aminata gbane, Author at Journal du niger - Page 14 sur 28

Niger: le rapport sur les détournements de fonds dans la défense remis à la justice

Le dossier sur les détournements de fonds dans le secteur de la défense est désormais entre les mains de la justice, à la demande de la société civile. Le 7 avril, le procureur annoncait avoir reçu ce rapport d’audit à travers un communiqué et une enquête devrait donc être ouverte.

Selon le procureur de Niamey, « L’État sera intégralement mis dans ces droits et force restera à la loi ». C’est le message envoyé par son bureau qui communiquait ce mardi, après avoir reçu le rapport sur les détournements de fonds dans le secteur de la défense.

En février dernier, un audit  révélait des surfacturations ou des livraisons de matériels jamais effectués. Un manque à gagner pour l’État estimé à près de 100 milliards de francs CFA. Un scandale qui éclabousse jusque des proches de la mouvance présidentielle.

Tous les mis en cause seront-ils pour autant poursuivi ? Le gouvernement avait menacé de transmettre à la justice uniquement le dossier de ceux qui ne rembourseraient pas.  Mardi, le procureur assure que des poursuites seront engagées, sans donner plus de détails.

Ce transfert de document du ministère de la Défense jusqu’à la Justice était réclamé par la société civile. Elle avait d’ailleurs organisé une manifestation le 15 mars. 3 personnes étaient décédées, 8 autres arrêtés selon la Fédération internationale des droits de l’homme. Certains sont toujours en prison.

Le Niger annonce de lourdes pertes du côté de Boko Haram dans la zone du lac Tchad

Le Niger dit avoir infligé de lourdes pertes en hommes et en matériels au groupe terroriste Boko Haram, dans le cadre de plusieurs opérations menées depuis fin mars par son armée, et en collaboration avec les armées du Tchad et du Nigéria, a-t-on appris de source officielle mercredi à Niamey.

Selon un communiqué du ministre nigérien de la Défense Issoufou Katambé lu mercredi soir sur la télévision publique nigérienne, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les armées du Niger et du Nigeria ont d’abord lancé le 29 mars dernier une opération bilatérale dans la région du lac Tchad contre le groupe terroriste Boko Haram.

A ce jour, plusieurs caches d’armes, d’importants moyens logistiques et plusieurs autres pirogues ont été détruits, des îles servant de bases aux terroristes ont été également bombardées par l’aviation, selon le communiqué, ajoutant que « cette opération se poursuit actuellement ».

Parallèlement, le 6 avril dernier, dans le cadre d’une opération de la force multilatérale mixte, les forces armées nigériennes et nigérianes ont infligé de lourdes pertes aux terroristes dans les îles du lac Tchad, situées à 30 km au sud de la ville nigérienne de Bosso.

Dans le cadre de cette même opération, poursuit la même source, des militaires nigériens du bataillon spécial d’intervention, appuyés par des avions de reconnaissance, « se sont opposés à une colonne de sept véhicules terroristes » en territoire nigérian. « Cinq terroristes ont été neutralisés, une moto et un véhicule détruits, un véhicule et une moto saisis, des armes et des munitions récupérées », au cours du combat qui s’en est suivi.

« L’armée nigérienne ne déplore aucune perte dans ses rangs » dans l’ensemble des opérations, a rassuré le communiqué.

Le ministre Katambé a saisi cette opportunité pour saluer l’exemplarité de la coopération avec les forces alliées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme aux côtés des forces armées nigériennes.

Les localités de cette partie du Niger subissent depuis près de quatre ans les attaques meurtrières de la secte à partir de ses positions du Nigeria et des îles du lac Tchad, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires et plusieurs dizaines de milliers de déplacés du Niger et du Nigeria.

Après une relative accalmie grâce notamment à l’engagement de l’armée nigérienne et aux opérations de grande envergure engagées depuis près de deux ans par une force multinationale mixte composée des armées du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, l’on assiste depuis quelques temps, à une reprise des activités de la secte dans cette zone, selon les observateurs locaux.

L’Assemblée Nationale fait un don de 50 millions FCFA aux orphelins des FDS tombés sur le front

L’Assemblée Nationale du Niger a fait don, ce vendredi 3 avril 2020 en marge de l’ouverture de sa première session ordinaire au titre de l’année 2020, de 50 millions de francs CFA aux orphelins des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) victimes de terrorisme. Le don a été réceptionné par le Ministre de la Défense Nationale, M. Issoufou Katambé.
En réceptionnant ce don, le Ministre en charge de la Défense a rappelé que le soutien aux familles,  veuves et orphelins des forces de défense et de sécurité tombées  pour la République est un sujet qui tient à cœur au Président de la République et au Gouvernement dans son ensemble. « Il vous souviendra à propos, qu’en Conseil des Ministres, le Gouvernement a adopté, le 7 février dernier, un décret portant constitution d’un Fonds Waqf public au profit des ayant-droits des agents des Forces de Défense et de Sécurité décédés ou disparus en service commandé avec engagement ou ayant succombé ou devenu invalides de suite de blessures survenues sur le champ d’opération », a-t-il ajouté.
« Ce décret, qui résonne comme un appel à la solidarité tant nationale qu’internationale en faveur des familles de nos martyrs, prouve combien il est à la fois important pour le Président de la République et le Gouvernement d’honorer la mémoire des martyrs tombés sur le théâtre des opérations, mais aussi et surtout de soutenir leurs ayant-droits », a-t-il fait comprendre.
Aussi, a-t-il voulu, au nom du Président de la République et celui des bénéficiaires, remercier très vivement les députés et le personnel de l’Assemblée Nationale pour cet important geste de solidarité, tout en les rassurant que leur geste parviendra directement aux bénéficiaires désignés.
Le Ministre de la Défense Nationale a ensuite souhaité que « cet élan de solidarité inspire d’autres généreux donateurs en vue d’accompagner les orphelins et ceux-là qui sont morts pour que nous nous vivons en paix ».
M. Katambé Issoufou a enfin profité de cette occasion pour lancer un appel insistant à la famille des FDS pour le respect strict de toutes les mesures préventives édictées par le Gouvernement contre la propagation du Covid-19 en vue de préserver les vies.

Coronavirus : Le Maire de Niamey appelle au respect des mesures d’isolement

Le  président de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou, a animé, ce mercredi 1er avril 2020, un point de presse sur la situation de l’isolement et le confinement dans la Ville de Niamey, décidés dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus.
Mouctar Mamoudou a voulu donner des précisions sur les différentes mesures prises par le Gouvernement pour la Ville de Niamey, seule ville du Niger où des cas du COVID 19 (77 pour 4 morts au 31 mars 2020) ont été confirmés.
De prime abord, il a indiqué que l’isolement de la Ville de Niamey concerne seulement la mobilité des personnes et non celle des biens et des services, soulignant que le virus se déplace par les personnes et la mesure prise par le gouvernement consiste à isoler la mobilité des personnes au niveau de la ville de Niamey.
L’isolement de la ville de Niamey ne concerne donc pas les marchandises et les produits, a-t-il fait savoir, indiquant des instructions ont été donnés à toutes les entrées de la Ville de Niamey pour faciliter la circulation des marchandises et des services afin que les activités économiques de la ville se poursuivent.
La ville de Niamey est la seule à avoir jusqu’ici enregistré des cas. Il ne faut pas que des personnes contaminées partent à l’intérieur du pays pour que cette épidémie se généralise dans notre pays, a-t-il expliqué.
Selon Mouctar Mamoudou, au niveau de la ville de Niamey, « une opération de désinfection de tous les marchés a été entamée et sera désormais élargie dans les rues marchandes, les services de santé, les camps militaires, l’université de Niamey et partout où nous avons un grand nombre de personnes confinées ».
Le maire-président de la ville de Niamey a, en outre, ajouté que « nous allons continuer la communication et la sensibilisation pour que  toutes les mesures prises par le gouvernement soient respectées et comprises par les populations », notant que le lavage des mains, mettre de la distance entre les gens et le respect d’hygiènes peuvent minimiser les risques de contamination.
Concernant le couvre-feu, Mouctar Mamoudou a sollicité la compréhension de la population de Niamey en ce que « ce que nous sommes entrain de faire, c’est pour son bien et pour la protéger contre cette grave maladie pour laquelle nous n’avons ni traitement ni médicaments. La seule arme que nous avons, c’est la prévention et ce pour cela que nous avons mobilisé les forces de l’ordre sur le terrain ».
Pour Mouctar Mamoudou, le couvre-feu, tout en diminuant la mobilité des personnes dans l’espace urbain, va même permettre de désinfecter certains espaces très fréquentés de la Ville de Niamey et de la rendre propre. Il va aussi permettre aux services de santé de continuer à détecter les cas contaminés et de les prendre en charge.
« Les problèmes et les dangers sont là et il faut que chacun prenne conscience de cela et que nous assumons à respecter les différentes mesures prises par le gouvernement pour le bien être de tous et de chacun. Les marabouts et les oulémas doivent continuer à prier pour notre capitale », a enfin appelé le maire Mouctar Mamoudou.

Un premier cas de coronavirus enregistré au Niger

Le Niger a enregistré, ce jeudi 19 mars 2020, son premier cas de coronavirus ou COVID-19, a-t-on appris d’un Communiqué officiel du Gouvernement nigérien lu à la Télévision nationale par le Ministre de la Santé Publique.

Selon Dr Idi Illiassou Maïnassara, il s’agit d’un sujet de nationalité nigérienne, âgé de 36 ans. Il est magasinier dans une compagnie de transport terrestre. Il a voyagé suivant l’axe Lomé (Togo)-Accra (Ghana)-Abidjan (Côte d’Ivoire)-Ouagadougou (Burkina Faso).

Après avoir informé que le patient est déjà pris en charge et que son état est stable, le Ministre de la Santé Publique a rassuré que toutes les dispositions sont prises pour circonscrire la pandémie, tout en appelant la population au respect strict des mesures préventives prises.

Ces mesures sont, entre autres, la fermeture des aéroports internationaux de Niamey et de Zinder pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 19 mars 2020 à minuit sauf pour les vols domestiques, les cargos, les vols sanitaires et militaires, celle des frontières terrestres du Niger pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 19 mars 2020 à minuit, excepté le transport des marchandises, ou encore celle de tous les établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 20 mars 2020 à minuit.

Les bars, les boîtes de nuit, les salles de cinéma et les lieux de spectacle sont également fermés depuis le 18 mars 2020 à minuit, alors que tous les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits, que ceux-ci concernent aussi bien les baptêmes que les mariages et toute autre forme de cérémonie comme les ateliers et les séminaires.

En outre, il est institué des mesures d’hygiène obligatoires dans les marchés, les magasins, les restaurants, les services publics et privés, alors qu’une distance d’au moins un mètre doit être respectée entre les personnes dans les grandes surfaces, les restaurants, les entreprises, les zones aéroportuaires et autres lieux publics.
En outre, nous apprenons qu’à l’issue d’une rencontre avec le Premier Ministre nigérien, organisée en fin d’après-midi de ce jeudi 19 mars 2020, les leaders religieux (toutes confessions confondues) ont décidé de la fermeture des lieux des prières.

Prévention contre le Coronavirus: Le Niger ferme ses frontières, ses écoles et lieux de loisirs

A titre de prévention contre le coronavirus, le Gouvernement nigérien a pris plusieurs mesures dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus COVID-19, au cours d’une réunion extraordinaire du conseil des ministres, le mardi 17 mars 2020.

Après avoir passé en revue l’effectivité de la mise en oeuvre des mesures d’urgence prises lors du Conseil des Ministres du vendredi 13 mars 2020, d’autres dispositions ont été décidées. Il s’agissait notamment de la fermeture des aéroports internationaux de Niamey et de Zinder pour une durée de 2 semaines  renouvelable, cela à compter du 19 mars 2020 à minuit sauf pour les vols domestiques, les cargos, les vols sanitaires et militaires.

De plus, les frontières terrestres du Niger seront également fermées pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 19 mars 2020 à minuit, à l’exception du transport des marchandises.

En plus de la fermeture des écoles et de tout établissement scolaire sur une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 20 mars 2020 à minuit, les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits.  «Cette mesure concerne notamment les baptêmes, les mariages et toute autre forme de cérémonie, sur toute l’étendue du territoire. En particulier, les ateliers et séminaires sont interdits jusqu’ à nouvel ordre» a indiqué le président de la République. Idem pour les lieux de loisirs (bars, boites de nuit, salles de cinéma et lieux de spectacle).

Le gouvernement a recommandé en outre, une distance d’au moins un mètre entre les personnes dans les grandes surfaces, les restaurants, les entreprises, les zones aéroportuaires et les lieux publics. Les mesures d’hygiène obligatoires seront instituées dans les marchés, magasins, restaurants, services publics et privés. Ajoutés à ces mesures, la gratuité du diagnostic et de la prise en charge des éventuels cas confirmés, la révision du plan d’urgence pour tenir compte des nouvelles exigences, et l’allocation d’une somme d’un milliard de francs CFA sur le budget national pour son financement.

Rappelons qu’aucun cas de coronavirus n’a été détecté au Niger et que ces mesures sont prises à titre préventif.

Lutte contre le COVID-19: L’ambassadeur de Chine au Niger rencontre le Président Issoufou

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a reçu, ce mercredi 18 mars 2020, l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine au Niger, M. Zhang Lijun, venu discuter avec le Chef de l’Etat nigérien de la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le fléau mondial de la pandémie du Coronavirus COVID-19.

Cet entretien intervient le lendemain du message à la Nation prononcé par le Président Issoufou Mahamadou au cours duquel il a annoncé des mesures prises par son Gouvernement pour prévenir la pandémie.

Pour le diplomate chinois, « même si la maladie s’est déclarée pour la première fois en Chine, cela ne veut pas dire que ce virus est né en Chine. Il n’y a jusqu’à présent aucune preuve qui montre que ce virus est chinois », a-t-il insisté, tout en soulignant que « depuis quelques semaines, grâce à la lutte que mènent le Gouvernement et le peuple chinois contre ce virus, l’épidémie est complètement sous contrôle ».

Du reste, a avancé l’Ambassadeur Zhang Lijun, « sur les 13 cas constatés dans la journée d’hier (17 mars, ndlr), seul un cas concerne la Chine, les autres cas sont venus de l’extérieur ». Il a surtout annoncé que « nous pensons que dans 10 jours cette épidémie sera complètement éradiquée en Chine ».

Le diplomate chinois a, par la suite, ajouté qu’il a également profité de cette audience pour évoquer les questions sécuritaires avec le Président Issoufou, notamment la lutte contre le terrorisme qui sévit dans certains pays du Sahel dont le Niger. « Vous savez que la Chine assure la présidence de l’Assemblée Générale des Nations Unies », a-t-il rappelé avant d’informer que c’est sur cette base que son pays a organisé un débat sur la lutte contre le terrorisme au Sahel au cours duquel « tous les participants sont tombés d’accord sur le fait que la lutte contre le terrorisme est une tâche commune de toute la planète et qu’il faut soutenir les pays du Sahel et de l’Afrique toute entière dans leur lutte contre le terrorisme ».

Dominique Tchimbakala : « Il est temps que d’autres femmes sortent de l’ombre et libèrent leur parole »

L’affaire Rokia Traoré – du nom de la chanteuse malienne arrêté et incarcérée à Paris suite à une affaire l’opposant à son ex-mari – continue de susciter de l’indignation. Alors que l’écrivain Felwine Sarr s’est porté solidaire de la chanteuse en expliquant que statistiquement, les femmes africaines perdaient leurs droits parentaux à la suite d’un contentieux post-union, la journaliste Dominique Tchimbakala (d’origine congolaise) apporte un témoignage personnel pour l’étayer.

« Pour la plupart des couples mixtes, les femmes quand elles sont africaines perdent souvent à l’issue de contentieux post-union, leurs droits parentaux. C’est une donnée statistique et structurelle ».

Felwine Sarr, merci d’ouvrir cet espace de parole. Nous sommes trop nombreuses à vivre les situations dont vous vous faites le porte-voix. Sidérées par le choc, anéanties par la violence des institutions sensées nous protéger, nous nous enfermons dans la honte et dans un mutisme traumatique.

La plupart d’entre nous avons été traitées comme des criminelles, insultées, montrées du doigt, jugées folles, hystériques, déséquilibrées et bien sûr, jugées incapables d’être de bonnes mères. Parce que ces mots ont été prononcés, répétés, écrits, validés par des représentants d’institutions ou des autorités administratives, ils ont acquis la puissance d’une vérité judiciaire.

Puisque c’est par les mots que nous avons été enfermées, alors il est temps de reprendre possession de notre récit pour dire qui nous sommes et ce que nous subissons. C’est la raison pour laquelle je décide de m’affranchir de la honte pour témoigner de ce que j’ai vécu.
Que vous soyez une honnête travailleuse, une mère de famille consciencieuse, investie dans la vie scolaire et associative, journaliste reconnue ou artiste de renommée internationale, face à des représentants d’institutions, vous n’êtes rien d’autre qu’une femme noire. C’est-à-dire rien.

Peu importe que vous soyez victime de violences conjugales. Peu importe que vos enfants soient instrumentalisés. Peu importe que votre ex-compagnon ait reçu un rappel à la loi pour possession d’armes sans autorisation. Peu importe votre plainte pour harcèlement (qui sera d’ailleurs classée). Peu importe votre demande de protection à la police, c’est vous qui serez placée en garde à vue. Peu importent les antécédents judiciaires et les articles de presse sur le caractère violent du personnage, si votre ex-compagnon est un homme blanc, il sera tout-puissant.

A l’issue du contentieux post-union, il obtiendra tout. Non seulement vous pourrez perdre la garde de vos enfants mais en effet, perdre jusqu’à vos droits parentaux. Vous serez traitée comme une mère-porteuse. Toutes les institutions juridiques, éducatives, psychologiques, sociales vous regarderont comme suspecte. Et parce que vous ne leur ressemblez pas, parce qu’ils ont du mal à vous mettre dans une case, intuitivement –à leurs yeux- vous serez coupable. Vous serez jugée illégitime pour élever vos enfants. Et plus vous serez calme, plus vous tenterez d’expliquer l’absurdité de la situation, l’absurdité des décisions de justice, plus les institutions deviendront violentes à votre égard. Pour vous remettre à votre place, ou plutôt à celle qu’elles vous assignent.

Oui, les séparations dans les couples mixtes sont souvent plus violentes et traumatisantes que dans les couples non-mixtes. Au moment de la rupture, en particulier si nous en avons pris l’initiative, nous découvrons un autre visage de ces hommes que nous avons aimés, avec qui nous avons vécu et eu des enfants. Nous découvrons des individus capables de se comporter comme le faisaient les grands-bourgeois du 19è siècle ou les colons de la même époque : en maîtres et possesseurs de leurs épouses, de leurs compagnes et de leur progéniture. En conséquence, ils vous prendront tout, à commencer par vos enfants, pour vous punir d’avoir voulu exister en dehors d’eux.

Cette violence post-séparation est malheureusement la réalité de beaucoup de femmes, quelle que soit leur couleur. Mais il faut être une mère noire pour expérimenter la violence des institutions supposées nous protéger.
Cela commence avec une directrice d’école qui alerte les services sociaux en dehors des règles énoncées par l’Education Nationale.

Vient ensuite l’institutrice frustrée, jalouse, envieuse du statut que -vous une femme noire- avez pu atteindre dans SON pays. L’institutrice qui vous insulte devant vos enfants, refuse de vous laisser les récupérer à la sortie de l’école, en l’absence de toute décision de justice ! La même personne rongée par le sentiment de déclassement que vous entendez vous cracher sa haine et vous dire : « ah… Vous parlez bien, hein… Vous parlez bien !»
Puis l’inspectrice d’académie qui refusant de reconnaître la validité de vos arguments conclut par un argument d’autorité spécieux : « Madame nous sommes en France et en France il y a des règles et des lois ».

Puis l’expert-psychiatre désigné par la Cour pour juger de votre santé mentale et déterminé si les enfants sont ou non instrumentalisés. Un « expert » qui ne vous verra jamais interagir avec vos enfants. Une « expert » qui, alors que vous lui exposez les violences auxquelles vous avez été soumises de la part de votre ex-compagnon, vous répond : « Madame vous m’avez l’air volcanique, j’ai du mal à croire que vous vous soyez laissée faire ».
Enfin, le Juge des Affaires Familiales qui- contre l’avis du Juge des enfants !- décide de ne plus vous laisser voir librement votre fils.

Mais tout au long de la procédure, il y a un ex-compagnon, qui vous décrit auprès de tous les intervenants comme une femme «privilégiant sa carrière au bien-être des enfants », comme une personne déséquilibrée se livrant à des « crises d’hystérie sexualisée », bref l’archétype de la femme noire sauvage et sexualisée. Des propos tellement outranciers qu’ils pourraient faire rire si la situation n’était pas dramatique mais qui ne font réagir aucun des éducateurs, assistantes sociales, psychologues et autres supposés experts.

Peu importent les éléments tangibles, peu importent les documents que vous pourrez produire, la justice adoptera à l’égard de votre ex-compagnon une indulgence complice. Quand vous êtes une femme noire, face à un homme blanc et que vous êtes en situation de vulnérabilité, les institutions qui devraient être protectrices deviennent prédatrices.

D’un trait de stylo, elles peuvent vous faire basculer de la case « famille modèle » à la catégorie « cas social ». En une expertise, un jugement, elles peuvent anéantir votre vie et mettre en danger la construction psychique de vos enfants. C’est ainsi que des familles entières sont détruites en France.

Oui, Felwine Sarr, cette réalité est une donnée statistique et structurelle. Et j’ajouterai, pour paraphraser une citation célèbre, qu’il y a quelque chose de pourri en France dans le fonctionnement des institutions et de la justice familiale.
Il est temps que d’autres femmes sortent de l’ombre et libèrent leur parole pour qu’enfin, nous puissions ouvrir ce débat.

Lancement à Dosso de la semaine scolaire 2020

Une semaine scientifique, culturelle et sportive des scolaires de la région de Dosso a été lancée ce jeudi 12 mars 2020 à l’arène de lutte Salma Dan Rani de Dosso. Autour du thème : « contribution des scolaires de la région de Dosso à la consolidation de la paix au Niger », plusieurs activités sont inscrites à l’agenda de ce cette rencontre.
Au cours de cette semaine, il sera notamment organisé une séance de salubrité au cimetière de Dosso, un don de sang au centre hospitalier régional et au centre mère et enfants, des conférences-débats, ainsi que des compétitions sportives et culturelles.
La cérémonie de lancement de cette rencontre a été présidée par le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso, M. Assoumana Amadou, en présence du Directeur régional des enseignements secondaires de Dosso, des cadres de l’éducation secondaire, des responsables des forces de défense et de sécurité et de nombreux invités. Les manifestations ont débuté par un défilé riche en couleurs des collégiens et lycéens de Dosso.
Plusieurs interventions ont été prononcées à cette circonstance, notamment celles du comité d’organisation, de la section USN collège et lycée, ainsi que du comité directeur de l’USN de Dosso, qui se sont toutes félicitées pour la réussite de cette mobilisation et la bonne organisation de la manifestation, avant de s’appesantir sur la situation de l’école nigérienne en général.
En procédant au lancement de cette semaine scolaire, le Secrétaire général du gouvernorat de Dosso a encouragé et félicité les scolaires pour avoir passé un trimestre sans agitation. M. Assoumana Amadou a saisi l’occasion pour demander aux scolaires de consacrer plus de temps et d’accalmie dans les études.
Cela, a-t-il indiqué, démontre à tous les acteurs de l’école, particulièrement à Dosso, le degré de l’engagement des scolaires et leur responsabilité dans la gestion de leurs structures. Le secrétaire général du gouvernorat de Dosso a profité de cette tribune pour inviter les scolaires  à faire preuve d’un comportement encore plus responsable pour construire leur avenir, notant que celui-ci passe nécessairement par la formation et l’encadrement de leurs jeunes camarades.
Pendant toute la semaine que dureront les compétitions, le secrétaire général du gouvernorat de Dosso a demandé aux scolaires de faire montre de courage pour exprimer leurs  véritables talents afin de permettre aux autorités régionales de pouvoir les accompagner pour une meilleure expression de leurs capacités sportives ou culturelles.
Toutefois, M. Assoumana Amadou a souhaité que le sport ou toute activité scolaire ne soit pas un obstacle ou une entrave à leurs études. Parlant des activités qui auront lieu, le secrétaire général du gouvernorat de Dosso s’est réjoui de cette initiative noble des scolaires et leur a souhaité de passer de bons moments  de retrouvailles.
Le don de sang, a souligné M. Assoumana Amadou, est une activité de solidarité et de haute considération pour la personne humaine et permettra ainsi à plusieurs vies d’être sauvées, quant à la salubrité au cimetière, elle permettra à l’environnement d’être plus propre et prêt à accueillir d’autres morts, car la mort fait partie de notre existence.

Le fils de l’ex-président nigérien Ali Chaïbou tué dans une attaque terroriste dans l’Ouest du pays

Gazi Ali Chaïbou, fils de l’ancien président nigérien Ali Chaïbou (1987-1993) a été tué dans une attaque par des bandits armés lundi aux environs de 13h00 (heure locale) dans son village natal de Dingazibanda, département de Ouallam, dans la région de Tillabéry (ouest du Niger), près de la frontière avec le Mali, renseigne l’agence Xinhua.

Gazi Ali Chaïbou a été tué dans le marché du village par les assaillants circulant sur des motos, qui ont emporté sa voiture, selon les mêmes sources qui ne précisent pas s’il y’a eu d’autres victimes dans l’attaque.

La partie nord du Mali abrite depuis près de six ans plusieurs groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ansar Dine et d’autres mouvements islamistes, ainsi que des narcotrafiquants qui mènent des attaques meurtrières de part et d’autre de la frontière commune aux deux pays, longue de plus de 800 km.