Algérie-Niger : une fraternité pétrolière au cœur des enjeux stratégiques - Journal du niger

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Algérie-Niger : une fraternité pétrolière au cœur des enjeux stratégiques

Alger, le 11 février 2025 – Sous le marbre glacé des salles ministérielles, une délégation nigérienne conduite par le Ministre…

Une alliance énergétique stratégique se renforce entre l'Algérie et le Niger, scellant un partenariat ambitieux dans les hydrocarbures, la formation et le projet titanesque du Gazoduc Transsaharien.

Alger, le 11 février 2025 – Sous le marbre glacé des salles ministérielles, une délégation nigérienne conduite par le Ministre du Pétrole, Sahabi Oumarou, a franchi les portes du ministère algérien de l’Énergie. En effet, dans l’ombre feutrée de cette entrevue, où chaque parole pèse comme un serment, une alliance se dessine, une coopération se raffermit, et l’avenir énergétique d’une région entière s’écrit à l’encre d’une ambition commune.

Par ailleurs, L’Algérie et le Niger, liés par l’histoire et la géographie, tracent aujourd’hui les contours d’un partenariat énergétique qui dépasse les seules contingences économiques. Il s’agit là d’un pacte dont les fondations plongent dans les entrailles du désert, là où se terrent les richesses fossiles, là où le vent des hydrocarbures charrie l’espoir d’un essor industriel et stratégique.

 L’Algérie et le Niger : une coopération qui se consolide dans le feu des défis

En plus, la rencontre, minutieusement orchestrée, s’inscrit dans la continuité des engagements pris entre Sonatrach et SONIDEP, deux entités aux destins entremêlés. Depuis le mémorandum d’entente signé le 1ᵉʳ octobre 2024, les rouages de cette coopération se sont accélérés, donnant naissance à des projets d’envergure : exploration, raffinage, pétrochimie, distribution… Un ballet d’initiatives où chaque acteur joue sa partition avec une précision implacable.

D’ailleurs, dans ce vaste échiquier énergétique, deux sous-comités stratégiques verront le jour : l’un, dédié au projet ambitieux d’une raffinerie et d’un complexe pétrochimique à Dosso, l’autre, chargé d’assurer le bon déroulement des opérations, de baliser le terrain juridique et de sceller des accords déterminants. Une structure tentaculaire se met en place, sculptant progressivement le paysage énergétique du Niger sous l’œil vigilant d’une Algérie soucieuse de transmettre son savoir-faire.

Le Gazoduc transsaharien : un projet titanesque en filigrane

Mais l’audace de cette collaboration ne se limite pas aux frontières bilatérales. Dans l’ombre des discussions, un colosse s’impose : le Gazoduc Transsaharien (TSGP). Un serpent d’acier qui ambitionne de traverser dunes et montagnes, reliant l’immensité nigérienne aux rivages européens. Un rêve démesuré, une épopée industrielle qui exige une concertation millimétrée entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria.

En outre, les ministres, conscients de l’enjeu, ont insisté sur l’impérieuse nécessité d’accélérer les consultations, de lever les derniers verrous techniques et financiers, de donner à ce projet les ailes qui lui manquent encore. Le TSGP, s’il voit le jour, ne sera pas un simple tube d’acheminement de gaz. Il sera l’illustration d’une Afrique capable de penser grand, de se structurer, d’exister sur l’échiquier mondial avec une force inédite.

Un pacte qui dépasse l’économie : la transmission du savoir entre l’Algérie et le Niger

L’Algérie ne se contente pas d’offrir son expertise technique. Elle s’engage, par la voix de son ministre Mohamed Arkab, à ouvrir ses centres de formation aux cadres nigériens. L’Institut algérien du pétrole devient alors un carrefour du savoir, un lieu où se façonneront les ingénieurs et techniciens appelés à piloter l’essor énergétique du Niger.

Le ministre Sahabi Oumarou, visiblement ému par cet engagement, a exprimé une reconnaissance appuyée. Au-delà des infrastructures et des contrats, c’est bien la transmission des compétences qui, à terme, ancrera cette coopération dans la durée. Car une nation ne se construit pas uniquement avec des pipelines et des raffineries. Elle se forge dans l’intelligence de ses hommes, dans l’autonomie de sa pensée technique et stratégique.

Un engagement gravé dans l’acier et la confiance

Le clou de la rencontre fut enfoncé avec la remise, par le PDG de Sonatrach, des résultats d’analyses du pétrole brut nigérien, témoignant d’une coopération technique poussée. Dans cet échange d’expertises, il y a plus que des rapports et des chiffres : il y a la matérialisation d’une confiance mutuelle, d’une volonté commune de ne pas laisser le destin énergétique du Niger entre des mains étrangères.

Dans les couloirs feutrés du ministère algérien, alors que les discussions s’achèvent, il plane une certitude : ce partenariat n’est pas un simple accord. C’est une promesse, une fraternité énergétique inscrite dans le marbre des volontés politiques. L’Algérie et le Niger avancent ensemble, non comme des partenaires de circonstance, mais comme des alliés façonnant un avenir où l’Afrique ne serait plus seulement un réservoir de ressources, mais une force qui maîtrise son destin.

 

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