Cotonou, Bénin – Dans un jugement rendu le 17 juin 2024, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a condamné trois citoyens nigériens à 18 mois de prison avec sursis pour usage de faux documents. Les autorités ont arrêté les accusés sur la plateforme pétrolière de Sèmè Podji au Bénin et les ont placés en détention provisoire avant le procès, les accusant de « fausse attestation » et « usage de fausse attestation ».
Des accusations contestées et des lacunes de sécurité mises en lumière
Durant le procès, les accusés ont plaidé non coupable, affirmant que leur présence à Sèmè Podji était liée à un chargement de pétrole brut nigérien. La directrice générale adjointe de Wapco Niger, l’une des accusées, a dénoncé les lacunes en matière de sécurité et d’identification au terminal pétrolier.
Une requalification des charges et une restitution des biens
Le parquet spécial de la CRIET a requis une peine de 18 mois avec sursis, et le juge a suivi cette peine. Cependant, les charges ont été requalifiées en « usurpation de titre » et « usage de données informatiques falsifiées ». Les accusés ont également obtenu la restitution de leurs biens saisis.
Un cas qui soulève des questions sur la sécurité et la coopération transfrontalière
Ce verdict met fin à une affaire qui a suscité un vif intérêt public et soulève des questions importantes sur la sécurité des infrastructures critiques et la nécessité de procédures de vérification rigoureuses pour prévenir les abus et les malentendus juridiques dans le cadre de la coopération transfrontalière en Afrique de l’Ouest.