Bamako, le 22 août 2024 – Les ministres de la Communication du Mali, du Burkina Faso et du Niger se sont réunis à Bamako pour un atelier crucial visant à renforcer la communication de l’Alliance des États du Sahel (AES). Face à une région sahélo-saharienne en proie à l’insécurité et à la désinformation, les trois pays cherchent à mieux coordonner leurs efforts et à gagner la bataille de l’opinion publique.
Un contexte sécuritaire tendu
La confédération de l’AES, créée en 2024, regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays confrontés à des défis sécuritaires similaires : attaques terroristes, trafics illicites et crises humanitaires. Dans ce contexte, la communication joue un rôle primordial pour renforcer la cohésion sociale, mobiliser les populations et gagner ainsi le soutien de la communauté internationale.
Une stratégie de communication ambitieuse
Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre malien de la Communication, Alhamdou AG ILYENE, a souligné l’importance de cet atelier. « Nous devons faire face à une guerre de l’information », at-il déclaré. « Nos ennemis utilisent tous les moyens pour semer le doute et la division. Il est donc essentiel que nous développions une stratégie de communication robuste et cohérente ».
Les travaux de l’atelier porteront notamment sur l’élaboration d’une plateforme numérique de communication, qui permettra de diffuser des informations fiables et rapides sur les actions de l’AES. Les réseaux sociaux seront également au cœur de cette stratégie, avec la création de comptes officiels et la production de contenus adaptés aux différents publics.
Un soutien gouvernemental fort
Le gouvernement malien a apporté son soutien sans réserve à cet atelier, preuve de l’importance qu’il accorde à la coopération régionale. Le ministre d’État, ministre en charge de l’Administration Territoriale, a d’ailleurs participé à la cérémonie d’ouverture, souligne ainsi l’engagement du Mali aux côtés de ses partenaires du Burkina Faso et du Niger.
Les enjeux de la communication au Sahel
La communication est un enjeu de souveraineté dans une région où la désinformation prolifère. En développant une stratégie de communication efficace, l’Alliance des Etats du Sahel espère :
- Lutter contre la propagande terroriste et déconstruire les discours haineux.
- Renforcer la confiance des populations envers les institutions et les projets de développement.
- Mobiliser les partenaires internationaux pour soutenir les efforts de stabilisation de la région.
- Préserver la cohésion sociale face aux divisions et aux manipulations.
Les défis à relever
Si les ambitions de l’Alliance des Etats du Sahel sont louables, la mise en œuvre de cette stratégie de communication ne sera pas sans défis. Une attention particulière devra être portée à l’adaptation des messages pour qu’ils résonnent avec les divers publics tout en respectant les particularités culturelles propres à chaque nation.
De plus, il est crucial de former les communicateurs aux méthodes de communication digitale et de les sensibiliser aux problématiques liées à la désinformation. Enfin, une coordination sans faille est requise pour assurer une communication cohérente et efficace au sein de l’Alliance des États du Sahel.
En conclusion, l’atelier de Bamako marque une étape importante dans la construction d’une communication plus efficace et plus coordonnée pour l’AES. En renforçant sa capacité à communiquer, la confédération de l’AES pourra mieux faire face aux défis sécuritaires et humanitaires qui pèsent sur la région.