Est-il envisageable que Poutine soit arrêté en Mongolie? - Journal du niger



Est-il envisageable que Poutine soit arrêté en Mongolie?

Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, l'Ukraine a lancé un appel audacieux à la Mongolie pour l'arrestation du président…

L'Ukraine exhorte la Mongolie à arrêter le président russe Poutine, accusé par la CPI de crimes de guerre, durant sa visite historique

Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, l’Ukraine a lancé un appel audacieux à la Mongolie pour l’arrestation du président russe Vladimir Poutine, en amont de sa visite prévue la semaine prochaine.

Cette visite marquerait la première apparition de Poutine dans un État membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis l’émission d’un mandat d’arrêt à son encontre.  En effet, La CPI accuse le président russe de ne pas avoir empêché la déportation illégale d’enfants ukrainiens vers la Russie, actes qualifiés de crimes de guerre.

Visite de Poutine en Mongolie: Un défi juridique et diplomatique pour la CPI

Par ailleurs, le porte-parole de la CPI a souligné l’obligation des responsables mongols de se conformer aux règlements de la Cour, tout en précisant que cela ne nécessite pas forcément une arrestation. Pendant ce temps, le Kremlin affiche une confiance sereine, sans inquiétude apparente concernant la visite. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a réitéré l’excellence des relations entre la Russie et la Mongolie, assurant que tous les aspects de la visite ont été méticuleusement préparés.

En plus, le Dr Fadi el-Abdallah, porte-parole de la CPI, a rappelé vendredi dernier que les États associés, y compris la Mongolie, doivent coopérer selon le chapitre IX du Statut de Rome, l’accord fondateur de la Cour. Cet accord prévoit des exemptions à l’obligation d’arrestation dans certaines situations, notamment en cas de violation d’une obligation conventionnelle avec un autre État ou d’immunité diplomatique. En cas de non-coopération, la CPI peut prendre des mesures et en informer l’Assemblée des États membres , qui a alors la responsabilité de décider des actions appropriées.

Émission d’un mandat d’arrêt international par la CPI contre le gouvernement russe  pour crimes de guerre

Précédemment, la Cour Pénale Internationale a formellement accusé le président russe de crimes de guerre, citant spécifiquement la déportation illégale d’enfants ukrainiens vers la Russie. La CPI a aussi émis un mandat d’arrêt contre Maria Lvova-Belova, la commissaire russe aux droits de l’enfant, en raison de son implication présumée dans ces crimes. Ces accusations font suite à des enquêtes sur des actes commis depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février 2022.

En réponse, les autorités russes ont rejeté ces accusations, les qualifiant de « scandaleuses ». La CPI, qui ne détient pas le pouvoir d’arrêter des suspects, dépend de la coopération de ses États membres pour exercer sa juridiction. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a exprimé l’espoir que la Mongolie reconnaisse Vladimir Poutine comme un criminel de guerre et a exhorté à son arrestation et à son extradition vers La Haye.

En bref, cette situation met en lumière les complexités du droit international et les défis associés à l’exécution des mandats de la CPI, particulièrement dans des circonstances où les relations diplomatiques et les obligations conventionnelles entrent en jeu. La réponse de la Mongolie à cet appel de l’Ukraine pourrait avoir des répercussions significatives sur les relations internationales et la primauté du droit à l’échelle mondiale.

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