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Niger : L’Assemblée Nationale approuve des textes sur la sécurité routière en Afrique et le parlement panafricain

Les parlementaires nigériens ont entériné ce lundi 11 Mai 2020 la ratification de la charte Africaine sur la sécurité routière et le protocole à l’acte de l’union africaine relatif au parlement panafricain.

En ratifiant cette Charte, le Niger s’engage à créer des Agences, chefs de file de la sécurité routière avec pour missions de dispenser des conseils politiques au Gouvernement en matière de sécurité routière et de coordonner la mise en œuvre des stratégies de sécurité routière.
La charte Africaine sur la Sécurité Routière avait été adoptée la 13 janvier 2016 par la 26ème Session Ordinaire de la conférence, tenue à Addis-Abeba(Ethiopie), rappelle-t-on.

En outre, Les parlementaires ont également approuvé la loi relative à l’acte Constitutif de l’Union Africaine relatif au Parlement Panafricain, adopté le 27 juin 2014 en marge de la vingt-trois (23ème) Session Ordinaire de la Conférence tenue à Malabo (Guinée Equatoriale).
Le gouvernement Nigérien a adopté ce projet de loi le vendredi 10 Janvier 2020, rappelle –ton.
L’Assemblée Nationale a entamé, le 03 avril dernier, sa première session ordinaire dite session des lois et durera 3 mois.

Covid-19 : Réouverture des écoles au Niger le 1er juin

Le Ministre de l’enseignement supérieur Mr YAHOUZA SADISSOU coordinateur des ministères en charge de l’éducation nationale a confirmé la reprise des cours dans les établissements scolaires à compter du 1 er juin 2020 et ce jusqu’au 15 juillet pour finaliser les programmes.

Le Gouvernement avait annoncé le 30 avril dernier la possibilité de réouverture des écoles et des lieux de culte de manière progressive à partir du 1er juin si la tendance à la baisse de la pandémie de Covid-19 se maintient.
Le conseil des ministres avait précisé que le gouvernement envisage la levée progressives de certaines mesures préventives notamment l’interdiction d’accès aux lieux de culte et la fermeture des écoles.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, Le ministre a annoncé que « la rentrée prochaine elle est prévue pour le 15 septembre 2020 pour les lycées le 1er octobre 2020 pour les primaires et collèges et la formation professionnelle, 1er janvier 2021 pour les universités et grandes écoles.
Cet calendrier correspond au timing classique de la rentrée scolaire et universitaire au Niger.

Toutefois, les dates des examens BEPC, BAC et BTS d’Etat seront communiquées ultérieurement, a affirmé le Ministre.
Les écoles avaient été fermées le 20 mars au lendemain de la notification du premier cas le 19 mars 2020 au Niger.
Depuis fin avril, la pandémie enregistre une évolution favorable avec une baisse des cas notamment à Niamey, le principal foyer du virus.
Au total 821 cas ont été notifiés, selon le dernier bilan officiel du 10 mai.

D’importants combats entre l’armée du Niger et Boko Haram aux portes de Diffa

D’importants combats ont opposé l’armée nigérienne et des combattants djihadistes dimanche 3 mai aux portes de Diffa, la capitale du sud-est du Niger (200 000 habitants), à proximité de la frontière avec le Nigeria.

Dans une vidéo de propagande diffusée par l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), issu d’une scission de Boko Haram et affilié au groupe Etat islamique, on voit de nombreux insurgés s’emparer au milieu de tirs nourris d’armes automatiques d’un camp de l’armée nigérienne, mettant la main sur des véhicules et des stocks d’armements aux cris d’« Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand », en arabe). Ils semblent ensuite quitter le camp avec les véhicules. On voit également un soldat nigérien, couché face contre sol, qui semble déjà mort ou inanimé, recevoir deux balles.

Le gouvernement a donné sa version mardi soir dans un communiqué : « Le 3 mai 2020, aux environs de 17 h 45 locales [16 h 45 GMT], le poste frontalier Niger-Nigeria de Diffa a été attaqué par des éléments de Boko Haram [les autorités font rarement la différence entre Iswap et Boko Haram] à bord de véhicules lourdement armés. On déplore malheureusement deux morts, trois blessés, des matériels calcinés. »

« A l’heure de la rupture du jeûne »

Des habitants de Diffa ont témoigné avoir entendu la violence des combats. « On a entendu le bruit des armes, surtout d’armes lourdes, de 16 h 30 jusqu’à 19 heures [de 15 h 30 à 18 heures GMT] du côté sud de la ville », a raconté à l’AFP Lawan Boukar, un résident de Diffa. « Les assaillants étaient venus du côté nigérian, en fin d’après-midi, à l’approche de l’heure de la rupture du jeûne du ramadan et pensaient certainement prendre par surprise nos soldats », a avancé un autre habitant.

En 2015, d’intenses combats avaient opposé l’armée nigérienne aux djihadistes autour du pont de Doutchi, qui relie le Niger au Nigeria, au sud de Diffa. Ce check-point est également proche de Damasak, une localité nigériane située à 30 kilomètres au sud de Diffa. Damasak avait été conquise en octobre 2014 par Boko Haram après de violents combats avec l’armée nigériane. Elle avait été reprise par les armées du Tchad et du Niger après d’âpres combats.

« Au cours de cette même journée » de dimanche, « aux environs de 13 heures locales, une autre colonne de dix véhicules ennemis en provenance de Tombon-Fulani, une localité située à 24 kilomètres au nord-est de Bosso [est du Niger] a été interceptée », selon le ministère de la défense nigérien.

« Une action coordonnée entre les forces nigériennes et nigérianes, appuyées par les partenaires [France et/ou Etats-Unis, selon le jargon utilisé par le ministère], a permis de suivre et d’agir contre cette colonne ennemie. Il en a résulté la neutralisation de cinquante terroristes au niveau d’une localité nigériane située à 45 kilomètres au sud de Toumour [Niger]. »

Quelque 120 000 réfugiés nigérians

Ces attaques de dimanche interviennent après une offensive terrestre et aérienne en avril de l’armée tchadienne, qui a annoncé avoir chassé les djihadistes de son sol. Elle a affirmé avoir tué 1 000 djihadistes et perdu 52 hommes.

Fin mars, le Niger avait annoncé avoir tué une « figure de proue » du groupe djihadiste Boko Haram, Ibrahim Fakoura, lors d’une opération dans les îles du lac Tchad (sud-est), repaire d’islamistes nigérians. Fin avril, le ministre nigérien de la défense Issoufou Katambé avait déclaré à l’AFP que des opérations militaires étaient toujours en cours dans la zone du lac Tchad.

La région de Diffa abrite selon l’ONU quelque 120 000 réfugiés nigérians et des milliers de déplacés, fuyant les exactions de Boko Haram depuis 2015. Le conflit avec les djihadistes de Boko Haram et de l’Iswap a fait plus de 36 000 morts depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria et près de 2 millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.

Le Niger doit aussi faire face dans l’ouest, à ses frontières avec le Mali et le Burkina, aux attaques récurrentes des groupes djihadistes sahéliens. Le centre du Sahel est touché par les violences djihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui ont fait 4 000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.

Le Président Issoufou Mahamadou rend un dernier hommage au ministre Ben Omar

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a assisté, ce lundi 04 mai 2020,  à l’Hôpital Général de Référence de Niamey, à la cérémonie de levée du corps du ministre en charge de l’emploi , du travail et de la protection sociale  M. Mohamed Ben Omar, décédé le dimanche 03 Mai dernier à Niamey des suites d’une maladie.

La cérémonie funéraire  s’est déroulée en présence notamment du président de l’Assemblée Nationale M. Ousseini Tinni, du premier ministre Brigi Rafini, des membres du gouvernement ainsi  que les proches du défunt.
Après la prière mortuaire dirigée par le président de l’Association islamique par intérim, Cheik  Jibril Karanta, le chef de l’état s’est incliné devant la dépouille du défunt et a, par la suite, prononcé une Fatiha pour le repos de l’âme du disparu.
Le chef de l’état a enfin présenté ses condoléances à la famille et proches du regretté présents pour la circonstance.
La dépouille a été ensuite transportée au cimetière musulman de yantala de Niamey pour l’enterrement.
Plusieurs fois élu député, le ministre Mohamed ben Omar a occupé plusieurs postes ministériels dans des précédents gouvernements.
Fondateur du Parti Social Démocrate (PSD Bassira) en 2015, Mohamed Ben Omar avait rejoint l’alliance soutenant l’actuel président Issoufou Mahamadou  qui l’a, d’ailleurs, nommé en 2016 à l’occasion de son second mandat ministre de la recherche, puis ministre en charge de l’emploi et du travail.
M. Mohamed Ben Omar  est décédé à l’âge de 55 ans.

COVID-19 : 12 cas de coronavirus à Dosso dont 4 guérisons

Depuis la fin de l’année 2019, le monde évolue dans un contexte de la pandémie de coronavirus. La maladie est d’extension rapide et n’épargne personne dépassant dans certains pays les capacités humaines et matérielles de prise en charge des structures des soins d’où l’urgence sanitaire moniale de l’infection COVID 19 déclarée par l’Organisation Mondiale de la Santé. Le Niger n’échappe malheureusement pas à la règle. Dans la région de Dosso, il a été investigué 28 alertes dont 12 cas positifs de COVID 19.

La riposte ne s’est pas fait attendre. C’est ainsi qu’une commission de gestion du COVID 19 a été mise en place le 26 mars 2020 répartie en 7 comités.
En ce qui concerne les moyens financiers, l’état nigérien, les partenaires au développement et certaines bonnes volontés appuient la région pour faire face à la pandémie.

Dans le domaine de la prévention et le contrôle de l’infection, il a été mis en place des dispositifs des lavages des mains dans tous les services publics et privés, les services des FDS, les institutions commerciales, chez les leaders coutumiers et religieux.
Sur le plan de la communication, les radios publics et privées diffusent régulièrement des messages de sensibilisation à l’endroit des populations, des messages audio ont aussi été mis à la disposition des compagnies de transport des voyageurs.
A la date du 05 mai 2020, la région de Dosso enregistre 12 cas de coronavirus. La région totalise 4 guérisons et 5 contrôles en attente. Tous ces cas ont un rapport avec un mouvement au contact avec quelqu’un qui vient d’ailleurs à l’exception d’un cas en provenance de Niamey. Selon le directeur régional de la santé publique de Dosso Dr Tassiou Elhadj ibrahim, à l’heure actuelle, on constate un arrêt de la positivité car depuis quelques jours il n’a été enregistré aucun cas positif.

Le meilleur moyen pour enrayer la pandémie, estime Dr Tassiou Elhadj Ibrahim, réside dans la communication car quelque chose qui fait trembler l’Europe et les Etats-Unis n’a pas besoin de sensibilisation surtout que ce qu’on entend sur les chaînes internationales suffit pour comprendre le danger qui nous guette. Si l’on veut préserver sa vie et sa propre santé, alors la meilleure solution est de respecter les différentes mesures édictées par le gouvernement car elles sont efficaces et au moindre signe chercher à être en contact avec les agents de santé.

Décès de Mohamed Ben Omar, Ministre de l’emploi, du Travail et de la protection sociale du Niger

Le Ministre de l’Emploi, du travail et de la Protection sociale du Niger, président du parti PSD-Bassira (Majorité), Mohamed Ben Omar, 56 ans, est décédé le dimanche 3 mai dans l’après midi à  l’hôpital général de référence de  Niamey à la suite d’une maladie.

Membre de proue de l’Union des scolaires nigériens (USN), principal moule des syndicalistes et des hommes politiques, Ben fut un dirigeant régional du puissant  syndicat des enseignants du Niger (SNEN, une des locomotives des revendications démocratiques en en 1990  et figure du mouvement contre le régime de restauration du général Baré. Par la suite, il intégra le cabinet du président Baré et son parti, RDP Jama’a.

A la chute du régime du général Baré, son parti rejoignit  la nouvelle majorité formée autour du MNSD.
Membre du gouvernement du Président Tandja, Ben fut un des farouches partisans de la prolongation anticonstitutionnelle du mandat du chef de l’Etat de la 5ème république. Il  fut député et vice président sous l’éphémère 6ème République avant d’être réélu  sous la bannière de son parti RDP qui rejoint la majorité autour du PNDS.

En rupture de ban de sa formation et très critique vis-à-vis de la renaissance, il créa son parti, PSD Bassira  en 2015 et se lança pour les batailles législatives de 2016 où il obtint 3 sièges. Sa formation rejoint la coalition autour du président Issoufou victorieuse des compétions de 2016.
Il entra au gouvernement en 2016 comme ministre de l’enseignement supérieur avant de rejoindre le département du travail, de l’emploi et de la protection sociale à la suite des mouvements estudiantins qui s’étaient soldés par un décès.
Historien de formation, Ben est connu pour sa rhétorique.

La lutte contre le coronavirus sera longue, prévient l’OMS

Le monde n’en a pas encore fini avec le coronavirus, selon l’OMS. L’organisation a en effet averti que la pandémie  « est là pour longtemps ».

«Ne vous y trompez pas : nous avons encore un long chemin à parcourir. Ce virus nous accompagnera pendant longtemps», a prévenu mercredi le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’AFP renseigne que dans les pays, notamment européens, où les mesures de confinement des populations mises en place le mois dernier commencent à être allégées, la crainte d’une seconde vague de contaminations est omniprésente et les appels à la prudence fréquents.

Tedros Adhanom Ghebreyesus a fait savoir qu’il redoute un relachement dans le combat mené contre le coronavirus. «L’un des plus grands dangers auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui est la complaisance» a-t-il déclaré. Il a ajouté de plus que la majeure partie de la population mondiale reste susceptible d’être contaminée.

La pandémie qui a tué plus de 180 000 personnes à travers le globe, est en fait en hausse en Afrique, en Amérique centrale et du Sud, et en Europe de l’Est. Situation qui inquiète le DG de l’OMS.

La Grande-Bretagne a enregistré 759 décès en 24h, portant le bilan dans le pays à 18.000 morts. L’administration sanitaire a toutefois laissé entrevoir que Londres allait alléger les mesures de confinement dans les semaines à venir.

Aux États-Unis, pays officiellement le plus endeuillé au monde par le Covid-19 (46’583 décès), les règles de distanciation sociale ne sont pas respectées. Dans les Etats encore sous ordre de confinement, des manifestations pour appeler à relancer l’économie se multiplient.

Le président Donald Trump a en outre jugé la semaine dernière qu’il était temps de faire «redémarrer l’Amérique». Il a toutefois laissé chacun des gouverneurs prendre la décision selon la gravité de l’épidémie dans son État.

L’Allemagne, l’Autriche, la Norvège ou le Danemark ont en revanche opté pour l’assouplissement de leurs mesures de confinement, tout en conservant des mesures de « distanciation sociale ». L’Italie, la France, la Suisse, la Finlande et la Roumanie préparent également un déconfinement en prudence.

Quant à l’ONU, elle tire la sonnette d’alarme sur une imminente «catastrophe humanitaire mondiale». Le nombre de personnes souffrant de famine risque en effet de doubler pour atteindre «plus de 250 millions d’ici la fin de 2020», selon elle.

La crainte d’une deuxième vague reste également très forte Aux États-Unis, un haut responsable de la santé publique, Robert Redfield, a dit redouter pour l’hiver prochain un épisode «encore plus difficile que celui que nous venons de vivre», en raison d’une possible coïncidence avec la grippe saisonnière.

Berceau du coronavirus, parti de Wuhan fin 2019, la Chine craint aussi une deuxième vague épidémique. Dans le collimateur : les personnes venant de l’étranger. Face à cette menace, la métropole de Harbin, proche de la Russie, a renforcé mercredi ses mesures de restriction.

Coronavirus au Niger: Dix manifestants écroués dans une prison de haute sécurité

Dix personnes ont été écrouées dans une prison de haute sécurité après leur arrestation lors de violentes manifestations à Niamey contre le couvre-feu et l’interdiction des prières collectives pour lutter contre la propagation du coronavirus au Niger, a indiqué mardi la police.

« Cent-huit manifestants ont été interpellés dans la ville de Niamey entre le 17 et le 19 avril dont dix sont déposés à la prison de haute sécurité de Koutoukalé », a déclaré la police dans un communiqué transmis à l’AFP.

La prison de Koutoukalé (60 km de la capitale) est l’établissement pénitentiaire le mieux gardé du pays, où de nombreux jihadistes sont également détenus.

Dimanche soir, des échauffourées ont opposé les forces de l’ordre aux habitants de plusieurs quartiers de Niamey, qui s’étaient soulevés contre des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus, notamment un couvre-feu (de 19H00 à 6H00) et surtout l’interdiction des prières collectives dans ce pays majoritairement musulman, à quelques jours du début probable du Ramadan.

« Des individus organisés ont entrepris de brûler des pneus et de s’attaquer à des biens privés. Beaucoup de quartiers ont été embrasés », a déclaré le gouverneur de la région de Niamey, Issaka Assane Karanta, à la télévision publique mardi.

« Nous avons aperçu des motocyclistes déposer des pneus (à certains endroits), nous avons vu des motocyclistes distribuer des bidons d’essence, nous avons rencontré des véhicules munis d’autorisations de circuler (dont les occupants) étaient en train de donner des instructions (à des manifestants), ce qui veut dire que tout cela a été bien planifié, bien organisé », a-t-il affirmé.

A Lazaret, un quartier populaire de Niamey, les forces de l’ordre étaient intervenues pour disperser à l’aide de grenades lacrymogènes des habitants qui s’apprêtaient à organiser une prière collective dans une mosquée, selon des habitants.

L’opération a vite dégénéré en émeute. Aux cris de « la lutte continue! », « ne reculez pas! », les manifestants, majoritairement des jeunes, ont brûlé des pneus et érigé des barricades de pierres dans les rues, de même source.

Des manifestations similaires avaient été organisées avant celles de Lazaret dans des zones en périphérie de la capitale, a expliqué à l’AFP une source sécuritaire.

Le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, totalise depuis le 19 mars 655 cas de coronavirus dont 20 décès, selon un bilan du ministère de la Santé publié lundi soir.

Le 12 avril, le gouvernement a prolongé l’isolement de Niamey du reste du pays ainsi que l’état d’urgence et le couvre-feu. Les lieux de culte et les écoles sont fermés.

Le Niger doit par ailleurs faire face aux attaques de groupes jihadistes, à l’ouest du côté de ses frontières avec le Mali et le Burkina Faso, et au sud-est du côté de sa frontière avec le Nigeria.

Le Niger abrite près de 450.000 réfugiés (Nigérians, Maliens et Burkinabè) et déplacés, chassés par les violences jihadistes ou des bandes armées, selon l’ONU.

COVID-19 : « La crise pourrait précipiter pas moins d’un demi-milliard de personnes dans la pauvreté’’

« La crise, liée au coronavirus, pourrait précipiter pas moins d’un demi-milliard de personnes dans la pauvreté » si des mesures drastiques ne sont pas prises au plan économique par les Etats, avertit l’ONG internationale OXFAM.

Cette alerte est contenue dans un rapport « le prix de la dignité » rendu public le 9 avril dernier.
Conçu comme ‘’Un plan de sauvetage pour toutes’’ pour endiguer les ravages économiques de la crise du coronavirus et rebâtir un monde plus égalitaire’’, ce rapport souligne que ‘’nous ne pourrons venir à bout de ce virus qu’à condition d’unir nos forces. Les pays en développement doivent prendre des mesures pour protéger leurs populations et exiger l’aide des nations riches’’.

Ainsi soutient-il qu’en ‘’l’absence de mesures drastiques pour consolider les économies des pays en développement, la crise pourrait précipiter pas moins d’un demi-milliard de personnes dans la pauvreté. Cela pourrait entraîner un bond en arrière d’une décennie en matière de lutte contre la pauvreté, et dans certains cas un recul de 30 ans’’, predit-il.

Ce plan préconise, par conséquent, d’accorder des subventions en espèces à tous ceux qui en ont besoin, de renflouer les entreprises de manière responsable, de suspendre et annuler les dettes, d’utiliser la création monétaire, d’augmenter l’aide dès maintenant et d’instituer des impôts de solidarité d’urgence.
Selon toujours ce rapport ‘’cette crise a dévoilé la vulnérabilité des nations même les plus riches du monde. Elle met en évidence toute la faiblesse du nationalisme étroit et les dommages causés par des décennies d’effritement des capacités des États. Elle montre comment les inégalités profondes et grandissantes compromettent notre capacité à faire face à des menaces existentielles’’.

Cependant, pour Oxfam ‘’cette situation n’est pas une fatalité’’ car ’’nous pouvons reconstruire un monde meilleur. Un monde plus juste. Un monde plus durable. Un monde qui réduit radicalement l’écart entre les riches et les pauvres. Un monde dans lequel la vie de nos enfants et des futures générations n’est pas menacée’’.

OXFAM espère que le monde saura tirer leçon de la crise du coronavirus afin de reconstruire mieux, de permettre à chaque personne d’avoir accès aux soins de santé et d’avoir, enfin, une économie centrée sur l’humain.
OXFAM est un regroupement international d’une centaine d’affiliés qui lutte contre les injustices et la pauvreté dans le monde, indique-t-on.

COVID-19 : Le FMI allège la dette de 10 pays ouest africains dont le Niger

Le Fonds Monétaire International (FMI) a décidé, ce lundi 13 avril 2020, d’un versement d’une aide d’urgence à 25 pays dont 19 africains parmi lesquels figurent 10 pays ouest africains dont le Niger.

Ce versement permettra au Niger d’alléger sa dette et de mieux faire face à l’impact de la pandémie du Covid-19 qui continue d’inquiéter les populations nigériennes par la fulgurance de sa propagation et son manque de traitement. Le gouvernement nigérien a élaboré et mis en œuvre un plan de riposte dont les besoins en ressources financières sont estimés à quelque 700 milliards de CFA.

Ce versement du FMI va couvrir, pour six mois, les remboursements de la dette du Niger envers le FMI et lui permettre “d’allouer une plus grande partie de ses ressources dans ses efforts en matière d’urgence médicale et d’aide”, selon le communiqué du FMI.

Cet allègement de la dette passe par le Fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC) qui permet au Fonds d’accorder un allégement de dette sous forme de dons aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables frappés par une catastrophe naturelle ou de santé publique aux conséquences désastreuses, précise le communiqué.

Les pays ouest africains bénéficiaires de cet allégement du service de leurs dettes sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, la Sierra Leone, et le Togo.