Amandine Georges, Author at Journal du niger - Page 11 sur 17

73ème anniversaire de la DUDH au Niger : Le président de la CNDH appelle à la mobilisation de tous pour la dignité humaine

Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), M. Maty El hadji  Moussa a dans un message rendu public, ce jeudi 09 décembre 2021, appelé l’ensemble de la population à une mobilisation pour la dignité humaine en défendant ‘’nos valeurs ainsi que les droits de chacun et de tous dans une communion des cœurs et des esprits’’.

 

 

Cet appel intervient à l’occasion de la commémoration du 73ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) prévue pour ce vendredi 10 décembre 2021, avec pour thème central ‘’l’égalité ‘’.

Dans son adresse, M. Maty  Elhadji Moussa a rappelé que ce ‘’73ème anniversaire intervient dans un contexte mondial  marqué par la montée de l’insécurité et l’accroissement de la pauvreté, nés des injustices sociales, des effets du changement climatique et des atteintes graves aux droits fondamentaux de l’homme que sont le droit à la vie, à la liberté de pensée, de croyance, d’expression, d’aller et venir, et de manifester’’.

‘’Au Niger le préambule de la constitution du 25 novembre 2010 proclame l’attachement indéfectible du peuple nigérien à la déclaration universelle des droits de l’homme’’ a-t-il souligné.

Le président de la CNDH de faire remarquer, par la même occasion, que ‘’cette déclaration a donc plus qu’une simple portée morale, elle fait partie intégrante de notre corpus juridique interne ; elle est une véritable boussole pour toutes les nations du monde dans leur perpétuelle quête de liberté et de l’épanouissement de l’être humaine’’.

Au Niger, a-t-il ajouté,  ‘’cet anniversaire de la DUDH intervient dans un contexte fortement marqué par la persistance des défis sécuritaires et humanitaires auxquels sont confrontées nos laborieuses populations qui aspirent à vivre en paix dans leur terroir ‘’.

Après avoir rappelé que  lors de la récente visite officielle au Niger de la haute commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Mme. Michelle Bachelet a tiré la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays, le président de la CNDH de rassurer que ‘’la CNDH  continuera de veiller au respect des droits humains des citoyens et apportera toujours son appui aux actions salvatrices de tous, notamment de l’Etat et des organisations de la société civile pour la résolution de cette crise majeure qui affecte le bien-être de nos citoyens’’.

Parlant de l’actualité, le président de la CNDH de noter les cas les plus récents survenus à Diffa, Maradi, Tahoua et Téra pour lesquels, ‘’la CNDH, conformément à ses missions de promotion et de protection des droits humains, suit de très près les enquêtes judiciaires en cours devant les juridictions compétentes’’.

Le premier responsable de la CNDH de préciser, enfin, que les ‘’personnes dans la même situation doivent être traitées de manière identique et qu’aucune discrimination ne doit être faite entre êtres humains sur le plan de la reconnaissance de leurs droits’’.

 

source:  AIO/AS/ANP 0058 décembre 2021

Le Burkina et le Niger annoncent avoir tué une centaine de « terroristes » dans une opération commune

Les forces armées du Burkina Faso et du Niger ont affirmé avoir tué une centaine de « terroristes » au cours d’une opération commune effectuée du 25 novembre au 9 décembre, à la frontière entre ces deux pays.

 

 

Les armées nigérienne et burkinabè annoncent qu’une opération conjointe menée du 25 novembre au 9 décembre a permis d’éliminer une centaine de « terroristes » à la frontière entre les deux pays, en proie à des attaques jihadistes récurrentes.

Les différentes actions ont permis de « neutraliser une centaine de terroristes » et d' »appréhender une vingtaine d’individus suspects », expliquent les deux états-majors dans un communiqué. Quatre militaires burkinabè ont également été tués, au cours de cette opération, dans l’explosion d’un engin explosif improvisé, dans l’est du Burkina, ont-ils poursuivi. Treize militaires des deux pays ont été blessés.

« Deux bases terroristes démantelées »

Pour cette opération, « les forces armées nationales du Burkina Faso et du Niger ont chacune déployé plusieurs unités terrestres », poursuivent les états-majors. « Des aéronefs de surveillance et de combat ont également été mobilisés des deux côtés pour venir en appui aux unités engagées », au cours de cette opération, dont le poste de commandement se trouve à Tillabéri, dans l’ouest du Niger.

L’opération a également permis de démanteler « deux bases terroristes » dans la zone de Yeritagui, dans l’est du Burkina et de Kokoloukou, dans l’ouest du Niger, selon les deux armées. Celles-ci ont aussi annoncé avoir saisi des armes, des munitions et des engins explosifs improvisés. L’ouest du Niger et l’est du Burkina Faso sont, avec le sud du Mali, au coeur de la zone dite des trois frontières, théâtre d’attaques jihadistes régulières et meurtrières. 

Ces attaques attribuées aux groupes jihadistes affiliés au groupe État islamique (EI) et à Al-Qaïda ont fait plusieurs centaines de morts dans ces deux pays et de nombreuses personnes ont fui leurs foyers. Au Burkina, cette insécurité croissante suscite l’exaspération de la population et a poussé mercredi le président Roch Marc Christian Kaboré à limoger son gouvernement. 

Le Burkina Faso a participé du 21 au 27 novembre à une autre opération commune, aux côtés de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Ghana, avec lesquels il partage aussi sa frontière sud. Celle-ci a permis d’arrêter 304 individus suspects et de saisir des armes et des explosifs.

source: France 24

Mézeray. Lauriane, étudiante en géographie, s’engage pour le climat au Niger

Elle prépare une licence de géographie, avant un master en développement. Lauriane Piron a décidé de s’engager aux côtés d’Aidna, association qui finance des projets au Niger.

L’association Aidna de Mézeray, emmenée par Myriam Idrissa, est une association entièrement composée de bénévoles qui contribue directement à un commerce responsable et solidaire mais également à financer des projets de développement communautaire en faveur des populations démunies du Niger, écoles, puits, dispensaires entre autres.

« Le Niger me plaît tout particulièrement »

Les valeurs de cette association ont totalement conquis Lauriane Piron, 20 ans, étudiante en troisième année de licence en géographie à l’Université du Mans avant un master en développement et qui a « toujours voulu exercer un métier qui a du sens et qui puisse concrètement aider à changer les choses dans le monde, en rapport avec la solidarité internationale, et le Niger me plaît tout particulièrement ».

Un coût de 2000 euros

« L’association Aidna travaille sur le terrain et concrètement, c’est pourquoi j’ai voulu m’associer à l’opération climat un arbre = une solution », et après une convention signée entre l’association et l’Université, elle va intégrer l’association deux jours par semaine du 17 janvier au 22 mars 2022 pour « travailler sur la gestion des plantations des arbres avec les acteurs locaux », tout spécialement à l’école primaire de Dakata, qui a vu le jour grâce au parrainage de l’association et de ses 64 élèves. Les arbres permettront de clôturer l’école qui est toujours en paillotes pour l’instant, et de la protéger contre l’avancée du désert.

Coût total de l’opération : 2 000 € avec l’achat de 50 plants d’arbres à 15 €, plus le transport de la pépinière sur le lieu de la plantation, la protection contre les animaux, les frais de main-d’œuvre et les frais de fonctionnement liés à la gestion du projet.

SOURCE: Ouest France

iété Article Société Assemblée nationale / Session de travail entre les groupes d’amitié Niger-Arabie Saoudite : Vers la redynamisation de la coopération parlementaire

Une session de travail par visioconférence a regroupé, le dimanche 5 décembre 2021, les députés membres du groupe d’amitié Niger-Arabie Saoudite et leurs homologues saoudiens au sujet de la coopération parlementaire. Cette rencontre a permis aux parlementaires des deux pays de dégager des pistes de partenariat sur plusieurs domaines de la vie socio-économique et politique. Les travaux ont été co-dirigés par les présidents des deux groupes d’amitié, le député Abdou Boubacar du Niger et son homologue d’Arabie Saoudite Dr Gazib Ben Zaguerre.

 

Au cours de cette visioconférence, le président du groupe d’amitié Niger-Arabie Saoudite a indiqué que cette réunion de travail leur a permis de renforcer les relations de coopération entre les deux pays.«Nous avons échangé sur sept (7) importants points à savoir la visite de travail des deux groupes dans les pays respectifs, la sécurité, la finance islamique pour une bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, l’éducation, la santé, les infrastructures de base, les routes, le port sec et les accords diplomatiques», a expliqué le député Abdou Boubacar.

Au sujet de la finance islamique, de la santé et de l’enseignement supérieur, les parlementaires saoudiens ont rassuré leurs homologues nigériens qu’ils feront tout pour redynamiser la coopération dans un bref délai. «Nous allons entreprendre une mission de travail tout comme nos homologues saoudiens aussi vont venir au Niger pour voir comment renforcer les points évoqués dans nos échanges par visioconférence. Ils sont très motivés à accompagner le Niger dans ses actions de développement», a indiqué M. Abdou Boubacar. Il devait ensuite préciser, que le groupe d’amitié va travailler dur pour l’atteinte des objectifs, tout en respectant la diplomatie parlementaire.

Les députés de l’Arabie Saoudite étaient très fiers de la

rencontre.C’est pourquoi, la député saoudienne, Aliya a même insisté sur l’octroi des bourses d’étude supérieure aux étudiants nigériens pour faire des masters et des doctorats en Arabie Saoudite. «Nous allons revisiter les priorités et les types de besoin qui urgent pour vite toucher le gouvernement saoudien afin d’accompagner le Niger dans les domaines ciblés», a-t-elle déclaré.

Un autre député saoudien a évoqué le développement agricole. Selon lui, le développement d’un pays passe par l’autosuffisance alimentaire. A ce sujet, les parlementaires saoudiens vont s’investir pour aider le Niger à accroitre sa production de la variété mil.

Dans l’ensemble selon le président du groupe d’amitié Niger-Arabie Saoudite, le député Abdou Boubacar, la rencontre a été fructueuse surtout avec les engagements et la détermination de leurs collègues des deux côtés pour redynamiser la coopération parlementaire et bilatérale entre les deux pays.

 

source: Nyamey.com

Niger : une école forme des ingénieurs avec des équipements de pointe et enrichit le vivier des jeunes Africains qualifiés

Souleymane Bahari, un enseignant qui dirige l’atelier de génie mécanique du centre technique de Kalmaharo à Niamey, la capitale du Niger, est impressionné par l’évolution des normes de formation au cours de la dernière décennie.

 

 

L’effectif du centre a plus que triplé entre 2010 et 2019, pour atteindre 1031 étudiants. Les aspirants ingénieurs ont afflué vers les salles de classe réorganisées et dotées de nouveaux équipements. Le centre a désormais une renommée nationale. Les manuels et les cours théoriques ont été enrichis par un apprentissage pratique à l’aide d’outils d’ingénierie modernes. Aujourd’hui, les étudiants « apprennent la technologie utilisée par les grandes entreprises de la région », explique-t-il.

La Banque africaine de développement a apporté des financements pour améliorer la qualité de l’enseignement, soutenir les industries, notamment l’industrie minière, créer des emplois, stimuler la croissance économique et améliorer la qualité de vie des populations, qui sont autant d’objectifs stratégiques de la Banque.

La Revue annuelle sur l’efficacité du développement de la Banque africaine de développement, publiée le 23 novembre dernier, a évalué le projet d’enseignement professionnel et technique du Niger, entre autres projets. Ce rapport phare examine la contribution de l’institution au développement de l’Afrique. Elle mesure également le succès de la Banque dans la réalisation de ses priorités stratégiques, les « High 5 », axées sur l’accès à l’énergie et à l’électricité, l’industrialisation, l’intégration transfrontalière et transcontinentale, la productivité agricole et l’élévation du niveau de vie en Afrique.

Selon la Revue, la pandémie de Covid-19 a effacé plusieurs décennies d’avancées durement acquises en termes de qualité de vie en Afrique. L’épidémie a eu un impact négatif sur les moyens de subsistance dans tout le continent. En 2020, le virus a fait basculer 30,4 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté, soit moins de 1,90 dollar par jour. Pour 2021, la Banque prévoit que 39 millions de personnes supplémentaires pourraient les rejoindre.

Dans le cadre de sa Facilité de réponse rapide au Covid-19, la Banque africaine de développement a soutenu 31 pays africains afin d’atténuer l’impact socio-économique de la pandémie, en intensifiant notamment le dépistage du virus et en mettant en place des programmes sanitaires et sociaux. Quelque 12,3 millions de ménages vulnérables ont été concernés. Le défi de la création d’emplois pour la jeunesse africaine est bien antérieur à la pandémie. La population du continent est en pleine croissance. Chaque année, 18 millions de jeunes Africains arrivent sur le marché de l’emploi, mais beaucoup d’entre eux n’ont ni l’éducation, ni les compétences recherchées par les employeurs.

La Banque apporte son soutien à plusieurs centres de formation technique et professionnelle dans toute l’Afrique afin d’aider les jeunes Africains à apprendre des métiers, dont le codage informatique, qui leur permettront d’obtenir des emplois bien rémunérés.

Le programme scientifique et technologique de l’enseignement supérieur en Ouganda, qui bénéficie du soutien de la Banque, a permis de doubler le nombre d’inscriptions dans les filières scientifiques et techniques de six universités publiques du pays entre 2012 et 2018. Environ 45 % des inscrits étaient des femmes. Au total, 118 000 Africains ont bénéficié de programmes de formation financés par la Banque en 2020.

Selon la Revue, la Banque appuie la création de trois millions d’emplois grâce aux opérations publiques et privées approuvées en 2019. Cela inclut 1,3 million de postes pour les femmes et 17,2 milliards de dollars supplémentaires pour l’économie africaine.

Dans un discours prononcé en octobre 2021 devant des diplomates africains à Washington, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi A. Adesina, a souligné l’importance des projets de grande envergure pour créer des emplois et améliorer le niveau de vie sur le continent. « L’Afrique doit rêver grand, a-t-il déclaré. Il ne s’agit pas de gérer la pauvreté sur le continent. Il s’agit de s’assurer que le continent prospère et devienne un continent développé et fier. »

 

source: Agence ecofin

Le président du Niger : « les terroristes sont en meilleure posture mais ils ont des faiblesses »

Le président nigérien Mohamed Bazoum a reconnu lundi, devant le forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, que les organisations terroristes actives dans la zone du Sahel sont « supérieures » à certains égards aux armées nationales, mais elles présentent des « faiblesses importantes » dont notamment l’absence de véritable «projet politique ».

 

 

Le chef de l’état nigérien s’exprimait à l’ouverture de la 7ème édition du forum international organisé cette année sous le thème « les défis de la stabilité et le décollage en Afrique dans le monde à l’après covid ».

Prennent part à ce forum organisé par le ministère sénégalais des affaires étrangères de centaines de décideurs du continent africain, des responsables, hommes politiques et académiciens en plus de la ministre française des armées et bon nombre de partenaires internationaux.

Dans son discours à l’ouverture du forum, le président nigérien a insisté sur la sécurité au Sahel, faisant la comparaison entre les groupes armés qui opèrent actuellement dans la région et les mouvements rebelles dans les années 60 du siècle dernier.

Avantage sur les armées

Le président nigérien a ajouté que les organisations actuelles ont bénéficié des conditions offertes par les nouvelles technologies et sont désormais capables de faire face à des armées régulières.

Il a encore dit que la chute du régime de Mouammar Kadhafi et le déclanchement de la guerre civile en Libye ont permis aux organisations terroristes d’obtenir de grandes quantités d’armes.

Aucun groupe rebelle dans le monde ne pouvait disposer des mêmes armes que détiennent les armées régulières qui les combattent comme c’est le cas aujourd’hui au Sahel et je peux dire que les terroristes ont un avantage sur les armées nationales car disposant de certaines armes notamment les RBG et les canons M80, considérés comme les armes les plus importantes dans cette guerre.

Le président nigérien, dans le même ordre d’idées a évoqué l’utilisation par les groupes terroristes de motocyclettes qui leur offrent une supériorité tactique à cause des facilités de déplacement lors des affrontements avec les armées.

Les sources de financement

Evoquant les sources de financement de ces groupes, le président Bazoum a dit ceux-ci sont financés par les réseaux de trafiquants de la drogue vers l’Europe et l’Asie, actifs depuis plus de deux décennies dans le nord du Mali.

Il y a également les rançons payées par certains pays pour faire libérer leurs otages au Sahel.

Le président Bazoum a encore dit que les mines d’or et l’orpaillage artisanale sont également devenues une source importante de financement du terrorisme, car ces organisations contrôlent de nombreuses mines d’or dans la région et ont encouragé la reprise de la prospection aurifère artisanale ».

Dans certaines régions les organisations terroristes s’adonnent au vol du bétail et imposent des redevances aux populations locales.

Les points faibles

Selon le président nigérien les organisations terroristes au Sahel ont plusieurs points faibles qui les empêchent de réussir sur le long terme ajoutant que le talon d’Achille de ces organisations est leur manque de projet de société, la faiblesse de leur encadrement politique. , et leur incapacité à établir la forme la plus simple d’une administration.

Mohamed Bazoum a affirmé que l’organisation d’Al Qaida dans le Maghreb islamique quand elle avait occupé le nord du Mali en 2012, avait essayé d’appliquer la Charia et la création d’un émirat islamique car l’organisation était dirigée par des algériens et des sahraouis qui ont disparu aujourd’hui et donc le projet s’est affaibli.

Le président nigérien a estimé qu’il fallait faire la différence entre les deux plus importantes organisations : le groupe Nousratou Al Islam We El Mouslimine et l’organisation de l’état islamique dans le grand Sahara.

Selon Bazoum le premier groupe se base essentiellement sur des jeunes issus en majorité des écoles coraniques traditionnelles et cela apparaît sur le terrain à travers des cercles de prédication, et en ciblant les symboles de l’État (notamment les écoles).

En revanche, rien de tout cela n’apparaît dans l’organisation de l’État islamique dans le Grand Sahara, qui s’appuie sur son travail sur des bergers qui n’ont jamais fréquenté les écoles coraniques, et adeptes d’un islam très superficiel.

Poursuivant son discours, le président nigérien a dit que depuis que le terrorisme est devenu source de revenu, il a attiré les voleurs et les trafiquants et les organisations, dans l’ouest du Niger, dans le nord Mali et dans l’est du Burkina Faso ont commencé à s’adonner à la violence contre les populations locales et à leur imposer des prélèvements sous prétexte de la zakat, au milieu d’un climat de terreur.

Le danger politique

Pour le président nigérien les groupes actuels sont bien loin des mouvements rebelles nés il y a six décennies qui imposaient aux révolutionnaires d’être au sein de la société comme un poisson dans l’eau, alors que les terroristes aujourd’hui ne vivent pas parmi la société mais plutôt en marge et la soumette à la violence et aux exactions.

Mohamed Bazoum a mis en garde contre le danger politique de ces organisations ajoutant que « si le terrorisme dans le Sahel se revendique islamique, il n’en demeure pas moins qu’il ne porte aucun projet véritable à caractère politique. »

Il a expliqué dans le même contexte que « la pression exercée sur la population à travers les massacres ethniques et l’extorsion, a créé un état de frustration qui s’est propagé à travers les médias sociaux.

Cela a créé à son tour un état de panique qui a affecté gravement l’état psychologique général du pays, et faisant naître un besoin urgent d’un sentiment de sécurité qu’accompagne une sorte d’impatience, une situation mise à profit par les partis politiques d’opposition et certaines organisations de la société civile.

Pour le chef de l’état nigérien, tout ce qui précède illustre le fait que « les organisations terroristes au Sahel, dirigées par des bergers sans instruction, et opèrant sans aucun projet politique, ont réussi à creuser un fossé entre les groupes locaux sur une base ethnique.

Ils ont également réussi à hypothéquer la confiance des citoyens à l’endroit de l’état en mettant en doute sa capacité à garantir la sécurité des populations. »

Ils ont également réussi à amplifier une campagne de diffamation vis-à-vis des alliés internationaux dans la guerre commune contre le terrorisme.

Le président nigérien, à la fin de son discours a qualifié la situation de « très dangereuse » avant d’ajouter que « les pays du Sahel se doivent de mettre en place des stratégies militaires adaptées aux défis et à utiliser des techniques et des moyens à même de leur permettre d’imposer une guerre d’égal à égal et c’est à cela qu’œuvre le Niger. »

Il a a enfin conclu que les pays du Sahel ont besoin du soutien de leurs partenaires internationaux notamment dans le domaine du renseignement, l’appui aérien et le renforcement des capacités des armées nationales.

 

source: Sahara média

VIH/sida : La transmission mère-enfant en forte augmentation au Niger

Selon les plus récentes statistiques publiées par l’ONUSIDA[1] le 1er décembre 2021 à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIH/sida, le Niger est le seul pays d’Afrique de l’ouest et du centre qui enregistre un recul sur le front de la lutte contre la transmission de cette maladie de la mère à l’enfant.

 

 

Ainsi, en 2020, le taux de transmission mère-enfant dans ce pays sahélien d’Afrique de l’ouest était de 27,4%. Ce qui représente une augmentation de l’ordre de 13 points par rapport à l’année 2010 où ce taux se situait à 14,1%.

Cette contreperformance se confirme aussi en ce qui concerne le nombre de femmes enceintes vivant avec le VIH/sida dans le pays et suivant un traitement antirétroviral. Elles représentaient 89% en 2010 contre seulement 36% en 2020.

“Une nouvelle génération de jeunes vivant avec le VIH qui ont été infectés par transmission materno-fœtale arrive à l’âge adulte et commence à animer des organisations non seulement de services mais aussi de plaidoyer pour faire entendre leurs voix et faire évoluer les politiques”

Mach-Houd Kouton, conseiller régional ONUSIDA, Afrique occidentale et centrale

Interrogé par SciDev.Net, Mach-Houd Kouton, conseiller régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique occidentale et centrale, décrit les challenges de la prévention de la transmission mère-enfant dans cette région en évoquant entre autres « la faiblesse du dépistage précoce des enfants ainsi que l’accès au suivi biologique. » Dans le cas du Niger, le taux du dépistage précoce se situe à… 2,9%.

Si dans tous les autres pays de la région, l’on enregistre un progrès dans ce combat avec au final une diminution de moitié des infections infantiles entre 2010 et 2020, les commentaires du rapport rappellent que cette partie du continent demeure une source de préoccupation.

« La région représentait plus d’un tiers des nouvelles infections à VIH chez les enfants dans le monde en 2020, reflétant les lacunes persistantes dans les efforts visant à prévenir la transmission verticale, y compris la faible couverture de services de santé maternelle et néonatale », peut-on lire.

En effet, indique le document, jusqu’à 44% des femmes enceintes vivant avec le VIH/sida dans la région ne recevaient pas de traitement antirétroviral en 2020. Dès lors, l’Afrique de l’ouest et du centre revendique à elle seule un tiers des nouvelles infections enregistrées chez les enfants dans le monde.

Parmi les autres raisons qui expliqueraient la persistance de ce mode de transmission dans la région, Mach-Houd Kouton fait observer que « les femmes continuent de contracter le VIH pendant la grossesse et l’allaitement maternel en raison de l’absence de prévention combinée adaptée au VIH, y compris la PrEP[2] pour les femmes à risque important de contracter le VIH. »

La lutte contre la transmission verticale est également affectée par des facteurs liés aux inégalités de la dynamique du pouvoir et des normes de genre, aux violences sexistes et aux frais d’utilisation des services, souligne aussi cet expert.

A cela, Mach-Houd Kouton ajoute la faible couverture des services de santé maternelle et néonatale. Une situation qui fait en sorte que les femmes enceintes et allaitantes ne poursuivent pas et n’achèvent pas toujours leur traitement pendant la grossesse et l’allaitement.

Cible

Anne-Esther Njom Nlend, pédiatre néonatologiste et expert en infection périnatale du VIH/Sida au Cameroun précise que la première cible, ce sont les femmes enceintes.

« Il faut qu’elles soient identifiées positives pour bénéficier du traitement antirétroviral. Ce dépistage se fait essentiellement en consultation prénatale. Donc, il faut qu’elles parviennent à la consultation prénatale », dit-elle. Regrettant au passage que tel ne soit pas le cas pour toutes les femmes enceintes séropositives…

« Celles qui n’ont pas les ARV sont supposées transmettre l’infection à leur enfant au taux le plus élevé qui peut parfois aller jusqu’à 45% », indique cette dernière dans un entretien avec SciDev.Net.A en croire cette universitaire, l’autre problème majeur de la transmission mère-enfant est la manière dont on arrive à « capturer » les nouveau-nés dans le système de soins et surtout à les soumettre au test.

« Au niveau du Cameroun, on se serait attendu à ce que tous ces enfants bénéficient du test à six semaines. Seuls trois sur quatre en bénéficient. Ensuite, lorsqu’on en découvre de positifs, on s’attendrait à ce que tous soient mis sous ARV ; or, moins de 50% étaient mis sous ARV », indique Anne Esther Njom Nlend.

Dès lors, martèle l’expert, il faut « traquer » toutes les femmes à la porte d’entrée de la consultation prénatale et leur faire le test au premier et au dernier trimestres, puis pendant l’allaitement ; question de s’assurer que la femme ne s’est pas contaminée entre temps.

« Ce sont des périodes à haut risque parce qu’en cas de contamination pendant cette période, la charge virale maternelle est très élevée, entraînant un très haut risque de transmission de la mère à l’enfant.
Mach-Houd Kouton propose pour sa part d’accélérer l’adoption et l’intégration de nouvelles technologies de diagnostic au point de service pour combler les lacunes en matière de tests, à l’instar de l’utilisation de SMS pour les rappels de rendez-vous.

Il appelle aussi à développer le dépistage de tous les enfants dans les familles ou un adulte ou un enfant vit avec le VIH.

Ce dernier ne cache pas son optimisme quant à la lutte contre la transmission mère-enfant du VIH/sida en Afrique centrale et occidentale.

Car, dit-il, « une nouvelle génération de jeunes vivant avec le VIH qui ont été infectés par transmission materno-fœtale arrive à l’âge adulte et commence à animer des organisations non seulement de services mais aussi de plaidoyer pour faire entendre leurs voix et faire évoluer les politiques ».

Niger : la colère monte contre l’armée française

Plus d’une semaine après la mort le 26 novembre à Tera, nord-ouest du Niger, de trois manifestants qui bloquaient le convoi de Barkhane en route pour le Mali, la grogne ne faiblit pas au Niger contre l’armée française.

 

La version alambiquée de l’état-major des armées à Paris et le communiqué tout aussi confus du gouvernement nigérien n’y ont rien arrangé. Dans une déclaration remarquée, le Cercle indépendant de réflexion et d’actions citoyennes (CIRAC), présidé par l’ancien ministre de l’Intérieur Iddy Ango Omar, qualifie de « cruelle et brutale » la charge des militaires de l’opération Barkhane contre la jeunesse de Tera.

« Le CIRAC dénonce et condamne avec la plus grande fermeté l’usage disproportionné d’armes de guerre létales face à une jeunesse sans défense exprimant sa protestation contre la présence illégale de troupes françaises sur le territoire indépendant du Niger, des troupes qui n’ont pu, pendant plus huit ans, faire la preuve de leur efficacité et de leur bonne foi dans la lutte anti-terroriste », poursuit le communiqué.

Le président Bazoum à contre courant!

« Tournons la page », une autre organisation de la société civile, avait appelé samedi pour « la souveraineté nationale », « l’honneur et la dignité des Nigériens », « l’intégrité du territoire national » et contre la présence des troupes étrangères.

L’interdiction de la manifestation par les autorités est venue ajouter à la colère de la population qui n’a pas encore digéré le décès de trois manifestants à Tera. Dix-huit autres personnes ont été blessées par des tirs par balles unanimement attribuées aux soldats français. Parmi elles, quatorze seraient dans un état grave.

La tragédie de Tera tombe mal pour le président nigérien Mohamed Bazoum qui avait récemment exprimé « toute sa reconnaissance » à la France pour son engagement au Sahel. L’opinion publique ne semble pas partager une telle reconnaissance pour l’effort militaire français.

 

source: Mondeafrique

Ouest du Niger : 12 militaires et «des dizaines de terroristes» tués samedi

Au moins 12 militaires nigériens et «des dizaines de terroristes» ont été tués samedi dans d’intenses combats dans l’ouest du Niger, à l’intérieur de la zone dite des «trois frontières», a annoncé dimanche le ministère nigérien de la Défense.

 

Les «accrochages» ont eu lieu «à cinq kilomètres» de la localité de Fantio, entre les militaires nigériens et «des centaines de terroristes armés : 12 éléments tombés sur le champ d’honneur, huit blessés. Côté ennemi, des dizaines de terroristes neutralisés (tués)», selon un communiqué. «Plusieurs motos» des assaillants ont été «détruites» et «des moyens de communication récupérés», souligne-t-il. Dans un premier temps, les militaires nigériens se sont «farouchement défendus et ont occasionné des dizaines de morts à l’ennemi, avant d’être submergés par leur nombre», explique le ministère.

Mais des «renforts venus» des villes «de Wanzarbé et de Téra», ainsi que «le soutien aérien (…) contribuèrent à mettre l’ennemi en déroute qui a abandonné des dizaines de morts et du matériel», relève-t-il. Fantio est une commune rurale du département de Téra dans la région de Tillabéri, qui est régulièrement frappée par des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique.

En mai, cinq villageois avaient été tués à Fantio «par une horde de terroristes venus à moto», au moment où le pays célébrait la fête de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du ramadan musulman. L’attaque avait fait également deux blessés graves et l’église été incendiée. Fin juin, deux civils, un directeur d’école et un inspecteur de la police à la retraite, y avaient été assassinés et du bétail emporté.

Outre les attaques des groupes jihadistes sahéliens, dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), dans sa partie ouest, le Niger doit également faire face à celles de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) dans sa partie sud-est, proche du Nigeria.

 

source: le Figaro

Niger: la police empêche le rassemblement contre la présence de troupes étrangères dans le pays

Au Niger, la manifestation avait d’abord été autorisée par la justice, avant d’être finalement interdite en appel. La coalition Tournons La Page (TLP) voulait tout de même manifester pour dénoncer la présence de troupes étrangères dans le pays mais la police a bouclé les principales places, à Niamey, empêchant tout rassemblement.

 

 

Malgré l’interdiction de la manifestation de la coalition Tournons la page et en l’absence des responsables sur le terrain, des jeunes ont bravé cette interdiction.

La place Toumo, principal point de ralliement des manifestants, avant de démarrer leur marche pacifique, a été prise d’assaut dès les premières heures du matin par la police anti-émeute.

Il en est de même pour la grande place de l’Assemblée nationale, lieu du meeting. Là également, plusieurs véhicules de la police bouclent l’accès, la rendant inaccessible aux manifestants.

C’est donc dans les ruelles avoisinantes que les premiers attroupements de jeunes ont été dispersés par la police et la Garde nationale. C’est le cas devant l’école Canada, au rond-point Eglise et du boulevard du Grand marché où l’on assiste à des échanges de grenades lacrymogènes et coups de matraques face aux pierres lancées par les manifestants.

Partout où les forces de l’ordre sont intervenues, les manifestants ont été dispersés. On ignore pour l’instant le nombre de manifestants interpellés par la police. Les deux principaux responsables de la coalition Tournons la page n’ont pu être joints au téléphone.

 

Rappelons que cette manifestation, interdite, avait pour objectif de protester contre la présence des forces étrangères au Niger. Les forces françaises sont particulièrement visées.

source: RFI