Le bal des valises : Sarkozy et la valse des millions libyens - Journal du niger



Le bal des valises : Sarkozy et la valse des millions libyens

Paris, 6 janvier 2025 – L’ancien président français Nicolas Sarkozy, alias "le marathonien des tribunaux", a encore chaussé ses souliers…

Le procès de Nicolas Sarkozy, accusé de financement illégal par Kadhafi, entre valises de billets, complots et rebondissements judiciaires.

Paris, 6 janvier 2025 – L’ancien président français Nicolas Sarkozy, alias « le marathonien des tribunaux », a encore chaussé ses souliers de prétoire pour une nouvelle course judiciaire qui pourrait bien le conduire droit dans les bras de Dame Justice. Cette fois, il est accusé d’avoir transformé sa campagne présidentielle de 2007 en un opéra rocambolesque, avec pour chef d’orchestre le défunt colonel libyen Mouammar Kadhafi, dont les partitions auraient été payées en valises remplies d’euros.

La scène d’ouverture : l’entrée de Nicolas Sarkozy

Sarkozy, relax comme un chat siestant au soleil, a fait son entrée dans la salle d’audience ce lundi matin en saluant avocats et accusés comme s’il se trouvait à une garden-party. Pourtant, l’enjeu est de taille : recel de détournement de fonds publics, corruption passive, financement illégal de campagne et, pour couronner le tout, association de malfaiteurs en vue de commettre un délit. Un cocktail explosif digne des meilleurs romans d’espionnage.

Les coulisses de l’affaire : une troupe de personnages pittoresques

Dans ce théâtre judiciaire, les enquêteurs présentent une mise en scène captivante : feu Mouammar Kadhafi aurait envoyé de Tripoli à Paris des espions libyens, un terroriste condamné, des trafiquants d’armes et des liasses de billets dans des valises mystérieuses, comme des accessoires de magie noire. La pièce maîtresse est une note supposément signée par les services de renseignement libyens, promise à faire sensation, bien que Sarkozy affirme qu’il s’agit d’un faux aussi flagrant qu’une mauvaise doublure.

L’acte d’accusation : une symphonie de soupçons

Le parquet financier, telle une symphonie accusatoire, insiste sur un pacte de corruption datant de 2005, où Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, aurait scellé un accord avec Kadhafi : du soutien international en échange de millions pour sa campagne. Un échange qui, s’il s’avère réel, transforme le drame politique en une tragédie grecque, avec des conséquences pouvant valoir à Sarkozy une décennie en coulisses (comprendre : prison) et une amende salée de 375 000 euros (244 776 026,25 Franc CFA) .

La Défense : une partition répétée

L’avocat de Sarkozy, Christophe Ingrain, joue son rôle de ténor du barreau, clamant que toute cette affaire est une « fiction politique » sans le moindre billet, transfert ou preuve tangible. Il souligne l’absence de toute mélodie convaincante dans les accusations portées contre son client, malgré dix ans d’enquête et un orchestre judiciaire ayant voyagé aux quatre coins du monde.

Le public : entre curiosité et défiance

Cette nouvelle épopée judiciaire risque de résonner comme une cacophonie supplémentaire aux oreilles des Français, dont la confiance en la classe politique est déjà aussi fragile qu’une corde de violon usée. Chaque rebondissement de ce procès, prévu pour durer trois mois, est attendu avec une curiosité mêlée d’exaspération, dans un contexte dans lequel la transparence politique est un refrain souvent chanté, mais rarement entendu.

En somme, Sarkozy, déjà condamné à porter un bracelet électronique – une première pour un ancien chef d’État français – joue ici une nouvelle partition complexe, avec d’anciens alliés politiques et des accusations sérieuses. Si la justice décide de faire tomber le rideau sur cette affaire, ce pourrait être la fin d’un long opéra, mais certainement pas du genre que Sarkozy espérait jouer sur la scène politique française.

En attendant le verdict, les spectateurs de cette pièce judiciaire restent suspendus à chaque note, se demandant si l’ancien président sortira de cette affaire en héros d’un dernier acte triomphant ou en tragédien déchu, pris dans la toile d’une mélodie fatale orchestrée par le passé.

 

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