CEDEAO : Déception face à l'impasse avec l'AES - Journal du niger



CEDEAO : Déception face à l’impasse avec l’AES

Abuja, 8 juillet 2024 - La 65ème session ordinaire de la CEDEAO s'est achevée sur une note d'incertitude quant à…

CEDEAO : Incertitude sur l'avenir de la coopération régionale face à l'impasse avec l'AES, plan d'urgence et force antiterroriste prévus.

Abuja, 8 juillet 2024 – La 65ème session ordinaire de la CEDEAO s’est achevée sur une note d’incertitude quant à l’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest. L’impasse diplomatique avec l’Alliance des Etats du Sahel (AES), formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, domine les discussions, suscitant des craintes de désintégration et d’insécurité croissante.

Risques et défis de l’isolement des États membres de l’AES

Le président de la Commission de la CEDEAO, Oumar Touray, a alerté sur les risques liés à l’isolement des Etats membres de l’AES, soulignant les menaces potentielles pour la stabilité régionale et la lutte contre le terrorisme. L’absence de coordination et de coopération entre les deux blocs pourrait fragiliser les efforts de sécurité et entraver le développement économique de la région.

Vers un plan d’urgence pour contrer l’isolement de l’AES

Face à cette situation préoccupante, la CEDEAO a exprimé sa déception quant à l’absence de progrès dans les pourparlers avec l’AES et a appelé à une approche plus proactive. Elle prévoit aussi  un plan d’urgence pour anticiper les différentes éventualités et nous élaborons des stratégies afin de contrer les effets négatifs de l’isolement des États membres de l’AES.

L’harmonisation des politiques au sein de l’AES : un défi majeur

L’avenir de l’AES reste incertain quant à sa capacité à harmoniser ses politiques politiques, économiques et de défense. Les défis sont immenses, d’autant plus que la région est confrontée à une lutte de longue date contre les insurgés islamistes et à la nécessité de développer des économies fragiles.

Des conséquences potentiellement lourdes pour la CEDEAO

Le départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO pourrait porter un coup dur à l’organisation, fragilisant son influence et menaçant la liberté de circulation et le marché commun pour ses 400 millions d’habitants.

CEDEAO : Incertitude sur l'avenir de la coopération régionale face à l'impasse avec l'AES, plan d'urgence et force antiterroriste prévus.Renouvellement du leadership et mobilisation d’une force antiterroriste

Malgré les tensions, la CEDEAO a réélu le président nigérian Bola Tinubu pour un nouveau mandat d’un an et a chargé les dirigeants du Sénégal et du Togo de mener des négociations avec les juntes militaires de l’AES. Parallèlement, l’organisation a approuvé la création d’une force régionale de réserve antiterroriste de 5 000 hommes, une mesure cruciale pour lutter contre l’insécurité grandissante.

Un tournant décisif pour la coopération régionale

La 65ème session ordinaire de la CEDEAO a mis en lumière les défis majeurs auxquels est confrontée la coopération régionale en Afrique de l’Ouest. L’impasse avec l’AES et les risques d’isolement de ses États membres exigent des réponses urgentes et concertées. Les décisions prises lors de ce sommet détermineront la trajectoire future de la région et pourraient redéfinir les alliances géopolitiques sur le continent.

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