Amandine Georges, Author at Journal du niger - Page 5 sur 17

Burkina Faso : les témoignages des déplacés de Seytenga

Toutes ces personnes sont des rescapées de l’attaque djihadiste qui a eu lieu dans la ville Seytenga, au nord du Burkina Faso, et qui a fait au moins 79 morts selon les autorités. Amadou, un homme qui était sur les lieux du drame raconte.

« Ils sont venus en pleine nuit, j’étais chez moi dans une chambre, et j’ai entendu des tirs, ils ont cassé tous les magasins. Ils sont arrivés avec deux véhicules et beaucoup de motos et ils ont commencé à tirer. Ils tuaient des gens partout, partout. À cause de cela, j’ai déménagé le lendemain matin ».

L’attaque n’a pas été revendiquée, comme c’est souvent le cas souvent dans cette région. Mais Seytenga avait déjà été attaquée, ce qui avait entrainé la mort de plusieurs gendarmes. En réponse, l’armée burkinabè avait annoncé avoir tué une quarantaine de jihadistes. Selon le gouvernement, les jihadistes sont revenus attaquer Seytenga samedi pour venger leurs morts.

« Mon message aux autorités est qu’elles devraient essayer de faire tout ce qui est possible pour sécuriser Seytenga, de faire tout ce qui est possible pour que les gens puissent rentrer chez eux. Franchement, Seytenga est une grande ville, une grande commune, avec plus de 27 villages. Et vous voyez, si tous ces villages viennent à Dori, ce n’est pas facile. Dori ne sera pas en mesure d’accueillir tous ces gens. Ce sera un désastre pire que ce que nous avons vécu », explique un déplacé.

L’attaque de Seytenga est la deuxième la plus meurtrière enregistrée au Burkina Faso.

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, à la tête du pays, avait promis de faire de la question sécuritaire sa « priorité », lui qui a renversé fin janvier le président Kaboré accusé d’être inefficace face aux jihadistes.

Niger : 8 gendarmes tués dans une attaque de terroristes

Huit gendarmes ont été tués mardi et 33 blessés au cours d’une attaque « terroriste » à Waraou, une localité située dans le département de Gothèye.

 

« Mardi 14 juin 2022 aux environs de 5h30 locales, le détachement de la gendarmerie nationale de Waraou (…) a fait l’objet d’une attaque par des groupes armés terroristes aux guidons de plusieurs dizaines de motos et de véhicules », souligne un communiqué du ministère nigérien de la Défense.

Selon un bilan provisoire, huit gendarmes sont morts, 33 ont été blessés dont six gravement. Une cinquantaine de « terroristes » ont été tués. Selon le ministère, cette attaque a visé des éléments de la gendarmerie « en mission de sécurisation des villages environnants » de Waraou, située non loin du Burkina Faso.

Opérations de ratissage

« La réaction énergique des éléments du détachement avec le renfort terrestre et aérien tant national que celui des partenaires a permis de mettre en déroute l’ennemi », poursuit le communiqué. Cinq voitures et un camion des forces nigériennes ont été « détruits » lors des combats, ajoute-t-il, précisant que les opérations de ratissage se poursuivent.

Sept agents, membres de la commission électorale nationale (CENI), avaient été tués en février 2021 lorsque leur véhicule a roulé sur une mine, à Waraou.

Riposte militaire

Le département de Gothèye est situé dans la région de Tillabéri, qui se trouve dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, devenue un repaire des djihadistes sahéliens, dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).

Ces derniers mois, le président nigérien Mohamed Bazoum a amorcé une nouvelle approche ces derniers mois, celle du dialogue avec des djihadistes, afin de tenter de retrouver la paix.

Mais la riposte militaire se poursuit puisque quelque 12 000 soldats nigériens combattent dans une dizaine d’opérations anti-djihadistes, dont près de la moitié le long des plus 1 400 km de frontières avec le Mali et le Burkina Faso.

Niger : la dégradation de l’espace civique inquiète la société civile

Une quinzaine d’organisations de la société civile nigérienne ont exprimé leur inquiétude face à la dégradation de l’espace civique.

 

Regroupées au sein du mouvement « Tournons La Page », ces organisations ont fait part de leur inquiétude dans un rapport de 236 pages distribué à la presse lundi 13 juin 2022.

« Par un arsenal juridique de plus en plus répressif remettant en cause les droits fondamentaux, les engagements internationaux du pays et l’indépendance de la justice, le Niger avance vers une fermeture irréversible de l’espace civique », ont déploré les organisations de la société civile.

« Entre arrestations de masse d’activistes, journalistes ou opposants politiques, l’interdiction systématique de manifester et coupures d’internet, les libertés d’expression, de manifestation, d’association et de vie privée ne sont désormais plus garanties », ont-elles observé.

Selon les organisateurs membres de « Tournons La Page », depuis 2014, au moins cinquante-trois (53) manifestations ont été interdites au Niger et plus de mille (1000) personnes ont été incarcérées, dont certaines pendant plusieurs mois, à cause de leurs opinions ou lors des manifestations interdites.

Entre autres recommandations, les organisations de la société civile ont demandé à l’État du Niger de « veiller au respect des engagements pris en matière de droits humains, dont les libertés d’expression, d’opinion, de réunion, de manifestation et de circulation » et aux partenaires du Niger de « mettre en place une conditionnalité des soutiens qu’ils apportent à l’État du Niger à la bonne gouvernance et au respect des droits humains et de l’État de droit ».

Aucune réaction n’a été enregistrée de la part des autorités nigériennes au sujet du rapport de la société civile, lundi à 15h GMT.

Lors d’une visite au Niger en décembre dernier, le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à la liberté de réunion pacifique et d’association, Clément Voule, a exprimé sa préoccupation par rapport aux interdictions de manifestations. « Il est inquiétant de constater que depuis 2018, toute demande de manifestation visant à exprimer des points de vue opposés sur la façon dont le pays est gouverné a été systématiquement interdite avec pour motifs la crise sécuritaire ou l’urgence sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 », a-t-il expliqué.

« Bien que la crise sécuritaire soit préoccupante, elle ne justifie pas à elle seule l’interdiction systématique des manifestations publiques. C’est en période de crise que les citoyens ont le plus besoin de s’exprimer sur la manière dont cette crise est gérée à travers l’exercice de leur droit de réunion pacifique », a estimé l’expert onusien.

Éliminatoire CAN 2023 : victoire de la Guinée face au Malawi

L’équipe de Kaba Diawara qui avait l’objectif de prendre les trois points contre les Malawites, s’est imposée 1-0 grâce au but de Naby Keita.

 

La Guinée a fait sa deuxième sortie au compte des éliminatoires de la CAN 2023 ce jeudi contre le Malawi. L’équipe de Kaba Diawara qui avait l’objectif de prendre les trois points contre les Malawites, s’est imposée 1-0 grâce à Naby Keita.

Gnagna Barry dans la surface de réparation ne trouve pas l’équilibre en première période. Les occasions s’en suivent mais la défense de Malawi parvient chaque fois à s’en sortir.

Le Malawi dominé dans le jeu a profité des corners pour mettre à l’épreuve Ibrahima Koné, le portier du Syli. À la 26ème minute Naby Keita fait un bon appel et reçoit le ballon a quelques mètres du gardien, mais son ballon dévié ne trouve pas le cadre. Juste avant la pause, sur une faute de main de Koné, l’équipe de Malawi a manqué de peu l’ouverture du score (0-0), score à la pause.

En deuxième période le Syli tente de s’ouvrir très vite le score. Sur une contre-attaque, Guirassy servit au point de penalty voit son tir au-dessus de la barre transversale.

Malgré l’envie des guinéens de signer leur première victoire dans ses éliminatoires, le score ne va pas bouger jusque dans le temps additionnel. Naby Keita va offrir la victoire au Syli dans leq arrêts de jeu.

La Guinée compte 3 points tout comme l’Éthiopie, le Malawi et l’Égypte 3 points chacun. Lors de la troisième journée des éliminatoires de la CAN 2023, le Syli va recevoir l’Éthiopie le 19 septembre à Conakry.

Niger-Téra : le président Bazoum lance un appel à ses homologues du Mali et du Burkina Faso

Au Niger, le président Mohamed Bazoum poursuit sa visite dans l’ouest du pays à la rencontre des populations déplacées.

 

Jeudi 09 juin, il était dans la zone des trois frontières (Burkina Faso-Mali-Niger) dans la région de Téra qui subit la pression des jihadistes. Quelque 13500 personnes y sont déplacées. Mohamed Bazoum a profité de la proximité de Téra avec ses voisins du Mali et du Burkina Faso pour lancer un appel à la mutualisation de leurs actions contre les terroristes.

C’est depuis la ville de Téra, dans une zone affectée par le terrorisme sur les trois frontières que le président Mohamed Bazoum a mesuré les difficultés auxquelles peuvent être confrontées les forces nigériennes.

« Dans cette zone des trois frontières, quand vous passez la frontière du Niger, vous n’avez affaire qu’à des espaces occupés par les terroristes. Et ça rend difficile le travail que doivent faire nos forces ».

Du fait de sa proximité avec le Mali et le Burkina Faso, la région de Téra est exposée aux affres du terrorisme d’où cet appel du président Mohamed Bazoum à ses voisins.

« Il est souhaitable, il est urgent que les pays frères du Mali et du Burkina Faso puissent se relever. Nous allons continuer à projeter nos forces de façon à créer le bouclier dont nous avons besoin ».

Diagourou est aujourd’hui un village fantôme en insécurité totale, selon son maire Hama Boukari. « Il n’y a aucune école qui fonctionne, aucun fonctionnaire de l’Etat ne peut aller à Diagourou. Nous avons aujourd’hui 23 chefs de village sur les 43, qui sont à Téra ».

Quelque 3000 hommes des forces spéciales de l’opération Niya combattent sans répit les jihadistes dans cette zone.

Le Niger a réceptionné six drones Bayraktar TB2

Livré par la Turquie, le Niger reçoit les six drones dans le cadre d’un accord entre Ankara et Niamey sur les armes signé en novembre 2021.

 

La Turquie a procédé à la livraison de six de ses drones de combats Bayraktar TB2, à la république du Niger. Cette livraison, selon RFI, entre dans le cadre de d’un accord sur les armes qu’Ankara a signé avec Niamey en novembre dernier.

La Turquie et le Niger ont signé un accord l’année dernière pour l’a livraison d’armes de point par Ankara. Cet accord inclus bien entendu, des drones armés de fabrication turque, mais aussi des véhicules blindés et des avions d’attaque légers Hurkus, le premier avion habité turc à être exporté.

Les drones Bayraktar TB2 ont été achetés par le Niger alors que le pays est en proie à une insurrection islamiste. L’option des drones est de permettre aux forces militaires du Niger d’améliorer leurs capacités de surveillance dans sa lutte contre l’État islamique et les groupes affiliés à Al-Qaïda opérant autour de la triple frontière avec le Mali et le Burkina Faso.

Le Niger envisage de construire une base aérienne pour accueillir les drones, qui peuvent aussi être armés. Selon une source sécuritaire française dans la région du Sahel, citée par RFI, « ces drones complètent les capacités de surveillance du Niger, mais nous devons maintenant mettre en place tout le système qui permettra leur utilisation : formation des pilotes et des agents d’analyse d’images, maintenance des appareils, pièces de rechange, chaîne d’approvisionnement, etc. »

Le drone à moyenne altitude a une portée de 150 kilomètres et peut rester en l’air pendant 27 heures. Il peut être armé de missiles à guidage de précision, de bombes à guidage laser et de missiles antichars. L’accord reflète également la volonté du pays de diversifier ses achats d’armes loin de la France, son ancien dirigeant colonial.

Niger : réinsertion de 40 ex-membres de Boko Haram

Des anciens membres du groupe jihadiste Boko Haram, ont achevé dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, un programme de déradicalisation et de formation professionnelle.

 

Le Centre de Goudoumaria a procédé à la réinsertion d’une quarantaine des ex-Boko Haram. Ces anciens membres du groupe jihadiste Boko Haram, ont achevé dans le sud-est du Niger, un programme de déradicalisation et de formation professionnelle. L’information a été confirmé par les autorités locales.

« Cette troisième vague de repentis de Boko Haram, composée de 42 anciens membres, a quitté hier (lundi) le Centre de formation de Goudoumaria », dans la région de Diffa, a indiqué un responsable municipal local.

À la fin de leur formation, ces repentis, tous de nationalité nigérienne, ont reçu chacun des outils pour monter leurs propres ateliers en mécanique, plomberie, menuiserie, couture ou soudure.

En plus de cette formation professionnelle, ils ont également reçu une « formation religieuse » sur « la pratique de l’islam modéré », selon les autorités. Et pour prouver qu’ils ne « verseront plus dans la violence », les repentis ont collectivement prêté serment sur le Coran.

Rappelons que le mouvement de reddition a débuté fin décembre 2016. Opérationnel depuis 2017, le centre de Goudoumaria « a enregistré 386 pensionnaires qui ont suivi avec succès le processus de resocialisation » a récemment déclaré Hamadou Adamou Souley, ministre nigérien de l’Intérieur.

 

Niger : 700 civils et 500 militaires morts depuis 2013

Ces chiffres sont été donnés par le ministre nigérien de la Défense nationale, Alkassoum Indatou samedi 28 mai 2022.

 

Le ministre nigérien de la Défense nationale Alkassoum Indatou a déclaré, samedi, qu’environ sept cent (700) civils et cinq cent (500) militaires ont été tués dans des « attaques terroristes » au Niger, depuis 2013, a rapporté l’Agence nigérienne de presse (ANP), officielle.
Il a fait cette déclaration lors d’une interpellation à l’Assemblée nationale où un député qui lui a demandé si le gouvernement nigérien dispose d’un « plan de sortie définitive » de la crise sécuritaire que connaît le Niger.

« Les Nigériens font face à une guerre qui leur est imposée depuis plus d’une dizaine d’années », a indiqué le ministre Alkassoum Indatou.
« Ce terrorisme est responsable de près de 1200 pertes en vies humaines dont 700 civils et 500 militaires et a un coup social énorme avec des milliers des déplacés, la famine, l’aggravation de la pauvreté, la privation des droits d’aller et venir, nous amenant à des prorogations récurrentes d’états d’urgence et aussi à des classifications de nos routiers verts en axes dits conditionnés et déclarés rouges », a-t-il expliqué.

Les premières « attaques terroristes » ont été enregistrées en mai 2013 au Niger, avec deux attentats suicides contre une caserne militaire et un site d’exploitation minière dans la région d’Agadez, dans le nord du pays, près des frontières algérienne et libyenne.
La situation s’est particulièrement dégradée à partir de 2015 avec les premières attaques de Boko Haram à Diffa, dans le sud-est du Niger, près de la frontière avec le Nigeria.

En 2017 les régions de Tahoua et Tillaberi, frontalières du Mali, ont basculé dans l’insécurité avec des attaques attribuées à des « groupes terroristes » opérant dans le nord du Mali.

Niger : l’armée neutralise une quarantaine de djihadistes

Une centaine de combattants de Boko Haram à bord de quatre grosses pirogues et une vedette armée, ont attaqué l’armé dans la nuit du 24 au 25 mai.

 

Une quarantaine de djihadistes de Boko Haram ont été tués dans la nuit du mardi à mercredi par l’armée nigérienne sur des îles du Lac Tchad, aux confins du Nigeria, du Niger, du Cameroun et du Tchad.

« Dans la nuit du 24 au 25 mai, une centaine de combattants de Boko Haram à bord de quatre grosses pirogues et une vedette armée, ont tenté une action en force contre nos éléments sur les îles du Lac Tchad », indique un communiqué du ministère de la Défense.

Le ministre affirme que « la réaction énergique de ces derniers a contraint les assaillants à la fuite avec plusieurs morts dans leurs rangs ». Une « mission de ratissage » engagée dans la zone « a permis la neutralisation d’une quarantaine de combattants » et plusieurs armes, des munitions et explosifs, ainsi que « divers matériels militaires » ont été récupérés.

Engin explosif

Par ailleurs, sept soldats nigériens ont été blessés lorsque leur véhicule « d’une mission de reconnaissance aux abords du Lac Tchad » a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI), déplore le ministère qui ne précise pas la date de l’accident.

Il assure que « les troupes engagées dans l’Opération Lake Sanity (Opération intégrité du Lac) continuent de contrôler les zones ennemies conquises sur les îles du lac Tchad ».

Les troupes tchadiennes, camerounaises, nigériennes et nigérianes de la Force militaire mixte (FMM) ont lancé en mars une nouvelle offensive coordonnée dans les quatre pays, baptisée Opération intégrité du Lac, dont l’objectif est de « détruire complètement les Boko Haram et autres groupes terroristes qui écument le bassin du Lac Tchad », avait expliqué début mai un haut responsable de la FMM, dont le quartier général est basé à N’Djamena.

Niger : le chancelier Olaf Scholz attendu

La guerre entre la Russie et l’Ukraine, les questions économiques, énergétiques et sécuritaires en Afrique. Tels ont été, entre autres, les sujets abordés par le chancelier allemand en visite au Sénégal. Dimanche 22 mai, Olaf Scholz et Macky Sall, ont rappelé la nécessité d’un monde sans conflits, ayant des conséquences globales. Le chef de l’État sénégalais a plaidé auprès du chancelier allemand pour une participation de l’Afrique aux grandes instances de décision.

Les conséquences de la guerre en Ukraine sont aussi ressenties par l’Afrique. Le chancelier allemand en est parfaitement conscient, d’où la nécessité d’arriver à un cessez-le-feu rapide entre les belligérants :

« De nombreux pays dans le monde entier sont concernés par cette guerre. La hausse des prix énergétiques, le président l’a déjà dit, et l’autre grand sujet, c’est la question de la faim dans le monde. On a soutenu beaucoup de programmes et nous continuons de le faire, pour que les pays qui ne sont plus capables d’acheter des aliments puissent continuer à le faire. On va également travailler à ce que l’exportation de céréales en provenance de l’Ukraine soit possible. »

Après avoir annoncé un déplacement à venir, à Moscou et à Kiev, le chef de l’État sénégalais, président en exercice de l’Union africaine, a aussi ajouté qu’une rencontre sera organisée entre les chefs d’États africains et le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui en avait fait la demande. Macky Sall estime que le continent a besoin d’être représenté dans les instances de décision de la communauté internationale :

« Que l’on soit invité au G20 comme membre. L’Afrique du Sud est membre, certes, mais le continent, l’Union africaine, devrait pouvoir être membre du G20 et pouvoir être présent dans les discussions, apporter la voix et l’analyse de l’Afrique sur les sujets qui nous concernent. Et je salue l’idée d’un monde multipolaire comme le chancelier l’a indiqué. »

Le chancelier allemand a bouclé son séjour de 24 heures au Sénégal par la visite d’une centrale photovoltaïque entièrement financé grâce à la coopération allemande à Diass, à une quarantaine de kilomètre de Dakar. Olaf Scholz a quitté le Sénégal en fin d’après-midi pour le Niger, deuxième étape de sa visite africaine.

Prochaine étape, le Niger

C’est une étape importante pour ce partenaire traditionnel du Niger. Le premier enjeu de cette visite est de renforcer la coopération bilatérale. La mission économique allemande qui accompagne le chancelier va rencontrer le secteur privé nigérien. Objectif : développer des investissements, notamment en matière d’infrastructures.

Second enjeu : la lutte contre le terrorisme et l’avenir du G5 Sahel. Le Parlement allemand a récemment prolongé le mandat des soldats engagés au Sahel. Et Berlin a annoncé une aide de 100 millions d’euros pour le Sahel. Ce lundi matin, Olaf Scholz se rend à Tilia (région de Tahoua) pour y rencontrer les Forces spéciales allemandes.

Puis Olaf Scholz aura un entretien avec son homologue nigérien, le président Mohamed Bazoum.

Pour Berlin, Niamey est un partenaire important. Lors de sa visite de travail le mois dernier, la cheffe de la diplomatie allemande avait évoqué un éventuel appui en matière d’éducation. Car le Niger fait partie de la route migratoire en direction de l’Europe, un phénomène qui touche essentiellement les jeunes. En 2016, lors de son déplacement à Niamey, l’ancienne chancelière Angela Merkel a insisté sur la nécessité de contenir les flux migratoires.

Au-delà de ces questions sensibles, « l’Allemagne et le Niger entretiennent des liens depuis 1961 », relève un responsable nigérien.