Amandine Georges, Author at Journal du niger - Page 12 sur 17

Niger : Ouverture à Niamey de la 13ème édition du FIMA

Cérémonie de lancement officiel, ce mercredi 1er décembre 2021, de la 13ème Edition du festival international de la mode en Afrique (FIMA), en présence du Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou.

 

Placée sous le haut patronage du Président de la République, Chef de l’Etat, Bazoum Mohamed, cette 13ème édition a pour thème « La mode, dynamique de la paix vers une intégration de l’Afrique ».

En lançant les activités du FIMA, le Ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, M. Mohamed Hamid a déclaré que l’organisation de ce festival ‘’se traduit par un engouement sans cesse et grandissant des jeunes pour les métiers de la mode, une revalorisation du travail des artisanats, la création d’emplois à travers les entreprises de mode et le regain visible de toutes les générations vers des formations de qualité dans le domaine du stylisme modélisme’’.

Selon le Ministre de la culture ‘’le FIMA s’intègre dans les orientations du Programme de la Renaissance Acte III, du Président de la République, M. Bazoum Mohamed, et aussi dans la déclaration de politique générale du Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou’’.

Notons qu’au paravent, le Président et fondateur de ce grand évènement d’envergure mondiale, Monsieur Alphady a, quant à lui, indiqué que le ‘’FIMA regroupe des festivaliers venus de tous les horizons du monde entier’’.

Il a laissé entendre ‘’qu’en 23 ans d’existence, le FIMA a initié et pérennisé plusieurs projets de promotion artistique et culturelle dont, entre autres, les concours jeunes stylistes, top model et le concours meilleur artisan maroquinier bijoutier’’.

‘’Tous ces concours ont contribué à valoriser le travail des artisans locaux en incitant à cultiver l’excellence’’ a soutenu Monsieur Alphady qui a tenu à remercier le Chef de l’Etat Bazoum Mohamed, qui selon lui, fait de ‘’la culture un moyen important de développement socio-économique du pays’’.

Cette année, c’est la côte d’ivoire qui est le pays invité d’honneur d’où la participation d’une forte délégation venue de ce pays à ces festivités.

Le cap vert, Haïti, le japon, la Turquie, l’Amérique du sud, la France sont également fortement représentés à cette 13ème édition de la fête africaine de la mode.

Notons que les innovations de cette 13ème Edition portent sur l’opportunité que le FIMA offre aux jeunes créateurs nigériens de se faire connaitre à l’occasion d’une nuit dénommée «la nuit de la mode nigérienne». Il y aura également une nuit africaine qui fera découvrir et apprécier les talents exclusivement africains.

Autre activité importante de ce festival, c’est le salon HASKE qui est une véritable occasion d’échanges et de partages de grande envergure.

Rappelons que le FIMA est né dans un contexte de conflit et a, malgré tout, contribué au retour définitif de la paix dans le nord par la reprise des activités touristiques qui sont les poumons de l’économie de cette région d’Agadez.

 

sourrce : niamey.com

À l’ONU, les doutes du Niger sur la tenue de la présidentielle libyenne

Mercredi, l’ambassadeur du Niger à l’ONU et président du Conseil de sécurité de l’ONU, Abdou Abarry, est allé à contre-courant du Conseil de sécurité de l’ONU, estimant que la Libye n’était pas prête pour tenir des élections dans des conditions optimales.

 

 

C’est assez rare à l’ONU pour être noté. Alors que la communauté internationale pousse pour que le scrutin présidentiel en libye – prévu le 24 décembre – ait lieu coute que coute, l’ambassadeur du Niger Abdou Abarry, alors qu’il prenait son poste de président du Conseil, a déclaré que les conditions pour organiser un scrutin présidentiel en Libye n’étaient pas « pour le moment, réunies ».

« Si la volonté de la communauté internationale, c’est encourager et de dire que, coûte que coûte, il faut aller à des élections quelles que soient leurs qualités, à cela en tant que Niger, je peux vous dire que les conditions d’élections libres, crédibles, démocratiques, consensuelles, qui vont être un maillon important pour le retour de la paix, de la stabilité en Libye, ne sont pas, pour le moment, réunies », a-t-il déclaré.

Le Nigérien, qui a pris au mois de décembre la présidence du Conseil, s’est rangé du côté des différentes autorités nigériennes qui estiment également que le pays n’est pas prêt pour tenir des élections dans de bonnes conditions le 24 décembre prochain.

« Les combattants étrangers sont toujours en Libye. Il n’y a pas véritablement une réunification en termes des forces en présence. Donc, cela est un point de vue, pas du Conseil de sécurité, mais c’est une analyse que nous faisons : la situation n’est pas assez mature, assez mûre pour permettre ce type d’élections qui peuvent mener à une stabilité pérenne et à une sécurité en Libye », argumente-t-il.

« Nous voulons que ces élections fassent partie de la solution et non du problème », a déclaré de son côté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. « Et donc, nous ferons tout pour faciliter un dialogue, permettant de résoudre les questions qui subsistent encore (…) qui pourraient diviser la Libye », a-t-il ajouté.

Outre les membres de l’ONU, de nombreux observateurs estiment que ce scrutin n’est pas réaliste étant donné que la liste définitive des candidats n’est toujours pas arrêtée. Et que la sécurité dans le pays reste précaire malgré la signature d’un cessez le feu il y a un an. De plus, ce scrutin ne serait pas percu comme crédible par une majorité des libyens, mettent en garde ces observateurs, et risqueraient de diviser encore plus le pays, plutôt que de le stabiliser.

source: RFI

Niger : un rapport de l’ONU demande des réparations aux victimes de la colonisation française

Un rapport des Nations-Unies demande à la France de réparer les préjudices causés au Niger lors de la colonisation, notamment les crimes de sang commis par sa colonne dirigée par Voulet et Chanoine, a rapporté mercredi le journal électronique « afriquexxi.info » (indépendant).

 

 

« En juillet 2021 à New York, Fabian Salvioli, le rapporteur spécial des Nations Unies pour la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition a présenté un rapport intitulé [Mesures de justice transitionnelle et approches à adopter face au legs des violations graves des droits humains et du droit international humanitaire commises dans les contextes coloniaux] », a rapporté le media, ajoutant qu’au cours du même mois, « des représentants des communautés nigériennes concernés par la question se sont exprimées aux côtés de Salvioli lors d’un webinaire organisé à la New School de New York intitulé [Racial Violence and Colonial Accountabilities] ».

Soulignant que ces représentants des communautés nigériennes ont « exigé des excuses publiques de la France ainsi qu’une enquête exhaustive sur ce qui s’est passé en 1899 », le journal « afriquexxi.info » a rapporté que dans son rapport, l’expert de l’ONU a indiqué que « le transfert des richesses pendant les colonies et l’oppression raciste ont créé un héritage d’exclusion sociale, économique et culturelle dont les effets se font sentir depuis des générations ».

Et le media britannique d’ajouter que Fabian Salvioli a « insisté également sur le fait que les réparations ne doivent pas et ne peuvent pas être déguisées en aide humanitaire, en assistance ou en coopération au développement et ainsi permettre d’éviter la question de reconnaissance des responsabilités ».

L’expert onusien a aussi recommandé « la mise en place de mécanismes permettant de réparer le préjudice causé aux victimes et aux populations touchées », soutenant que « les États doivent garantir aux victimes de violation des droits humains liées au colonialisme et de leurs conséquences actuelles notamment l’oppression et la violence raciale, l’accès à un recours effectif devant les tribunaux nationaux, afin que les plaintes et les demandes de réparation pour le préjudice subi puissent être traitées sans obstacles juridiques ou procéduraux ».

Rencontré par « afriquexxi.info », le sultan de Konni (région de Tahoua), un des principaux chefs traditionnels au Niger, a déclaré que la Voulet et ses hommes ont tué entre 7 mille et 15 mille personnes en trois jours, ajoutant que les massacres commis constituent un « crime contre l’humanité » pouvant être jugé par la Cour pénale internationale.

Le media a aussi rapporté le témoignage poignant de l’officier français envoyé à la recherche de la colonne Voulet-Chanoine, après que les rumeurs de ses atrocités soient parvenues à Paris, dans lequel l’officier déclare : « Vers midi, nous sommes arrivés à ce qui était le village de Koram Kalgo. Ce n’était plus que ruines fumantes. Un vieil homme assis dans les cendres nous a dit que les forces d’invasion étaient passées par là quatre jours auparavant. Deux petites filles d’environ 10 ans étaient suspendues à un arbre à l’entrée du village. Partout je voyais des cadavres d’hommes dans la fleur de l’âge, leurs grands boucliers gisaient à côté. Certains avaient eu le temps, avant de mourir, de trouver l’ombre d’un buisson touffu ».

Le Niger fait partie des pays africains colonisés par la France. Dans la plupart des localités où elles sont passées, les troupes françaises ont rencontré des résistances des populations qu’elles ont réprimées dans le sang.

source: aa.com

Comment le Burkina Faso et le Niger «assument» leur partenariat militaire avec la France

Les autorités des deux pays sahéliens ont dû justifier leurs choix politiques pour lutter contre le terrorisme à l’occasion du passage d’un convoi militaire français, longtemps bloqué par les jeunes.

 

 

Parti le 14 novembre d’Abidjan, le convoi militaire français est finalement arrivé à Gao, sa destination finale, dimanche soir. Retardé par des manifestants à Bobo Dioulasso au Burkina Faso, bloqué durant deux jours à Kaya, plus à l’Est, ce convoi de 90 véhicules a été attaqué samedi à Téra, dans l’Ouest du Niger, par des jeunes qui comptaient inspecter le chargement. Les forces nigériennes et l’armée française ont dû intervenir. Bilan : au moins deux morts et 18 blessés. Lundi, le ministre nigérien de l’Intérieur a été limogé.… suite de l’article sur Autre presse

 

source: l’opinion

 

 

Niger: le président Bazoum limoge son ministre de l’Intérieur

Le président nigérien Mohamed Bazoum a procédé au changement de son ministre de l’Intérieur, deux jours après une manifestation contre le passage d’un convoi militaire français à Téra (ouest) qui a fait deux morts, selon un communiqué lu lundi à la radio publique.

Le communiqué ne précise pas les raisons de ce changement qui, selon un officiel nigérien interrogé par l’AFP, « était prévu bien avant les événements de Téra« .

L’actuel ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, en poste depuis avril et qui devient ministre du Commerce, est remplacé par Hamadou Adamou Souley, jusqu’ici ministre de l’Equipement.

Originaire de la région de Tillabéri (ouest), l’une des plus touchées par la violence jihadiste, Hamadou Adamou Souley est un proche du président Bazoum et l’ancien directeur de cabinet adjoint de l’ex-président Mahamadou Issoufou. Il a également été chef de cabinet de l’ex-Premier ministre Burgi Rafini.

D’autres ministres changent également de poste, dont celui de la Justice, Boubacar Hassan, remplacé par Ikta Aboulaye Mohamed.

« Usage de la force »

Ces changements surviennent après la mort samedi de deux personnes qui manifestaient à Téra (ouest du Niger) contre un convoi militaire français qui avait quitté le Burkina Faso – où il avait été bloqué plus d’une semaine par des manifestants anti-Français – pour se rendre à Gao, au Mali.

Le ministère de l’Intérieur avait indiqué que « le convoi de la force française Barkhane sous escorte de la gendarmerie nationale en route pour le Mali, a été bloqué par des manifestants très violents à Téra, région de Tillabéri« .

Il avait ajouté, sans préciser s’il faisait référence à la gendarmerie ou à la force Barkhane, que « dans sa tentative de se dégager elle a fait usage de la force« , faisant deux morts et dix-huit blessés. « Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie et situer les responsabilités« , selon le ministère.

Cet incident est survenu au lendemain de déclarations du président Bazoum exprimant sa « reconnaissance » envers la France. « De tous les pays qui sont engagés à nos côtés dans la lutte contre le terrorisme, aujourd’hui la France est le pays qui consent le plus de sacrifices« , avait-il dit dans un entretien à la radio-télévision nigérienne.

Le Niger doit faire face aux attaques régulières et meurtrières de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et l’Etat islamique au Sahel dans l’ouest, et à celles de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’ouest (Iswap) dans le sud-est.

source: TV5 monde

Niger : le convoi de la mission Barkhane enfin arrivé à Gao après de nombreux heurts

Le convoi militaire ravitailleur de l’armée française parti de Côte d’Ivoire est enfin arrivé à Gao, après de nombreux heurts et manifestations sur la route, contre la présence de la France au Sahel, qui ont notamment fait trois morts au Niger. Récit et explications.

Un convoi militaire français en route pour le Mali depuis la Côte d’Ivoire il y a dix jours, est finalement arrivé, dans la nuit de dimanche à lundi, à Gao. Son parcours a été émaillé d’affrontements et de manifestations qui ont fait notamment trois morts au Niger. 

Ces incidents, les premiers de ce genre, mettent de nouveau en lumière la question de la présence de la force française au Sahel, selon le grand reporter de France 24 Cyril Payen. « C’est un événement qui est pris au sérieux au plus haut sommet de l’État major français et sans doute au-delà », explique notre journaliste. « On est dans une période un peu compliqué de redimensionnement de l’opération Barkhane ».

La présence militaire française au Sahel, déployée dans le cadre de l’opération Barkhane de lutte contre les groupes jihadistes, est de plus en critiquée dans ses anciennes colonies comme au Niger, au Burkina Faso et dans d’autres pays d’Afrique de l’ouest. « Sans ce cordon ombilical terrestre, cela va être compliqué de continuer cette opération dans les termes actuels », précise le reporter de France 24. « Cela peut créer un précédent ».

« C’est un scénario catastrophe pour cette opération en pleine mutation », résume Cyril Payen.

« Il a fallu rester calme et patient »

Ce convoi, le 32e depuis le début de l’opération à Gao, avait été pris pour cible samedi lors de son entrée sur le sol nigérien après avoir été bloqué une semaine au Burkina Faso par plusieurs centaines de personnes protestant contre la présence de la France au Sahel.

« On devait escorter un convoi d’Abidjan jusqu’à Gao. Nous avons commencé notre convoi le dimanche 14 novembre. Nous avons fait face à des premières manifestations, provocations et intimidations au Burkina Faso de la part de manifestants assez déterminés », a raconté sur l’antenne de France 24, le capitaine François-Xavier, commandant d’unité du 2e REP, chef du convoi militaire. « Cela a nécessité d’attendre que la situation se calme avant de traverser ».

Moins de 30 km après le passage de la frontière du Niger, il a fait face à de nouvelles manifestations à proximité de la ville de Téra, dans l’ouest, où il effectuait une pause pour la nuit. « Cette fois-ci, ce blocage était plus important, mieux organisé et l’ensemble du convoi a été attaqué dont notamment les civils que nous devions escorter », explique le capitaine François-Xavier.

« On a fait face à une situation qui était vraiment inattendue. Il a fallu rester calme et patient », ajoute-t-il. « On parle de manifestations, mais j’ai l’impression d’avoir fait face à des scènes de guérilla urbaine ».

« Je sentais que la situation pouvait dégénérer. Mon objectif était de sortir de cette situation qui était très tendue », raconte ce militaire français.

Dans un communiqué, le ministère nigérien de l’Intérieur a précisé dimanche que la force française Barkhane, sous escorte de la gendarmerie nationale, « dans sa tentative de se dégager » a « fait usage de la force ». Il a fait alors état d’un bilan de 2 morts et 18 blessés dont 11 graves. « Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie et situer les responsabilités », a poursuivi le ministère.

Selon le capitaine François-Xavier, « il n’y a pas eu d’utilisation d’armes contre la foule ». « Je ne peux pas confirmer le bilan qui a été annoncé », a-t-il déclaré.

source: France 24

Coopération parlementaire Turquie-Niger : ‘’Notre diplomatie parlementaire se porte très bien’’ (Ambassadeur Turc au Niger)

Le président de l’Assemblée nationale du Niger, Seini Oumarou a reçu, le mardi 23 novembre 2021, l’Ambassadeur de la République de Turquie au Niger, Mustafa Türker ARI qui a annoncé que ’’notre diplomatie parlementaire se porte très bien’’.

 

Au sortir de cette audience, le diplomate turc a déclaré avoir remis ‘’un message écrit de S.E.M. Mustafa Şentop, Président de la Grande Assemblée Nationale de la République de Turquie à S.E.M. Seini Oumarou’’.

Selon Mustafa Türker ARI, ce message est relatif à ‘’la Conférence de l’Union Parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la Coopération Islamique, qui se tiendra en décembre prochain à İstanbul’’.

Il a, à cette occasion, rappelé que ‘’les relations entre les parlements de nos deux pays sont très importantes’’ tout en affirmant qu’il y a réellement ‘’une volonté de coopération entre ces deux institutions’’.

Il existe, a-t-il poursuivi, ‘’un groupe d’Amitié Niger-Turquie ici au parlement nigérien, et nous avons également un groupe d’Amitié Turquie-Niger à la Grande Assemblée Nationale de Turquie’’.

‘’Récemment, les deux présidents des groupes d’Amitié ont échangé, par visioconférence, sur les axes de coopération parlementaire’’ a révélé le diplomate turc qui a saisi l’occasion pour présenter au Président de l’Assemblée Nationale du Niger, ‘’les récents développements qui témoignent que notre diplomatie parlementaire se porte très bien’’.

La Turquie et le Niger sont deux pays appartenant tous deux à plusieurs organisations internationales dont l’organisation de la coopération islamique (OCI) et entretiennent des relations de coopération dans divers domaines tels que le commerce, l’éducation, et les infrastructures, rappelle-t-on.

 

Source: Agence nigérienne de presse

Niger-Bénin : communiqué final de la onzième session de la Grande Commission Mixte de Coopération

Le Bénin et le Niger ont passé en revue l’état de leur coopération à l’occasion de la tenue à Cotonou, les 22 et 23 novembre 2021, de la onzième session de la Grande Commission Mixte de Coopération bénino-nigérienne.  Voici en intégralité le communiqué final publié à la fin de la rencontre entre les deux parties.

 

 

  1. A l’initiative conjointe des Gouvernements de la République du Bénin et de la République du Niger, s’est tenue à Cotonou, les 22 et 23 novembre 2021, la onzième (11ème) session de la Grande Commission mixte de coopération bénino-nigérienne.
  2. Cette 11ème session s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations de fraternité et de coopération entre les deux (02) pays. Elle a permis de passer en revue l’état de la coopération entre le Bénin et le Niger en vue de trouver, dans un esprit de consensus, les approches de solutions aux préoccupations des Parties qui, si elles n’étaient pas résolues, pourraient constituer des obstacles au renforcement et à la dynamisation des relations bilatérales.
  3. La session des Experts, co-présidée par Monsieur Érick Jean-Marie ZINSOU, Directeur de l’Afrique et du Moyen-Orient au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Bénin et Elhadji NAGARI Abdouramane, Directeur Général des Relations Bilatérales au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Niger, s’est tenue les 22 et 23 novembre 2021. Les conclusions de ses travaux ont fait l’objet d’un rapport général de la réunion des Experts adopté par les deux Parties.
  4. Au cours de la session ministérielle, les Délégations du Bénin et du Niger, étaient respectivement conduites par Leurs Excellences Messieurs Aurélien A. AGBÉNONCI, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Bénin et YOUSSOUF Mohamed El Mouctar, Ministre délégué auprès du Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, chargé de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’Extérieur de la République du Niger.
  5. Au cours des travaux de ladite session, les deux (02) Ministres se sont félicités de la qualité des liens d’amitié et de solidarité qui unissent les deux (02) pays.
  6. Ils ont réaffirmé leur volonté réciproque de continuer à approfondir la coopération entre les deux (02) pays comme souhaité par les deux Chefs d’État, qui entretiennent d’excellentes relations de fraternité.
  7. Les deux (02) Parties ont salué le climat serein, fraternel et convivial dans lequel se sont déroulés les travaux de la session et félicité les experts pour la qualité des travaux, tout en les exhortant à un meilleur suivi de la mise en œuvre des recommandations qui en sont issues, pour le renforcement des relations entre les deux (02) pays.
  8. Les Ministres ont exprimé leur satisfaction quant à l’entente des deux (02) délégations sur la revue du cadre juridique et institutionnel de la coopération ainsi que sur la lutte contre le terrorisme et la coopération transfrontalière ;
  9. S’agissant de la question de la transhumance, les Parties ont clairement exprimé leur souhait de  poursuivre les discussions et de tenir dans les meilleurs délais possibles, une rencontre bilatérale au plus haut niveau pour trouver des solutions appropriées à la situation.
  10. Concernant les questions économiques et commerciales, les Experts ont débattu des problèmes découlant de la gestion de l’utilisation du corridor Bénin-Niger notamment, la question du retrait envisagé par le Port autonome de Cotonou des concessions portuaires accordées au Niger par le Bénin ; le transfert des titres de propriété des parcelles acquises par le Conseil Nigérien des Utilisateurs de Transports Publics (CNUT) à Cotonou ; les coûts de passage au port de Cotonou et dans le corridor Cotonou-Niamey ;
  11. Les deux (02) Parties, après avoir dressé l’état des lieux du projet de construction du pipeline Niger-Bénin dont les travaux connaissent un léger ralentissement dû à la pandémie de la COVID-19, ont fait en outre, un plaidoyer en faveur de :
  • ·  la rapide opérationnalisation des Postes de Contrôles Juxtaposés de Malanville à la frontière entre les deux (02) pays ; et
  • ·  la mise en œuvre effective des accords signés entre le Bénin et le Niger en matière de service aérien direct entre les deux pays.
  1. Les Parties, après avoir échangé sur les questions relatives au dédommagement des ressortissants béninois au Niger suite aux manifestations de janvier 2015, à la situation des Béninois incarcérés au Niger et des Nigériens poursuivis au Bénin pour faits de terrorisme, ont noté que ces sujets demeurent en cours de traitement au niveau des administrations compétentes des deux (02) pays.
  2. Au terme des travaux, Son Excellence Monsieur YOUSSOUF Mohamed El Mouctar, Ministre délégué auprès du Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, chargé de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’Extérieur, a exprimé ses remerciements à Son Excellence Monsieur Aurélien A. AGBÉNONCI et ses collaborateurs pour l’accueil chaleureux dont a bénéficié sa délégation, ainsi que le succès dans l’organisation de ladite session. Il a fini en formulant des vœux pour le renforcement continuel de la coopération.
  3. A son tour, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Bénin a, dans son discours de clôture, fait part de sa profonde gratitude au Gouvernement nigérien pour avoir accepté que cette session se tienne à Cotonou, ainsi que sa disponibilité à œuvrer pour la consolidation des relations de fraternité et de bon voisinage. Il a formulé ses vœux de Nouvel an par anticipation au Peuple et au Gouvernement nigériens, ainsi qu’au Ministre et sa famille.
  4. Les deux (02) délégations ont enfin convenu de tenir à Niamey la 12ème Session de la Commission mixte de coopération bénino-nigérienne aux dates qui seront fixées par voie diplomatique.

Fait à Cotonou, le 23 novembre 2021.

 

source: Actu Niger

Ouest du Niger: de récents massacres ont entraîné la naissance de milices d’autodéfense

Jusqu’alors absentes du Niger, des milices d’autodéfense sont apparues dans l’ouest du pays à l’occasion de récents massacres perpétrés par des jihadistes présumés: composées de jeunes sans formation et mal équipés, elles sont juste tolérées par le pouvoir.

 

 

Abdoulaye, silhouette longiligne, arc et carquois en bandoulière, jette un coup d’oeil sur les passagers d’un véhicule à l’entrée de son hameau près de Banibangou, dans l’ouest du Niger, théâtre de violences de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.

« Je suis un membre du Comité de vigilance » un groupe d’autodéfense, affirmait-t-il début novembre à l’AFP, en précisant qu’il ne s’aventurait jamais loin. « Je fais juste la ronde autour du village ».

Exaspérés par les massacres, razzias du bétail, enlèvements contre rançons, assassinats ciblés et extorsions de fonds, des villageois ont monté clandestinement des milices d’autodéfense pour résister aux atrocités des jihadistes armés.

La semaine dernière, un comité d’habitants de la région de Tillabéri, zone dite des « trois frontières » entre Niger, Mali et Burkina Faso, a « de nouveau lancé un appel à toute la population, en particulier aux bras valides et aux bonnes volontés, afin de nous organiser pour défendre notre région ».

Au cours des deux premières semaines de novembre, près de 100 membres de groupes d’autodéfense ont été tués par des présumés jihadistes dans l’ouest du Niger.

Le 2 novembre, au moins 69 membres d’un de ces groupes, emmenés par le maire de Banibangou, sont massacrés dans une embuscade, puis le 16, ce sont 25 membres d’une autre milice qui sont à leur tour tués dans une attaque d’un campement à Bakorat, dans la région de Tahoua, voisine de celle Tillabéri.

A Banibangou des « jeunes villageois » se sont « portés volontaires pour venger leurs morts et protéger leurs biens », raconte un ex-maire de la région. « Ils sont juste équipés de flèches, d’armes blanches et sûrement de quelques armes à feu », selon un habitant de Banibangou.

Dans la région de Tahoua, un groupe d’autodéfense s’était déjà manifesté après le massacre en mars 2021 de 141 civils, dont des enfants, dans plusieurs localités et campements dont, déjà, celui de Bakorat.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux a montré des hommes enturbannés tenant des fusils automatiques dans laquelle ils expliquent « avoir pris les armes contre le terrorisme, suite à ces massacres ».

Le régime du président nigérien Mohamed Bazoum n’interdit pas formellement ces milices, mais les tolère.

– Mises en garde –

« Le gouvernement du Niger n’encourage pas les populations à prendre les armes pour se défendre, c’est un grand danger pour elles-mêmes », a récemment déclaré le général Mahamadou Abou Tarka, président de la Haute autorité pour la consolidation de la paix (HACP).

Souley Oumarou, dirigeant de l’ONG Forum pour une citoyenneté responsable (FCR) met en garde contre « des dérives intercommunautaires », soulignant que « les groupes d’autodéfense peuvent s’en prendre aux membres » d’une communauté différente de celle à laquelle appartiennent des jihadistes et ainsi enclencher un cycle de violences.

Après le dernier massacre de Banibangou, le président nigérien Mohamed Bazoum s’était rendu sur place, pour déclarer aux habitants « comprendre » qu’ils ne soient « pas satisfaits » des résultats de l’armée.

« Si vous pensez que pouvez assurer votre défense c’est légitime, mais celui qui doit assurer votre défense et sur lequel vous devez compter, c’est l’Etat », avait-il ajouté.

Au Burkina Faso voisin, également victime de la violence jihadiste, le gouvernement a formé et équipé les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), supplétifs de l’armée burkinabé. « Cela n’a pas stoppé la spirale de la terreur », constate une source sécuritaire nigérienne.

Pour tenter d’empêcher la création des milices et renforcer l’armée, Niamey a lancé une campagne de formation et d’intégration dans la Garde nationale de jeunes des régions touchées par « le terrorisme ».

Quelque 500 d’entre eux ont déjà été recrutés dans la région de Diffa, dans le sud-est, théâtre d’attaques du groupe Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), 500 autres de la région de Tillabéri et Tahoua devant l’être prochainement, selon un proche du président.

 

source: tv5 monde

Le gouvernement du Niger veut mobiliser plus de 160 milliards F CFA pour faire face au déficit de la campane agricole

Le Gouvernement du Niger a présenté, dans l’après-midi de ce mardi 23 Novembre 2021, à ses partenaires un Plan d’urgence de 160 milliards FCFA en réponse à la campagne agricole déclarée déficitaire sur l’ensemble du pays.

 

C’était au cours d’une réunion bipartite présidée par le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou dans la Salle des Banquets de la Primature. Il y avait en face des membres du Gouvernement concernés par la question les représentants des Organisations internationales ; des ambassadeurs accrédités au Niger, à qui il a été présenté le contenu du document du plan d’urgence.

A la fin de la rencontre, tirant la synthèse de la réunion, le Premier Ministre a tout d’abord remercié l’équipe technique qui a préparé ce Plan d’urgence, avant de faire remarquer que c’est un document informatif et de qualité qui va servir de base à l’action d’urgence projetée.

Le Chef du Gouvernement nigérien de souligner qu’ils sont tous d’accord que la campagne agricole n’a pas répondu aux attentes des populations et qu’il a été dénombré environs 2,5 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère, ce qui nécessite une intervention d’urgence sur la période de Novembre 2021 à Mars 2022.

Ce plan d’urgence, précise-t-il, sera complété par un plan de soutien qui va couvrir la période de novembre 2021 à octobre 2022.

M. Ouhoumoudou Mahamadou de faire savoir que les différents intervenants ont reconnu l’urgence de la situation et se sont engagés à intervenir chacun suivant les modalités qui sont offertes par les dispositions administratives et financières de son organisation.

En ce qui concerne les Ambassadeurs, le Chef du Gouvernement nigérien a retenu que ces derniers vont se référer à leurs pays pour alerter et ont manifesté leur satisfaction du fait qu’ils ont été informés à temps et nombre d’entre eux ont pris l’engagement que leurs pays aideront à soutenir le Niger dans la résolution de cette crise qui s’ajoute à celle sécuritaire.
‘’Pour ce qui concerne les organisations internationales, elles se sont engagées dans le cadre des projets en cours à renforcer leurs soutiens en matière d’assistance alimentaire y compris en apportant des rectificatifs des projets en cours’’, a-t-il révélé.

Après avoir annoncé qu’un appel sera également lancé aux Organisations Non Gouvernementales afin qu’elles puissent apporter leurs contributions dans le cadre de cette crise, le Premier Ministre Ouhoumoudou a rapporté que les participants ont noté le souci d’un dispositif de mise en œuvre ; d’un dispositif de suivi et évaluation permanent, mais également d’un dispositif de comptabilité et d’audit et ce en tirant les leçons de toutes les interventions passées afin que les interventions qui sont prévues dans le cadre du plan d’urgence soient des interventions qui vont se faire dans la transparence, avec une consultation régulière de tous les acteurs.

D’après le Chef du Gouvernement nigérien, il a également noté la nécessité de réactiver le fonds commun des donateurs qui offre beaucoup plus de souplesses pour ce genre d’opération et, à cet effet, un appel est lancé aux partenaires du fonds afin qu’ils apportent leur contribution dans son financement.

Au cours de cette rencontre, il a été aussi évoqué la nécessité que le Gouvernement nigérien procède à une bonne communication et que la communauté internationale dans son ensemble puisse être informée à temps afin que les mesures soient prises pour faire face à cette situation qui parait exceptionnelle.

Le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou a enfin rapporté que l’ensemble des participants ont noté la gravité de la situation qui parait beaucoup plus sérieuse que celle des dernières années.

 

Source: Agence nigérienne de presse