Bruxelles, 28 mai 2024 – Dans un contexte politique nigérien en pleine mutation depuis le coup d’État de juillet 2023, le Conseil européen a annoncé lundi 27 mai la fin de la mission de partenariat militaire de l’Union européenne au Niger (EUMPM). Cette décision marque la fin d’une présence militaire européenne entamée en février 2022, qui comptait jusqu’à 100 soldats déployés sur le terrain.
Mission et contexte d’intervention
La mission EUMPM avait pour objectif principal de soutenir les forces armées nigériennes dans leur lutte contre l’insurrection des groupes armés terroristes, particulièrement actifs dans les régions ouest et sud-est du pays. L’intervention européenne, sollicitée par les autorités nigérianes de l’époque, s’est concentrée sur l’assistance logistique et le renforcement des infrastructures militaires, dans le cadre d’une coopération civilo-militaire visant à stabiliser la région.
Retrait de l’UE et ses implications
Le renversement du gouvernement nigérien par les militaires en 2023 a entraîné une réévaluation des accords militaires existants avec l’UE, notamment la mission civile EUCAP Sahel. Face à l’incertitude politique et à l’absence d’un accord pour une collaboration pérenne, l’Union européenne a pris la décision de retirer ses troupes, avec une échéance fixée au 30 juin 2024.
Ce retrait soulève des questions quant à l’avenir de la sécurité dans la région et les implications pour les opérations militaires internationales en cours. La fin de la mission EUMPM reflète les défis auxquels l’Union européenne est confrontée dans la gestion de ses interventions extérieures, dans un paysage géopolitique en constante évolution.
Vers de nouveaux horizons
Alors que l’UE réaffirme son engagement envers la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest, cet épisode souligne la complexité des relations internationales et la nécessité d’une approche adaptable et réactive aux dynamiques politiques locales. Le retrait de l’EUMPM ouvre une nouvelle page dans la stratégie de défense européenne, tout en laissant le Niger face à ses propres défis sécuritaires.