Le Mali suspendu de l'UA jusqu'au retour de l'ordre constitutionnel - Journal du niger

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Le Mali suspendu de l’UA jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel

L'Union africaine (UA) a suspendu mercredi le Mali au lendemain du coup d'Etat qui y a renversé le régime du…

L’Union africaine (UA) a suspendu mercredi le Mali au lendemain du coup d’Etat qui y a renversé le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta, arrêté par les militaires putschistes et dont l’UA demande la libération.L’UA « suspend le Mali de l’Union africaine jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel et demande la libération du président Boubacar Keita, du Premier ministre et des autres responsables du gouvernement arrêtés par la force par l’armée », a indiqué le Conseil paix et sécurité de l’organisation panafricaine sur Twitter.

Dans un communiqué, le président en exercice de l’UA, le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa a « condamné le changement inconstitutionnel de gouvernement au Mali » et « exigé la libération immédiate du président, du Premier ministre et des autres ministres », appelant l’armée à rentrer dans les casernes.

Le président malien Ibrahima Boubacar Keita et le premier ministre Dr Boubou Cissé ont été arrêtés, mardi 18 août, par les militaires et acheminés au camp de Kati, à 15 km de Bamako, quelques heures après le début d’une mutinerie au camp de Kati.

Le président Keïta a annoncé à la télévision publique sa démission dans la nuit de mardi à mercredi, puis la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale. « Ai-je réellement le choix ? », a-t-il déclaré, en disant vouloir éviter que du sang ne soit versé pour qu’il se maintienne au pouvoir.

Le colonel-major Ismaël Wagué a ensuite annoncé la création du Comité national pour le salut du peuple, expliquant que les militaires avaient « décidé de prendre (leurs) responsabilités » face au chaos, à l’anarchie et à l’insécurité.

Les militaires ont appelé la société civile et les mouvements politiques à « créer les meilleures conditions d’une transition politique civile conduisant à des élections générales crédibles » dans un « délai raisonnable ».

Les putschistes ont enfin annoncé la fermeture des frontières et l’instauration d’un couvre-feu, tout en tentant de rassurer la communauté internationale sur ses intentions. « Tous les accords passés » seront respectés, a affirmé le colonel Wagué.

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