Pékin, 8 avril 2025 – En ce printemps, un vent d’innovation souffle sur les terres pakistanaises, porté par une décision majeure venue de Pékin : la Chine a donné son aval à la construction d’une usine de fabrication de véhicules électriques par le titan BYD, pour un investissement colossal de vingt milliards de dollars. En effet, ce projet, qui prendra racine à Karachi, dans la province du Sindh, marque une étape décisive dans l’ambition du géant chinois (coté sous le code 002594.SZ) de conquérir de nouveaux horizons. Par cette initiative, BYD ne se contente pas d’exporter ses modèles ; il sème les graines d’une révolution énergétique dans un pays où les nouveaux véhicules électriques (NEV) demeurent une rareté, freinés par un réseau de recharge encore embryonnaire.
Une implantation aux promesses audacieuses à Karachi
L’annonce, vibrante d’assurance, révèle l’intention de BYD d’ériger une usine de production automobile au cœur de Karachi, métropole tentaculaire et poumon économique du Pakistan. Ce choix n’est pas fortuit : la ville, avec son port stratégique de Qasim, s’impose comme un carrefour industriel où voisinent déjà des usines de constructeurs tels que Toyota, Suzuki et Kia. En s’associant à Mega Motors, filiale du puissant groupe énergétique Hub Power Company (Hubco), BYD s’apprête à introduire trois modèles sur le marché local : deux SUV, dont le Sealion 6 et l’Atto 3, ainsi qu’une berline, la Seal. Ces véhicules, dont les ventes débuteront dès le quatrième trimestre 2024, incarnent une promesse d’accessibilité à une mobilité plus propre dans un pays où les infrastructures de recharge restent un défi à relever.
Une alliance pour surmonter les obstacles
Le partenariat avec Mega Motors ne se limite pas à une simple collaboration commerciale. Hubco, par son engagement à déployer des stations de recharge rapide dans les grandes villes, le long des autoroutes et des routes principales, entend pallier l’une des lacunes majeures du Pakistan : l’absence d’un réseau électrique adapté aux NEV. Par ailleurs, Cette synergie illustre une leçon limpide : la transition énergétique ne saurait prospérer sans une harmonie entre production et infrastructure. L’usine, dont les opérations devraient démarrer en 2026, produira des véhicules d’une modernité tranchante, conçus pour répondre aux exigences locales tout en s’inscrivant dans une vision globale de durabilité.
Un investissement aux multiples retombées
L’envergure de cet investissement – vingt milliards de dollars – ne se mesure pas seulement en chiffres, mais en potentialités. Située près du port de Qasim, l’usine s’étendra sur un site industriel déjà rompu aux exigences de la production automobile. Elle promet non seulement de créer des emplois, mais aussi d’insuffler une dynamique d’innovation dans un secteur pakistanais dominé par les constructeurs japonais. BYD, fort de son statut de leader mondial des NEV avec trois millions de véhicules vendus en 2023, apporte au Pakistan une expertise rare, celle d’une entreprise qui maîtrise la fabrication de batteries et de systèmes électriques avancés. Cette implantation pourrait, à terme, faire du pays un pôle régional pour les technologies vertes.
Une école de progrès pour le Pakistan à Karachi
En plus, ce projet offre au Pakistan une occasion singulière d’apprendre et de grandir. En accueillant BYD, le pays s’ouvre à une modernité qui dépasse la simple production automobile : il s’agit d’embrasser une philosophie dans laquelle l’énergie propre devient un levier de prospérité. Les défis, toutefois, ne manquent pas. La réussite de cette entreprise dépendra de la capacité du Pakistan à développer une infrastructure de recharge robuste et à susciter l’adhésion des consommateurs à ces technologies encore méconnues. L’exemple de BYD, qui a su conquérir 80 marchés mondiaux, enseigne qu’une ambition bien menée peut transformer les obstacles en tremplins.
En somme, par cette usine à Karachi, BYD ne se borne pas à investir ; il propose au Pakistan un manuel vivant de la transition énergétique. Ce chantier de vingt milliards de dollars, alliance entre vision chinoise et potentiel pakistanais, pourrait redessiner les contours d’un pays en quête de renouveau. L’avenir dira si cette graine, plantée dans le sol du Sindh, germera en un modèle durable, ouvrant une voie que d’autres pourraient emprunter.