Amandine Georges, Author at Journal du niger - Page 7 sur 17

Niger : plus de mille migrants mendiants nigériens rapatrié de Dakar

Les 25 et 26 mars, deux vols affrétés par le gouvernement nigérien ont ramené de Dakar 478 enfants, 413 femmes et 162 hommes.

 

Plus de mille migrants nigériens mendiants dans les rues de Dakar ont été rapatriés la semaine dernière dans leur pays. L’annonce a été faite par le gouvernement sénégalais. Ce dernier entend renvoyer tous les mendiants nigériens dans leur pays.

Ils étaient 478 enfants, 413 femmes et 162 hommes, tous ressortissants « de Kantché et Magaria », deux départements de la région de Zinder (centre-est), proche du Nigeria, a être rentré. C’est du moins ce qu’a indiqué un communiqué du gouvernement nigérien.

« Face au phénomène grandissant de la mendicité qui dégrade l’image de notre pays (…) et hypothèque l’avenir des enfants innocents, le gouvernement a décidé de prendre des dispositions fortes pour y mettre fin », communiqué du gouvernement sénégalais

Il va « poursuivre devant les juridictions compétentes » tous « ceux qui entretiennent ce réseau criminel » et d’autres opérations de rapatriement de Nigériens « qui pratiquent la mendicité à l’étranger » seront lancées, ajoute-t-il.

Démanteler « les réseaux »

Dans la région de Zinder, les autorités locales ont pour leur part ouvert « une enquête » en vue de démanteler « les réseaux » qui convoient les mendiants à l’étranger.

« Il faut qu’on ait un oeil sur les mouvements (surtout) des femmes dans ces deux départements » de Kantché et Magaria, a déclaré à la télévision publique Laouali Amadou Madougou, le gouverneur de Zinder, au cours d’une réunion avec les responsables des Forces de défense et de sécurité (FDS), des chefs traditionnels et des patrons des compagnies de transports.

« Si une compagnie de transport embarque une femme avec plusieurs enfants sans motifs valables (…) son véhicule sera immobilisé », a-t-il poursuivi.

« Ce n’est pas la misère qui est à la base (de ce phénomène), mais des réseaux mafieux organisés qui procèdent à la traite et au trafic de ces êtres humains », avait déclaré le ministre nigérien de l’Intérieur, Hamadou Adamou Souley, ministre nigérien de l’Intérieur en accueillant la première vague des rapatriés du Sénégal à Niamey.

Le Niger est frappé par une grave crise alimentaire en raison de la sécheresse. En outre, les violences djihadistes empêchent les paysans de cultiver leurs champs, selon l’Organisation des Nations unies (ONU) et les autorités.

Niger : un an après son élection, le président Bazoum fait le tour des problèmes

Le chef de l’Etat, Mohamed Bazoum était l’invité de TV5 Monde ce samedi, un an jour pour jour après son élection à la tête du Niger.

 

Mohamed Bazoum a abordé de nombreux sujets intérieurs au cours de cet entretien notamment la démographie, l’éducation, la pauvreté. Mais il s’est aussi longuement exprimé sur les questions internationales et la situation sécuritaire du Sahel, notamment sur la force G5 Sahel, qui a « du plomb dans l’aile » selon lui.

Interrogé sur la popularité du pouvoir malien, qu’il a amplement critiqué ces derniers mois, Mohamed Bazoum s’est voulu prudent. Mais son allusion au décès en prison de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga était claire.

« Je ne suis pas sûr qu’il soit populaire. Comment peut-on savoir s’il est populaire ? Dans le contexte de nos pays qui ont été fatigués par des promesses qui n’ont pas été tenues, il y a un grand désenchantement aujourd’hui et puis une certaine fatalité à laquelle se soumettent les citoyens, a affirmé le président nigérien. Si surtout par ailleurs on prend la précaution de leur dire que même si vous êtes malade vous pouvez mourir en prison, je pense que c’est de cette façon plutôt qu’il faut comprendre les choses ».

S’agissant du redéploiement qu’il souhaite de la force Barkhane du Mali vers le Niger, il a indiqué que des pourparlers formels allaient commencer bientôt. Avec, selon lui, un objectif pour le Niger : « La seule chose que nous devons à notre population et sur laquelle elle s’attend à ce que nous fassions quelque chose, c’est de lui assurer sa sécurité, a-t-il assuré. Quels sont les  moyens que nous pouvons utiliser ? Avec qui nous pouvons nous organiser ? C’est notre affaire à nous ! »

Pour lui le sentiment anti-français grandissant en Afrique n’est pas un sujet. En termes forts, il a insisté pour dire que ce que les Nigériens attendent d’abord de lui, c’est qu’il soit « efficace » et que ses promesses soient tenues.

Nider : dialogue multi-acteurs pour une alimentation saine à l’horizon 2030

Le Secrétaire Général du Gouvernorat d’Agadez Attaher Adam a présidé en début de cette semaine, une rencontre de dialogue multi- acteurs de vulgarisation de la feuille de route pour opérationnaliser les voies de transformation des systèmes alimentaires pour une alimentation saine à l’horizon 2030 au Niger.

Le thème de cette rencontre est ‘’Mobilisation des parties prenantes régionales afin d’actionner les leviers locaux de la transformation des systèmes alimentaires’’.

Organisée par la Coordination Régionale de l’Initiative 3N avec l’appui financier et technique du Haut-commissariat à l’Initiative 3N, la rencontre qui s’est tenue du Lundi 21 et au Mardi 22 Mars 2022. Elle a permis aux participants de se pencher sur la Vulgarisation de la Note de synthèse des concertations des parties prenantes multiples et de la feuille de route des voies de transformation des systèmes alimentaires pour des régimes alimentaires abordables, sains, sûrs et durables au Niger.

La Feuille de Route pour opérationnaliser les voies de transformation des Systèmes Alimentaires pour une Alimentation Saine à l’horizon 2030 au Niger vise à construire un système alimentaire durable et sensible à la nutrition qui met durablement les Nigériens à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantit les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus.

La présentation sur la vulgarisation de la note de synthèse est articulée entre autres sur le choix des priorités politiques liées aux Systèmes Alimentaires ; les priorités liées à l’approvisionnement, l’environnement alimentaire ; les voies de transformations des systèmes alimentaires.

Dans son discours à cette rencontre, le Secrétaire Général du gouvernorat d’Agadez a rappelé les défis du Niger à l’instar des autres pays sahéliens en matière d’insécurité alimentaire, notamment la sécheresse, les inondations, l’insécurité civile et sanitaire qui se manifeste par le COVID 19 qui ont pour conséquence l’amplification des contradictions et des conflits locaux, la dégradation de l’accès à une alimentation saine pour les groupes les plus vulnérables.

M. Attaher Adam a aussi abordé la disparité en termes de diversité alimentaire entre les différentes régions administratives du pays, la raison de l’élaboration de la Stratégie Alimentaire , Nutritionnelle et de Développement agricole durables (Initiative 3N) et sa mise en œuvre à travers ses axes qui sont : le développement des chaînes de valeurs alimentaires à fort potentiel économique et nutritionnel, le développement des infrastructures rurales , la transformation alimentaire à petite échelle et l’agro industrialisation, le développement des marchés locaux, le développement de la recherche et de la vulgarisation agricole et la protection sociale.

Il a enfin rappelé l’objectif de la rencontre qui vise la mobilisation des parties prenantes régionales afin d’actionner les leviers locaux de la transformation des systèmes alimentaires.

Les autres points développés au cours de cette rencontre visent à : améliorer la gouvernance et le financement des systèmes alimentaires; impulser des reformes administratives et législatives assorties d’actes facilitant leur opérationnalisation. Ils visent aussi à promouvoir la chaîne de valeur prioritaire des produits alimentaires à fort potentiel nutritionnel et commercial; renforcer la recherche et l’innovation pour des systèmes alimentaires durables; promouvoir et renforcer la vulgarisation et l’appui conseil agricole; soutenir le renforcement et la résilience et du relèvement.

Ils visent enfin, à rendre disponible les données statistiques de qualité et renforcer le système d’information et de suivi – évaluation sectoriel.

Niger : bientôt un nouvel hymne national

Le gouvernement nigérien a adopté, jeudi, le projet de loi relatif à l’instauration d’un nouvel hymne national qui va remplacer celui hérité de la colonisation française depuis 1961, dénommé « la Nigérienne ».

La décision a été prise à l’issue d’un conseil des ministres. « De la seconde guerre mondiale aux indépendances, le Niger a connu une évolution politique similaire à celle de bien de colonies françaises d’Afrique, caractérisée notamment par l’adoption progressive d’un ensemble d’attributs afférents à un État aspirant légitimement à la souveraineté nationale », a indiqué un communiqué publié à l’issue du conseil ministériel.

« Il en a été ainsi de l’hymne national la Nigérienne », a précisé la même source, ajoutant que « nonobstant toutes les valeurs d’attachement à identité nationale et à la paix » que cet hymne promeut, « force est de déplorer certaines insuffisances, en particulier le paternalisme ».

Selon le gouvernement nigérien, « pour combler ces lacunes, plusieurs tentatives de relecture de l’hymne national ont été amorcées qui ont abouti à l’adoption d’un nouveau texte et d’une nouvelle mélodie, le tout consacrant ainsi ce qu’il est convenu d’appeler désormais l’hymne de la République, dénommé l’honneur de la Patrie ».

Le nouvel hymne national du Niger, dont la date d’entrée en vigueur n’a pas été fixée, a été composée par un groupe d’experts nationaux.

Niger: au moins 19 morts dans l’attaque d’un bus qui revenait de Ouagadougou

L’attaque du bus en provenance de Ouagadougou a eu lieu en territoire nigérien à quelques kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Téra.

 

Un bus d’une compagnie nigérienne de transport a été attaqué, ce mercredi 16 mars 2022, par un groupe de jihadistes lourdement armés sur l’axe Dori-Téra. Au moins 19 passagers, dont le chauffeur du bus qui revenait de Ouagadougou, ont été tués. Le ministre de l’Intérieur du Niger a confirmé l’attaque meurtrière. Les blessés ont été admis à l’hôpital de la ville de Téra toute proche.

L’attaque du bus en provenance de Ouagadougou a eu lieu en territoire nigérien à quelques kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Téra. Dans un premier temps, les jihadistes, à bord de plusieurs dizaines de motos, selon des témoins, ont intercepté un premier bus, non loin du village de Fono.

Après des fouilles et des vérifications d’identité, le bus et ses passagers ont été autorisés à continuer leur route en direction de Téra. Mais cette chance extraordinaire n’a pas souri à la cinquantaine de passagers du second bus violemment attaqué par les terroristes. Au moins 19 personnes au moins ont été massacrées et le bus incendié. Certains passagers qui ont réussi à s’échapper sont toujours portés disparus, quant aux blessés trouvés par l’armée, ils ont été admis à l’hôpital de Téra.

Ces dernières semaines, on constate une recrudescence de la violence terroriste dans la zone des trois frontières, notamment les préfectures de Téra, Bankilaré et Torodi. Cette insécurité va de la pose d’engins explosifs sur des axes routiers aux massacres des populations civiles. Selon le secrétaire général de l’Organisation patronale des gares modernes du Niger, s’il n’y a pas de sécurité sur les tronçons frontaliers avec le Burkina Faso, « les affaires de compagnies de transport vont s’arrêter ».

Une lueur d’espoir vient de la coopération européenne. En effet, selon le président Mohamed Bazoum, la Belgique va construire une grande caserne militaire à Torodi à destination de l’armée nigérienne.

 

Niger : nouveau massacre de villageois dans la région de Diffa

Au moins cinq villages ont été victimes des attaques nocturnes des hommes armés de Boko Haram dans le lit du lac Tchad, non loin de la ville de Diffa.

 

Au Niger, une vingtaine de villageois ont été tués dans la nuit du 7 au 8 mars 2022 dans la région de Diffa, à l’extrême Est du pays. Des incursions d’hommes de Boko Haram dans plusieurs villages ont semé la désolation. Les assaillants auraient profité du tarissement des eaux du lac Tchad pour traverser à pied, atteindre les villages et massacrer des habitants.

Au moins cinq villages ont été victimes des attaques nocturnes des hommes armés de Boko Haram dans le lit du lac Tchad, non loin de la ville de Diffa. La vingtaine de morts est répartie entre les villages de Lada, Assaga, Ngarwa, Fiego et Belatumbé. Des blessés dont le nombre n’a pas été précisé ont été admis dans des centres hospitaliers.

Selon des sources régionales les assaillants répartis en plusieurs groupes ont traversé à pied et à cheval la rivière de la Komadougou Yobé asséchée, avant d’attaquer les villages et enlever une femme à Fiego.

La mort des villageois a choqué les populations, elle a même créé une panique dans le village de Lada, situé seulement à 4km de la ville de Diffa.

Ces incursions des éléments de Boko haram dans les villages situés au bord du Lac Tchad sont prévisibles selon les experts en sécurité, avec l’assèchement des eaux de la Komadougou Yobé, la frontière qui sépare dans cette partie le Niger et le Nigeria est poreuse : la traversée se fait à pied ou à cheval et à tout moment. Il en sera ainsi jusqu’au retour des grandes eaux en juillet prochain.

Un millier de jeunes sont recrutés dans la région de Diffa après leur formation, ils viendront renforcer l’armée dans le dispositif sécuritaire des villages riverains de la Komadougou Yobé.

Le Niger condamne l’intervention militaire russe en Ukraine

Le Niger a condamné l’intervention militaire de la Russie en Ukraine, à travers sa mission diplomatique aux Nations-Unies.

 

« La situation qui prévaut actuellement en Ukraine constitue une véritable source d’inquiétude en ce sens qu’elle met en péril le consensus de San Francisco qui fonde le système international d’après les deux guerres », a indiqué l’ambassadeur du Niger à l’ONU Abdou Abarry dans une déclaration publiée sur le compte Twitter de la représentation diplomatique du Niger aux Nations-Unies.

« Le Niger, par ma voix, réaffirme sa ferme condamnation de l’utilisation de la force pour régler les différends entre États », a-t-il ajouté, précisant que « l’intervention militaire de la Russie en Ukraine constitue donc un acte que mon pays condamne ».

Affirmant que le Niger voterait en faveur de la résolution de l’ONU sur la situation en Ukraine, le diplomate nigérien a insisté que « l’opération militaire russe en Ukraine constitue, ni plus ni moins, une violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale d’un État membre de notre organisation, l’Ukraine ».

Le 24 février dernier, à l’aube, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, suscitant des vives condamnations, notamment de la part des États-Unis et de l’Union européenne qui ont annoncé plusieurs sanctions économiques contre le régime de Vladimir Poutine.

Le Niger est un membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU.

Niger : la situation sécuritaire préoccupe

La situation sécuritaire au Niger ne cesse de se dégrader au jour le jour avec des attaques djihadistes contre les militaires et civils.

 

Le Niger est l’un des pays du Sahel les plus touchés par l’expansion djihadiste. Partageant ses frontières avec le Mali et le Burkina Faso, deux États qui font aussi face depuis des années à un virus d’insécurité qui a presque atteint le monde entier, le Niger compte des centaines des morts et plusieurs milliers de déplacés. Très récemment, une vingtaine de civils ont été tués lors d’une attaque qui a ciblée un camion dans la région de Tillabéry.

La situation sécuritaire au Niger ne cesse de se dégrader au jour le jour avec des attaques djihadistes contre les militaires et civils. Depuis 2015, le pays est confronté à une situation sécuritaire préoccupante avec des attaques de Boko Haram dans la région de Diffa (sud-est), des groupes terroristes basés au Mali dans les régions de Tillabéry (ouest) et Tahoua (nord-ouest) ainsi que des « bandits armés » sur la frontière entre le Nigeria et la région de Maradi (sud-est).

La dernière attaque date du dimanche surpassé. Au total une vingtaine des civils ont été tués par des hommes armés non identifiés lors d’une attaque ciblant un camion. Un drame qui survient après de plus deux mois d’accalmie dans le pays, notamment dans la région de Tillabéry située dans la zone dite « des trois frontières » fréquemment le théâtre des attaques terroristes. En effet, de novembre à décembre 2021, près d’une centaine des militaires nigériens et des milices d’autodéfense ont été tués dans la région de Tillabéry.

Le Niger pour accueillir les forces antiterroristes

Alors que la France et ses alliés européens, à travers le président Emmanuel Macron, ont annoncé, le « retrait ordonné » de leurs forces militaires du Mali, notamment Barkhane et Takuba, Paris compte accentuer sa collaboration militaire avec le Niger afin de poursuivre ses opérations au Sahel. Cela suite, aux tensions diplomatiques qui deviennent de plus en plus fortes entre Bamako et Paris. Une décision que les autorités nigériennes ont accueillie à bras ouvert, mais il reste à savoir si cette nouvelle coopération en vue entre Paris et Niamey pourrait calmer l’expansion djihadiste dans l’espace Sahel, notamment au Niger où la situation est toujours préoccupante. Surtout quand on sait que malgré la présence militaire étrangère la situation devient de plus en plus compliquée dans la zone. Une complication sécuritaire qui a créée plus d’ennemis à la France que d’amis, côté populations, car, le sentiment antifrançais s’installe, au jour le jour, dans les pays de l’Afrique subsaharienne, notamment le Niger.

En fin novembre 2021, un convoi militaire français parti de Côte d’Ivoire pour se rendre à Gao (Mali), en transitant par le Burkina Faso et le Niger, avait été bloqué par des manifestants dans la ville nigérienne de Téra. Ce même convoi avait été bloqué quelques jours plutôt à Kaya au Burkina Faso. Les critiques à l’égard de la présence militaire française se multiplient au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Pour les populations, le bilan des forces françaises, après neuf ans de combat au Sahel, est « catastrophique ».

Crainte d’un coup d’État au Niger

Parmi les trois États du Sahel les plus touchés par l’expansion djihadiste, le Niger reste pour le moment le pays à ne pas subir un coup d’État militaire. En effet, le spectre du coup d’État inquiète de plus en plus les autorités du pays qui a connu quatre putschs depuis son indépendance. Surtout qu’on assiste depuis 2020, à un printemps ouest africain de renversement de pouvoir par la force. Des manifestations populaires qui aboutissent, très souvent, à des coups d’État militaire, comme celles du Mali en 2020, de la Guinée 2021 et du Burkina Faso 2022. Compte tenu de l’évolution de la situation dans le pays, les manifestations populaires sont depuis un certain moment au rendez-vous. Ces mobilisations sont très généralement interdites et réprimées par les autorités qui dénient les droits fondamentaux de leur peuple.

Niger : l’armée neutralise une vingtaine de terroristes de la secte Boko Haram

C’était au cours d’une opération militaire dénommée « HIRNA 2 » menée par les troupes terrestres appuyées par l’aviation.

 

Une vingtaine de terroristes de la secte Boko Haram ont été « neutralisés » et une importante quantité de matériaux militaires ont été récupérés, dans la région de Diffa (sud-est du Niger), le long de la frontière avec le Nigeria, au cours d’une opération conduite du 12 au 15 février dernier par la Force mixte multinationale (FMM), a-t-on appris samedi de source militaire.

Cette opération militaire dénommée « HIRNA 2 » (courage en langue Peulh), menée par les troupes terrestres appuyées par l’aviation, a ainsi « permis de localiser, neutraliser et déloger des poches ennemies » opérant aux alentours de plusieurs villages abandonnés le long des rives de la Komadougou Yobé, faisant office de frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria, selon un communiqué de l’état-major de la FMM basé à Diffa.

Par ailleurs, « deux AK 47, deux chargeurs et 42 cartouches 7,62 x 39 mm, ont été récupérés sur les assaillants », a précisé l’état-major de la FMM qui n’a signalé aucun blessé dans ses rangs.

Pour rappel, la FMM, composée des armées du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, intervient depuis plusieurs années dans le combat contre Boko Haram et autres groupes armés dans le bassin du lac Tchad.

Les localités de cette partie méridionale du Niger subissent depuis plusieurs années les attaques meurtrières de Boko Haram à partir de ses positions du Nigeria. Les attaques du groupe terroriste ont fait des centaines de victimes civiles et militaires et plusieurs dizaines de milliers de déplacés tant au Niger qu’au Nigeria, selon les statistiques officielles.

7ème édition du salon Sahel Niger : 520 exposants et plus de 200 000 visiteurs attendus

Le Premier Ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, ce samedi 26 février 2022 à Niamey, la cérémonie de lancement de la 7ème édition du salon de l’agriculture, de l’hydraulique, de l’environnement et de l’élevage du Niger (SAHEL Niger).

 

C’est sous le thème « l’Agriculture nigérienne dans la zone de libre-échange continental africaine. Comment assurer la modernisation des techniques, la compétitivité des chaines de valeurs, l’entreprenariat des jeunes et des femmes » que se déroule cette rencontre d’envergure continentale.

L’édition 2022 du Sahel Niger, avec 520 exposants et plus de 200 000 visiteurs attendus, est structurée en cinq (5) pôles, qui sont le pôle exposition, le pôle conférences, le pôle médiatisation, le pôle concours, et le pôle publicitaire.

Plusieurs thèmes de conférences seront également développés et débattus.

L’un des thèmes est : « le Niger à la conquête de l’espace de la ZLECAF: Enjeux/Défis pour les produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques Nigériens, quelles orientations politiques de facilitation des échanges, cadre juridique et mesures de soutien et d’accompagnement de la compétitivité des produits».

De même qu’une autre conférence se déroulera sous la thématique « La labélisation, la certification-qualité comme gage de la compétitivité des produits».

Il est aussi prévu des débats et échanges entre acteurs des chaines de valeur des filières riz, oignon, viande et bétail, aviculteurs, sésame, gomme arabique, souchet, niébé et moringa, en vue d’étudier les avantages comparatifs, les défis et la compétitivité durable, a-t-on appris.

Il est aussi inscrit au menu de la rencontre un forum sur le partage d’expériences en matière de financement innovant des chaines de valeur pour une meilleure compétitivité des produits entre le Niger et la Tunisie, pays invité.

Le Sahel Niger se veut comme le plus grand espace annuel du donner et du recevoir des producteurs et professionnels agricoles du Niger et de la sous-région.

La 6ème édition tenue du 28 février au 4 mars 2020 a regroupé 150 000 visiteurs, 420 exposants venus des 8 régions du Niger et des pays (Bénin, Burkina Faso, Mali, Tchad, Côte d’Ivoire et Togo), du Maghreb (Maroc, Tunisie). Il a généré plus de 870 millions de FCFA de chiffres d’affaires, selon le ministère de l’agriculture.

« Au fil des éditions, SAHEL Niger est devenu un rendez-vous d’affaires incontournable et occupe une place confortable dans l’agenda des salons de l’Agriculture de la sous-région », a commenté le ministre de l’agriculture, Dr Alanbédji Abba Issa.

Selon lui, « cette septième édition du Salon se tient à un moment où notre pays vient malheureusement d’enregistrer une mauvaise campagne agricole pluviale du fait des effets du changement climatique ».

« La campagne n’a pas répondu aux attentes de nos laborieuses populations avec des déficits céréalier et fourrager lourds », a-t-il regretté, avant d’ajouter que « face à cette situation, le Gouvernement a réagi promptement à travers un plan d’urgence pour mettre les personnes et les animaux à l’abri de l’insécurité alimentaire qui s’annonce ».

« Cette prompte réaction du Gouvernement traduit toute l’importance que les plus hautes autorités accordent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et du cheptel de notre pays », a-t-il fait prévaloir.

« Si la production céréalière a accusé un déficit de près de 37% par rapport à 2020, les productions de niébé, de l’arachide et du sésame ont régressé de moins de 10%, là où le déficit de production de souchet atteint 20% », a-t-il documenté, avant de préciser que « ces produits à moindres déficits sont aussi ceux qui font l’objet d’échanges commerciaux dans les transactions transfrontalières ».

L’édition 2022 du Sahel Niger intervient après une année d’interruption (en 2021) pour cause de pandémie de la covid-19, rappelle-t-on.

Selon le Ministre Alambédji, le thème de la septième édition du salon cadre parfaitement avec les objectifs du Programme de Renaissance Acte 3 dans lequel la Promotion des chaines de valeurs agro-sylvo-pastorales et halieutiques occupe une place de choix.

« Suite à sa préparation sous l’énergique leadership unanimement reconnu de son Excellence M. Mahamadou Issoufou, notre ancien Président de la République, la zone de libre-échange continental africaine, a été lancée en juillet 2019 ici même à Niamey, au 12ème sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’Union Africaine. L’accord est entré en vigueur en juillet 2020 », a déclaré l’officiel nigérien.

Il a, par ailleurs, soutenu que « le Niger, en tant que berceau à double titre de cette initiative africaine, doit donc préparer sa participation à cette aventure continentale en améliorant la compétitivité de ses différents produits, particulièrement agropastoraux et halieutiques ».

Le Ministre chargé de l’agriculture dans le Gouvernement d’Ouhoumoudou Mahamadou a fait savoir que « dans ce cadre, notre pays échange déjà avec nombre des pays de la sous-région de l’espace UEMOA et de la CEDEAO ».

Cette cérémonie de lancement, qui a également été marquée par plusieurs autres allocutions, s’est terminée avec la visite des stands par le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou et ses plus proches collaborateurs.