Le Burkina Faso a récemment pris la décision d’expulser trois diplomates français de son territoire, les accusant d’“activités subversives”. Ces diplomates, à savoir Gwenaëlle Habouzit, ainsi que les conseillers politiques Guillaume Reisacher et Hervé Fournier, étaient en poste à l’ambassade de France au Burkina Faso. Les autorités de Ouagadougou ont déclaré qu’ils sont persona non grata.
L’ultimatum qui leur a été donné est clair : quitter le pays avant le 18 avril 2024. Cette mesure intervient dans un contexte de tensions entre le Burkina Faso et la France, ancienne puissance coloniale. Depuis son accession au pouvoir en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, qui défend la souveraineté de son pays, a rendu difficile les relations diplomatiques.
En janvier 2023, les circonstances ont contraint l’ambassadeur français Luc Hallade à quitter le Burkina Faso. Ce départ a précédé celui des troupes françaises qui ont quitté le pays en février 2023. Les mois de mars et septembre 2023 ont également vu le départ des coopérants militaires et de l’attaché militaire français. En décembre 2023, les autorités burkinabè ont aussi expulsé deux « espions » français qui s’intéressaient aux activités des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Burkina Faso. Ces événements marquent une période de changement significatif dans les relations entre la France et le Burkina Faso
Cette série d’expulsions témoigne des tensions persistantes entre les deux nations et souligne les enjeux géopolitiques complexes dans la région. Le Burkina Faso affirme sa souveraineté et sa volonté de ne pas tolérer d’ingérences étrangères, tandis que la France cherche à maintenir ses intérêts et son influence dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest.