Amandine Georges, Author at Journal du niger - Page 17 sur 17

Niger : Un mauritanien nommé Conseiller spécial du Président Mohamed Bazoum

Moustapha Ould Limam a été désigné par décret daté du 24 septembre 2021.

 

Réputé proche des présidents malien feu Amadou Toumani Touré, nigérien Mahamadou Issoufou, sénégalais Macky Sall, tologais Faure Gnassimbe, ghanéen Nana Akufo-Addo et de l’ex premier Ministre ivoirien Guillaume Soro, celui que l’on surnomme le « Jacques Foccart » sans mallettes du Sahel est un homme opérationnel dans la diplomatie silencieuse.

Ami de longue date de Bazoum qu’il a connu dans les moments de braises, Limam Chafi officiera donc en conseiller spécial, devant cette promotion à sa fine connaissance de l’environnement politique nigérien.

Cela fait un an que Limam Chafi a rejoint la Mauritanie son pays, à la suite des mesures d’apaisement prises par le pouvoir.

 

Niger: la Libye réitère son soutien dans la lutte contre le terrorisme

Le Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah eu des séances de travail avec ses homologues nigériens. La réunion s’est tenue au palais présidentiel et a été coprésidée par le chef de l’État nigérien, Mohamed Bazoum.

 

 

 

La lutte contre le terrorisme, le retour de la stabilité en Libye et l’immigration irrégulière étaient au menu des principaux sujets débattus par les délégations du Niger et Lybie. Une séance de travail coprésidée par le président Mohamed Bazoum et le Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah, s’est tenue au palais présidentiel. Le président Mohamed Bazoum a souligné que le peuple nigérien entretien « une relation spéciale avec le peuple de la Libye », avant d’ajouter que la Libye est un voisin stratégique du Niger.

Les deux pays sont secoués par le terrorisme et l’insécurité depuis la disparition du guide libyen Mouammar Kadhafi. Les deux pays se seraient engagés à développer une coopération susceptible de mutualiser les forces pour faire face à ce fléau, en renforçant notamment la coopération au niveau du renseignement et au niveau militaire. En plus de la question de l’insécurité, les deux pays ont en commun le souci de la lutte contre la migration irrégulière.

Le Niger n’a pas manqué de solliciter des aides en moyens de locomotion, pour mieux contrôler les quatre-cents kilomètres de frontière entre les deux pays. Il s’agirait d’une zone désertique « poreuse », un espace de non droit et de trafics dans lequel évoluent des groupes armés, y compris terroristes et particulièrement depuis le décès de l’ancien guide libyen, Mouammar Kadhafi, fin 2011.

A noter que cette zone du sud de la Libye fait également l’objet de toutes les attentions depuis la mort de l’ancien président du Tchad, en avril dernier. Abdel Hamid Dbeibah, a réitéré son soutien dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité qui sévissent sur les deux frontières.

Niger : La mise en eau du barrage de Kandadji fixée à 2025

Situé à 180 kilomètres au nord de Niamey, il est programmé dès les années 70.

 

 

Le Niger aura son premier barrage hydroélectrique, le barrage de Kandadji. Il rendra possible la création de 45 000 hectares de surfaces irriguées. Programmé dès les années 70, ce barrage est situé à 180 kilomètres au nord de Niamey. Il permettra au Niger de s’affranchir de sa dépendance énergétique vis-à-vis du Nigeria. A peine 15% des 21 millions de Nigériens ont accès à l’électricité, selon la Société nigérienne d’électricité (Nigelec).

Ce projet de 740 milliards de F CFA avec sa digue de 28 mètres de haut et ses 8,5 kilomètres de long aura une capacité de retenue de 1,5 milliard de mètres cubes. Une centrale de 130 mégawatts verra le jour, ce qui permettra au Niger de s’affranchir de sa dépendance énergétique vis-à-vis du Nigeria voisin.

Notons que le rêve de ce barrage de Kandadji sur le fleuve Niger, dans l’extrême Ouest du pays, date des années 70. Suite à une terrible famine, le général-président Seyni Koutché (1974-1987) avait envisagé à l’époque de doter le pays d’un barrage hydroélectrique de grande envergure. Et tous les chefs d’Etat qui lui ont succédé ont fait de cette infrastructure une priorité, mais le barrage n’a jamais vu le jour.

Une première pierre a bien été posée en 2008 sous la présidence de Mamadou Tandja, mais l’instabilité politique des années qui ont suivi a mis un coup d’arrêt au projet. D’abord confiés à la société russe Zaroubegevodstroï (ZVS), les travaux sont désormais opérés par l’entreprise chinoise Gezhouba Group Company Limited.

Déjà maintes fois repoussée – d’abord à 2016 puis à 2023 –, la date de mise en eau est désormais fixée à 2025 selon les autorités, après de nouveaux retards dus à la pandémie de Covid-19.

7000 personnes déjà relogées

Le financement du barrage est assuré par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et l’Agence française de développement. 50 000 personnes devront être déplacées, mais 7 000 ont déjà été relogées, assure l’Agence du barrage de Kandadji (ABK).

Le barrage régulera également le Niger, troisième fleuve d’Afrique qui traverse le pays sur 550 kilomètres et alterne entre baisse de son débit et crues mortelles chaque année.

Niger: Déjà 151 décès dus au choléra

L’Uncerf, l’organe des Nations unies pour les réponses d’urgence, vient de débloquer plus de 45 milliards FCFA, pour aider le pays à faire face à l’épidémie.

 

 

 

Pour lutter contre la propagation du choléra, autorités et ONG misent entre autres sur la sensibilisation aux gestes barrière, en mobilisant les communautés. « Il y a une information des leaders et des imams, prêtres et des tradipraticiens. Nous avons aussi ciblé les transporteurs, car quand quelqu’un est malade, qu’il a les signes, ils font appel à ces tricycles, à ces motos-taxis, à ces taxis. Au niveau des zones insulaires, c’est les piroguiers, c’est eux qu’on informe pour qu’ils puissent prendre des dispositions au cours du transport des patients affectés », explique le Dr Mossi Alhassane Maiga, coordinateur santé de la Croix-Rouge nigérienne.

Sur un territoire de plus de 1,2 million de kilomètres carrés, les défis sont grands et les moyens encore insuffisants, pour le Dr Issa Malam Kanta, responsable de l’ONG médicale Alima au Niger : « Il y a aussi du retard de références des cas de communautés vers les centres que nous avons mis en place. Dans le tableau du choléra, il y a notamment des vomissements et comme on est en période de saison des pluies, ça peut faire penser à d’autres maladies, comme le paludisme. Il y a aussi des problèmes pour certaines zones en raison de l’insécurité qui ne permet pas d’aller où l’on veut. »

Aujourd’hui, les humanitaires recensent plus de 4 800 cas de choléra dont 151 décès. L’Uncerf, l’organe des Nations unies pour les réponses d’urgence, vient de débloquer plus de 45 milliards FCFA, pour aider le pays à faire face à l’épidémie. Quelques jours plus tôt, l’Union européenne a débloqué près de 197 millions FCFA euros pour lutter contre cette maladie. Le premier cas de choléra a été déclaré fin mars et malgré une réponse rapidement mise en place par les autorités, sur les huit régions du pays, six sont touchées par l’épidémie.