aminata gbane, Author at Journal du niger - Page 9 sur 28

Covid-19: Le Niger parmi les pays africains comptant les plus faibles cas actifs

Le Niger figure parmi les six (6) premiers pays africains qui comptent les plus faibles cas actifs de Covid-19 à la date du 14 juin 2020, a annoncé l’Institut National de la Statistique (INS) dans sa note technique sur l’évolution de la pandémie, publiée le 15 Juin 2020.

En effet, précise le document, « au Niger, à la date du 14 juin 2020, plus de neuf (9) patients sur 10 (90,3%) sont sortis guéris de la COVID-19. Le nombre de patients sous traitement (29), qui est passé sous la barre de 30 cas le 14 juin 2020, ne représente que 3,0% des personnes infectées ».

Ces résultats, ajoute la note technique de l’INS, « font également du Niger, à la date du 14 juin 2020, le premier (1er) pays en Afrique de l’ouest, enregistrant le taux de guérisons le plus élevé, et le quatrième (4ème) pays à l’échelle du continent africain, derrière la Tunisie (91,1%), l’Île Maurice (96,4%) et les Îles Seychelles (100%) ».

Toutefois, il y a lieu de souligner que le taux de létalité (6,7%) de la COVID-19 observé au Niger reste toujours élevé, souligne le document qui indique qu’il est largement au-dessus de la moyenne africaine, qui est de 2,7%. « Cette situation mériterait une attention particulière et devrait être analysée, de manière approfondie, pour déterminer les principales causes », a suggéré l’INS.
Cette recommandation de l’INS s’explique surtout au regard de « la réouverture des frontières aériennes et terrestres envisagée au Niger dans les prochains jours » et qui peut constituer « un important défi pour les équipes chargées de la lutte contre la pandémie de COVID-19, avec le risque d’importation de cas et de rebond possible des contaminations ».

Aussi, en plus de rendre obligatoire le port de masques dans les différents secteurs d’activités, l’INS recommande-t-il de « renforcer, de manière très rigoureuse, les différentes équipes et le dispositif de contrôle des personnes qui entrent au Niger, ainsi que les mesures de prise en charge des cas suspects, au niveau des frontières aériennes et terrestres ».

Au Niger, note-t-on, à la date du 15 Juin 2020, selon les données statistiques publiées par le Ministère de la Santé Publique, le nombre total de personnes testées positives au COVID-19 est de 980 cas, pour 885 guéris et 66 décès.

Dans le monde, à la date du 14 Juin 2020 et selon les statistiques publiées par l’Université Johns Hopkins, 7 900 924 cas d’infections à la COVID-19 ont été dénombrés. La pandémie a occasionné 433 066 décès pour 3 769 712 de cas de guérisons.

Le redressement économique de l’Afrique au cœur du 2ème sommet virtuel de l’UA sur la Covid-19

Le deuxième Sommet virtuel de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA), consacré à la pandémie de Covid-19, s’est tenu le jeudi 11 juin 2020. Les Chefs d’Etat du contient ont, à l’occasion, fait un large plaidoyer pour le redressement économique de l’Afrique.

Le Président de la République Issoufou Mahamadou y a pris part en sa qualité de Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette rencontre, qui a pour but principal de faire le point  des activités des envoyés spéciaux de l’UA pour le soutien de la communauté internationale aux efforts de l’Afrique dans la mobilisation des ressources dans la lutte contre le nouveau coronavirus, a été présidée par le Président en exercice de l’UA, le sud-africain Cyril  Ramaphosa, et a vu la participation de plusieurs Chefs d’Etat africains particulièrement les présidents des Communautés Régionales Africaines et celle du président de la Commission de l’UA, M. Moussa Faki Mahamat.

Elle a permis aussi aux participants de faire le point sur l’évolution de la pandémie dans le continent ainsi que la stratégie continentale face la pandémie. Dans son intervention, le Président a indiqué que la pandémie de la Covid-19 aura de graves conséquences socio-économiques sur le continent africain, particulièrement au niveau  de la CEDEAO où le taux de croissance initialement prévu à 3,3% baissera à 2% si la pandémie prenait fin en juin 2020 et à -2,1% si elle persistait au-delà du second semestre de 2020, induisant notamment une baisse des recettes fiscales et un accroissement du chômage et de la pauvreté.
Selon le Président en exercice de la CEDEAO, la baisse de l’activité économique dans les pays de cette Région de l’Afrique aura un impact sur la mobilisation des ressources intérieures, dans un contexte d’accroissement des dépenses de santé pour faire face à la COVID-19 et de soutien à l’économie. Ce qui devrait compliquer davantage la gestion de la dette, notant ainsi que les pays membres de la CEDEAO auront donc des besoins financiers pressants.

Bien plus, pour Issoufou Mahamadou, l’ampleur de la crise économique que les africains connaitront nécessite un soutien financier qui va au-delà d’un simple moratoire. « Il faut totalement désendetter nos pays, et leur fournir, en plus, des ressources fraîches », a-t-il sollicité, ajoutant que l’annulation de la dette elle-même n’est pas suffisante et que « l’Afrique a besoin de ressources fraîches non seulement pour faire face à la pandémie mais aussi pour relancer l’économie à travers la mise en œuvre de projets structurants de l’agenda 2063, notamment la Zone de Libre Échange Continentale Africaine, le plan de développement des infrastructures, le plan du développement industriel et le plan de développement agricole ».

A la suite du Président Issoufou Mahamadou, les autres Présidents des Communautés Régionales Africaines ont abondé dans le même sens. Le président de la Commission de l’UA a, pour sa part, d’abord rappelé que l’Afrique n’a pas encore éradiqué la Covid-19, avant d’appeler à la mise en œuvre des différentes stratégies élaborées par le continent dans le cadre de la lutte contre la pandémie, mais aussi sur les différents plans de redressement de l’économie, notamment l’initiative de  l’UA et celle de l’Africa CDC (Centres Africains de Contrôle et de prévention des maladies).

Moussa Faki Mahamat a surtout souligné la nécessité d’un soutien rapide et concret des partenaires internationaux aux pays africains pour financer la stratégie de riposte sanitaire et de mobilisation économique et sanitaire.
Quant au représentant d’Africa CDC,  il a donné plusieurs axes et pistes  pour  contenir et vaincre la maladie sur le continent.

Covid-19: La réouverture prochaine des frontières terrestres et aériennes envisagée au Niger

Le Premier Ministre Brigi Rafini a présidé, le jeudi 11 juin 2020 dans la salle de conférence présidentielle du palais des congrès, la 12ème réunion du comité interministériel pour la riposte à la pandémie du coronavirus au Niger qui a envisagé la réouverture des frontières terrestres et aériennes sous réserve du respect des mesures de prévention de la pandémie.

Cette 12ème réunion avait pour ordre du jour l’examen de la situation de la pandémie au Niger, l’analyse de la gestion sanitaire, des  échanges autour des mesures de préventions et  le point de leur mise en œuvre.
Dans son exposé le Ministre de la santé publique, Dr  ILLIASSOU MAINASSARA a annoncé qu’à la date du 10juin, l’ensemble des gens confinés est estimé à 12186 personnes parmi lesquelles 12017 sont sorties du confinement, et actuellement 169 sont en cours de traitement dont 74 à Niamey, 50 a Zinder, 41 à Agadez.

Par rapport aux tests réalisés, 5048 tests ont été réalisés dont  974 cas positifs, 38 personnes sous traitements, 876 sont sorties guéris, et 65 cas de décès.
‘’Sur le plan évolutif l’évolution est favorable avec toujours une descente importante de la courbe. Sur le plan des tests, toutes les régions seront censées faire le test d’ici la fin du mois’’ a affirmé le Ministre de la santé.

Par rapport à la situation particulière de la région de Zinder ‘’nous avons déjà annoncé la dotation de la région en cinq respirateurs, et nous avons renforcé la région de deux médecins réanimateurs, des missions techniques et la cellule de communication qui ont séjourné à Zinder et qui a mis en place un mécanisme approprié pour appuyer  cette région’’ a-t-il poursuivi.

‘’Sur le plan de la production des bavettes locales, le 21 mai nous étions à 691000 bavettes et à la date d’aujourd’hui le 11 juin on est à 5400000 bavettes’’  a-t-il précisé avant de soutenir que ‘’pour les dons,  il y a eu la réception d’un don de la chine, et un autre est attendu, il y a eu 20 respirateurs invasifs à travers la Mauritanie, un autre l’Algérie de 10 respirateurs non invasifs’’.

Des préoccupations majeures ont été soulevées lors des différentes réunions des sous commissions du comité technique  sont entre autres le déni et la stigmatisation de la maladie.

‘’ il faut intensifier la sensibilisation, la limitation des équipes  de la riposte’’ a-t-il, en plus, fait savoir.

Évoquant la problématique de la réouverture des frontières  aériennes et terrestres, le Ministres de la santé a affirmé qu’elle se fera en fonction des dispositions à prendre par les pays, les dispositions communautaires internationales, les alternatives.
‘’Nous allons nous préparer pour une éventuelle ouverture des frontières  aériennes comme terrestres,  mais en tenant compte des dispositions que le comité des experts va prendre. On relèvera dans le document l’ensemble des mesures qui seront préconisées pour  rendre possible cette décision le moment venu’’ a déclaré le Premier Ministre Brigi Rafini au terme de la réunion.

Par ailleurs, le Premier Ministre Brigi Rafini a reconnu que ‘’le port de la bavette n’est pas respecté dans les établissements par les enseignants et les élèves’’.
‘’Nous allons le rendre obligatoire pour tout le monde’’ a-t-il  conclu.

Rappelons le premier cas de malade du coronavirus a été détecté au Niger le 19 mars 2020.

Niger: La journaliste Samira Sabou incarcérée pour diffamation

La journaliste blogueuse Samira Sabou est en prison depuis le mercredi 10 juin. Accusée de diffamation, elle a été mise aux arrêts suite à une plainte déposée par le fils du président Mahamadou Issoufou, en sa qualité de directeur de cabinet adjoint du président.

En effet, la journaliste a posté une publication sur Facebook, parlant des personnalités impliquées dans l’affaire de l’audit du Ministère de la défense. Et selon la loi sur la cybercriminalité en vigueur, Samira Sabou risque jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour ses allégations.

Joint par rfi, l’avocat de Samira Sabou, Me Abdou Leko Aboubacar, a expliqué que ce n’est pas la publication de la journaliste qui est en cause, mais plutôt un commentaire (sur la publication) incriminant le plaignant.

« On ne peut pas imputer à notre cliente des propos qui sont tenus par une tierce personne, parce que elle, dans sa publication, n’a pas nommé le fils du président. Elle n’a désigné personne. Donc dans sa publication, au regard de la loi pénale, nous ne voyons aucun propos qui peut être tenu pour diffamatoire, et rien ne justifie sa mise en détention préventive.« 

La Maison de la presse, qui regroupe 30 associations de médias nigériens a fait part de son « indignation » et « condamne la détention de Samira Sabou », dans un communiqué diffusé jeudi.

Covid-19: La Chine fait don de matériels médicaux au Niger d’une valeur de 360 millions FCFA

La Chine a offert des matériels médicaux d’une valeur d’environ 360 millions de franc CFA en appui au Niger dans son plan de lutte contre la pandémie de  COVID-19, a constaté l’ANP.

Le Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Laouan Magagi, a réceptionné ce don mercredi 10 juin 2020 à l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey des mains de l’ambassadeur de chine au Niger, M. Zhang Lijun.
Cet appui  est composé de 10.000 kits de tests ; 20.000 masques de protection ; 350.000 bavettes chirurgicales ; 10.000 combinaisons de protection ; 15.000 lunettes de protection ; 15.000 pairs de gants jetables et 3.000 pairs de surchaussures.
Le Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Laouan Magagi  a noté que « ce don du Gouvernement chinois vient renforcer les capacités de diagnostic des cas, et par conséquent, permettra d’améliorer la prise en charge de plusieurs personnes atteintes de la COVID-19 ».

« C’est le lieu pour moi de témoigner la reconnaissance et la gratitude du Niger au Gouvernement et au Peuple chinois pour ce don qui vient renforcer nos efforts dans le cadre de la lutte contre cette pandémie », a-t-il ajouté.
L’Ambassadeur de Chine au Niger, M. Zhang Lijun a, quant à lui formulé le vœu que « ce lot de matériels pourra accompagner le Gouvernement et le peuple nigériens dans la consolidation des succès acquis dans la lutte contre la COVID-19 ».
« Au total, 43 millions de francs CFA et d’importants dons de matériels médicaux, y compris 8 respirateurs ; 39.800 kits de tests d’acide nucléique ; 183.000 masques de protection ont été offerts au Niger par la Chine », a rappelé le diplomate chinois. En plus,  l’Ambassade de Chine a lancé  une nouvelle commande de fournitures et matériels médicaux d’une valeur totale de près de 240 millions de francs CFA comprenant 700.000 bavettes chirurgicales et 30 respirateurs attendus très bientôt au Niger.

Des entreprises et fondations chinoises ont en outre apporté leur appui au Niger dans sa lutte contre la pandémie, note-t-on.
La Représentante de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Anya Blanche a, auparavant, pris la parole pour féliciter le Gouvernement du Niger pour la gestion efficace de cette pandémie, avec la prise à temps des mesures courageuses qui justifient les progrès encourageants observés depuis la déclaration du premier cas en mars dernier.
Dr Anya Blanche a indiqué que « ce don que la Chine vient encore de faire aujourd’hui au Gouvernement du Niger nous rappelle qu’il faut continuer à nous mobiliser pour renforcer les interventions dans tous les domaines de la réponse à la COVID-19 pour éviter un recul sur les acquis positifs enregistrés au Niger ».

La Représentante de l’OMS a, enfin, réaffirmé « l’engagement et la disponibilité indéfectible de son institution » à poursuivre l’accompagnement du pays pour une réussite totale de la lutte contre cette pandémie.
A la date du 10 juin 2020, le Niger a enregistré quelque 974 cas confirmés de malades de coronavirus dont 876 guéris, 65 décès et 33 malades en cours de traitement.
Rappelons que pour faire face à la pandémie, le gouvernement du Niger a élaboré un plan de riposte chiffré à plus de 1400 milliards de francs CFA.

Le Niger condamne les tentatives de modifications unilatérales du statut des territoires palestiniens occupés

Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. KALLA ANKOURAO, a participé ce mercredi 10 juin 2020 par visioconférence à une réunion urgente du Comité Exécutif des Ministres des Affaires Etrangères des États membres de l’OCI.

A l’initiative du Secrétariat Général de cette Organisation panislamique, Dr Youssef Bin Ahmed Al-Othaimeen, cette réunion s’est tenue autour de la menace d’annexion des parties du Territoire palestinien occupé en 1976, proférée par le Gouvernement israélien. Elle a été présidée par Son Altesse le Ministre des Affaires Etrangères du Royaume d’Arabie saoudite, le Prince Faycal Bin Farhan Bin Abdullah Al-Saud, Président du Comité Exécutif.

A cette occasion, le Ministre nigérien en charge des Affaires Etrangères a rappelé que le Niger a toujours soutenu les résolutions tendant à garantir le droit des Palestiniens dans leur conflit avec Israël » et ce en sa qualité de membre du groupe de contact sur Al Qods Al Sharif.

« Notre position reste inchangée et mon Gouvernement continuera à lutter pour que les frontières de 1967 soient respectées », a martelé le Chef de la diplomatie nigérienne, ajoutant que « nous appuierons toutes les négociations dont la finalité est de mettre le peuple palestinien dans ses droits légitimes, en contraignant Israël à se retirer des territoires occupés depuis 1967 ».

Toutefois, le Niger insiste sur la nécessité que la solution au conflit se bâtisse sur « un minimum de consensus », a-t-il déclaré, soulignant qu’il « n’est pas le cas pour le plan de règlement du conflit auquel Israël fait référence ».

Le Ministre KALLA ANKOURAO a même laissé entendre que ce plan, en plus de ne respecter aucune des règles du consensus, risque de compromettre « la solution à deux Etats » pourtant admise par la communauté internationale.
C’est pourquoi, a-t-il indiqué, « le Niger condamne toutes les tentatives de modifications unilatérales du statut des territoires palestiniens occupés » et appelle la communauté internationale à « faire échec à ces velléités israéliennes et préserver la paix et la sécurité dans cette région ».

Indépendance de la justice : Le Ministère de la Justice « surpris » des accusations du Barreau

Le Ministre de la Justice du Niger Marou Amadou réfute les accusations portées par le Barreau nigérien sur la violation des  principes de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice.

Dans une déclaration de presse rendue publique le 9 juin en réponse à un communiqué du Conseil de l’ordre des avocats du Niger publié le même jour, la Chancellerie affirme être « surprise de la légèreté avec laquelle une telle accusation est portée », expliquant que « tout le monde le sait,  la séparation des pouvoirs est dans notre pays une réalité et la Constitution en son article 116 l’a érigée en règle.

La séparation des pouvoirs qui est présentée dans la déclaration du Conseil de l’ordre des avocats comme non respectée « est une lecture assez singulière du principe qui ne signifie pas que l’autorité politique, de surcroît de nomination, n’ait aucun regard sur le fonctionnement de la justice et le déroulement de la carrière de ceux qui l’animent », note le texte du ministre de la justice.
Concernant la violation du principe de l’inamovibilité des juges du parquet, le Ministère de la Justice souligne que même si elle est consacrée par l’article 119 de la Constitution, « dans notre système comme dans celui de beaucoup de pays partageant les mêmes traditions juridiques et judiciaires, il n’existe pas de cloisonnement entre les fonctions, les magistrats étant polyvalents, peuvent bien se retrouver la nécessité du service du siège au parquet et vice-versa, cette appréciation étant laissée au Conseil supérieur de la magistrature qui, fort heureusement, est organisé par la loi du 25 octobre 2011 ».

Sur les convocations répétitives du CSM « pour procéder à des remplacements ou encore pour sanctionner des juges », la chancellerie explique que tel n’est pas le but ultime et que toutes les sessions jusqu’ici convoquées se justifient amplement, citant en exemple le départ en disponibilité du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Niamey, ou encore le renforcement des effectifs des tribunaux.
Quant à l’indépendance des magistrats, « loin d’être un concept galvaudé dont on se sert selon les contingences du moment ou les intérêts que l’on veut défendre, elle doit plutôt être le reflet du comportement du juge car la grande menace à celle-ci, ce n’est point l’exécutif, mais sans doute au regard de ce que l’on observe comme mauvaises pratiques et manières  de servir, la propension des juges à se faire « payer » le service public qu’ils sont censés rendre au nom du peuple et leur accointance avérée avec des avocats porteurs de valises qui n’ont de but qu’à chercher à déséquilibrer la balance en faveur du mensonge », charge le ministre de la justice.
La réforme du CSM préconisée par le Barreau n’est pas à l’ordre du jour et qu’elle ne peut, du reste, être entreprise sans modification constitutionnelle, est-il écrit…
L’Ordre des Avocats du Niger  a appelé mardi le Président de la République à rendre effective la séparation des pouvoirs et l’indépendance textuelle affirmée des magistrats, notant ‘’des « atteintes graves aux principes de la séparation des pouvoirs et à l’indépendance de la justice ».

Ces derniers mois,  certains  acteurs de  la justice  dont l’ordre des avocats et le syndicat des magistrats ont fréquemment dénoncé l’indépendance de la justice, la séparation des pouvoirs ou le respect de la carrière des juges, des accusations que réfute le ministère la justice.

Le Niger a perdu 199 milliards FCFA de recettes en raison de la Covid-19

Suite à l’épidémie du nouveau coronavirus, le Niger a enregistré une perte de recettes évaluée à 199 milliards de francs CFA (341 millions de dollars), a annoncé lundi le ministre des Finances, Mamadou Diop, lors de l’examen du projet de loi de finances rectificatif devant le Parlement.

Ces pertes sont réparties pour 78,4 milliards de FCFA (134 millions de dollars) au titre des douanes, 117,6 milliards de FCFA (202 millions de dollars) au niveau de la Direction générale des impôts et 3 milliards de FCFA (5 millions de dollars) au titre des recettes non fiscales, a-t-il précisé.

Pour faire face à la crise, a dit M. Diop, le gouvernement a élaboré un plan de riposte d’un montant de 1.438,4 milliards de FCFA (2,4 milliards de dollars) avec une mise en oeuvre sur deux ans. Il comprend, entre autres, « la gestion sanitaire de la pandémie, l’appui à la résilience du secteur éducatif, le soutien aux personnes vulnérables et le renforcement de la résilience du secteur agropastoral ».

Le Niger, qui a enregistré son premier cas d’infection au nouveau coronavirus le 19 mars dernier, comptait en date de lundi 973 cas positifs, parmi lesquels 65 décès, 869 guérisons et 39 patients sous traitement.

COVID-19 : Le Président Issoufou plaide pour un plan Marshall ambitieux pour la relance

Le Président de la République Issoufou Mahamadou a pris part, le mardi 9 juin 2020, à une visioconférence avec la Task Force de l’Union Africaine sur la Covid-19 centrée sur  l’état  de la mobilisation des ressources dans le cadre de la lutte contre cette pandémie et les  plans de redressement post-pandémie.

Le Chef de l’Etat nigérien a  déclaré qu’il ‘’sera certainement nécessaire de concevoir des financements innovants publics et privés à travers un plan Marshall ambitieux » pour la relance de l’économie et la mise en œuvre des projets structurants.

L’Afrique a l’ambition de réaliser les objectifs de développement durable et ceux de l’agenda 2063, elle « a donc besoin de ressources fraîches non seulement pour faire face à la pandémie, mais aussi pour relancer l’économie à travers la mise en œuvre de projets structurants de l’agenda 2063, notamment la Zone de Libre Échange Continentale Africaine, a souligné le président Issoufou.

‘’Des conditions doivent être aussi créées pour que les pays africains reçoivent davantage d’investissements directs étrangers’’, a-t-il plaidé, notant « pour ce faire, il est impératif de mettre en place un nouveau paradigme, une nouvelle gouvernance politique et économique mondiale, gouvernance qui sera davantage fondée sur la solidarité, l’égalité, la justice et la dignité ».

Le président Issoufou a lancé un appel à la communauté internationale à concrétiser l’objectif de 0,7% du PIB en faveur de l’aide publique au développement et invité les pays africains à une plus grande mobilisation de ressources internes.
le président en exercice de la CEDEAO a salué les annonces des partenaires, notamment celles du G20 et du Secrétaire Général des Nations Unies relatives à un moratoire sur la dette des Etats les plus fragiles,  il a toutefois fait observer que ‘’ l’ampleur de la crise économique que connaîtront nos Etats nécessite un soutien financier qui va au-delà d’un simple moratoire ».

‘’Une simple suspension des remboursements jusqu’à la fin de l’année « semble insuffisant car nos pays ont besoin de ressources financières fraîches », a-t-il souligné, notant que  « même une annulation de la dette ne suffira pas, surtout quand on pense aux inégalités qu’elle va générer entre pays bénéficiaires ».

« Les pays atteints par la pandémie et qui ne sont pas endettés subiront une double peine », a fait remarquer le président nigérien.
La Task force a pour mission de mobiliser des ressources et élaborer des plans africains en réponse aux chocs économiques, sociaux, sanitaires liés à la pandémie de Covid-19.

Niamey : Lancement d’une opération de salubrité aux abords du fleuve Niger

Le président de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou, a procédé, ce dimanche 7 juin 2020 dans le cadre de la Journée Niamey Nyala de Salubrité, au lancement d’une opération spéciale d’enlèvement des déchets plastiques sur les berges du fleuve Niger, à l’embouchure du ravin de Gountouyena.

Cette opération vise à créer une attention particulière autour du fleuve, aujourd’hui menacé par divers aléas. Elle a pour but de mobiliser tous les acteurs concernés à une prise de conscience afin de sauver le fleuve de l’ensablement et de la disparition.
Selon Mouctar Mamoudou, « nous avons choisi ce site, en mobilisant toutes nos équipes, les associations et les ONG pour que nous puissions rendre cet endroit propre ». Il a notamment souligné que « c’est un désastre écologique que nous constatons avec des déchets plastiques et cela est dangereux pour notre fleuve et notre écosystème ».
«Le fleuve est en danger. Il faudrait que nous nous mobilisions pour le sauver », a-t-il laissé entendre, tout en précisant que « le fleuve est en danger avec l’ensablement et tous les déchets de l’agglomération urbaine qui se jettent dans ce fleuve », annonçant que la Ville de Niamey va s’activer pleinement pour rattraper ce qui se passe en termes de dégradation dans le fleuve.

Selon lui, « ce qui cause des problèmes au fleuve, ce sont les cauris et les affluents qui charrient du sable et je crois que, au niveau de la ville de Niamey, nous pouvons trouver des techniques de développement communautaire qui vont empêcher au sable de rentrer », précisant que « la solution n’est pas d’empêcher le sable dans le fleuve, mais d’empêcher au sable de venir ».
Mouctar Mamoudou d’ajouter que « quelques part, il y a une volonté du gouvernement quant à la maîtrise du fleuve », citant notamment le projet de la corniche lancé par le Président de la République et qui vise la maîtrise de ce fleuve, mais aussi à faire de la berge du fleuve un lieu attractif.
« La  construction des digues au niveau des quartiers Goudel, Saguia et Gamkallé vise à encadrer le fleuve et à créer un centre d’intérêt pour ce fleuve », a poursuivi le Maire Mouctar Mamoudou.

A la suite de cette cérémonie, le président de la délégation spéciale de la ville de Niamey a fait le tour de la ville de Niamey pour faire le constat au niveau des endroits retenus dans le cadre de la journée de salubrité généralisée ou « dimanche Niamey Nyala » initiée tous les premiers dimanches de chaque mois afin de permettre à la population et aux différentes structures organisées de sortir dans les quartiers de Niamey pour rendre propre leur cadre de vie.

Mouctar Mamaoudou a tenu donc à les encourager et les féliciter. Il s’est notamment rendu successivement au niveau de la devanture du CSI Lazaret, au rond-point Baré et au niveau du rond-point Soni. A la fin, il a voulu lancer un appel à toute la population de la ville de Niamey de se mobiliser davantage et quotidiennement le premier dimanche de chaque mois pour rendre propres leurs ménages et leurs quartiers pour que la Ville de Niamey soit maintenue propre et durablement.