mettant l’accent sur la préservation des savoir-faire face aux défis de la contrefaçon et de la standardisation. Pour les artisans nigériens, cette édition représente une occasion unique de nouer des partenariats, d’accéder à de nouveaux marchés et de s’inspirer des innovations d’autres cultures.

Les produits nigériens, réputés pour leur authenticité et leur raffinement, devraient captiver les visiteurs. Des couvertures en laine de Zinder aux bijoux touaregs en argent, en passant par les poteries de Dosso et les cuirs travaillés de Maradi, la délégation offrira un panorama vibrant de la diversité artisanale du Niger. Ces créations, souvent issues de techniques transmises de génération en génération, incarnent une résilience culturelle face aux pressions de la modernité.

Niger au MIATO  : l’artisanat en mission conquête  !

En conclusion, la participation du Niger à la 4ᵉ édition du MIATO s’annonce comme un jalon décisif dans la valorisation de son artisanat. En déployant une délégation d’envergure, soutenue par une logistique ambitieuse et portée par une vision patriotique, le pays affirme sa volonté de s’inscrire dans une dynamique régionale de coopération et d’excellence.

Toutefois, le succès de cette entreprise reposera sur la capacité des artisans à transformer cette vitrine en opportunités durables  : nouveaux marchés, collaborations transfrontalières, ou encore innovations inspirées des échanges à Lomé. À l’heure où l’artisanat africain s’affirme comme un vecteur d’identité et de développement, quelles perspectives s’ouvriront pour les créateurs nigériens après ce rendez-vous  ?

 

Diffa : Pelé de la FENIFOOT au chevet du football régional

Une odyssée footballistique à Diffa  : le colonel-major Djibrilla Hima Hamidou (alias Pelé )réaffirme sa vision pour le sport nigérien

Dans un élan de ferveur et d’ambition, le Colonel-major Djibrilla Hima Hamidou, surnommé Pelé, président de la Fédération Nigérienne de Football (FENIFOOT), a foulé le sol de Diffa le 20 avril 2025, pour une visite de travail empreinte de symbolisme. En effet, cette escapade dans la région, loin d’être anodine, s’inscrit dans une quête inlassable de redynamisation du football nigérien, portée par un homme dont la stature internationale, récemment consacrée par son élection au Conseil de la FIFA, résonne comme un gage d’excellence pour le Niger.

Un accueil chaleureux, miroir de l’engouement local

Dès son arrivée à l’aéroport Mamadou Tandja, le Colonel-major Pelé a été enveloppé par l’enthousiasme des membres de la ligue régionale de football et d’une foule d’amoureux du ballon rond. Cet accueil vibrant, teinté de respect et d’espoir, a donné le ton d’une journée dense, dédiée à l’inspection des infrastructures et au dialogue avec les acteurs locaux. Par ailleurs,  La première étape de cette visite a conduit le président de la FENIFOOT au chantier du futur siège de l’Association Régionale de Football de Diffa.

Là, sous un soleil ardent, il a scruté l’avancement des travaux, non sans réaffirmer son inflexible détermination à doter la région d’une structure digne de ses aspirations. «  Diffa mérite ce siège, au même titre que toutes les régions du pays.  » « Il est impératif que cette infrastructure devienne opérationnelle pour galvaniser le football local », a-t-il proclamé avec une conviction palpable.

Une rencontre au sommet avec les autorités régionales

Ensuite, la journée s’est poursuivie par une audience solennelle auprès du Gouverneur de la région de Diffa, le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma. Cette entrevue, empreinte de courtoisie, a permis au chef de l’exécutif régional de rendre hommage à l’ascension fulgurante du Colonel-major Pelé sur l’échiquier mondial du football. Saluant son élection au Conseil de la FIFA comme une consécration du leadership sportif nigérien, le Gouverneur a réitéré l’engagement indéfectible des autorités et de la population de Diffa à soutenir les initiatives visant à faire rayonner le football dans la région.

En plus ,ce moment d’échange a également été l’occasion pour Pelé de dévoiler le futur candidat de la FENIFOOT à la présidence de l’institution, M. Issaka Adamou, actuel troisième vice-président du Comité exécutif. Ce choix, présenté avec assurance, traduit une volonté de pérenniser une vision ambitieuse pour le football nigérien.

Par ailleurs, Dans un geste empreint de respect pour les traditions, le président de la FENIFOOT a également rendu visite au chef de canton par intérim de la Komadougou, à qui il a exprimé ses condoléances suite au décès du chef coutumier. Ce moment, marqué par la sobriété, a rappelé l’importance d’ancrer les initiatives modernes dans le respect des valeurs ancestrales.

Pelé  : Un dialogue franc avec les acteurs du football local

L’après-midi, quant à lui, a été consacré à une réunion cruciale avec les responsables des clubs et de la ligue régionale de Diffa. Dans une atmosphère de franchise, les échanges ont porté sur les écueils entravant le développement du football local  : déficit d’infrastructures, insuffisance de formations pour les jeunes, soutien limité aux clubs et organisation des compétitions régionales. Ces défis, loin de décourager, ont suscité une détermination collective à tracer une nouvelle voie. Ainsi, Le Colonel-major Pelé a insisté sur le rôle cardinal des acteurs locaux dans la revitalisation du football à la base, exhortant ainsi chacun à s’investir avec abnégation pour faire éclore les talents de demain.

Une inspection méticuleuse des infrastructures

Enfin, La visite s’est achevée par un passage au stade régional de la Concorde de Diffa, où le président de la FENIFOOT a examiné l’état de la pelouse. Jugée globalement satisfaisante, celle-ci témoigne des efforts continus pour maintenir des installations propices à la pratique du football. Ce dernier acte, loin d’être symbolique, reflète l’attention minutieuse portée par Pelé aux détails qui façonnent l’avenir du sport nigérien.

Une voix portée par la gratitude et l’ambition

S’adressant à la presse au terme de cette journée marathon, le Colonel-major Djibrilla Hima Hamidou a tenu à exprimer sa reconnaissance envers la population de Diffa pour son soutien indéfectible, notamment lors de sa candidature au Conseil de la FIFA. « Cette élection est un honneur pour le Niger tout entier. » « Nous sommes venus constater l’évolution du chantier du siège régional, présenter notre candidat à la prochaine élection de la FENIFOOT, et par-dessus le marché , renouveler notre engagement envers le football local. » « Cette visite, d’une richesse inestimable, nous insuffle une confiance et une motivation accrues », a-t-il déclaré, le regard tourné vers un horizon prometteur.

Pelé : Un leadership ancré dans une vision globale

De fait, cette visite à Diffa s’inscrit dans une démarche plus vaste, celle d’une FENIFOOT résolument tournée vers la modernisation et la proximité avec les acteurs régionaux. Depuis son accession à la présidence en 2009, le Colonel-major Pelé a marqué le football nigérien de son empreinte  : qualifications historiques à la Coupe d’Afrique des Nations (2012 et 2013), participation à cinq championnats d’Afrique des Nations et une présence à la Coupe du Monde U17 en 2017.

À cela s’ajoutent la professionnalisation des compétitions locales, la formation des cadres techniques et la construction d’infrastructures modernes à travers le pays. Son élection au Conseil de la FIFA en mars 2025, avec 35 voix lors de la 14ᵉ Assemblée Générale Extraordinaire de la CAF, consacre un leadership qui transcende les frontières nationales.

Une initiative ouverte sur l’avenir

En conclusion, la visite du Colonel-major Djibrilla Hima Hamidou à Diffa, par sa densité et sa portée, incarne une ambition intacte pour le football nigérien. Elle soulève pourtant une question essentielle  : comment concilier les aspirations nationales avec les réalités locales, souvent marquées par des contraintes logistiques et financières  ?

Si l’engagement de Pelé et de la FENIFOOT semble inébranlable, l’avenir du football à Diffa, comme dans le reste du Niger, dépendra de la capacité à transformer ces promesses en réalités tangibles. Dans cette quête, le dialogue entre les institutions, les acteurs locaux et la jeunesse restera la clé d’un essor durable. À Diffa, une page s’écrit, mais le chapitre final reste à inventer.

La diaspora nigérienne interpelle le ministre  : pour un HCNE inclusif et légitime

Une mise en garde contre une application précipitée des instructions sur le Haut Conseil des Nigériens à l’Extérieur

La diaspora nigérienne est en émoi. Dans une lettre ouverte adressée au Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, Oumar Touré, représentant du Conseil des Nigériens aux USA (CONUSA), exprime les inquiétudes croissantes de ses compatriotes vivant à l’étranger. Au cœur des préoccupations  : le processus de renouvellement ou de mise en place des bureaux du Haut Conseil des Nigériens à l’Extérieur (HCNE), un organe censé représenter les intérêts des Nigériens à travers le monde. Mais ce qui devrait être une démarche unificatrice semble, selon la diaspora, semer la discorde et la marginalisation.

La diaspora  : une interprétation controversée des instructions ministérielles

Le ton de la lettre est clair dès les premières lignes  : les instructions du ministre divisent la diaspora. « La compréhension et l’interprétation de vos instructions sur le renouvellement ou la mise en place des bureaux du HCNE divisent la diaspora nigérienne », écrit Touré. Ce désaccord, loin d’être anodin, reflète un sentiment d’exclusion ressenti par de nombreux Nigériens établis à l’étranger, notamment face à la manière dont les ambassades appliquent ces directives.

Touré déplore une précipitation dans la mise en œuvre, orchestrée par les ambassades, qui ne tient pas compte des réalités spécifiques des pays d’accueil. En plus,  dans les nations géographiquement vastes ou dotées de systèmes fédéraux, comme les États-Unis, un modèle unique imposé sans nuance crée des obstacles à l’inclusion et à la participation. « Cette manière de faire favorise une seule chose  : elle laisse la place à des petits groupes d’individus à s’emparer des bureaux pour avancer des agendas politiques et personnels aux dépens des intérêts de la Diaspora et de notre pays  », alerte l’auteur.

Des HCNE concurrents  : un risque de confusion

L’un des points les plus troublants soulevés dans la lettre concerne l’émergence de nouveaux HCNE dans des pays où ces conseils existent déjà depuis plus de quinze ans. Cette situation découle, selon Touré, de la rigidité des textes existants, qui entravent la rapidité exigée par les ambassades dans l’application des instructions ministérielles. « Les conséquences sont simples  : la coexistence de deux HCNE dans le même pays pour la même Diaspora », souligne-t-il. Une telle duplication menace non seulement la légitimité de ces conseils, mais risque également d’alimenter des conflits au sein des communautés nigériennes à l’étranger.

Le rôle contesté des ambassades

La lettre met également en lumière une dérive dans le rôle des ambassades. Lors d’une récente intervention sur Télé Sahel, le ministre avait rappelé que le renouvellement des bureaux du HCNE devait se faire en stricte conformité avec les textes en vigueur, les ambassades jouant un rôle d’accompagnement. Pourtant, sur le terrain, certaines d’entre elles semblent aller bien au-delà. « Elles organisent et financent ces élections, rappelant à la Diaspora les pratiques du passé contre lesquelles votre gouvernement et le peuple nigérien se révoltent aujourd’hui », accuse Touré. Cette ingérence perçue renforce le sentiment de marginalisation parmi les Nigériens de l’étranger, qui estiment que leurs structures et leur composition ne sont pas prises en compte dans le processus.

La diaspora : un appel à une solution concertée

Face à ces défis, la diaspora ne se contente pas de critiquer  : elle propose une voie à suivre. Touré exhorte le ministre à «  trouver une solution qui prend en compte les acquis d’organisation, de structuration et de composition  » des communautés nigériennes à l’étranger. L’enjeu est de taille  : éviter des divisions inutiles et des contestations qui pourraient fragiliser davantage la représentation des Nigériens hors des frontières. « Une solution imposée à la Diaspora sans la participation de la Diaspora ne saurait être pour le bien-être de la diaspora », conclut-il avec fermeté.

Un cri du cœur pour l’inclusion

Signée par le CONUSA, cette lettre ouverte reflète un appel urgent à la concertation et à la reconnaissance des réalités vécues par la diaspora. Alors que le HCNE est censé être un pont entre les Nigériens de l’étranger et leur pays d’origine, son renouvellement risque, dans sa forme actuelle, de creuser un fossé. Pour l’heure, aucune réponse officielle du ministre n’a été rendue publique, laissant la diaspora dans l’attente d’une réaction qui pourrait apaiser les tensions et restaurer la confiance.

En somme, cet épisode met en lumière une problématique universelle  : comment garantir une représentation équitable et légitime des citoyens vivant à l’étranger  ? Pour les Nigériens de la diaspora, la réponse passe par une chose essentielle  : être entendus.