Amandine Georges, Author at Journal du niger - Page 9 sur 17

Niger : une année marquée par un afflux massif d’enfants malnutris

Au Niger, les centres de santé du district de Madarounfa soutenus par Médecins Sans Frontières ont fait face à un afflux massif d’enfants malnutris en 2021. Dès le mois de juillet, les équipes ont ouvert des activités médico-nutritionnelles d’urgence dans la région de Maradi ainsi que de l’autre côté de la frontière au Nigeria, dans l’État de Katsina, d’où viennent une grande partie des enfants malades.

 

« Dès mon arrivée en févrierle nombre d’admissions était particulièrement élevé pour la période », raconte le docteur Many Mashako, qui a exercé en tant que pédiatre pour MSF à Madarounfa. Chaque année, durant le pic saisonnier de malnutrition et de paludisme, qui s’étend de juin à octobre, les efforts conjoints du ministère de la Santé nigérien et des équipes de MSF permettent de doubler les capacités de prise en charge médico-nutritionnelle. Cela représente environ 260 lits d’hospitalisation pour les enfants malades de l’hôpital de district de Madarounfa. Cependant, cette augmentation n’a pas suffi en 2021 et les équipes médicales ont soigné jusqu’à 450 enfants hospitalisés dans le district.

« Tout au long de ma mission au Niger, le nombre d’enfants dans les services de prise en charge nutritionnelle n’a pas suivi la courbe des années précédentes et a constamment dépassé nos prévisions, explique Many Mashako. L’un des premiers défis a été de former le personnel recruté et d’organiser les renforts. Face à l’ampleur du pic, des nouvelles activités médico-nutritionnelles ont vu le jour en urgence dans les hôpitaux et centres de santé d’Aguié et de Guidam Roumdji, ainsi qu’à l’hôpital général de Maradi. » 

Une mère et son enfant sont pris en charge à l'hôpital de Magaria, à la frontière entre le Niger et le Nigeria.
© Mario Fawaz/MSF
Une mère et son enfant sont pris en charge à l’hôpital de Magaria, à la frontière entre le Niger et le Nigeria. © Mario Fawaz/MSF

Près de 30 000 enfants ont ainsi été hospitalisés dans les quatre hôpitaux soutenus par MSF dans la région de Maradi au cours de l’année 2021. « Certains jours, nous avions plus de 70 enfants pris en charge dans les salles de soins intensifs de l’hôpital de Madarounfa. J’ai rarement vu une telle situation, il faut saluer l’ensemble des soignants mobilisés pour y faire face », continue le pédiatre. Plus de 115 000 consultations ont également été réalisées dans les centres de santé et les services nutritionnels ambulatoires du district de Madarounfa.

Derrière ces chiffres d’une ampleur exceptionnelle se profile une crise sanitaire particulièrement aiguë dans l’État de Katsina, au Nigeria. De nombreuses familles nigérianes se rendent fréquemment dans la région de Maradi au Niger, notamment en raison des échanges culturels et commerciaux. Le fait qu’elles viennent aussi lorsqu’un de leurs enfants est malade n’est pas un phénomène récent. Mais, en 2021, le nombre d’enfants sévèrement malnutris en provenance du Nigeria pris en charge dans les cinq centres de santé soutenus par MSF dans le district de Madarounfa a augmenté de 58% par rapport à l’année dernière. Ces enfants ont également représenté 61% des jeunes patients souffrant de malnutrition aiguë sévère et de complications aux urgences de l’hôpital de Madarounfa.

« L’état des patients en provenance du nord-ouest du Nigeria était généralement très critique, se souvient le docteur Mashako. Certaines familles nigérianes viennent de loin, elles sont confrontées à d’importants problèmes de sécurité, et il faut aussi tenir compte de la distance qui sépare les centres de santé frontaliers de la ville de Madarounfa. Ceci explique en partie pourquoi ces enfants arrivent souvent à l’hôpital épuisés, avec de nombreuses complications associées à la malnutrition aiguë sévère et dans un état septique avancé ».

source: Medecins Sans Frontières

Exclusif – Rwanda : le Niger expulse des ex-génocidaires

Il y a un mois et demi, en accord avec le Mécanisme international, le Niger avait accepté d’accueillir huit ressortissants rwandais condamnés pour leur rôle dans le génocide de 1994 ou acquittés par le TPIR. Mais il y a quelques jours, un arrêté ministériel a officialisé leur expulsion définitive du territoire nigérien.

Ces hommes ne sont pas des nobodies. Certains d’entre eux ont laissé leur nom, inscrit en lettres de sang, dans l’histoire du génocide perpétré contre les Tutsi, entre avril et juillet 1994. Si les uns ont été acquittés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), d’autres, condamnés pour leur participation dans le génocide, ont, depuis, purgé leur peine.

Dans un arrêté daté du 27 décembre, que JA a pu consulter, le ministre nigérien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Hamadou Adamou Souley, a prononcé leur expulsion du territoire national dans les sept jours suivant sa notification aux intéressés. Les personnes visées par ce texte sont de hauts responsables, civils ou militaires, du régime ayant supervisé le génocide contre les Tutsi.

 

Protais Zigiranyirazo, frère d’Agathe Habyarimana – la veuve du président assassiné le 6 avril 1994 –, a été condamné par le TPIR à vingt ans de prison en 2008 avant d’être acquitté l’année suivante. Alphonse Nteziryayo, ancien chef de la police militaire rwandaise, qui a été également le préfet de Butare (sud du Rwanda) pendant les dernières semaines du génocide, a écopé de trente ans de prison.

 

source: Jeune Afrique

 

Détournements au ministère de la Défense du Niger: l’État renonce à se constituer partie civile

L’affaire qui avait défrayé la chronique au Niger fait à nouveau couler de l’encre. Dans une ordonnance rendue publique par le doyen des juges, on apprend qu’il y a eu des transactions intervenues entre les inculpés et l’État du Niger. Des compensations financières entre les créances de l’État du Niger et celles des fournisseurs.

Cet arrangement à l’amiable est confirmé par l’agence judiciaire de l’État (AJE). Du coup, l’État du Niger renonce à se constituer partie civile dans cette affaire tant décriée par l’opposition et la société civile. Par ces motifs, précise le parquet, le doyen des juges a donné acte à l’État du Niger dans sa renonciation.

Toutefois, selon l’article 2 du code de procédure pénale, ces transactions ne mettent pas un terme à l’action pénale, précise le doyen des juges. S’ils sont reconnus coupables, les fournisseurs risquent deux ans d’emprisonnement.

Tout cette affaire avait débuté suite à un audit financier ordonné par l’ancien président de la République Issoufou Mahamadou dans les procédures de passation des marchés d’équipements militaires au ministère de la Défense nationale. Des surfacturations de plus de 70 milliards de francs CFA avaient été mises en évidences.

Cinq des principaux fournisseurs ont été inculpés d’atteinte à l’accès d’égalité des candidats devant les marchés publics. L’affaire avait défrayé la chronique en son temps car à l’époque, les soldats nigériens subissaient des assauts des jihadistes.

source: RFI

Mission du Secrétaire aux droits humains des Nations Unies au Niger : « Le Niger n’est ni une république, ni une démocratie »

Le communiqué de presse publié par Clément Voule, secrétaire aux droits humains des Nations Unies édifie désormais le monde extérieur, ceux qui sont régulièrement abusés par les discours des gouvernants et des reportages payés à grands frais dans les colonnes de journaux à audience internationale, sur la situation sociale et politique qui prévaut au Niger. Joule, qui a séjourné au Niger du 6 au 16 décembre 2021, a notamment estimé que la gouvernance qui a cours au Niger n’a ni les attributs d’une république, ni les caractéristiques d’une démocratie.

 

 

Publié 48 heures avant la célébration du 63e anniversaire de la proclamation de la république, le communiqué du secrétaire aux droits humains des Nations Unies sonne comme un cinglant désaveu pour les autorités nigériennes et les voix extérieures qui louent en particulier la démocratie nigérienne. « Il est inquiétant de constater que depuis 2018, toute demande de manifestation visant à exprimer des points de vue opposés sur la façon dont le pays est gouverné ait été systématiquement interdite avec pour motifs la crise sécuritaire ou l’urgence sanitaire liée à la pandémie de COVID 19 », a notamment écrit Joule, non sans avoir souligné que ‘l’État a l’obligation d’assurer la jouissance des droits de réunion pacifique et d’association, même en temps de crise ».

L’autopsie réalisée par l’expert de l’Onu révèle le visage hideux de la gouvernance nigérienne qu’une propagande faite à dessein n’a pas réussi à camoufler aux yeux du monde.

Outre la restriction des libertés publiques et le refus systématique de manifestation qui, a relevé Voule, « risquerait d’ouvrir une voie indésirable, celle d’une résistance violente », d’autres aspects importants ont été abordés par le secrétaire aux droits humains des Nations Unies. L’expert de l’ONU s’est ainsi intéressé à la question des prisonniers politiques que Voule convie les autorités nigériennes à libérer pour favoriser un climat social apaisé, l’indépendance de la justice qui doit être renforcée pour garantir la jouissance des libertés fondamentales et la consolidation de l’État de droit, la lutte contre la corruption et l’impunité qui est un défi qui doit être relevé de toute urgence afin de créer la confiance des citoyens dans leurs institutions et leurs dirigeants. Le rapporteur spécial de l’Onu, qui a invité les autorités à réinstaurer d’urgence un dialogue avec la société civile et les partis politiques sur les enjeux sécuritaires, économiques, sociaux et environnementaux, a précisément ciblé les lois qui restreignent l’espace civique, notamment celles sur la cybercriminalité et les rassemblements publics, appelant à un processus d’amendements consensuels de ces textes. L’autopsie réalisée par l’expert de l’Onu révèle le visage hideux de la gouvernance nigérienne qu’une propagande faite à dessein n’a pas réussi à camoufler aux yeux du monde.

À vrai dire, les conclusions préliminaires de Joule ne sont pas surprenantes pour les Nigériens qui subissent, impuissants, les travers d’une gouvernance sans repères véritables.

Ce communiqué de presse, rendu public en prévision du rapport de l’expert attendu pour juin 2022, indique éventuellement à ceux qui voient et jugent de l’extérieur, que le Niger n’est ni une République, ni une démocratie. Les principes qui s’y rattachent sont bafoués et l’expert onusien, qui a rencontré autorités, opposants et acteurs de la société civile, ne s’est guère trompé sur la situation sociale et politique qui prévaut au Niger. À vrai dire, les conclusions préliminaires de Joule ne sont pas surprenantes pour les Nigériens qui subissent, impuissants, les travers d’une gouvernance sans repères véritables. Si le Niger n’est ni une république, ni une démocratie, il n’est, non plus, ni une royauté, ni une dictature au sens strict du terme. Il vogue entre les deux rivages, les gouvernants se réclamant républicains et démocrates, mais avec leurs lots de prisonniers politiques et d’opinion, leur aversion à toute manifestation publique et une propension maladive à instrumentaliser la justice.

La gouvernance au Niger est d’autant plus cruelle qu’elle se fait à l’ombre tutélaire des lois.

Des prisonniers politiques, parfois sur la base de leurs opinions, des lois liberticides telle que la loi sur la cybercriminalité, la corruption qui a ruiné les finances publiques, sur fond d’impunité garantie aux délinquants économiques, les réalités de la gouvernance au Niger sont d’une cruauté indicible. Une gouvernance scabreuse dont le géniteur, on ne sait grâce aux bons offices de qui, a pourtant été nominé du prix Mo Ibrahim. La gouvernance au Niger est d’autant plus cruelle qu’elle se fait à l’ombre tutélaire des lois.

Et au nom des lois, taillées sur mesure pour étouffer la démocratie et les libertés publiques, on interpelle à tort et à travers, on embastille pour un non ou un oui et on jette en prison, souvent sans jugement. Ainsi, selon des journalistes, la loi sur la cybercriminalité est expressément faite pour contourner l’impossibilité d’emprisonner pour un délit commis par voie de presse. Tout comme d’ailleurs la loi portant organisation, fonctionnement et attributions du Conseil supérieur de la communication (Csc) dans laquelle il a été introduit un article 17 nouveau par lequel l’institution de régulation s’offre la possibilité de sanctionner des médias en dehors des dispositions de l’ordonnance 2010-035 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse au Niger.

Le communiqué de presse de l’expert de l’Onu a beau être des plus embarrassants pour des autorités qui se disent républicains et démocrates, celles du Niger ne se sentent pas particulièrement gênées. C’est ainsi depuis des années. Les critiques, dénonciations et récriminations n’y ont rien fait. Et malgré ses promesses pour une meilleure gouvernance, le Président Bazoum Mohamed semble aujourd’hui patauger….dans la continuité.

 

source: Agence nigérienne de presse

3ème jour des compétitions de lutte traditionnelle au Niger : La région de Zinder éliminée de la course au sabre national

Les combats de la 3ème journée des compétitions entrant dans le cadre de la 42ème édition du sabre national de lutte traditionnelle, se sont poursuivi, ce lundi 27 décembre 2021, avec deux oppositions dans la matinée ayant aux prises les lutteurs des régions de Tahoua-Tillabéri, Maradi-Zinder, et dans l’après-midi les régions de Diffa-Dosso, et Niamey contre Agadez.

Au terme de tous ces combats, la région de Zinder a perdu tous ses lutteurs invaincus qui lui restaient en début de cette journée.

Ainsi la région de Tahoua a disposé de celle de Tillabéri par 6 victoires à 4. Dans cette rencontre, on note l’élimination de l’un des invaincus de Tahoua, le lutteur Idi Chaibou Chirgania par Saadou Bagouma de la région d’Agadez.

Dans la seconde opposition, c’est la région de Maradi qui a largement dominé celle de Zinder par 7 victoires à 2 et un match nul. Notons, à cet effet, l’élimination du seul espoir du Damagaram, à savoir Laouali Abdou dan Tela, terrassé par le jeune et talentueux lutteur de Maradi Aibo Hassan. Cette élimination de Laouali Abdou Dan Tela est synonyme de l’élimination de la région de Zinder de la course au sabre, et cela, à la grande surprise de tous les amateurs de ce sport roi au Niger vu la réputation de cette région dans ce sport.

Dans l’après-midi, deux autres oppositions ont eu lieu. Il s’agit de la région de Diffa qui a été battue par la région de Dosso sur le score de 5 victoires à 4 et un match nul. Il faut retenir que tous les invaincus des deux côtés ont pu gagner leurs combats, 4 pour Dosso et 1 pour Diffa.

La seconde opposition a concerné Niamey, qui a eu raison d’Agadez avec 6 victoires contre 4. Agadez perd ainsi, à la suite de ces combats, le second invaincu de la Région, à savoir Mahamane Baba terrassé par Yacouba Adamou au bout d’un combat amplement discuté.

Notons qu’à la fin de cette 3ème journée, seuls 18 lutteurs restent invaincus sur les 80 engagés au début de ce championnat.

La région de Niamey reste toujours en tête avec le plus grand nombre de lutteurs invaincus qui sont au total 5, suivie de la région de Dosso avec 4 lutteurs, 3 pour Tahoua, les régions de Tillabéri et Maradi ont chacune 2 lutteurs toujours en course pour le sabre tandis que Diffa et Agadez se retrouvent avec un seul invaincu chacune, et enfin, la région de Zinder qui n’a plus de lutteur en course au sabre national parce que éliminée à la fin de cette 3ème journée.

Les dernières rencontres inter-régions, prendrons fin demain Mardi 28 Décembre 2021, avec les oppositions, dans la matinée, entre Diffa et Niamey, Tillabéri face à Maradi, et dans l’après-midi, Zinder contre Tahoua, et Agadez qui sera face à la région de Dosso.

 

source: Agence nigérienne de presse

Niger : L’ancien Garde des sceaux, Marou Amadou lance officiellement les activités de son centre d’études sur le climat et la sécurité

Le centre d’études et de recherche sur le climat en Afrique et la sécurité humaine (CERCRASH), organisation fondée par l’ancien Ministre de la justice et Garde des Sceaux du Niger, Marou Amadou, a officiellement lancé ses activités, ce lundi 27 Décembre 2021 à Niamey.

La cérémonie de lancement a été présidée par le vice-recteur de l’université Abdou Moumouni de Niamey, le Pr Rabani Adamou.

Le cérémonial, note-t-on, a débuté par une allocution du fondateur du CERCRASH, dans laquelle Marou Amadou a demandé une minute de prière à la mémoire de l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, icône de la lutte anti-apartheid, décédé ce dimanche 26 décembre 2021.

Ensuite Morou Amadou, qui est par ailleurs, nouvel ambassadeur du Niger en Ethiopie, a rendu un hommage aux anciens Chefs d’Etat du Niger, à savoir Diori Hamani, Seyni Kountché, Ali Sebou, Mahamane Ousmane, Ibrahim Mainassara Baré, Daouda Mallam Wanké, Mamadou Tandja, Salou Djibou et notamment Issoufou Mahamadou à l’endroit de qui il n’a pas tari d’éloges. Il a aussi salué de nombreux acteurs du panafricanisme.

Dans son discours de lancement, le vice-recteur de l’université Abdou Moumouni a indiqué que « le problème de la sécurité et le problème du climat sont deux thématiques clefs où je considère que les pays africains ne sont pas des acteurs mais plutôt des victimes ».

« Lorsque vous prenez le climat, lorsque vous prenez le réchauffement climatique global, lorsque vous prenez les changements climatiques, les pays africains sont les plus vulnérables, parce que ne disposant pas de ressources, et ne sont pas à l’origine du réchauffement climatique. Parce que, quand vous prenez le mécanisme du réchauffement climatique, on dit qu’il résulte de l’émission du gaz à effet de serre dans notre environnement, et ce gaz à effet de serre provient du mécanisme d’industrialisation. Et les pays industrialisés ne sont pas en Afrique. Donc l’Afrique n’a pas du tout ou n’a pas pratiquement contribué à la pollution qui est la cause du réchauffement climatique global », a-t-il expliqué avant de soutenir que « nous sommes plus victimes qu’autre chose ».

« Je suis donc, en tant que chercheur, surpris des fois, quand des pays africains engagent leurs ressources pour combattre ce fléau, alors qu’il y a des acteurs responsables de cette pollution », a ajouté le Pr Rabani Adamou.

Pour ce qui concerne la sécurité, a poursuivi l’universitaire, « c’est aussi pareil. Nous sommes victimes en matière de sécurité humaine ».

Selon lui, ce qui manque aux pays africains face à ces deux fléaux, « c’est la réflexion » et la « perspective », avant d’indiquer « que les fils et les filles de l’Afrique ont cette responsabilité ».

La personnalité académique a ainsi appelé le CERCRASH à « travailler d’arrache-pied pour que les africains prennent conscience de leur statut de victimes en ce qui concerne les questions de sécurité et du changement climatique, ainsi que de la mission qu’ils doivent accomplir dans le cadre de la lutte contre ces fléaux ».

Pr Rabani a, enfin, exhorté les dirigeants africains à « associer les chercheurs dans les prises de décisions concernant notamment ces deux questions et à mettre en exergue les résultats des recherches ».

 

source: news.aniamey.com

Mahamadou Ouhoumoudou : « le Niger a besoin de l’expérience de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme »

Le Premier ministre du Niger, Mahamadou Ouhoumoudou, a affirmé, au cours d’une interview accordée à l’Agence Anadolu (AA) en marge du troisième Sommet du partenariat Turquie-Afrique tenu du 16 au 18 décembre dans la ville d’Istanbul, que le Niger a besoin de l’expérience de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme.

Il s’est réjoui de la forte participation des pays africains et a exprimé sa satisfaction quant au caractère productif de l’événement.

« La coopération entre la Turquie et le Niger est multidimensionnelle », a déclaré le Premier ministre du Niger.

Il a expliqué que l’Agence turque de coopération et de développement (TIKA) a mis en œuvre divers projets dans les domaines de l’agriculture et de la santé, ajoutant que la Turquie a ouvert une école dans le pays, actuellement gérée la Fondation Maarif.

Il a, en outre, indiqué que les investisseurs turcs ainsi que les institutions se déploient déjà au Niger à travers d’importants investissements a l’instar de l’aéroport de Niamey a été construit par une entreprise turque tout comme l’hôpital de l’amitié Niger-Turquie dans la capitale Niamey.

– Lutte contre le terrorisme

Mahamadou Ouhoumoudou a souligné qu’un projet prévoyant une coopération avec le gouvernement turc et des entreprises dans différents domaines est actuellement en discussion.

« Nous avons en projet beaucoup de domaines de coopération avec les entreprises et le gouvernement turcs. Le premier domaine de coopération est celui de la sécurité. Le deuxième domaine c’est l’agriculture et le troisième c’est l’industrie avec la possibilité d’ouvrir une zone franche pour les entreprises turques », a-t-il dit.

Il a noté que les deux pays poursuivent leurs efforts dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’aide humanitaire.

Le Premier ministre nigérien a invité la Turquie à partager son expérience pour permettre à son pays d’endiguer la vague de terrorisme.

« Nous avons besoin de l’expérience turque en matière d’échange d’informations et de stratégie de lutte contre le terrorisme et même dans le domaine de l’équipement, a-t-il déclaré. La Turquie a beaucoup d’avance sur le Niger en matière d’équipement, notamment dans les domaines de l’aviation, des drones, de la recherche de renseignements. Il y a beaucoup de domaines dans lesquels la Turquie peut être utile au Niger en matière de lutte contre le terrorisme. »

– Sentiment anti-français

Par ailleurs, Mahamadou Ouhoumoudou a expliqué que le sentiment anti-français croissant au Niger est causé par la propagation des fausses informations et le sentiment de « vengeance » des populations à l’endroit de la France au regard de son passé colonial.

« La possibilité de diffuser des informations, même si elles sont fausses, a beaucoup joué. Mais il faut aussi remonter dans l’histoire. Nos pays ont été colonisés par la France et ont eu leurs indépendances en 1960. Donc, les générations actuelles n’ont pas connu cette période de colonisation mais savent que leur pays avait été colonisé par la France. Il y a souvent un sentiment de revanche vis-à-vis du colonisateur », a-t-il noté.

Et d’ajouter: « Ce sentiment anti-français tient d’abord à l’histoire, ensuite au fait que la guerre [contre le terrorisme] a duré et aux fake news régulièrement diffusés sur les réseaux sociaux. »

Le troisième Sommet du partenariat Turquie-Afrique, ouvert le 16 décembre dans la ville d’Istanbul, s’est achevé le 18 décembre avec une rencontre entre le chef de l’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan et ses homologues africains. La prochaine édition de l’événement devrait se tenir dans un pays africain.

 

source: news.aniamey.com

Niger : l’INS lance le 9ème rapport national de développement humain axé sur le ‘’développement humain et emploi’’

L’institut national de la statique (INS) du Niger a lancé officiellement le rapport national de développement humain (RNDH), ce jeudi 23 décembre 2021 à Niamey.

Ce lancement a eu lieu lors d’une cérémonie officielle placée sous l’autorité du secrétaire général par intérim de ladite institution, M. Sani Oumarou, en présence du délégué de la de Représentante-résidente du PNUD au Niger, M. Abdou Soumaïla.

Le rapport nations sur le développement humain, note-t-on, est le baromètre qui permet de mesurer le niveau de développement humain dans un pays. Il sert également de référence aux débats sur les moyens à mettre en place pour relever les défis auxquels les pays sont confrontés.

«C’est aussi une réflexion qui ouvre le débat autour d’une problématique essentielle pour l’avenir d’un pays selon des progrès réalisés et les résultats atteints dans les trois principales dimensions de développement humain : les progrès en matière de création de richesse mesurés par le RNB par tête, les progrès en matière d’acquisition de croissance (éducation) mesurés par la durée moyenne de scolarisation et la durée de scolarisation, et enfin, les progrès réalisés dans le domaine de la santé mesurés par l’espérance de vie à la naissance », a ajouté M Sani Oumarou.

Parlant du niveau de développement humain au Niger, ce responsable de l’INS a indiqué que « cette question est une grande préoccupation » pour le pays.

« Depuis plusieurs années le pays figure parmi les nations à plus faible indice de développement humain (IDH) », a-t-il argué, tout en expliquant que « cela est dû à la faiblesse des indicateurs sociaux, notamment ceux de l’éducation ».

« Cela ne saurait toutefois empêcher au pays de poursuivre et intensifier toutes les bonnes initiatives visant à améliorer les conditions de vie des populations », a-t-il fait prévaloir.

Notons qu’avant ce rapport national sur le développement humain qu’il se prépare à élaborer, le Niger a déjà publié huit (8) autres documents du genre.

« Les précédents avaient, chaque année, analysé un thème bien précis en rapport soit avec la situation du moment, soit au thème du rapport mondial sur le développement humain (RMDH) », a poursuivi le secrétaire général par intérim de l’INS.

Selon lui, à la différence du rapport mondial sur le développement humain (publié par le programme des Nations Unies pour le développement-PNUD), ‘’le rapport national sur le développement humain permet d’analyser les disparités régionales afin de permettre au Gouvernement et à ses partenaires techniques et financiers de prendre les dispositions nécessaires pour améliorer le niveau de développement humain du pays’’.

Une autre spécificité du rapport national, selon la même source, est le choix d’une thématique plus appropriée à la réalité pour améliorer le niveau de développement humain du pays.

« A cet égard, le neuvième (9ème) Rapport National sur le Développement Humain du Niger (RNDH 2021), objet du présent atelier de lancement, se propose de traiter une fois de la problématique du développement humain durable, en faisant le lien avec l’emploi », d’où le choix du thème ‘’développement humain et emploi’’ pour ce 9ème rapport.

« Le choix de cette thématique a été fait à la suite des nombreux constats sur l’actualité socioéconomique, et en particulier le chômage des jeunes qui est devenu une préoccupation majeure pour le Gouvernement » et « le conflit engendré par les groupes armés couplé avec la pandémie de Covid-19 », a apporté le responsable de l’INS.

Le processus d’élaboration du rapport national sur le développement humain est, en effet, toute une longue chaîne d’opérations.

Ce lancement est la seconde étape de la chaîne et a été précédé de la mise en place d’un comité de pilotage. Il sera suivi de la mise en place d’un comité technique de Rédaction ; de la collecte des données nécessaires aux analyses ; de la production des indicateurs liés à l’IDH, ses composantes et les indicateurs connexes à partir essentiellement des données nationales ; de la rédaction provisoire du rapport ; de la validation du rapport final et enfin sa publication et diffusion.

Ce processus sera coordonné par l’INS avec l’appui technique et financier du PNUD, a-t-on appris.

Le représentant du PNUD à la rencontre a remercié les autorités du Niger pour leur leadership et leur engagement en faveur de la réalisation des rapports nationaux sur le développement humain.

M. Abdou Soumaïla a aussi réitéré le « soutien constant des partenaires au développement qui contribuent au processus du rapport national sur le développement humain».

« Le souhait du PNUD est que le comité de pilotage et l’équipe de rédaction puissent proposer des solutions novatrices aux défis de développement humain du pays, en prolongeant le débat démocratique, en consolidant la sécurité, la paix et la stabilité macroéconomique, et en améliorant les conditions de vie de la population », a conclu l’émissaire de l’organisation onusienne.

 

source: news.aniamey.com

Niger : plusieurs morts lors d’une attaque contre un poste frontière avec le Burkina

Plusieurs personnes ont été tuées et d’autres blessées lors de l’attaque par des jihadistes présumés d’un poste frontière entre le Niger et le Burkina Faso, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Niamey, a appris l’AFP jeudi 23 décembre auprès de sources locales.

«C’est le poste de contrôle frontalier de Makalondi qui a été visé par une importante attaque d’hommes armés dans la nuit de mercredi à jeudi et il y a eu des morts et des blessés», a indiqué à l’AFP un élu local. Cet élu ne précise pas les circonstances de l’attaque contre ce poste où des douaniers, des gendarmes et des policiers travaillent en permanence. Une source sécuritaire a confirmé l’attaque mais sans avancer de bilan. Selon une autre source locale «des douaniers et des civils figurent parmi les morts», précisant que les assaillants ont «incendié des véhicules et brûlé des locaux servant de bureaux».

Le poste visé est situé à quelques kilomètres de Makalondi, dernière ville importante au Niger avant la frontière burkinabè. Makalondi est une commune du département de Torodi situé dans le sud-ouest de la région de Tillabéri qui se trouve dans la zone dite des «trois frontières» entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens, dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).

Depuis des années, l’ouest du Niger continue d’être visé régulièrement par les assauts de groupes islamistes, en dépit du déploiement massif des forces nationales anti-jihadistes et de l’état d’urgence en vigueur depuis des années. En novembre 2018, deux gendarmes avaient déjà été tués à Makalondi lors de l’attaque de leur position par des hommes circulant sur des motos.

Mercredi, le gouvernorat de Tillabéri a annoncé la fermeture de nombreuses stations services dans plusieurs départements afin de perturber le ravitaillement en carburant des jihadistes qui opèrent à moto et en tout-terrain. Pour tenter de prévenir les déplacements et le ravitaillement de jihadistes, les autorités avaient déjà fermé des marchés et des camps de réfugiés et interdit la circulation des motos. En plus des violences jihadistes, l’Ouest nigérien est frappé par une grave crise alimentaire.

 

source: le Figaro

Niger : 1,6 milliard USD de dettes réglées par l’Etat en 2020

Le service de la dette publique effectivement payé en 2020 par le Niger se chiffre à 945,1 milliards de FCFA (environ 1,6 milliard USD), selon les données officielles de la note d’information du pays édition 2021-2022 publiée par l’agence Umoa-Titres.

 

 

Selon la même source, ce montant est constitué de 71,4 milliards de FCFA débloqués pour la dette extérieure, et de 873,8 milliards de FCFA pour la dette intérieure dont 680 milliards de FCFA de bons du Trésor. En 2020, indique la note d’information, l’analyse de la viabilité de la dette indique que le Niger fait face à un risque de surendettement modéré et n’a pas enregistré d’arriéré de paiement extérieur.

Face à l’assemblée nationale le 14 décembre dernier, le ministre de Finances Ahmat Jidoud (photo) avait expliqué que l’encours de la dette publique est évalué à la fin décembre 2020 à 3.510,4 milliards de FCFA, soit 44,8% du PIB contre 2.937,31 milliards à la fin 2019 et 2.523,4 milliards à la même période de l’année 2018. Il est composé, a-t-il précisé, de 2.450,6 milliards de FCFA de dette extérieure, soit 69,8% de l’encours total ou 31,3% du PIB et 1.059,8 milliards de dette intérieure, soit 30,2% ou 13,5 % du PIB.

Par ailleurs, a ajouté le ministre Jidoud, le service de la dette publique est passé de 99,8 milliards de FCFA (1,4% du PIB) en 2018 à 111,7 milliards (1,5% du PIB) en 2019 et 122 milliards en 2020 (1,5% du PIB).

 

source: Financial Afrik