Helene Sourou, Author at Journal du niger - Page 12 sur 88

Mbappé : Entre gloire et accusations

JDN, le 15 octobre 2024 – Une nouvelle affaire vient secouer le monde du football. Kylian Mbappé, la star du Paris Saint-Germain, est au cœur d’une enquête pour viol en Suède. Les quotidiens suédois Aftonbladet et Expressen ont révélé l’information, affirmant que l’attaquant français fait l’objet d’une enquête pour des faits qui se sont produits pendant son séjour à Stockholm.

Le Parquet suédois a confirmé l’existence d’une telle enquête, sans toutefois citer le nom du joueur. Les autorités ont indiqué que les enquêtes sont en cours et qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives.

De son côté, Kylian Mbappé a rapidement réagi sur le réseau social X, dénonçant une « fake news » et réalisant un lien entre cette accusation et l’audience prévue ce mardi devant une commission de la Ligue de football professionnel dans le cadre de son litige financier avec le PSG. Le joueur français semble soupçonner une tentative de manipulation visant à nuire à sa réputation et à affaiblir sa position dans ce conflit.

Le quotidien Expressen considère Kylian Mbappé comme « raisonnablement suspect » dans cette enquête, ce qui représente le degré de suspicion le plus faible selon la législation suédoise.

Cette affaire suscite une vive polémique et interroge sur les méthodes utilisées dans certaines enquêtes. Il est important de rappeler que toute personne est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par un tribunal.

En bref, l’affaire Kylian Mbappé vient une nouvelle fois rappeler la complexité du monde du football et les enjeux qui y sont liés. Au-delà des aspects sportifs, cette affaire soulève des questions fondamentales sur la justice, la présomption d’innocence et le droit à la vie privée. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir de la Star française, tant sur le plan professionnel que personnel. Cette affaire aura-t-elle un impact sur sa carrière ?

Croissance économique en Afrique subsaharienne : un répit fragile

Niamey, le 14 octobre 2024 – L’Afrique subsaharienne connaît une légère reprise économique, selon les dernières prévisions de la Banque mondiale. Le continent devrait enregistrer une croissance de 3% en 2024, contre 2,4% en 2023. Ceci est principalement dû à la hausse de la consommation des ménages et à la reprise de l’investissement privé.

Une croissance accrue en Afrique subsaharienne

Toutefois, cette croissance demeure fragile et insuffisante pour résoudre les problèmes de développement de la région. Le PIB par habitant ne progresse que de 0,5% en 2024, un chiffre bien en deçà de la moyenne des années 2000. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :

  • Le poids de la dette : le service de la dette absorbe une part importante des recettes publiques, limitant ainsi les investissements dans les secteurs sociaux et productifs.
  • Les conflits et le changement climatique : ces phénomènes perturbent l’activité économique et aggravent la pauvreté.

La Banque mondiale annonce une légère reprise économique en Afrique subsaharienne, tout en soulignant les défis persistants.Le fardeau de la dette, un frein majeur

Le service de la dette représente désormais 34% des recettes publiques en Afrique subsaharienne, limitant ainsi les investissements dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé et les infrastructures. Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, souligne que « le lourd fardeau de la dette limite leurs investissements dans des secteurs cruciaux ».

L’éducation, un enjeu majeur

La Banque mondiale souligne l’importance d’investir davantage dans l’éducation pour stimuler la croissance à long terme. Le continent accuse un retard considérable en matière d’éducation, notamment en ce qui concerne l’enseignement préscolaire et la formation professionnelle.

« Il est indispensable de combler ces lacunes pour permettre à l’Afrique subsaharienne de réaliser tout son potentiel économique », a déclaré Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.

Soutenir l’entrepreneuriat pour créer des emplois

Pour tirer pleinement parti du potentiel économique de la région, la Banque mondiale appelle également à soutenir l’entrepreneuriat et les petites entreprises, afin de créer des emplois et de favoriser l’émergence d’une classe moyenne.

En résumé, si l’Afrique subsaharienne semble sortir d’une période difficile, la croissance reste fragile et inégale. Pour accélérer le développement économique et réduire la pauvreté, il est urgent de s’attaquer aux défis liés à la dette, à l’éducation et à l’entrepreneuriat.

 

 

Le général Tiani salue l’élection de Taye Atske Sélassié en Éthiopie

Dans un geste de diplomatie chaleureuse et de solidarité africaine, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, à la tête du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger, a notamment exprimé ses félicitations à M. Taye Atske Sélassié, récemment élu à la présidence de la République Fédérale Démocratique d’Éthiopie.

Dans une lettre empreinte de cordialité et d’espoir, le Général Tiani a loué l’élection de M. Sélassié par le Parlement éthiopien comme un moment propice pour renforcer les relations bilatérales entre les deux nations. Il a mis en avant les « excellentes relations d’amitié, de fraternité et de coopération » existant entre le Niger et l’Ethiopie, et exprimé également sa conviction que sous la direction éclairée de M. Sélassié, ces liens se renforceront encore davantage.

Le Général Tiani a également saisi cette occasion pour exprimer son désir que les deux pays travaillent de concert pour relever les défis communs du continent africain et pour assurer une place de dignité et de souveraineté à l’Afrique dans le concert des nations. Il a souligné l’importance de l’expérience diplomatique de M. Sélassié, affirmant qu’elle serait sans aucun doute un atout précieux dans la poursuite de ces objectifs ambitieux.

Cette correspondance marque non seulement la reconnaissance du Niger pour le processus démocratique en Éthiopie, mais aussi l’engagement des deux pays à collaborer pour le progrès de leurs peuples et du continent dans son ensemble. Le Général Tiani a conclu sa lettre en renouvelant ses félicitations et en offrant son soutien total à M. Sélassié pour l’avenir.

Ce message réaffirme l’engagement du Niger envers les principes de fraternité africaine et de coopération internationale et met en lumière l’importance de la diplomatie et du dialogue interafricain.

Tahoua : Le bilan des inondations s’alourdit, mais l’aide humanitaire se mobilise

Niamey, le 14 octobre 2024 – La région de Tahoua au Niger continue de faire face aux conséquences dévastatrices des récentes inondations. Lors d’une réunion extraordinaire du Comité technique régional de gestion des inondations, le Gouverneur, le Colonel-Major Oumarou Tawayé, a dressé un bilan alarmant de la situation.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

Les inondations ont touché plus de 31 523 ménages, soit environ 214 580 personnes, et provoqué l’effondrement de plus de 23 523 maisons. Le bilan humain est également lourd avec 104 décès et 81 blessés. Par ailleurs, les inondations ont entraîné la perte de 10028 têtes de bétail et la destruction de 154 ha d’étendues de terres cultivables.

Le secteur de l’Éducation a subi des dommages importants. Les inondations ont endommagé près de 291 salles de classe et 274 autres salles de classe abritant des familles sinistrées, perturbant la scolarité de milliers d’enfants. Ces actions ont eu un impact direct sur le calendrier éducatif du Niger, retardant la rentrée scolaire nigérienne.

Une mobilisation générale

Face à cette catastrophe, les autorités régionales et les partenaires humanitaires ont déployé d’importants moyens pour porter assistance aux populations sinistrées. Des distributions de vivres, de médicaments et d’articles de première nécessité ont été organisées. Des efforts ont par ailleurs été consentis pour réparer les infrastructures endommagées et remettre en état les écoles.

Le Gouverneur de Tahoua a salué la promptitude et l’efficacité de ces interventions, soulignant l’importance de la solidarité nationale et internationale dans cette épreuve. Il a ainsi félicité les membres du Comité technique régional pour leur travail acharné.

Des défis persistants face aux  inondations 

Si les efforts de secours ont permis d’atténuer les souffrances des populations sinistrées, de nombreux défis restent à relever. La reconstruction des habitations et des infrastructures endommagées nécessitera des investissements importants. Par ailleurs, il faudra mettre en place des mesures de prévention à long terme pour réduire la vulnérabilité de la région face aux inondations récurrentes.

Les inondations ont gravement perturbé le calendrier scolaire. Alors qu’il y a eu des tentatives de rénovation des écoles, de nombreux défis restent à surmonter, notamment en ce qui concerne l’accès à l’eau potable et à l’irrigation.

Appel à la solidarité

Le Gouverneur de Tahoua a salué la réactivité des acteurs humanitaires et a appelé à la poursuite des efforts pour venir en aide aux populations sinistrées. Il a pareillement souligné l’importance de la solidarité pour faire face à cette crise. Le Gouverneur de Tahoua a aussi mis en évidence la nécessité de prévenir et de se préparer aux catastrophes naturelles.

En conclusion, les inondations qui ont frappé la région de Tahoua ont mis à rude épreuve les populations locales. Face à cette crise, la Solidarité s’est mobilisée pour apporter une réponse rapide et efficace. Cependant, les défis restent nombreux et la reconstruction sera longue et difficile.

 

Le divorce Cédéao-AES : une séparation ourleuse en vue

Niger, le 14 octobre 2024 – Le retrait annoncé du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), prévu pour janvier 2025, s’annonce plus complexe que prévu. Loin d’une simple procédure administrative, cette séparation suscite de vives tensions et pourrait donner lieu à une série de manœuvres visant à entraver le départ de ces trois pays.

Si les autorités de Bamako, Niamey et Ouagadougou ont clairement exprimé leur volonté de quitter l’organisation sous-régionale, la CEDEAO ne l’entend pas de cette oreille. Accusée par ces pays d’être inféodée à des puissances étrangères et de ne pas défendre les intérêts de la région, l’institution ouest-africaine multipliera les initiatives pour tenter de conserver son influence et de ralentir, voire d’empêcher, ce départ.

Quels sont les motifs et les moyens par lesquels la CEDEAO pourrait empêcher l’AES de quitter l’organisation ? Quelles stratégies l’AES pourrait-elle adopter pour contrer ces actions ?

Divorce Cédéao-AES : Des pressions économiques et politiques

Pour empêcher le départ de ces trois membres, la CEDEAO utiliserait une panoplie de moyens :

  • Des pressions économiques : après les sanctions générales qui se sont révélées inefficaces, la CEDEAO pourrait utiliser des mesures plus discrètes, mais tout aussi dommageables, en restreignant l’accès de ces pays à certains marchés ou à des financements dans le souci de fragiliser les économies des pays de l’AES.
  • Des tentatives de déstabilisation politique : Il est possible que la CEDEAO utilise des méthodes telles que le soutien à des oppositions internes, la propagation de fausses informations et l’infiltration de réseaux d’influence pour susciter des tensions.
  • Une stratégie de l’isolement : L’organisation pourrait tenter d’isoler ces pays sur la scène internationale en les excluant de certains forums et en limitant leurs relations avec d’autres partenaires.
  • Un affaiblissement de l’AES : les trois pays de l’Alliance des États du Sahel feront également l’objet de manœuvres cherchant à les discréditer et à les affaiblir aux yeux de leurs nouveaux partenaires.

L’organisation entreprendra toutes ces actions comme des manœuvres désespérées pour empêcher le départ. En effet, le départ des trois pays infligera à l’Organisation un coup sans précédent.

L’Alliance des États du Sahel face à l’adversité

Face à ces pressions, l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso, doit forger une dynamique régionale renouvelée. Alors que 2025 approche, marquant la rupture officielle, ces nations sont dans une phase de fragilité accrue. Face à l’échec de la CEDEAO à imposer sa volonté par la contrainte, il est impératif que les pays du Sahel demeurent vigilants, car elle pourrait redoubler d’ingéniosité pour empêcher leur sortie de l’organisation.

L’AES est à la croisée des chemins, avec la nécessité d’organiser des élections, de consolider leur économie et de renforcer leur coopération régionale naissante, tout en parant à d’éventuelles manœuvres de déstabilisation. Cette période critique exige une stratégie habile et une solidarité inébranlable pour naviguer dans ces eaux tumultueuses.

Les Nations membres de l’AES doivent élaborer sans délai une stratégie de riposte robuste pour préserver leur souveraineté. Cette mesure proactive est nécessaire face à l’absence de communication et à la succession de réunions tenues par la CEDEAO, des signes qui, selon certains analystes, pourraient indiquer des développements préoccupants pour la stabilité régionale.

Les enjeux de cette séparation

Le départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la CEDEAO a des implications majeures pour la stabilité de la région. Il pourrait fragiliser davantage l’organisation sous-régionale et encourager d’autres pays à suivre le même chemin. Par ailleurs, il pourrait renforcer les tensions entre d’autres pays du Sahel et leurs partenaires occidentaux.

En conclusion, les mois à venir seront déterminants pour l’avenir de la Région. Les pays de l’Alliance des États du Sahel devront faire face à une pression accumulée de la CEDEAO tout en consolidant leur souveraineté. La réussite de leur transition dépendra de leur capacité à résister à ces manœuvres et à construire une coopération régionale alternative. Pensez-vous que ce divorce Cédéao-AES sera finalisé ?

 

Coup de filet à Arlit : Saisie massive de drogues et de dynamites

Agadez, le 14 octobre 2024 – Les forces de l’ordre ont porté un coup d’État sévère aux réseaux criminels opérant dans la région d’Agadez. Lors d’une opération de grande envergure menée ce lundi, elles ont intercepté une quantité importante de drogues et de dynamites, des substances utilisées par les groupes terroristes pour financer leurs activités et fabriquer des engins explosifs improvisés (EEI).

Cette saisie intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des attaques terroristes dans le Sahel. Les explosifs, en particulier, sont des outils privilégiés par les groupes armés pour semer la terreur parmi les populations civiles et déstabiliser les autorités. En privé ces groupes de ces moyens, les forces de l’ordre contribuent à renforcer la sécurité de la région.

Une opération minutieuse

Cette opération est le fruit d’un long travail de renseignement et de surveillance. Les forces de sécurité ont mis en place un dispositif complexe pour intercepter le convoi transportant ces substances illicites. Les détails de l’opération restent confidentiels afin de ne pas nuire aux enquêtes en cours.

Un coup dur pour les réseaux criminels

Par ailleurs, cette saisie est un coup dur pour les réseaux criminels qui profitent de l’instabilité de la région pour faire circuler des armes, des explosifs et de la drogue. Ces réseaux soutiennent financièrement les groupes terroristes et contribuent à déstabiliser toute la région.

 Une opération de grande envergure à Agadez a permis de saisir des substances utilisées pour fabriquer des engins explosifs, Un engagement fort des autorités

Les autorités ont salué le professionnalisme des forces de l’ordre et réaffirmé leur détermination à lutter contre le terrorisme et le trafic illicite. Cette opération démontre une fois de plus la nécessité de renforcer la coopération régionale pour faire face à ces menaces transfrontalières.

En bref, les enquêtes se poursuivent afin d’identifier tous les membres des réseaux impliqués dans ce trafic et de démanteler leurs structures. Les autorités appellent également la population à la vigilance et à collaborer avec les forces de l’ordre en signalant tout comportement suspect.

 

Just Future : Une nouvelle ère pour la jeunesse, la paix et la sécurité au Niger

Niamey, le 11 octobre 2024 – Dans le cadre du projet Just Future, une initiative visant à renforcer la paix et la sécurité au Niger, une table ronde significative s’est tenue hier à Niamey.  En effet, cette rencontre a rassemblé 23 participants de divers horizons, notamment du Ministère de la Jeunesse, du Conseil national de la jeunesse des régions de Maradi, Tahoua, Tillabéri et Niamey, ainsi que des scouts du Niger, des personnes handicapées et des membres de l’alliance Just Future.

L’objectif de cette table ronde était double : évaluer les progrès réalisés dans le cadre du plan national de l’agenda Jeunesse, Paix et Sécurité et identifier les défis et opportunités relatifs à sa mise en œuvre. Ce plan national est un élément clé pour l’avenir du Niger, car il vise à impliquer activement la jeunesse dans les processus de paix et de sécurité, reconnaissant ainsi leur rôle crucial dans la construction d’une société stable et prospère.

Une table ronde à Niamey, dans le cadre du projet Just Future, a réuni divers acteurs pour évaluer les progrès et défis du plan nationalSoutien International Crucial pour la Paix au Niger: Les Défis du Projet Just Future

Le projet Just Future, soutenu par le Ministère Néerlandais de la Coopération à travers CORDAID, reflète un engagement international envers les efforts de paix au Niger. En outre, la table ronde a permis un échange fructueux d’idées et d’expériences, soulignant ainsi l’importance de la collaboration entre les jeunes, le gouvernement et les organisations internationales pour atteindre les objectifs communs de paix et de sécurité.

Une table ronde à Niamey, dans le cadre du projet Just Future, a réuni divers acteurs pour évaluer les progrès et défis du plan nationalDe plus, les discussions ont mis en lumière les succès déjà obtenus et, simultanément, ont reconnu les obstacles qui restent à surmonter. Par conséquent, parmi les sujets abordés, l’inclusion des personnes handicapées dans le dialogue a été un point marquant, illustrant l’engagement du Niger à ne laisser personne de côté dans la quête de la paix.

En conclusion, la table ronde « Just Future » a marqué une étape importante dans le parcours du Niger vers un avenir dans lequel la jeunesse joue un rôle de premier plan dans la promotion de la paix et de la sécurité. Avec le soutien continu de partenaires internationaux et l’engagement des acteurs locaux, le Niger continue de progresser vers la réalisation de l’agenda Jeunesse, Paix et Sécurité, avec l’espoir de créer un environnement plus sûr et plus inclusif pour toutes et tous.

Niamey détruit 915 tonnes de produits illicites et 51 000 articles de chicha

Niamey, le 11 octobre 2024 – Les autorités nigérianes ont procédé ce vendredi à la destruction de 915 tonnes de produits pharmaceutiques et de plus de 51 000 articles de chicha, saisis lors de différentes opérations réalisées tout au long de l’année. Cette action, menée sous la tutelle du gouverneur de la région de Niamey, le général de brigade Assoumane Abdou, s’inscrit dans une volonté de protéger la santé des populations, en particulier celle de la jeunesse.

L’incinération de ces produits a eu lieu sur le site de Sorey, en présence du gouverneur, du procureur de la République et des forces de l’ordre. Cette opération spectaculaire est la conséquence directe de l’interdiction de la chicha dans la ville de Niamey, décidée par arrêté préfectoral en juillet dernier.

« Cette action, autant que la lutte contre la mendicité, s’inscrit dans la durée ». « Il s’agit pour nous de respecter ces deux voies qui sont les nôtres, d’assurer les populations et de protéger leur santé physique et mentale », a déclaré le gouverneur de la région de Niamey.

Le Gouverneur a souligné l’importance de cette opération pour la santé des populations, en particulier des jeunes, et a appelé à une mobilisation générale pour lutter contre les produits illicites.

Le procureur de la République, Ousmane Beido, a quant à lui indiqué des mesures plus sévères à l’encontre des contrevenants. « Nous allons dorénavant commencer à faire des procédures pour mise en danger de la vie d’autrui », a-t-il déclaré.

L’opération qui a éradiqué un fléau : La destruction des faux produits pharmaceutiques

Lors de l’incinération, le Colonel Ali Hamani, directeur régional de la Douane, a détaillé le processus ayant mené à cette saisie significative, fruit de plusieurs mois de contrôle et d’opérations de terrain réalisées par les douanes et la police nationale.

En effet, les produits concernés étaient soit importés sans l’autorisation requise, soit contrefaits, soit périmés malgré une autorisation d’importation valide. Une fois saisis, ces produits sont stockés en attendant l’autorisation judiciaire pour leur destruction. Le colonel Hamani a souligné le rôle crucial de la Brigade d’Intervention et de Recherche dans ces opérations et a rendu hommage à la diligence des agents sur le terrain.

Par ailleurs, la cheffe de division Protection des mineurs et des femmes, la commissaire principale Zouéra Hassan Haousseyzé, a affirmé l’engagement de son équipe à appliquer pleinement l’arrêté du gouverneur.

Elle a également insisté sur la continuation des opérations de terrain pour combattre la délinquance juvénile et la consommation de stupéfiants parmi les jeunes, en particulier la chicha, en raison de ses dangers et des effets néfastes sur la jeunesse.

Les enjeux de cette opération 

  • Protection de la santé publique : en éliminant ces produits dangereux, les autorités visent à préserver la santé des Nigériens, en particulier des jeunes.
  • Lutte contre la criminalité : la lutte contre le trafic de produits illicites contribue à renforcer la sécurité et la stabilité du pays.
  • Sensibilisation de la population : cette opération est aussi l’occasion de sensibiliser la population aux risques liés à la consommation de produits illicites.

En conclusion, cette opération d’envergure démontre la détermination des autorités nigériennes à lutter contre les produits illicites et à protéger la santé de la population. Elle marque une nouvelle étape dans la lutte contre les fléaux qui menacent la société nigérienne.

Niger : neuf personnalités liées à Bazoum déchues de leur nationalité

Niamey, le 11 octobre 2024 – Dans un mouvement sans précédent, le Président Abdourahamane Tiani a annoncé hier soir le retrait de la citoyenneté nigérienne à neuf personnalités influentes, toutes liées à l’ancien Président Mohamed Bazoum, destitué l’année dernière. en effet, tous les individus déchus de leur nationalité sont d’anciens responsables militaires et dignitaires du régime de Bazoum, une décision fondée sur leur implication présumée dans des activités jugées nuisibles à la sécurité nationale.

La liste des neuf personnalités déchues de leur nationalité pour la Sécurité nationale

Le gouvernement a publié une liste de ces personnalités que voici :

  1.  RHISSA AG BOULLA, né le 1er janvier 1957 à Iférouane (Arlit), fils de OYAHID AG BOULLA et de TCHILIWATT ;
  2. PAGOUI HAMIDINE ABDOU, né le 1er janvier 1973 à Ingall (Agadez), fils de PAGOUI HAMIDINE et de AZIZA ; 
  3. AMADOU NGADE HAMID, né le 30 juin 1981 à Niamey, fils de AMADOU NGADE et de HADIZA NOMA KAKA ; 
  4. ABDOUL KADER MOHAMED, né le 06 avril 1973 à Agadez, fils de ABDOUL KADER et de FATI ; 
  5. ABOU MAHAMADOU TARKA, né le 07 avril 1950 à Belbédji/Zongo, fils de ABOU et de FATIMA dite Titi ; 
  6. DAOUDA DJIBO TAKOUBAKOYE, né le 27 novembre 1975 à Latakabia (Kollo), fils de DAOUDA et de AISSATOU ; 
  7. KARINGAMA WALI IBRAHIM, né le 29 août 1963 à Zinder, fils de KARINGAMA WALI et de RAHAMOU ;
  8. HAROUNA GAZOBI SOULEYMANE, né le 10 janvier 1974 à Malbaza, fils de HAROUNA GAZOBI
  9. ZOULEHATOU et MOUSSA MOUMOUNI, né le 1er janvier 1985 à Tchibba Tombo, fils de Moussa et de HAMSA.

Rhissa Ag Boula: Une déchéance prévisible mais significative

Le fait que Rhissa Ag Boula, ancien ministre d’État et conseiller à la Présidence, figure sur cette liste n’est pas un hasard. En effet, connu pour son rôle de chef des rébellions touarègues des années 1991 et 2007, Ag Boula a marqué l’histoire récente de la région. Par ailleurs, suite au coup d’État du 26 juillet 2023, il avait formé un Conseil de résistance pour la République, en opposition au pouvoir du CNSP (Conseil  National pour la sauvegarde de la patrie ). Depuis lors, lui et les autres personnalités nommées vivent en exil.

Bien qu’exilées, ces personnalités font l’objet d’accusations de la part du gouvernement nigérien, qui les soupçonne d’organiser des attentats contre l’État. C’est ainsi que, sur la base de ces allégations, leurs noms ont été inscrits sur le nouveau registre des individus suspectés de terrorisme et d’atteinte à la sécurité de l’État. Ces accusations, qui comprennent des soupçons d’espionnage au profit de puissances étrangères, de trahison et de complot, pèsent lourdement sur leur réputation et leur avenir politique.

Retrait de Nationalité: Un Outil de Contrôle Politique au Niger?

Cependant, l’organisation Human Rights Watch a critiqué ce fichier comme constituant une violation des droits fondamentaux. Par ailleurs, la gendarmerie nationale les considère en fuite et a émis un avis de recherche à leur encontre, les impliquant dans une affaire de trahison et de complot suite au coup d’État du 26 juillet 2023, visant à nuire à la sûreté de l’État.

Cette décision radicale soulève des questions sur les droits de l’homme et la légitimité des actions du gouvernement, notamment en ce qui concerne le droit à la nationalité, considéré comme impératif par de nombreuses conventions internationales. Les critiques suggèrent que cette mesure pourrait être une tactique pour éliminer l’opposition politique et consolider le pouvoir en place, tandis que les partisans du Président Tiani la défendent comme une nécessité pour préserver la stabilité de l’État.

Les répercussions de cette décision sont encore incertaines, mais elle marque un tournant dans la politique nigérienne, où la citoyenneté est désormais utilisée comme un outil de contrôle politique. Les organisations de défense des droits de l’homme et la communauté internationale observent attentivement la situation, appelant à une approche équilibrée qui respecte les droits fondamentaux tout en garantissant la sécurité nationale.

Même si le gouvernement nigérien affirme que cette perte de nationalité est provisoire, jusqu’à présent, un chef de l’État nigérien n’avait jamais pris une telle décision.

 

Niger : Ouverture d’un service de neuropsychiatrie infantile à Niamey

Niamey, le 10 octobre 2024 – Une nouvelle ère s’ouvre pour la santé mentale infantile au Niger. Le 2 octobre dernier, le premier service de neuropsychiatrie infantile du pays a été inauguré à l’hôpital National de Niamey. Cet événement marque une avancée significative dans la prise en charge des troubles neurodéveloppementaux chez les enfants et les adolescents nigériens.

Jusqu’à présent, les enfants souffrant de maladies neuropsychiatriques telles que la paralysie cérébrale ou l’épilepsie se heurtaient à un manque cruel de structures spécialisées. Ce nouveau service, fruit d’un partenariat entre MEDU – Médecins pour les Droits de l’Homme, le Programme National de Santé Mentale (PNSM) et l’association nigérienne Alternative Espaces Citoyens (AEC), avec le soutien de l’Agence Italienne de Coopération au Développement, vient combler un vide crucial.

Grâce à un partenariat international, le Niger inaugure un service de neuropsychiatrie infantile pour mieux prendre en charge les enfants.Une approche globale et innovante pour la neuropsychiatrie

Ce nouveau Département ne se limite pas au traitement des troubles psychiatriques. Il propose une prise en charge globale, incluant les pathologies neuropsychiatriques associées aux handicaps, avec des équipements modernes et un personnel qualifié. Le premier service de neuropsychiatrie infantile a spécialement aménagé une salle de rééducation pour que les enfants puissent bénéficier de thérapies adaptées.

« Cette importante inauguration ne représente pas un point d’arrivée, mais un point de départ », a souligné Alberto Barbieri, coordinateur général de MEDU. Il a également mis l’accent sur la nécessité de développer un réseau de soins au niveau national pour garantir l’accès à ces services aux enfants et aux adolescents les plus démunis.

Un enjeu de santé publique majeur

Avec un taux de fécondité record mondial et une moitié de population jeune de moins de 15 ans , le Niger fait face à d’importants défis en matière de santé mentale. Ce nouveau service de neuropsychiatrie infantile constitue une réponse adaptée à ces enjeux. Il permettra non seulement d’améliorer la qualité de vie des enfants et des adolescents concernés, mais aussi de sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la santé mentale.

Ce nouveau service est une lueur d’espoir pour les enfants et les familles nigériennes. Mais pour que cette initiative porte ses fruits, une mobilisation collective est nécessaire. Les professionnels de santé, les autorités, les associations et la société civile doivent unir leurs forces pour faire de la santé mentale infantile une priorité.