Ce vendredi 08 mars 2024, le Ministre de la santé publique, le Médecin Colonel Major Garba Hakimi, a donné le coup d’envoi des festivités de la journée internationale de la femme. C’était dans la salle présidentielle du palais des congrès, en présence de plusieurs personnalités.
Un thème qui appelle à l’action pour la femme
Le thème de cette année est « accélérer la réalisation des droits de la femme et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles en s’attaquant a la pauvreté et en renforçant les institutions et financement dans une perspective genre ». Il invite à agir pour que les femmes et les filles puissent jouir pleinement de leurs droits et participer au développement de leur pays.
Le Ministre de la santé publique a souligné que « dans un monde qui fait face à plein de problèmes, il n’est pas facile d’assurer l’égalité entre les femmes et les hommes. Pourtant, c’est en respectant les droits des femmes et des filles dans tous les domaines de la vie qu’on peut construire des sociétés plus justes et plus riches, et protéger notre planète pour les générations à venir ».
Un contexte difficile pour le Niger
Le Ministre a aussi rappelé que le Niger traverse une période difficile, à cause des sanctions injustes que certaines organisations internationales et régionales lui ont imposées. Il a salué la résistance et la solidarité du peuple nigérien, et particulièrement des femmes, face à cette situation.
Au niveau national, le thème choisi est « Entreprenariat féminin : levier d’un développement durable d’un Niger souverain ». Il met en valeur le rôle des femmes dans le progrès social et économique, ainsi que leur capacité à surmonter les difficultés, même celles qui ont un handicap.
L’objectif de cette édition 2024 est de promouvoir les droits des femmes et des filles au Niger, en les encourageant à se lancer dans l’entreprenariat. Cela leur permettra de lutter contre la pauvreté et de renforcer leur autonomie financière.
Un appel à la mobilisation de tous les acteurs
Le Ministre de la santé publique a lancé un appel à toutes les structures qui travaillent dans les domaines de l’entreprenariat et du financement, pour qu’elles soutiennent davantage les projets des femmes et des filles, et qu’elles les aident à intégrer le secteur formel. Il a aussi demandé aux partenaires techniques et financiers de continuer à appuyer les efforts du gouvernement et de tous les acteurs, pour relever les défis liés au genre, et pour créer les conditions d’un développement durable et équitable pour tous.
Le message de l’ONU
A cette occasion, le Coordonnateur résident du système des Nations Unies au Niger, M. Emmanuel Gignac, a exprimé sa gratitude au Ministre de la Santé publique, de la Population et de l’Action sociale, pour avoir associé l’ONU à cet événement important. Il a affirmé l’engagement du Niger pour le bien-être et l’autonomisation des femmes, et l’importance qu’il accorde aux Objectifs de Développement Durable relatifs au genre.
le Coordonnateur résident de l’ONU a aussi rappelé que le thème de cette année nous montre combien il est important de soutenir les efforts des femmes dans leur combat pour leurs droits et leur autonomie, surtout dans un contexte où les inégalités de genre persistent et où les défis sont nombreux. Il a souligné que les femmes du Niger ont choisi le thème national « Entreprenariat féminin : levier d’un développement durable d’un Niger souverain » pour montrer combien elles contribuent au développement social et économique du pays, et comment elles renforcent leur résilience.
Politique du Niger en faveur du droit de la femme
le Coordonnateur résident de l’ONU a ajouté que le Niger a fait des progrès significatifs dans ce domaine, notamment en adoptant des lois et des politiques favorables aux droits des femmes, en renforçant leur participation aux processus de prise de décisions, en améliorant leur accès à l’éducation, à la santé et aux opportunités économiques, et en luttant contre les pratiques néfastes.
Cependant, il a énuméré les multiples obstacles qui limitent encore le potentiel des femmes, tels que le manque d’infrastructures et de services de base, le manque de financement, la discrimination, l’insécurité et les effets ravageurs du changement climatique. Il a préconisé d’investir davantage en faveur des femmes, en mobilisant les ressources nécessaires, en renforçant les capacités institutionnelles et humaines, en créant des partenariats stratégiques et en assurant le suivi et l’évaluation des résultats.
Il a conclu en disant que la Journée Internationale de la Femme est une occasion importante de renouveler notre engagement collectif à œuvrer pour un monde plus juste, plus égalitaire et plus inclusif, où les femmes sont reconnues comme des acteurs essentiels du changement.
Rappelons que la Journée Internationale de la Femme a été proclamée par l’Assemblée Générale des Nations Unies à l’occasion de la décennie de la femme en 1975 pour commémorer les marches historiques des femmes de 1907 et 1908 afin de revendiquer leurs droits au suffrage universel.