aminata gbane, Author at Journal du niger - Page 7 sur 28

Les 9 humanitaires nigériens enlevés ont été libérés

Les 9 humanitaires nigériens de l’ONG APIS, partenaire du PAM, enlevés la semaine dernière près de la frontière du Burkina Faso, ont été libérés ce 1er juillet. Ils ont donc retrouvé la liberté, sans que l’on sache dans quelles conditions ni quel est leur état de santé, rapporte RFI.

L’annonce de leur libération a été confirmée par le gouverneur de la région de Tillabéry et le représentant du PAM, au Niger.

Les neuf humanitaires locaux de l’ONG APIS avaient été enlevés il y a une semaine, alors qu’ils étaient en mission de recensement des populations vulnérables dans l’ouest du Niger en vue d’une aide alimentaire lorsque des jihadistes à moto les ont enlevés.

Peu après leur libération, les ex-otages ont été aperçus dans un village proche de la frontière burkinabé et du parc W. Ils tentaient de rejoindre le chef-lieu de la préfecture de Torodi, à 100 kilomètres au sud-ouest de Niamey.

On ne connaît pour l’instant pas les conditions de leur libération, ni leur état de santé, mais de source sécuritaire bien informée, les forces nigériennes ne sont pas intervenues. Toujours selon la même source, il pourrait s’agir d’un acte volontaire des jihadistes, les agents humanitaires locaux n’ayant aucune valeur marchande, selon un observateur.

Révision de la loi pour le renforcement du contrôle des finances publiques au Niger

Les parlementaires nigériens ont adopté à l’unanimité, ce jeudi 25 juin 2020, le projet de loi organique déterminant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement de la cour des comptes.

L’adoption de cette loi vise à rendre le contrôle des finances publiques plus efficace en palliant aux insuffisances constatées après huit ans de mise en oeuvre de la loi organique de 2012. Celles-ci portent sur des  contradictions et des omissions concernant la composition, l’organisation et le fonctionnement de la juridiction.

‘’Je suis satisfait parce que des reformes essentielles ont été faites qui permettront à la cour d’améliorer son fonctionnement, de mieux faire son contrôle, ces compétences juridictionnelles, consultatives ou de contrôle des comptes internes’’, a déclaré le Ministre de la justice Marou Amadou peu après le vote des députés.

‘’Vous avez suivi les débats essentiels qu’il y a eu autour de cette loi qui est le contrôle  des comptes de l’Assemblée Nationale, et malgré son autonomie financière,  cette institution a tout de même voté pour que ses comptes soient transmis à la cour des comptes, et la sincérité de la gestion sera validée au niveau de cette juridiction’’ a-t-il poursuivi tout en précisant que le débat a porté également sur une des nouvelles attributions de la cour qui est ‘’l’évaluation des politiques publiques’’.

‘’C’est essentiel parce que l’Assemblée Nationale et le Gouvernement  sont tous à l’action, et il est désormais prévu que la Cour des Comptes  puisse les assister dans cette évaluations’’, a-t-il conclu.

Rappelons que la Cour des Comptes est la plus haute juridiction de contrôle des finances publiques. Elle est juge des comptes de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publics, des autorités administratives indépendantes et de tout organisme bénéficiant du concours financier de l’Etat et de ses démembrements.

Quel bilan provisoire pour le Niger avant le sommet de Nouakchott ?

Il y a 6 mois le Niger était, selon les experts, menacé d’effondrement. Faisant face, comme au Mali ou au Burkina à la démobilisation croissante de ses forces et à la contestation de plus en vive de la présence française dans sa population : le Niger fît le choix de participer au Sommet de Pau voulu par la France afin de changer la donne.

En décembre 2019 périssaient prés de 70 soldats nigériens après une attaque dévastatrice. Ce revers, comme d’autres subis par le Mali voire même la France ont fait subir une crise de légitimité à l’opération Barkhane tout en faisant craindre un effondrement du pays. Face aux pertes et surtout à la démoralisation de l’armée nigérienne, le sommet de Pau décidait de tonifier la relation de la France avec le G5 Sahel en recentrant ses objectifs militaires (notamment dans la région des trois frontières) tout en accélérant la montée en puissance des armées du G5 (dont l’armée nigérienne) de manière coordonnée avec les opérations de développement. Un tournant important aboutissant à une stratégie plus cohérente et internationalisée sous le nom de « Coalition pour le Sahel ».

Quelques mois plus tard la situation s’est améliorée. La pression infligée par Barkhane sur les groupes terroristes a permis de regagner le terrain perdu et le rapport de force, hésitant en janvier 2020, est revenu en faveur de la coalition (officiellement lancée en Avril).

Les Forces Armées Nigériennes (FAN) sortent leurs griffes

Cantonnée précédemment dans une posture attentiste dans ses bases et démoralisée, l’armée nigérienne, coordonnée avec l’opération Barkhane et la Force-Conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) a livré ces derniers mois plusieurs opérations couronnées de succès dans les trois-frontières (Opération Monclar, Sama ou les combats dans la région de Tillabéry…), mais aussi autour du Lac Tchad et sur toute la frontière avec le Nigeria.

Ces bons résultats des FAN proviennent de la mise en place efficace, dans le cadre du Partenariat Militaire Opérationnel (PMO) avec la France, des Mécanismes de Commandements Conjoint (MCC) avec le dispositif Barkhane ou bien dans le cadre de la FC-G5S. Cette dernière, nouvellement pourvue d’un état-major et d’une plus grande souplesse d’action depuis le dernier sommet du G5 (Nouakchott 25 Février), est d’ailleurs commandé par le général [nigérien] Oumarou Namata qui rappelle bien : « La plupart des réussites actuelles l’ont été grâce à une bonne coordination ou à des actions conjointes avec les armées nationales dont nous complétons les dispositifs, mais aussi avec Barkhane. Cette coopération déjà fonctionnelle en pratique s’est vue confortée par les instructions découlant du récent sommet de Pau ».

La coopération entre FAN et forces françaises ne s’arrête cependant pas au combat : l’armée française forme soldats et officiers. Ainsi on peut citer, par exemple, les Cours d’Application des Chefs de Section d’Infanterie (CACSI) apprenant aux officiers des FAN de nouvelles capacités en combat aéroterrestre : les fruits n’ont pas tardés à être récoltés et c’est ainsi qu’après une attaque djihadistes les troupes nigériennes, en toute autonomie, ont pu se coordonner avec les Mirages-2000 français afin de repousser l’adversaire. Actuellement, la France fournit un tiers de ses capacités d’appuis (PMO) au Niger, mais ces formations existaient naturellement en amont du sommet de Pau : actes réflexes (tir, communication…), génie (ouverture d’itinéraires…), déminage (IED), sauvetage au combat etc.

Le développement se synchronise avec les avancées sur le terrain

La stratégie française n’est pas « tout-sécuritaire », l’objectif est d’assurer, via les gains militaires, un continuum sécurité-développement. C’est d’ailleurs pourquoi une grande partie des initiatives de développement, notamment celles de l’« Alliance pour le Sahel » (pilier développement de la « Coalition pour le Sahel »), sont tournées vers les zones de conflits ou récemment pacifiées. Ces projets des développements sont nombreux (800 dans tout le Sahel) : énergie, agriculture, infrastructures, etc. De plus le Niger fait partie de la liste prioritaire pour les financements de l’Agence française de Développement (AfD). Parmi les projets phare, on peut citer le Pipe-Line Niger/Bénin : ce dernier serait inenvisageable sans l’action coordonnée de Barkhane, de la FC-5GS et des FAN. Cette politique de développement est en outre accompagnée par la mission de formation à la sécurité Eucap Niger, qui assure le pont entre action militaire et projets civils. Elle a pour but de former des professionnels de la sécurité (Police, etc.) afin de solidifier et faire perdurer les gains opérationnels.

La situation semble s’être stabilisée, ce qui n’implique pas qu’elle soit résolue, loin de là. De nombreux défis sont encore à relever pour les FAN (continuation des réformes structurelle de l’institution, affaire des détournements de fonds, opérationnalisation de la force aérienne…). Toutefois les gains sont réels et la situation n’est plus aussi dramatique que l’année dernière. Le sommet de Nouakchott sera donc l’occasion de solidifier, et d’approfondir, durablement les nouveaux acquis.

Covid-19: 110 journalistes participent à l’atelier de l’UNA sur la lutte contre les fake news et les rumeurs

L’Union des agences de presse des Etats membres de l’Organisation de la Coopération islamique (UNA) a organisé, le mardi 23 juin 2020 à l’intention des journalistes des organes de presse des pays africains, un atelier de formation en français sur « Les méthodes de vérification des faits pendant les crises et la propagation des rumeurs : cas de la Covid-19», a appris l’ANP de l’UNA.

Environ 110 professionnels des médias de 29 pays (dont le Directeur Général de l’Agence Nigérienne de Presse, ANP) ont participé à cet atelier animé par le professeur agrégé de médias à l’Institut de journalisme et des sciences de l’information de l’Université de la Manouba, en Tunisie, Dr Sadok Hammami, en présence du directeur adjoint de l’UNA, M. Zayed Sultan Abdullah.

L’atelier a été organisé par l’UNA en partenariat avec le Département de l’information de l’OCI et l’Union islamique de radiodiffusion (IBU).
Il a été présenté par le chef du Département de français de l’Union, Amani Harouna qui, au début de la session, a tenu à remercier le Royaume d’Arabie Saoudite pour son soutien illimité à l’Union, grâce notamment à la volonté du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le roi Salman Bin Abdulaziz Al Saoud, et le prince héritier, vice-président du Conseil des ministres et ministre de la Défense, Mohammad Bin Salman Bin Abdulaziz Al Saoud.
M. Harouna a également salué le haut patronage de Son Excellence Dr Majid Bin Abdullah Al-Qassabi, ministre saoudien par intérim des Médias et président du Conseil exécutif de l’Union pour avoir validé la tenue de cette formation lors de la réunion tenue le 23 Ramadan (16 mai 2020).

Le conférencier, Dr Hammami a, dans son exposé, précisé les méthodes de vérification et d’investigation des images via le moteur de recherche Google, qui fournit une recherche d’image inversée, ainsi que certains sites qui donnent la possibilité d’enquêter sur les vidéos, soulignant l’importance de la collaboration du journaliste avec ses collègues des services techniques pour enquêter et vérifier les vidéos avant de les traiter.

Dr Hammami a également notifié les jalons de l’environnement dans lesquels des informations et des rumeurs fausses et trompeuses se produisent, ainsi que les outils que les fabricants de fausses informations utilisent pour tromper l’opinion publique, tout en mettant l’accent sur l’importance du rôle joué par le journaliste ou le média qui ne se limite pas seulement à publier des informations, mais aussi d’enquêter sur toutes les informations avant de les traiter et de les véhiculer par le biais à l’opinion publique.

Il a souligné que le journalisme est une profession basée sur l’enquête, et le journaliste ne transmet que les informations qui font l’objet d’une enquête, car le journalisme professionnel représente une alternative à toutes les fausses informations, et les informations produites par les journalistes professionnels représentent une bonne source d’informations fiables.

Dr Hammami a précisé que 2006 a marqué le début de la propagation du terme journalisme d’investigation et certaines institutions de presse ont mis en place des départements spécialisés dans le but de contrôler les informations produites par les journalistes de l’institution, selon une méthodologie d’audit interne.

Les professionnels des médias ayant participé à l’atelier proviennent notamment de l’Algérie, de l’Arabie Saoudite, de l’Azerbaïdjan, du Bahreïn, du Bénin, du Burkina Faso, du Brésil, du Cameroun, du Congo, de la Côte d’Ivoire, de Djibouti, de l’Egypte, des Etats-Unis, de la France, du Gabon, de la Guinée, du Liban, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, des Philippines, du Royaume-Uni, du Sénégal, de la Suisse, du Tchad, du Togo, de la Tunisie, et du Yémen.

Niger: 32,6 milliards FCFA de surfacturations à l’armée (justice)

Des surfacturations et des livraisons non effectuées d‘équipements militaires ces dernières années ont coûté 32,6 milliards FCFA (50 millions d’euros) à l’Etat du Niger, a annoncé mardi le parquet de Niamey, un chiffre inférieur de moitié à celui qui avait circulé jusqu‘à présent.

Ce chiffre est issu “du rapport définitif” d’audit au ministère de la Défense du Niger, selon le communiqué du nouveau procureur de la République nigérien, Maman Sayabou Issa.

L’affaire des surfacturations de matériel militaire à l’Etat fait grand bruit au Niger après la diffusion sur les réseaux sociaux d’extraits d’un rapport d’audit provisoire, qui chiffrait les irrégularités à plus de 76 milliards FCFA (plus de 116 millions d’euros) entre 2017 et 2019.

“Ce rapport provisoire a fait l’objet de contradictions, lesquelles ont été intégrées dans un rapport définitif en date du 3 avril 2020”, explique le procureur.

Le rapport définitif fait ressortir “un manque à gagner” de plus de 12 milliards FCFA (18,4 millions d’euros) au titre des surfacturations et de 18,5 milliards FCFA (28,3 millions d’euros) pour les matériels non livrés, détaille le procureur.

Le rapport provisoire avait annoncé 48,3 milliards FCFA (66 millions d’euros) de surfacturations et 27,8 milliards FCFA (42 millions d’euros) de matériel non-livré.

Selon le parquet, le “dossier de la procédure” qui lui a été transmis “le 22 juin 2020” pointe “des faits susceptibles de recevoir des qualifications pénales”, tels que “faux et usage de faux en écriture publique et de commerce”, “enrichissement illicite” ou “atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats devant les marchés publics”.

L’affaire remonte à fin février, lorsque le gouvernement avait annoncé qu’un audit demandé par le président Mahamadou Issoufou avait révélé des surfacturations ainsi que des livraisons non effectuées dans des achats d‘équipements pour l’armée, qui combat depuis 2015 les jihadistes dans le sud-est et l’ouest du pays.

Cet audit avait “passé au peigne fin un total de 177 dossiers dont les conditions de passation, d’exécution et de paiement pour certains d’entre eux” étaient “susceptibles de qualifications pénales”.

Le 15 mars, de violents heurts avaient opposé les forces de l’ordre et des manifestants demandant des sanctions dans ce scandale. Au moins trois figures de la société civile sont encore incarcérées.

Le 10 juin, une influente journaliste-blogueuse nigérienne,Samira Sabou, a également été arrêtée, visée par une plainte pour diffamation du fils du président.

Le scandale a d’autant plus choqué l’opinion que les soldats nigériens paient un lourd tribut dans la lutte contre les groupes jihadistes. Entre décembre 2019 et janvier 2020, près de 200 d’entre eux ont été tués dans une série d’attaques particulièrement meurtrières.

Partage du Nil: L’ambassadeur de l’Egypte au Niger donne la position de son pays

Le Président de la République Issoufou Mahamadou s’est entretenu, ce mardi 23 juin 2020 dans l’après-midi, avec l’Ambassadeur d’Egypte au Niger, M. Nabil Mekky, porteur d’un message du Président de la République d’Egypte, Abdel Fattah al-Sissi.

Selon le diplomate égyptien, ce message a trait au problème de partage de l’Eau du Nil entre l’Egypte et l’Ethiopie qui, note-t-on, a construit un grand barrage sur le Nil bleu et qui attise les tensions avec les deux pays en aval, que sont le Soudan et l’Egypte. Ce dernier pays craint de perdre le contrôle sur le débit du fleuve.
L’Ambassadeur Nabil Mekky est donc venu « expliquer au Président Issoufou Mahamadou la position de l’Egypte en détails et entendre le point de vue du Niger en tant que pays membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU».

Le diplomate égyptien a également indiqué avoir profité de cette occasion pour discuter « de la possibilité d’avoir une bonne coordination entre les deux pays à cet égard », précisant que « jusqu’à maintenant, elle a été excellente».

M. Mekky a ensuite ajouté que les deux pays travaillent à « approfondir cette coopération  en vue de trouver une solution pacifique au problème auquel nous sommes confrontés avec l’Ethiopie ».
La situation régionale, notamment dans le nord de l’Afrique, a également été évoquée par les deux personnalités qui ont convenu de la nécessité de « résoudre le problème de la Libye qui préoccupe tous les pays ».

Les députés doivent également déclarer leurs biens, selon le Ministre de la justice

Le Ministre de la Justice, M. Marou Amadou, a qualifié d’illégitime la soustraction, par leur soin, des députés de la liste des agents publics assujettis à l’obligation de déclaration des biens, adoptée ce mardi 23 juin 2020 en séance-plénière.

Selon le Ministre Marou Amadou, il est bien clair que dans l’esprit du gouvernement, le député n’est certes pas un fonctionnaire, mais il est un agent public qui doit être assujetti à l’obligation de déclaration des biens.
Pour le Ministre de la Justice, les arguments selon lesquels le député ne gère pas de budget et qu’il lui est interdit l’accès aux marchés publics « ne sont pas des arguments solides, puisque la plupart des agents qui vont déclarer leurs biens ne gèrent pas de budget non plus et sont aussi interdits de commerces ».

Le Garde des Sceaux s’est dit réserver le droit de saisir la Cour Constitutionnelle sur la signification du groupe de mots « agents publics » sur lequel les députés s’appuient pour ne pas se soumettre à la déclaration de leurs biens.
Notons que c’est une loi votée en 2002 qui a établi une liste des autres agents assujettis à la déclaration des biens, en plus des responsables politiques (Président de la République, Premier Ministre, Ministres).

Cependant à l’épreuve des pratiques, il ressort que cette loi n’a pas  pris en compte une frange importante d’agents qui, normalement, devaient déclarer leurs biens ne serait-ce que pour faciliter le recouvrement des impôts. La modification apportée vise donc à pallier cette insuffisance en élargissant la liste des agents assujettis au contrôle exercé sur les biens afin d’assainir les finances publiques, moraliser la vie publique et lutter contre la corruption.

Détournements au Ministère de la Défense: Le Parquet ouvre une information judiciaire sur l’affaire

Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, M. Maman Sayabou Issa, a annoncé, ce mardi 23 juin 2020 lors d’un point de presse, que le Parquet vient d’ouvrir une information judiciaire sur l’affaire dite de détournements de fonds au Ministère de la Défense Nationale.

Le Parquet entend ainsi voir clair sur un manque à gagner pour l’Etat de plus de 18 milliards de francs CFA et qui implique plusieurs personnes.

En effet, note-t-on, un contrôle a posteriori des marchés publics attribués par le Ministère de la Défense Nationale sur la période 2017-2019, effectué par l’Inspection Générale des Armées et de la Gendarmerie sur instruction du Président de la République, a révélé, courant février 2020, un manque à gagner de plus de 76 milliards F CFA pour l’Etat.
Ces faits ont été confirmés par le rapport définitif transmis le 3 Avril 2020 au Président de la République. Il précise qu’ils sont l’œuvre d’irrégularités dans la chaîne de passation de certains marchés, des livraisons non conformes, des livraisons partielles ou une absence totale de livraison et des surfacturations dans certains cas.

Après contradiction, ce rapport ramène le manque à gagner pour l’Etat à quelque 32.643.221.746 francs CFA. Ce qui a conduit le Président de la République à remettre le dossier entre les mains de la justice qui, à son tour, a diligenté une enquête préliminaire sur les faits contenus dans le rapport définitif.

Selon le Procureur Sayabou, c’est donc à la suite des résultats de l’enquête préliminaire conduite par la Police Judiciaire et qui a conclu à un manque à gagner pour l’Etat de l’ordre de 18.127.248.606 francs CFA, que le Parquet a décidé d’ouvrir « une information judiciaire contre des personnes dénommées et leurs complices pour plusieurs infractions à la loi pénale ».

Le Procureur de la République précise que ces personnes seront poursuivies pour « atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats devant les marchés publics et les délégations de service public ; faux et usage de faux en écriture publique et de commerce ; enrichissement illicite et complicité.

Le Pr Ousseini Tinni reçoit le rapport général Public de la Cour des Comptes

Le Président de l’Assemblée Nationale M. Ousseini Tinni  a reçu, en début de matinée de ce mardi 23 juin 2020, les membres de la Cour des Comptes conduits par le premier président de l’institution M. Narey Oumarou, venus lui transmettre le Rapport Général Public de la cour portant sur trois années d’exercice (2017, 2018 et 2019).

Selon la loi organique régissant la Cour des Comptes, celle-ci doit établir chaque année un Rapport Général Public sur les différents contrôles qu’elle a effectués pendant une année. Elle est la plus haute juridiction de contrôle des finances publiques et  juge des comptes de l’Etat, des Collectivités territoriales, des établissements et entreprises publics, des autorités administratives indépendantes et de tout organisme bénéficiant du concours financier de l’Etat et de ses démembrements

Des affrontements entre trafiquants rivaux font une dizaine de morts au Niger

A Ténéré, de violents affrontements entre deux groupes rivaux de trafiquants ont fait au moins une dizaine de morts en fin de semaine dernière.

«Entre jeudi et vendredi, un sacré combat a opposé dans le passe de Salvador (triangle frontière Niger-Libye-Algérie) des groupes rivaux de trafiquants de drogues faisant au moins une dizaine de morts et des blessés», a indiqué à l’AFP un élu de la région d’Agadez.

La même source renseigne que « l’un des groupes est tombé dans un guet-apen tendu par son rival qui tente depuis un bon moment de contrôler ce passage de trafic juteux en direction de la Libye et d’autres destinations« . Ce dernier a expliqué en fait que la zone de non-droit, située au carrefour frontalier Niger-Libye-Algérie, en plein désert du Ténéré, est la plaque tournante de traffic de drogue, d’armes et de migrants.

Il poursuit en précisant que cette zone fait donc l’objet de querelles. En effet, le contrôle de ce triangle « est au centre des rivalités » entre différents groupes de trafiquants évoluant « à l’extrême Nord-Est du Niger » qui sont « alimentés par la dislocation de l’État libyen » depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Selon le site d’informations Tadresse24info, les «violents affrontements ont éclaté vendredi»19 juin et ont fait 17 morts dans les deux camps ainsi que «quatre véhicules détruits».