Le suspense est presque terminé: sauf surprise, Donald Trump et Joe Biden s’affronteront à nouveau pour la Maison Blanche en novembre 2024. Les deux hommes ont dominé le « Super Tuesday » des primaires en remportant la majorité des États en jeu.
Trump écrase la concurrence chez les Républicains, mais Haley résiste
Donald Trump, 77 ans, a confirmé son statut de favori chez les Républicains en raflant 13 États sur 14, selon plusieurs médias américains. Seul le Vermont lui a échappé, au profit de sa dernière concurrente, Nikki Haley. L’ex-ambassadrice à l’ONU a réalisé un petit exploit en devenant la première femme à gagner un État dans une primaire républicaine.
Biden relance sa campagne chez les démocrates, malgré quelques déconvenues.
Joe Biden, 81 ans, a quant à lui relancé sa campagne chez les démocrates, en décrochant 13 États sur 14, dont le Texas et la Californie, les plus peuplés et les plus convoités. L’ancien vice-président de Barack Obama, qui brigue un second mandat, a profité du ralliement de plusieurs de ses anciens rivaux qui ont jeté l’éponge après les premiers scrutins.
Depuis sa résidence de Mar-A-Lago, en Floride, Donald Trump a célébré « une soirée fantastique » devant ses fidèles. Malgré ses démêlés avec la Justice, il a écrasé la concurrence dans presque toutes les primaires organisées par son parti depuis le 15 janvier. Il a également remporté plus de 92 % des délégués lors du « Super Tuesday », ce qui lui permet de se tourner vers l’élection de novembre.
Les démocrates ont pris acte de sa force de frappe mardi soir en lançant un appel aux dons. Le président Joe Biden, qui ne fait face à aucune opposition sérieuse, a toutefois connu quelques déconvenues. Un illustre inconnu l’a battu dans les Samoa américaines, un petit territoire du Pacifique, et il a vu le vote « sans engagement » augmenter dans le Minnesota, où certains électeurs démocrates lui reprochent son soutien à Israël.
Nikki Haley, l’invitée surprise du « Super Tuesday »
Le maintien de Nikki Haley dans la course pose deux problèmes au camp républicain : elle capte encore le soutien financier de plusieurs grands donateurs – alors que les caisses de Trump sont au plus bas – et elle empêche tous les républicains de se rallier derrière une seule figure face à Biden. Donald Trump n’a même pas mentionné son nom dans son discours de victoire ; il a préféré s’en prendre directement à Joe Biden, qualifié de « pire président de l’histoire des États-Unis ».
Nikki Haley, 51 ans, a pourtant créé la sensation lors du « Super Tuesday » en remportant le Vermont avec une courte avance. Elle a ainsi privé Donald Trump d’un grand chelem lors du « Super Tuesday ». Elle a également marqué l’histoire de son parti, en étant la première femme à s’imposer dans un État lors d’une primaire républicaine. L’un des porte-parole de Trump a appelé Haley à jeter l’éponge désormais : « La primaire est terminée, l’élection générale commence. »
La campagne pour la présidentielle entre dans sa phase décisive.
Le duel entre Trump et Biden s’annonce donc serré et tendu. Les deux candidats ont déjà commencé à s’échanger des piques et des accusations. Ils devront aussi convaincre les électeurs indécis ou mécontents, qui pourraient faire la différence dans les États-clés. La campagne pour la présidentielle américaine entre dans sa phase décisive.