Les scolaires nigériens ont repris le chemin des classes le lundi 1er juin 2020 avec une observance contrastée des gestes barrières, notamment le port des bavettes, les mesures d’hygiène et la distanciation sociale, a constaté ce mardi une équipe de l’Agence Nigérienne de Presse dans certaines écoles visitées.
A l’Ecole de Comptabilité, de Communication, d’Administration et de Management (ECCAM) par exemple toutes les mesures semblent etre appliquées, en revanche au CSP Lako toutes les conditions ne sembent etre réunies.
A l’ECCAM, un dispositif de lavage des mains est placé à l’entrée de l’établissement, tous les élèves portent leurs masques et ils utilisent également des gels hydro-alcooliques avant d’entrer en salle. On a, en outre, observé le respect de la distanciation sociale d’au moins un mètre entre les élèves.
Selon le chef service scolarité et relation publique de l’ECCAM, M. Moussa Aleidi Diallo, « nous avons pris en compte toutes les mesures édictées par les autorités pour que nos étudiants puissent étudier dans des meilleures conditions d’hygiène », notant, par exemple, que pour respecter la distanciation d’un mètre, « nous avons dû réduire le nombre des élèves et de tables par salle ».
Melle Mariama Hamani Alfari, étudiante à l’ECCAM, nous a, pour sa part, témoigné que les élèves respectent les mesures avec rigueur parce que les responsables de l’école y veillent. De son avis, « c’est une bonne chose de respecter les gestes barrières afin de se protéger et de protéger les autres contre la Covid-19 ».
Par contre, au niveau de CSP Lako, toutes ces mesures ne sont pas respectées par manque de moyen, nous a-t-on fait savoir. L’école compte plus de 10 classes, mais ne dispose que de deux dispositifs de lavage de mains. En outre, seulement quelques élèves qui portent des masques.
Selon son proviseur, M. Ismail Maiga, « chaque professeur qui rentre dans une classe doit prendre au moins trois (3) minutes pour sensibiliser les élèves et leur expliquer l’importance du respect des gestes barrières. Pour la prévention, la majorité des élèves portent certes des bavettes, mais pour les dispositifs de lavage de mains, nous attendons toujours l’aide de l’Etat ».
Pour M. Zakari Hassane, Professeur de Philosophie dans cet établissement, le changement de comportement est très difficile. « Ce n’est pas quelque chose qu’on peut obtenir en une journée. Nous allons poursuivre la sensibilisation, chacun à son niveau de responsabilité, pour mettre tous les acteurs de l’éducation à l’abri de cette pernicieuse maladie ».
« Les surveillants et les enseignants sillonnent la cour pour voir si les élèves ne sont pas regroupés pendant les temps de pause. Si dans les classes on arrive à faire en sorte que chaque élève porte sa bavette, les risques de contamination seront limités», nous a-t-il confié.
les écoles avaient été fermées le 20 mars dernier pour contrer la propagation de covid 19, note-t-on.