Les autorités de Ouagadougou sont peu enclines à intensifier leur collaboration avec Paris malgré les faiblesses criantes de leurs forces de sécurité.
Il faut lire entre les lignes du « point de situation des opérations » publié le 23 septembre sur le site du ministère français des armées pour mesurer l’inquiétude de Paris. « Du vendredi 13 au lundi 16 septembre, la force [française de lutte antiterroriste au Sahel] “Barkhane” a participé à une opération de renforcement du camp de Djibo, est-il écrit. Un détachement a été mis en place pour soutenir les unités des forces armées nationales du Burkina Faso déployées à Djibo, verrou important entre le nord du pays et la capitale Ouagadougou. »
La réalité est bien plus alarmante. Sans l’arrivée d’une soixantaine de militaires français héliportés par des engins mis à disposition par l’armée anglaise, cette grande ville du nord « menaçait tout simplement de tomber ou tout au moins de subir une attaque majeure de la part de groupes armés », nous affirme une bonne source. Les soldats français ont sécurisé la ville et permis l’acheminement de 150 soldats burkinabés en renforts.
Source : Le monde