Agadez, 11 février 2025 – Sous l’égide du gouverneur de la région, le général de brigade Ibrah Boulama Issa, s’est tenue hier la cérémonie inaugurale d’un atelier d’envergure portant sur la lutte contre les engins explosifs improvisés (EEI), les restes explosifs de guerre (REG) et les mines terrestres. Cette initiative, d’une pertinence incontestable, s’adresse aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi qu’aux acteurs humanitaires œuvrant dans les régions de Tahoua et d’Agadez, deux territoires particulièrement exposés à ces menaces insidieuses.
Un impératif de formation face à un danger omniprésent
Dans un contexte dans lequel les dispositifs explosifs disséminés dans les zones sensibles représentent un péril constant, cette session de renforcement des capacités s’inscrit dans une dynamique de prévention, d’atténuation des risques et d’accroissement des réflexes sécuritaires. L’objectif est double : sensibiliser et outiller les forces en charge de la protection des populations et les humanitaires intervenant sur le terrain, afin de réduire les accidents liés à ces armes clandestines.
Le gouverneur Ibrah Boulama Issa, dans son allocution liminaire, a insisté sur l’impérieuse nécessité de cet atelier. Il a rappelé l’engagement du Niger dans la lutte contre ces menaces, matérialisé par l’adhésion aux instruments internationaux encadrant l’interdiction et la limitation des armes à effet indiscriminé, notamment :
- la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel (1997),
- la Convention sur les armes à sous-munitions (2008),
- la Convention des Nations Unies sur certaines armes classiques (1980).
Une synergie d’acteurs pour une riposte coordonnée contre les menaces explosives
Face à l’ampleur du défi, la Commission nationale de contrôle des armes illicites (CCAI) a scellé un partenariat stratégique avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Cette collaboration repose sur l’expertise du HCR en matière de formation et d’éducation aux risques explosifs, garantissant ainsi une approche méthodique et efficiente.
L’atelier s’articulera autour de modules techniques élaborés par des spécialistes nationaux issus de la CCAI et du génie militaire. Pendant cinq jours, les participants seront amenés à renforcer leurs compétences sur l’identification des menaces, les protocoles de neutralisation et les procédures d’intervention sécurisée.
Un appel à l’engagement et à la vigilance
S’adressant aux participants, le gouverneur d’Agadez a exhorté chacun à suivre avec une attention méticuleuse les enseignements dispensés, insistant sur le rôle capital de la formation continue dans la lutte contre ces fléaux. La sécurisation du territoire exige une vigilance accrue et une adaptation permanente aux nouvelles méthodes employées par les groupes hostiles.
En somme, dans un monde dans lequel les conflits évoluent vers des formes asymétriques et imprévisibles, la maîtrise des dispositifs de détection, de prévention et de neutralisation des menaces explosives devient un levier fondamental pour la préservation des vies humaines. Cet atelier, loin d’être une simple formalité, constitue un rempart essentiel contre la prolifération des dangers invisibles qui entravent la paix et la stabilité de la région.