Bamako, le 26 novembre 2024 –La Cour suprême de Bamako a été le théâtre ce jeudi d’une cérémonie solennelle marquant la rentrée des Cours et Tribunaux. Présidée par Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition et du Conseil supérieur de la Magistrature, cette audience a mis en lumière le rôle crucial de la justice dans la consolidation de la paix et de la cohésion sociale, particulièrement en période électorale.
Importance de la justice dans la refondation nationale
Sous le thème « Le rôle de la justice dans la consolidation de la paix et de la cohésion sociale : le cas des élections », le Président de la Transition a rappelé l’importance de la justice comme pilier de la refondation nationale.
Dans son allocution, il a insisté sur la nécessité pour la justice de dire le droit en toute circonstance, contribuant ainsi à la paix sociale. « La justice est appelée à dire le droit en toute circonstance, en mesure de contribuer à la paix sociale », a-t-il affirmé, rappelant le caractère régulateur de la justice dans les débats politiques contemporains.
Appel à la vigilance et réformes judiciaire majeures
Le Président GOÏTA a exhorté les magistrats à la vigilance et à la responsabilité, avertissant qu’une mauvaise gestion du contentieux électoral pourrait nuire à la stabilité de l’État. Il a également présenté les réformes majeures entreprises sous la Transition, notamment l’élaboration d’une nouvelle Constitution et l’adoption d’une loi électorale.
La création de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) et l’équilibrage de ses prérogatives avec celles de la Cour constitutionnelle promettent une meilleure gestion des élections à venir, une avancée technologique apprécié par de nombreux observateurs.
Nouvelles lois et renouvellement de l’arsenal juridique
Par ailleurs, le Chef de l’État a annoncé que les lois organiques portant sur les modalités d’organisation, de fonctionnement et de procédure suivies devant la Cour suprême, la Cour constitutionnelle et la nouvelle Cour des comptes seront bientôt effectives.
Il a aussi mis l’accent sur le renouvellement de l’arsenal juridique pénal pour encadrer le processus électoral et réprimer les infractions. Il a félicité les membres du Conseil National de Transition, du Gouvernement et de la famille judiciaire pour leur contribution à ces avancées, les qualifiant de « textes majeurs, inclusifs et consensuels » pour le Mali.
En conclusion, le Président de la Transition a marqué l’ouverture de l’année judiciaire 2024-2025, en réaffirmant l’engagement de l’État à soutenir une justice forte et indépendante, fer de lance de la lutte contre l’insécurité et la corruption. Il a appelé à la mobilisation de tous les acteurs judiciaires pour garantir un retour à l’ordre constitutionnel dans un climat de paix et de sécurité.