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Reprise des cours à Niamey : Observance contrastée des gestes barrières

Les scolaires nigériens ont repris le chemin des classes le lundi 1er juin 2020 avec une observance contrastée des gestes  barrières, notamment  le port des bavettes, les mesures d’hygiène et la distanciation sociale, a constaté ce mardi  une équipe de l’Agence Nigérienne de Presse dans certaines écoles visitées.

A  l’Ecole de Comptabilité, de Communication, d’Administration et de Management (ECCAM) par exemple toutes les mesures semblent etre  appliquées, en revanche au CSP Lako toutes les conditions ne sembent etre réunies.
A l’ECCAM, un dispositif de lavage des mains est placé à l’entrée de l’établissement, tous les élèves portent leurs masques et ils utilisent également des gels hydro-alcooliques avant d’entrer en salle. On a, en outre, observé le respect de la distanciation sociale d’au moins un mètre entre les élèves.
Selon le chef service scolarité et relation publique de l’ECCAM, M. Moussa Aleidi Diallo, « nous avons pris en compte toutes les mesures édictées par les autorités pour que nos étudiants puissent étudier dans des meilleures conditions d’hygiène », notant, par exemple, que pour respecter la distanciation d’un mètre, « nous avons dû réduire le nombre des élèves et de tables par salle ».
Melle Mariama Hamani Alfari, étudiante à l’ECCAM, nous a, pour sa part, témoigné que les élèves respectent les mesures avec rigueur parce que les responsables de l’école y veillent. De son avis, « c’est une bonne chose de respecter les gestes barrières afin de se protéger et de protéger les autres contre la Covid-19 ».
Par contre, au niveau de CSP Lako, toutes ces mesures ne sont pas respectées par manque de moyen, nous a-t-on fait savoir. L’école compte plus de 10 classes, mais ne dispose que de deux dispositifs de lavage de mains. En outre, seulement quelques élèves qui portent des masques.
Selon son proviseur, M. Ismail Maiga, « chaque professeur qui rentre dans une classe doit prendre au moins trois (3) minutes pour sensibiliser les élèves et leur expliquer l’importance du respect des gestes barrières. Pour la prévention, la majorité des élèves portent certes des bavettes, mais pour les dispositifs de lavage de mains, nous attendons toujours l’aide de l’Etat ».
Pour M. Zakari Hassane, Professeur de Philosophie dans cet établissement, le changement de comportement est très difficile. « Ce n’est pas quelque chose qu’on peut obtenir en une journée. Nous allons poursuivre la sensibilisation, chacun à son niveau de responsabilité, pour mettre tous les acteurs de l’éducation à l’abri de cette pernicieuse maladie ».
« Les surveillants et les enseignants sillonnent la cour pour voir si les élèves ne sont pas regroupés pendant les temps de pause. Si dans les classes on arrive à faire en sorte que chaque élève porte sa bavette, les risques de contamination seront limités», nous a-t-il confié.

les écoles avaient été fermées le 20 mars dernier pour contrer la propagation de covid 19, note-t-on.

L’Assemblée Nationale du Niger autorise l’interception de certaines communications

L’Assemblée Nationale a autorisé, ce jeudi 29 mai 2020 en l’absence des députés de l’opposition parlementaire, l’interception de certaines communications émises par voie électronique au Niger, un projet de loi objet de vives polémiques.

Selon les explications du Ministre de la Justice, M. Marou Amadou, « cette loi ne vise qu’à traquer ceux des Nigériens ou des étrangers qui s’attaqueront à la sureté de l’Etat et à l’unité nationale, à la défense nationale et à l’intégrité territoriale, à la prévention et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ».
Elle punit également tous ceux qui porteront atteinte à la prévention de toute forme d’ingérence étrangère, ceux qui sont en intelligence avec l’ennemi, de même que ceux qui s’opposeront à la sauvegarde des intérêts économiques et scientifiques du Niger.

Mais, a-t-il poursuivi, « les vies privées des gens, leurs relations de travail et leurs activités professionnelles ne seront pas concernées ».
Une Commission Nationale de Contrôle des Interceptions de Sécurité (CNCIS), chargée de veiller au respect des dispositions de cette loi, est créée auprès de la Présidence de la République et devrait regorger toutes les compétences nécessaires.
Pour l’opposition parlementaire, cette loi est liberticide en ce qu’elle prive les Nigériens et ceux qui vivent au Niger de toute vie privée dans leurs communications. Dans un point de presse animé ce même jour, le Groupe Parlementaire de l’opposition, « ZAM-ZAM LUMANA AFRICA/HANKURI/KISHIN KASSA-AMEN AMIN », a déclaré que « l’interception des correspondances des citoyens, même autorisée par la loi, doit être l’exception, et surtout motivée par de lourdes présomptions sur un individu ». Or, a-t-il indiqué, cette loi, tout en se voulant systématique, « compte en faire la règle ».
Notons que cette loi a reçu 104 votes favorables sur les 171 que compte le Parlement nigérien, les députés de l’opposition ayant boycotté la plénière.

Les Etats-Unis renforcent la capacité militaire du Niger dans la lutte contre le terrorisme

Le ministre nigérien de la Défense, M. Issoufou Katambé, a réceptionné mercredi à Niamey, un don d’équipements militaires offerts par les Etats-Unis aux Forces armées nigériennes engagées dans la lutte contre le terrorisme, a constaté sur place Xinhua.

Le don est composé de dix camions de transport de troupes de type Mercedes ATEGO d’une valeur d’un million de dollars (597 millions de FCFA) et d’un entrepôt pour le stockage de pièces de rechange d’une valeur de 430.000 dollars (257 millions de FCFA), construit dans l’enceinte de la direction centrale du matériel militaire de Niamey.

Ce geste vise, selon l’ambassadeur américain au Niger, M. Eric P. Whitaker, « à aider les Forces armées nigériennes à maintenir leur capacité en vue de préparer et de déployer leurs soldats pour apporter la sécurité et la paix au Sahel ».

Pour M. Katambé, « ce nouveau don marque une nouvelle étape dans la coopération entre le Niger et les Etats-Unis et renforce encore plus notre partenariat déjà très solide dans le domaine de la défense ».

Le Niger subit les attaques meurtrières perpétrées notamment par le groupe terroriste Boko Haram logé au Nigeria depuis 2009, les groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ançar Dine et d’autres mouvements rebelles basés, depuis près de cinq ans, dans le nord du Mali, et les mouvements armés et autres bandits qui contrôlent le Sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.

A cela est venu s’ajouter depuis près d’un an un nouveau foyer d’insécurité dans l’extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région des « 3 frontières » (Niger-Mali-Burkina Faso) entretenu par d’autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.

Depuis 2016, les Etats-Unis ont positionné leurs drones à Niamey, avant de lancer la construction d’une base militaire à Agadez (nord du Niger), dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Désinfection des classes à Dosso en prélude à la rentrée du 1er juin

En prélude à la reprise des cours le lundi 1er juin 2020 dans toutes les écoles après la levée de certaines mesures édictées dans le cadre de la pandémie du coronavirus, toutes les dispositions sont en train d’être prises au niveau de la région de Dosso afin que cette reprise soit effective.

C’est dans cette perspective que la commune urbaine de Dosso a officiellement lancé, ce mercredi 27 mai 2020 au niveau de l’école Boukar, une opération de désinfection de toutes les écoles de la commune et des villages environnants.
La cérémonie de lancement de cette opération de désinfection des écoles a été placée sous la présidence du gouverneur de la région de Dosso, M. Moussa Ousmane, en présence du comité régional de lutte contre le coronavirus, des responsables académiques et des partenaires de l’éducation. Cette activité, qui durera une semaine, concernera 108 écoles des neuf quartiers et 26 villages administratifs de la commune de Dosso.

Le gouverneur de Dosso a saisi l’occasion pour adresser, au nom du Président de la République, ses sincères remerciements à la commune de Dosso pour cet appui inestimable. M. Moussa Ousmane a demandé à la commune de poursuivre ‘’la désinfection des écoles toutes les semaines et cela pendant deux mois avec les produits qui peuvent couvrir cette période’’.
Toutes les communes de la région, a précisé le gouverneur de Dosso, sont prêtes pour respecter les mesures édictées par les plus hautes autorités du pays dans le cadre du COVID-19.

Cette opération, qui se poursuivra jusqu’aux vacances, de façon hebdomadaire,  a dit en substance le maire de la commune urbaine, M. Idrissa Issoufou, permettra de garantir un environnement sain non seulement aux élèves mais également aux enseignants.
Parlant des préparatifs de la reprise scolaire, le directeur régional de l’enseignement primaire de Dosso, M. Issa Maïdanda a, quant à lui, souligné que ‘’la direction a eu à prendre plusieurs dispositions de concert avec le ministère parmi lesquelles des rencontres avec les partenaires techniques et financiers, ONG et projets. Au cours de ces réunions, il a été expliqué la note de cadrage du ministère qui balise tout ce qui sera fait avant et après la reprise des classes’’.
Les différents partenaires ont pris des engagements, et si tout se déroule comme convenu, a notifié le directeur régional de l’enseignement primaire de Dosso, ‘’la rentrée va se dérouler dans des bonnes conditions’’.

S’agissant de la désinfection des écoles, M. Issa Maïdanda a annoncé que ‘’l’opération a déjà commencé à Dogondoutchi, Birni N’Gaouré et Gaya, et à l’allure où vont les choses, il n’y aura aucun problème, la rentrée du 1er juin va se passer dans des bonnes conditions’’.
Avec toutes les batteries de mesures que le ministère et la direction de l’éducation primaire ont eu à prendre, a dit en substance le directeur régional de l’éducation primaire de Dosso, ‘’l’on espère une rentrée réussie sur l’ensemble de la région’’.

Une député française s’interroge sur l’affaire de détournements au ministère nigérien de la défense

L’audit des marchés publics passés par le ministère nigérien de la Défense, qui a mis en lumière en février, des surfacturations et des paiements pour des armes non livrées s’élevant à 76 milliards de FCFA pour l’État, continue de faire grand bruit au Niger. Mais aussi en France.

Une députée française a ainsi interpellé le ministère français des Armées sur cette affaire, estimant que dans un contexte de coopération militaire, la France ne pouvait pas ignorer les irrégularités constatées. Car si les détournements constatés portent avant tout préjudice aux Nigériens, ils desservent aussi la France et son armée qui consent des efforts considérables pour la guerre au Sahel.

C’est le constat fait par Frédérique Dumas, députée membre du groupe d’amitié France-Niger. Sa question écrite posée la semaine dernière au ministère des Armées n’a toujours pas reçu de réponse.

« Il y a évidemment des surfacturations et du matériel non livré, explique t-elle interrogée par Marie-Pierre Olphand du service Afrique de RFI. Il y a aussi des matériels qui ont été achetés, avec une destination finale que l’on ne connaît pas. Tout cela met en danger la sécurité des populations et de nos propres troupes. C’est très grave parce que les dysfonctionnements sont nombreux et d’ampleur très importante. »

Jacques Maire, qui préside le groupe d’amitié France-Niger, n’est pas sur la même ligne. Pour lui ces détournements ne concernent pas directement Paris puisqu’aucun argent français n’est en jeu. Mais le député le concède : nous sommes préoccupés comme tous les bailleurs qui s’intéressent à la bonne gouvernance. « On voit, une fois de plus, que les dépenses militaires sont extrêmement vulnérables aux détournements, admet Jacques Maire joint par Marie-Pierre Olphand. Elles ne font l’objet que de très peu de contrôles parce qu’il n’y a pas de contrôle parlementaire en tant que tel. Elles sont couvertes par le secret Défense, et ça nous préoccupe »

Dans un communiqué daté du 7 avril, le procureur a confirmé avoir reçu le dossier et promis d’enquêter minutieusement sur les insuffisances constatées dans le rapport. Rien n’a fuité pour l’heure de ce travail judiciaire.

Covid-19: La tendance est à la baisse au Niger selon l’INS

Au Niger, la tendance est à la baisse en lien avec le recul de la pandémie Covid-19 à Niamey, selon l’Institut National de la Statistique.

Au Niger, la courbe des nouveaux cas de COVID-19 affiche une tendance à la baisse, depuis le 12 Mai 2020, en raison du recul de la pandémie à Niamey, la région la plus touchée, mais aussi de la stabilité du nombre de nouveaux cas déclarés à Zinder, deuxième foyer de la COVID-19 au Niger, a appris l’ANP dans une note technique de l’Institut National de la Statistique (INS) en date du 25 Mai 2020.

Dans ce document qui retrace l’évolution de la situation statistique de la pandémie du COVID-19, il est constaté que parmi les nouveaux cas positifs déclarés entre le 21 et le 24 mai 2020, neuf (9) cas proviennent de la région de Zinder, cinq (5) cas de la région d’Agadez, quatre (4) cas de la ville de Niamey. Les régions de Diffa, de Maradi et de Tahoua ont enregistré, chacune, un (1) cas.

La région de Niamey, avec 54 cas positifs pour 100 000 habitants, reste la région la plus touchée par la pandémie, suivie d’Agadez (5 cas pour 100 000 habitants), de Zinder (2 cas pour 100 000 habitants), de Diffa et de Dosso, qui enregistrent environ un (1) cas pour 100 000 habitants.
En revanche, les régions de Tillabéry, de Maradi et de Tahoua sont les moins touchées, avec moins d’un (1) cas pour 100 000 habitants.

En moyenne, à la date du 24 mai 2020, 4 personnes sur 100 000 habitants ont été infectées par le COVID-19 au Niger, renseigne l’INS, selon qui, «l’assouplissement des mesures prises pour contenir la pandémie du COVID-19 au Niger, en particulier la levée du couvre-feu à Niamey, de l’isolement sanitaire de la ville de Niamey, la libération des activités de transport inter urbain de passagers, la réouverture des lieux de culte, des écoles et établissements scolaires, prévue le 1er juin 2020, pourraient constituer des grands défis pour toutes les équipes en charge de la lutte contre le COVID-19 ».
Aussi, l’Institut National de la Statistique suggère-t-il au Comité Interministériel de lutte contre la pandémie du COVID-19, entre autres, d’envisager de valoriser et de reconnaitre les sacrifices consentis et que consente le personnel de santé, en leur octroyant une prime exceptionnelle pour services rendus à la Nation, et en revalorisant, à l’avenir, leurs traitements et autres avantages qui leur sont actuellement alloués.

En de plus renforcer la concertation entre les autorités de la ville de Niamey et le Comité, afin de s’assurer du respect des mesures barrières, principalement la distanciation sociale, le port de masque, la désinfection des lieux et le lavage des mains dans les principaux lieux publics, en particulier les mosquées, les marchés et grands commerces, les écoles et autres établissements scolaires, les auto-gares et compagnies de transport voyageurs, l’INS recommande également de rendre obligatoire le port de masques dans les administrations publiques, parapubliques et privées, au personnel des compagnies de transports, ainsi qu’à leurs passagers, au personnel des écoles et autres établissements scolaires, au personnel des structures sanitaires publiques et privées, au personnel des principaux prestataires de services (stations d’essence, Banques…).
L’Institut recommande, en outre, de renforcer les opérations de désinfection et de traitement des principaux lieux publics, notamment les écoles et autres établissements scolaires, en prélude à leur réouverture, fixée au premier (1er) juin 2020, ainsi que les administrations publiques, parapubliques et privées, les principaux lieux de culte, les marchés, les auto-gares et les grands commerces.
Enfin, l’INS suggère des contrôles inopinés, par des équipes sanitaires, dans les écoles, dans les administrations publiques, parapubliques et privées, au niveau des principaux lieux publics (compagnies de transports, auto-gares, marchés et grands commerces), dans les bus et véhicules de transports de passagers, en vue de s’assurer du respect des mesures barrières édictées par le Gouvernement (distanciation sociale, hygiène, port de masques…).
Au Niger, note-t-on, à la date du 26 mai 2020, selon les données statistiques publiées par le Ministère de la Santé Publique, le nombre total de personnes testées positives au COVID-19 est de 951 cas, pour 786 guéris et 62 décès. Selon l’INS, près de huit (8) décès sur 10 (81%) liés à la COVID-19 sont survenus dans la population des personnes âgées de plus 46 ans. Le nombre de décès est particulièrement élevé chez les personnes ayant entre 66 ans et 75 ans (30%).
Alors que seulement 7% des décès concernent des jeunes adultes âgés de 26 ans à 35 ans, le nombre de décès liés au coronavirus est deux fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes. L’INS explique cette situation par le fait que ce virus affecte plus les hommes que les femmes (plus de 6 cas sur 10), mais aussi parce que plusieurs études ont montré l’existence d’une surmortalité chez les hommes.
Dans le monde, à la date du 24 mai 2020 et selon les statistiques publiées par l’Université Johns Hopkins, 5 407 613 personnes ont été déclarées positives au coronavirus, pour 345 059 cas de décès et 2 168 563 cas de guérisons.

Covid-19 : Les élèves du Niger reprendront le chemin des écoles le 1er Juin sous conditions

Les élèves du Niger vont reprendre le chemin des écoles le lundi 1er juin 2020, d’après une décision du Gouvernement qui conditionne cette nouvelle rentrée sous le respect des mesures barrières prises dans le cadre de la lutte contre la maladie à coronavirus ou Covid-19.
Interrompus depuis le 20 mars 2020, au lendemain de l’apparition du 1er cas au Niger, les cours vont reprendre le lundi 1er juin avec cependant des mesures plus strictes de prévention du COVID-19. Les élèves du préscolaire, par exemple, sont appelés à rester à la maison et leurs enseignants renvoyés en appui dans les écoles primaires.
En outre, les élèves d’une même classe seront divisés en deux groupes qui se relaieront par journée de classe  et en travail de journée continue qui va de 8h à 14h30.
Les autorités du Ministère de l’éducation nationale demandent aux parents des élèves de bien vouloir prendre attache avec l’administration pour s’assurer que les enfants d’une même famille sont dans un même groupe afin de leur faciliter le transport.
Il n’y aura plus de vendeuse de nourriture, ni de cantine et encore moins d’eau dans les touques, chaque élève, en venant à l’école, devant apporter son repas et sa gourde d’eau.
Tout cela se fera dans le respect des mesures barrières édictées par les autorités nigériennes pour éviter la propagation du coronavirus et auxquelles vient s’ajouter la non utilisation du même matériel par plus d’un élève. Chaque élève doit, par conséquent, avoir ses fournitures au complet.
Pour éviter les attroupements devant les écoles, les parents sont appelés à venir récupérer leurs enfants le plus tôt possible à la descente.
Les cours se dérouleront en enseignement du français et des mathématiques pour les élèves du C1 au CE2, et le français, les mathématiques et l’étude du milieu pour les cours moyens (CM1, CM2).
Ces cours se dérouleront du 1er juin au 10 juillet et seront sanctionnés par des évaluations de fin d’année qui seront organisées du 13 au 15 du même mois, indique-t-on.
Notons qu’en prélude à la réouverture des écoles, à Niamey, il a été procédé au lancement d’une opération de désinfection des établissements scolaires. Cette opération devait concerner tous les établissements scolaires du pays. Les cours reprendront du fait de la baisse des cas de Covid-19 constatée ces derniers jours au Niger, note-t-on.

Fin de Ramadan au Niger: Les cœurs en fête, les têtes pleines de soucis

Les musulmans du Niger s’apprêtent à fêter l’Aid El fitr qui marque un mois de Ramadan d’abstinence, de dévotion et d’adoration envers Allah dans un contexte de crise sanitaire de COVID 19.
A quelques heures de cette célébration qui intervient selon l’apparition du croissant lunaire, à Niamey, la capitale, l’ambiance est au rendez-vous aussi bien au niveau des marchés, des ateliers de couture ou des salons de coiffure.
En atteste la densité du trafic routier en particulier aux alentours des centres commerciaux et des ‘’marchés spontanés’’.
Denrées alimentaires, volailles, habits, condiments, fruits et légumes sont proposés dans les rues, rendant la circulation infernale. Un important dispositif des agents de circulation est déployé au niveau des principaux carrefours où, par mesures préventives, des contrôles systématiques sont opérés depuis quelques jours
Sur le marché des volailles, très prisées pour les plats de fête  généralement partagés entre parents, les prix sont abordables contrairement à l’année passée.
Selon Alhousseini Maidagi, vendeur de volailles, « cette année, les prix de la volaille sont plus abordables que l’année passée parce qu’au vue du confinement dû à la pandémie du covid-19, il n’y a pas d’argent et aussi les fonctionnaires n’ont pas eu de salaire – certains agents ont reçu leur virement bancaire, NDLR.
Il soutient pour ces raisons cette année le prix de la volaille a baissé, notant que la pintade coûte entre 3750 F et 4000 F CFA.
Les acheteurs se bousculent certes, mais les pintades et les poulets sont disponibles convoyés depuis les villages périphériques.
Même constat au niveau des denrées alimentaires. Une cliente rencontrée, lance entre deux négociations : « cette année, les prix des condiments ont baissé malgré que ce soit la veille de la fête. Tout est abordable comparativement aux années antérieures où on constate de la surenchère à la veille des fêtes ».
Pour les céréales nécessaires à la zakat EL fitr (aumône de ramadan), une baisse des prix est constatée.  Un marchand de mil assure que la tasse (mesure locale correspondant à 3 kg) se vend entre 600 F et 650 F CFA avant même le Ramadan. ‘’Et jusqu’à ce jour de la veille de la fête du Ramadan, les prix sont les mêmes sur le marché. Rien n’a été augmenté », soutient-il.
Si le marché des denrées alimentaires affiche le sourire, il n’en est pas de même pour certains secteurs d’activités  tels que  la couture ou la coiffure qui paient les frais de covid-19.
El hadji Hama Abdou, couturier au quartier Maourey témoigne : « cette année, vue la pandémie du covid-19, nous n’avons pas pu bénéficier du mois béni de Ramadan sur le plan du travail, parce que les clients ne viennent pas comme les années passées ».
Selon lui, cette année, en dépit des coupures intempestives de l’électricité qui leur causent quelques désagréments, « il n’y a pas beaucoup de problèmes et de faux rendez-vous avec les clients ».

Réunion du Conseil supérieur de la défense nationale ce 22 mai

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a présidé, ce vendredi 22 mai 2020 à Niamey, une réunion du Conseil supérieur de la défense nationale.
La réunion s’est déroulée en présence du Premier Ministre Brigi Rafini, du  Ministre de la Défense Nationale Pr Issoufou Katambé  et de deux généraux de l’armée.
Le Conseil supérieur de la défense nationale émet des avis sur la nomination aux hautes fonctions militaires et la promotion aux grades d’officiers généraux, et sur toute autre question du domaine militaire dont il est saisi.

Niger : 150 milliards de FCFA pour appuyer les entreprises impactées par le Coronavirus

Le 19 mai dernier, le palais des congrès de Niamey a accueilli la signature de l’accord-cadre entre la République du Niger et l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Niger (APBEF-N). Les entreprises touchées par la pandémie du Covid-19 pourront être soulagées.

Cet accord-cadre signé par les deux parties porte sur la création d’un dispositif de financement qui prendra l’allure d’une ligne de crédits au niveau des banques. Selon les déclarations faites par M. Mamadou Diop, ministre nigérien des finances, l’urgence de prendre des mesures pour réduire les dégâts causés par la pandémie actuelle a conduit SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République et son Gouvernement, à mettre en place ce plan global. Le fonds, d’un montant de 150 milliards de francs CFA et assuré à hauteur de 50 milliards de francs CFA par l’Etat, servira à apporter l’aide nécessaire aux entreprises touchées par la pandémie du Covid-19.

Une aide qui tombe à pic

La cérémonie a été conduite par le ministre des Finances en présence de Mme Nana AissaAngo,  présidente de l’APBEF-N et de nombreux autres cadres du ministère des Finances. Etaient également présents, des Directeurs des Banques et établissements financiers. Le ministre des Finances a également ajouté que l’aide aux entreprises prendrait une forme vraiment simplifiée. En effet, deux guichets seront opérationnels : un pour les petites et moyennes entreprises, avec une dotation de 50 milliards de francs CFA et un autre destiné aux grandes entreprises avec un montant de 100 milliards de francs CFA.

En ce qui concerne les entreprises bénéficiaires de cet appui, Mamadou Diop a fait savoir que seules celles affectées par la pandémie (tous secteurs d’activité confondus) et qui répondent aux critères de sélections, pourront en bénéficier. Avec ces mesures, le gouvernement nigérien marche sur les pas d’autres nations africaines qui n’ont pas hésité à prendre des mesures importantes pour sauver leur économie. En avril, le gouvernement sud-africain mobilisait quelques 500 milliards de rands (26 milliards de dollars) pour soutenir les entreprises (y compris celles du secteur informel) et les personnes les plus vulnérables.