Niamey, le 4 décembre 2024 – Face aux défis sécuritaires persistants, le Niger a engagé une nouvelle dynamique pour lutter contre l’extrémisme violent et favoriser la réinsertion des personnes associées aux groupes armés. Une mission du Ministère de l’Intérieur sillonne actuellement le pays afin de collecter des données essentielles à l’élaboration d’une stratégie nationale de désarmement et de réintégration (DDR).
Cette initiative, d’une importance capitale, vise à dresser un état des lieux précis de la situation sur le terrain, en identifiant les besoins spécifiques de chaque région. Les équipes de la mission mèneront des entretiens avec les communautés locales, les autorités administratives, les acteurs de la société civile et les ex-combattants, afin de recueillir des témoignages et des informations de première main.
Les objectifs de cette mission sont multiples :
- Évaluer les besoins : il s’agira pour eux de déterminer les besoins en matière de désarmement, de démobilisation et de réinsertion dans chaque région, en tenant compte des spécificités locales.
- Identifier les bonnes pratiques : la mission cherchera à identifier les initiatives qui ont porté leurs fruits dans le passé, afin de s’en inspirer pour élaborer une stratégie efficace.
- Comprendre les défis : les équipes sur le terrain devront également recenser les obstacles qui entravent la mise en œuvre des programmes de DDR, tels que le manque de ressources, la méfiance des communautés ou la persistance des activités des groupes armés.
Une stratégie nationale sur mesure
Les données recueillies lors de cette mission permettront d’élaborer une stratégie nationale de DDR adaptée aux réalités du terrain. Cette stratégie devra prendre en compte les dimensions sécuritaires, sociales, économiques et politiques du problème. Elle devra aussi définir un cadre juridique et institutionnel favorable à la mise en œuvre des programmes de DDR.
Les enjeux de cette démarche
La réussite de cette stratégie est essentielle pour assurer la stabilité et le développement du Niger. En offrant des perspectives aux ex-combattants, le pays pourra prévenir la recrudescence de la violence et favoriser la cohésion sociale.
En somme, cette mission marque une nouvelle étape dans la lutte contre l’extrémisme violent au Niger. Elle témoigne de la volonté du gouvernement à mettre en œuvre des politiques publiques efficaces pour faire face à ce défi complexe.