Helene Sourou, Author at Journal du niger - Page 13 sur 132

La gendarmerie nationale du Niger renforce ses rangs : 2002 nouveaux gendarmes, dont 174 femmes, intègrent les forces

Niamey, 25 février 2025 Hier, lundi, une cérémonie empreinte de solennité s’est déroulée à l’école de la gendarmerie nationale de Koira Tegui, située au nord de la capitale nigérienne. En effet, sous les regards attentifs des autorités militaires et civiles, 2002 nouveaux gendarmes, dont 174 femmes, ont été officiellement présentés au drapeau, marquant leur entrée dans les rangs de la gendarmerie nationale. Cet événement, qui célèbre la fin de douze mois de formation intensive, témoigne de l’engagement continu du Niger à renforcer ses forces de défense et de sécurité dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires persistants.

La gendarmerie nationale : une formation rigoureuse pour une mission cruciale

Par ailleurs, les recrues de la 56ᵉ promotion ont suivi un programme exigeant d’une année, conçu pour les préparer aux multiples responsabilités qui incombent à la Gendarmerie Nationale. Cette institution militaire polyvalente, placée sous l’autorité du ministère de la Défense et mise à disposition du ministère de l’Intérieur, joue un rôle clé dans la police judiciaire, la sécurité intérieure et la défense opérationnelle du territoire. Lors de leur formation à Koira Tegui, les élèves gendarmes ont acquis des compétences essentielles allant de la gestion des enquêtes criminelles à la protection des populations, en traversant des techniques d’intervention en temps de crise.

La présence du Général de Corps d’Armée Salifou Mody, ministre d’État et ministre de la Défense nationale, à la tête de cette cérémonie souligne l’importance accordée à cette nouvelle génération de gendarmes. Dans un discours attendu, il a probablement salué la détermination et le dévouement des recrues, tout en rappelant les attentes élevées placées en elles pour contribuer à la stabilité et à la sécurité du pays.

Une promotion marquée par la diversité

Parmi les 2002 nouveaux gendarmes, la présence de 174 femmes constitue un signal fort en faveur de l’inclusion dans les forces de défense nigériennes. Leur intégration reflète une volonté croissante de diversifier les effectifs et de valoriser le rôle des femmes dans des secteurs traditionnellement dominés par les hommes. Ces gendarmes féminins, tout comme leurs homologues masculins, sont désormais prêts à intervenir sur l’ensemble du territoire national, que ce soit dans les zones urbaines comme Niamey ou dans les régions plus reculées où la gendarmerie assure une présence vitale.

Présentation solennelle de 2002 nouveaux gendarmes, dont 174 femmes, à l'école de la gendarmerie nationale de Koira Tegui,

La gendarmerie nationale : un renforcement stratégique des capacités

Avec cet apport de 2002 nouveaux membres, la Gendarmerie nationale, qui comptait déjà 6 095 militaires en 2010 selon les données officielles, voit ses capacités opérationnelles significativement renforcées. Cette augmentation intervient à un moment où le Niger fait face à des menaces multiples, notamment l’insécurité liée aux groupes armés dans la région du Sahel et les tensions transfrontalières. Les autorités pourraient déployer les nouveaux gendarmes dans les trois légions territoriales et mobiles basées à Niamey, Agadez et Zinder, ou encore dans les dix escadrons de gendarmerie mobile, y compris la prestigieuse Garde rouge, chargée des honneurs à la présidence.

Une tradition d’excellence et de coopération

D’ailleurs, l’école de gendarmerie de Koira Tegui, où s’est déroulée cette cérémonie, est depuis longtemps un pilier de la formation des forces nigériennes. Entre 2000 et 2013, elle a bénéficié d’une coopération notable avec la France, qui a soutenu l’équipement des unités et la construction d’infrastructures dédiées à l’entraînement. Aujourd’hui, cet établissement continue de former des officiers et des gendarmes capables de répondre aux exigences modernes de la sécurité, tout en s’adaptant aux réalités locales.

Vers un avenir plus sûr

En somme, sous le ciel de Niamey, où flottaient fièrement les drapeaux, cette présentation au drapeau représente bien plus qu’une simple étape protocolaire. Elle incarne l’espoir d’un Niger plus sûr, où les forces de l’ordre, enrichies par ces nouvelles recrues, pourront mieux protéger les citoyens et répondre aux aspirations de paix et de stabilité. Pour ces 2002 gendarmes, dont 174 femmes, l’aventure ne fait que commencer. Leur engagement, forgé au terme d’une année d’efforts, sera désormais mis à l’épreuve sur le terrain, au service de la nation. En cette journée mémorable, le Niger réaffirme ainsi sa détermination à bâtir une gendarmerie nationale robuste et diversifiée, prête à affronter les défis du présent tout en préparant l’avenir.

Le Sénégal entre dans une nouvelle ère numérique avec le lancement du « New Deal Technologique »

Dakar, le 25 février 2025 – Hier, lundi, le Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio a été le théâtre d’un événement historique pour le Sénégal. En effet, le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a officiellement donné le coup d’envoi de la nouvelle stratégie numérique nationale, intitulée « New Deal Technologique ». Devant un parterre d’autorités nationales et internationales, cette cérémonie a marqué un tournant décisif dans l’ambition du pays de se repositionner comme un leader de la transformation numérique en Afrique.

Lancement de la stratégie numérique nationale du Sénégal, le "New Deal Technologique", par le Président Bassirou Diomaye Faye,

« New Deal Technologique » : une vision ambitieuse pour un Sénégal numérique

Par ailleurs, le « New Deal Technologique » n’est pas une simple feuille de route technique ; il incarne une vision stratégique qui mise sur le numérique pour redéfinir le fonctionnement de l’État, dynamiser l’économie et réduire les inégalités. S’exprimant lors de l’événement, le chef de l’État a insisté sur l’urgence de bâtir « un Sénégal moderne, souverain et connecté », capable de répondre aux défis du XXIe siècle. « Le numérique est un levier incontournable pour accélérer notre développement, renforcer notre souveraineté et offrir des opportunités à tous les Sénégalais, où qu’ils soient », a-t-il déclaré, suscitant l’approbation d’une audience attentive.

En plus, cette stratégie, qui s’étend jusqu’à l’horizon 2034, repose sur quatre axes majeurs. Le premier, axé sur la souveraineté technologique, vise à doter le Sénégal d’infrastructures numériques indépendantes, réduisant ainsi sa dépendance aux solutions étrangères. Le deuxième pilier met l’accent sur un accès universel à Internet, avec des efforts pour connecter les zones rurales et reculées à un coût abordable. Le troisième axe s’attaque à la modernisation des services publics grâce à la digitalisation, avec des projets phares comme l’identité numérique unique et un guichet citoyen centralisé. Enfin, le quatrième ambitionne de faire du Sénégal un hub technologique africain, en soutenant l’innovation locale et en positionnant le pays comme une référence continentale.

Un héritage à transformer

Le lancement de cette initiative intervient dans un contexte dans lequel le Sénégal cherche à dépasser les limites de sa précédente stratégie, « Sénégal Numérique 2025 », adoptée sous l’administration de Macky Sall. Si cette dernière avait posé des bases solides, son exécution n’a atteint qu’un taux de réalisation de 19 %, selon un diagnostic officiel. Des faiblesses telles qu’un manque de coordination, une gouvernance inadaptée et des initiatives dispersées ont freiné son impact. Le « New Deal Technologique » se veut une réponse audacieuse à ces défis, avec une approche plus intégrée et un leadership affirmé.

En outre, le Président Faye, qui avait fait de la transformation numérique un pilier de sa campagne électorale, voit dans ce projet une opportunité de concrétiser ses promesses. Dès son arrivée au pouvoir en mars 2024, il avait annoncé des investissements massifs dans les infrastructures numériques et la création d’un écosystème favorable aux startups et à l’innovation. Ce lundi, il a réitéré son engagement à « accompagner l’émergence de champions nationaux capables de rayonner au-delà de nos frontières ».

 Le « New Deal Technologique » : Des attentes fortes, un budget conséquent

Le « New Deal Technologique » ne manque pas d’ambition et son financement reflète cette envergure. Avec un budget estimé à 1 105 milliards de FCFA, ce programme mobilisera des ressources publiques et privées pour transformer les secteurs clés comme l’éducation, la santé et l’administration. Parmi les innovations annoncées, l’introduction d’une identité numérique biométrique et la création de datacenter souverains ont particulièrement retenu l’attention. Ces outils devraient sécuriser les données nationales et simplifier les démarches administratives pour les citoyens.

Pour le secteur privé, cette stratégie ouvre des perspectives prometteuses. Le Réseau des acteurs du secteur des TIC au Sénégal (RESTIC) a d’ores et déjà salué l’initiative, y voyant une chance de booster l’économie numérique et de créer des emplois pour la jeunesse. « C’est une vision qui nous inspire et qui donne espoir à toute une génération », a confié un entrepreneur local présent à la cérémonie.

Un défi continental et des enjeux de taille

Au-delà des frontières sénégalaises, le « New Deal Technologique » se positionne comme un modèle pour l’Afrique. En s’inspirant des dynamiques mondiales tout en ancrant son approche dans une logique de souveraineté, le Sénégal veut jouer un rôle moteur dans l’intégration numérique du continent. Le Président Faye n’a pas manqué de souligner cet aspect, plaidant pour une collaboration renforcée avec les pays voisins afin de relever les défis communs.

Cependant, la réussite de cette stratégie dépendra de sa mise en œuvre. Les observateurs pointent déjà du doigt les défis liés à la cybersécurité, à la formation des ressources humaines et à l’inclusion des populations rurales, souvent laissées pour compte dans les projets technologiques. « Le pari est ambitieux, mais il faudra une exécution rigoureuse pour transformer cette vision en réalité concrète », note un analyste spécialisé dans les politiques publiques.

Vers un avenir connecté

En lançant le « New Deal Technologique », Bassirou Diomaye Faye envoie un signal clair : le Sénégal refuse de rester à la traîne dans la course mondiale à la digitalisation. À l’heure où le continent africain s’impose comme un terrain d’innovation, cette stratégie pourrait bien faire du pays un pionnier, à condition que les promesses d’aujourd’hui se traduisent en actions tangibles demain. Pour l’instant, l’enthousiasme est palpable et les regards, tant nationaux qu’internationaux, sont tournés vers cette nouvelle ère numérique que le Sénégal s’apprête à écrire.

Une visite ministérielle au cœur de l’excellence scolaire à le CEG Yantala 1

Ce lundi, une effervescence inhabituelle a enveloppé le Collège d’Enseignement Général (CEG) Yantala 1, dans la commune de Niamey 1. En effet, la Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elisabeth Shérif, a foulé le sol de cet établissement pour une visite empreinte de symboles et de promesses.

Accueillie avec chaleur par l’administratrice déléguée de la commune et les acteurs du monde éducatif, elle a pris part à une cérémonie solennelle : la montée des couleurs, orchestrée avec fierté par les élèves. Ce rituel, loin d’être anodin, a donné le ton d’une journée placée sous le signe de la reconnaissance et de l’espoir.

 CEG Yantala 1 : Une immersion dans le quotidien studieux

La ministre a ensuite arpenté les couloirs de l’établissement, poussant les portes des salles de classe où une foule juvénile, attentive et studieuse, l’attendait. Face à cet effectif fourni, Dr Shérif n’a pas retenu ses louanges. Portant la voix du président de la République, du Premier ministre, du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et de l’ensemble du gouvernement, elle a salué les élèves pour leurs prouesses lors des examens de fin d’année 2024.

« Vous avez donné chair et âme à la résilience », a-t-elle déclaré, soulignant combien leur réussite transcende les défis du quartier. « Peu importe l’endroit, avec un encadrement dévoué, les exploits jaillissent comme des éclats de lumière dans l’obscurité », a-t-elle ajouté avec une métaphore saisissante. Consciente des attentes exprimées par la communauté scolaire, elle a assuré que ces doléances seraient examinées avec soin, promettant ainsi des réponses concrètes lorsque les circonstances le permettront.

Un bastion de l’excellence au Niger

Par ailleurs, la directrice du CEG Yantala 1, Mme Maiga Mariama, a pris la parole pour brosser le portrait d’une institution qui rayonne par ses résultats. Avec un taux de réussite avoisinant les 83 % au BEPC en 2024, l’établissement s’est hissé au sommet des collèges publics nigériens, une performance qui fait vibrer de fierté élèves, enseignants, administratifs et parents.

Elle a évoqué avec émotion le courage de deux élèves malvoyants, une fille en 6ᵉ et un garçon en 3ᵉ, qui, malgré leur handicap, poursuivent leurs études avec une détermination exemplaire. « Ces réussites sont le fruit d’un labeur collectif », a-t-elle insisté, rendant hommage à l’engagement sans faille du personnel enseignant et administratif.

Mme Maiga a également lancé un appel vibrant aux plus jeunes, les invitant à puiser dans l’héritage d’excellence laissé par leurs aînés. « Que cette flamme de la réussite continue d’illuminer votre chemin », a-t-elle exhorté, avant d’exprimer sa gratitude au CNSP et au gouvernement pour leur soutien à une école résiliente et performante.

 CEG Yantala 1 : Un établissement aux racines solides

En outre, fondé en octobre 1988, le CEG Yantala 1 s’étend sur 23 salles en dur, dont six sont prêtées au Collège d’Enseignement Technique de Niamey 1. Avec un effectif de 802 élèves (338 garçons et 464 filles) répartis dans 17 classes, l’école est un microcosme bouillonnant de vie.

Sous la houlette de sa directrice, une équipe de 60 enseignants, 7 surveillantes, 2 bibliothécaires et 5 agents administratifs veille à son bon fonctionnement. Ces chiffres, bien plus que des données, traduisent une dynamique dans laquelle l’éducation se conjugue au féminin comme au masculin, dans un équilibre remarquable.

Le sport, vecteur d’épanouissement

En marge de cette visite, le Dr Elisabeth Shérif a assisté à une démonstration sportive qui a mis en lumière un autre visage de l’établissement : celui du football féminin. Dans le cadre du projet « Fifa for Schools », les élèves ont offert un spectacle vivant, témoignant de l’importance du sport comme levier de développement personnel et collectif. En plus, cette initiative, portée par une vision globale de l’éducation, illustre la volonté de faire de l’école un espace dans lequel les talents, qu’ils soient intellectuels ou physiques, trouvent un terreau fertile pour s’épanouir.

Un modèle à méditer.

La visite de Dr Elisabeth Shérif au CEG Yantala 1 ne se résume pas à une simple formalité protocolaire. Elle révèle une vérité profonde : l’éducation, même dans des contextes modestes, peut devenir une forge d’excellence lorsque la volonté humaine s’allie à un encadrement de qualité. Les performances de cet établissement, portées par des élèves résilients et un personnel investi, invitent à une réflexion plus large sur les leviers de la réussite scolaire au Niger.

En somme, si les doléances exprimées, infrastructures, moyens, accompagnement, trouvent un écho favorable, alors ce collège pourrait bien devenir un phare, guidant d’autres institutions vers des horizons prometteurs. En attendant, le CEG Yantala 1 continue de prouver que l’avenir se construit, pas à pas, dans les salles de classe et sur les terrains de jeu.

 

L’Ukraine : trois ans de résilience inébranlable

Dans le sillage d’un anniversaire chargé d’émotion et de symbolisme, l’Ukraine célèbre trois années de lutte acharnée, émaillées d’un héroïsme d’une rare intensité. En effet, le chef d’État, par une éloquence empreinte de solennité, a magnifié le sacrifice et la persévérance de son peuple en proclamant, non sans une emphase toute particulière, « trois ans de résistance, de gratitude et d’héroïsme absolu ». Ces mots, à la fois une ode et un serment, résonnent comme une leçon magistrale sur la ténacité face aux affres de la guerre.

En célébrant trois ans de lutte acharnée, l'Ukraine magnifie le sacrifice héroïque de son peuple tout en réaffirmant sa résilience Une fête de la mémoire et de la détermination en Ukraine 

Dans un décor où chaque pierre de Kiev semble murmurer l’histoire d’un combat pour la survie, la commémoration se double d’un vibrant hommage aux âmes vaillantes qui ont offert leur vie pour forger l’État ukrainien. Tandis que des images saisissantes dévoilent le quotidien des civils et les affrontements sur le front, le dirigeant ukrainien rend hommage à ceux qui, par leur courage et leur engagement passionné, ont édifié une forteresse d’espoir au cœur de l’adversité. Loin d’un simple rituel commémoratif, cette journée se mue en une véritable leçon de résilience, illustrant comment le souvenir des sacrifices passés éclaire le chemin incertain de l’avenir.

L’Europe aux portes de l’Ukraine : un soutien aux dimensions inédites

Parallèlement à ces hommages intérieurs, l’Europe se fait le fer de lance du soutien international. Dans une démonstration diplomatique aux allures de rassemblement solennel, des figures éminentes telles que la présidente de la Commission européenne et le Premier ministre canadien ont foulé le sol ukrainien, rappelant que l’Ukraine incarne bien plus qu’un conflit régional : elle est aussi le miroir d’une Europe en quête de valeurs partagées. L’allocution de l’une de ces dirigeantes, insistant sur l’inextricable lien entre le destin de l’Ukraine et celui du vieux continent, se présente comme un vibrant manifeste de solidarité dans une époque où les certitudes géopolitiques vacillent. Paradoxalement, alors que certains virages inattendus évoquant même le recul d’alliances transatlantiques jetteraient une ombre sur l’avenir, ce cortège européen renforce aussi la dimension collective de la lutte.

Les cieux en ébullition : une offensive de drones et l’art de la défense

Dans le théâtre mouvant des conflits modernes, le ciel ukrainien s’est transformé en arène d’un ballet technologique et militaire. Au cœur de la nuit, Moscou a orchestré le lancement de 185 drones d’attaque, dont plus de la moitié ont été neutralisés grâce à des systèmes de défense sophistiqués. Les zones stratégiques de Dnipropetrovsk à Odessa en passant par Kiev et Khmelnitski ont été le théâtre d’un déploiement aérien qui rappelle cruellement que, dans ce duel contemporain, chaque vol d’engin est un fragment d’un affrontement plus vaste. Ce nouvel assaut, survenant à la suite d’une offensive similaire de dimensions record, souligne l’ingéniosité de l’adversaire, mais aussi la capacité remarquable des forces ukrainiennes, saluées publiquement par leur commandant suprême pour leur dignité et leur détermination.

Un avenir sculpté par la volonté et la solidarité

En somme, face aux oscillations imprévisibles du destin international, l’Ukraine se dresse telle une forteresse de volonté et de valeurs indéfectibles. Entre l’éloquence solennelle d’un chef d’État et la présence réconfortante d’un bloc européen uni, le récit ukrainien s’inscrit comme une leçon vivante d’endurance et de renaissance. Les assauts aériens et les revirements politiques ne sauraient entacher la lumière d’un peuple qui, par ses actes et ses sacrifices, enseigne au monde l’art de transformer l’adversité en une symphonie de courage et d’unité. En définitive, ce troisième anniversaire ne marque pas la fin d’un combat, mais le prélude d’un futur dans lequel l’espoir, nourri par la solidarité internationale, continue d’éclairer la voie d’un renouveau démocratique et humain.

Niamey : le Général Tiani reçoit une délégation de haut niveau du Qatar

Niamey, le 24 février 2025 – Une rencontre d’importance s’est tenue ce lundi au cabinet présidentiel de la capitale nigérienne, où le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et Chef de l’État du Niger, a accueilli une délégation qatarie dirigée par le Dr Mohammed Bin Abdulaziz Al-Khulaifi, Ministre d’État et Ministre des Affaires Étrangères de l’État du Qatar. Cette visite, marquée par une volonté de renforcer les liens bilatéraux, intervient dans un contexte dans lequel le Niger, sous la direction de la junte militaire depuis juillet 2023, cherche à diversifier ses partenariats internationaux.

Le cortège des pouvoirs : les figures clés de l’État s’en mobilisent

L’audience s’est déroulée en présence de figures clés de l’administration nigérienne, notamment le Général de Corps d’Armée Salifou Mody, Ministre d’État chargé de la Défense Nationale, le Dr Soumana Boubacar, Directeur de Cabinet du Président du CNSP, ainsi que M. Alio Daouda, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, qui assure également l’intérim du portefeuille des Affaires Étrangères. Cette forte représentation témoigne de l’importance accordée par Niamey à cette visite diplomatique.

Bien que les détails précis de l’entretien n’aient pas été rendus publics, cette rencontre s’inscrit dans une dynamique plus large de rapprochement entre le Niger et les pays du Golfe, en particulier depuis le changement de régime. Le Qatar, connu pour son rôle de médiateur sur la scène internationale et son engagement humanitaire, pourrait explorer des opportunités de coopération dans des domaines tels que le développement économique, la sécurité ou encore l’aide humanitaire, alors que le Niger fait face à des défis multiples, notamment l’insécurité dans la région du Sahel et une situation socio-économique complexe.

Le Général Tiani a réorienté la politique étrangère nigérienne vers des alliances non traditionnelles, rompant notamment avec certains partenaires occidentaux comme la France. Cette ouverture vers des puissances comme le Qatar, la Russie ou encore la Turquie illustre une stratégie visant à consolider la souveraineté nationale tout en attirant des investissements et un soutien international.

À Niamey, le Général Tiani reçoit une délégation du Qatar dirigée par le Dr Al-Khulaifi pour sceller de nouveaux partenariats Doha en point d’honneur : le Qatar, nouvel acteur sur la scène africaine

Du côté qatari, le Dr Mohammed Bin Abdulaziz Al-Khulaifi, un diplomate chevronné formé à l’Université de Californie à Berkeley et ancien doyen de la faculté de droit de l’Université du Qatar, incarne l’ambition de Doha de renforcer son influence en Afrique. Sa visite à Niamey pourrait ainsi marquer une nouvelle étape dans l’engagement du Qatar sur le continent, où il cherche à jouer un rôle de pont entre différentes régions et à soutenir des initiatives de stabilisation.

Si aucune déclaration officielle n’a suivi cette rencontre, les observateurs s’attendent à ce que des discussions sur des projets concrets émergent dans les prochains jours. Cette visite, sobre, mais symbolique, met en lumière les ambitions croisées de Niamey et de Doha dans un monde géopolitique en pleine mutation. Alors que le Niger redéfinit son positionnement international, le Qatar, avec ses ressources et son expertise diplomatique, pourrait devenir un partenaire stratégique de poids dans cette nouvelle ère pour le pays sahélien.

Une « Rue des Étoiles » pour célébrer l’excellence africaine à Ouagadougou

Samedi, la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, s’est parée de lumière et de mémoire avec l’inauguration officielle de la « Rue des Étoiles ». Nichée le long de l’emblématique Avenue Kwame N’Krumah, cette nouvelle artère symbolique rend un vibrant hommage à 140 figures marquantes du Burkina Faso et du continent africain. En effet, parmi elles, des noms résonnent avec force : Thomas Sankara, icône révolutionnaire burkinabè, les légendes du football Didier Drogba, Samuel Eto’o et Sadio Mané, ainsi que d’autres personnalités ayant brillé dans des domaines aussi variés que la politique, le sport, le cinéma ou encore la littérature.

Inaugurée le 22 février 2025 à Ouagadougou, la « Rue des Étoiles » sur l’Avenue Kwame N’Krumah célèbre 140 figures africaines,

La « Rue des Étoiles » : un hommage gravé dans la pierre

Par ailleurs, la « Rue des Étoiles » n’est pas une simple voie urbaine. Elle se distingue par ses 140 stèles commémoratives, chacune érigée pour célébrer une trajectoire exceptionnelle. Politiciens visionnaires, athlètes aux palmarès impressionnants, cinéastes audacieux, écrivains inspirés : cet espace se veut une ode à l’excellence africaine et à son rayonnement mondial. En choisissant l’Avenue Kwame N’Krumah, baptisée en l’honneur du père du panafricanisme et premier président du Ghana, le Burkina Faso ancre ce projet dans une vision d’unité et de fierté continentale.

En plus, l’initiative, portée par l’Académie des arts cinématographiques africains et de la diaspora, plus connue sous le nom d’Académie des Sotigui, dépasse le simple geste symbolique. Elle aspire à immortaliser les contributions de ces figures dans la conscience collective, tout en inspirant les générations futures. « C’est une manière de dire au monde que l’Afrique a des héros, des modèles, et qu’ils méritent d’être célébrés chez nous, sur notre sol », a souligné un représentant de l’Académie lors de la cérémonie.

Des étoiles aux parcours inspirants

En outre, parmi les personnalités honorées, Thomas Sankara occupe une place particulière. Ancien président du Burkina Faso, assassiné en 1987, il reste une figure tutélaire pour le pays et au-delà, incarnation d’un leadership intègre et visionnaire. Son inclusion dans cette « Rue des Étoiles » résonne comme une reconnaissance éternelle de son combat pour la souveraineté et la dignité africaines.

Le sport, vecteur universel de fierté, est également à l’honneur.

Didier Drogba, l’attaquant ivoirien qui a conquis l’Europe avec Chelsea, Samuel Eto’o, l’avant-centre camerounais au palmarès inégalé, et Sadio Mané, l’ailier sénégalais, champion d’Afrique en titre, voient leurs noms gravés aux côtés d’autres gloires. Ces athlètes, au-delà de leurs exploits sur les terrains, incarnent la persévérance et la capacité de l’Afrique à briller sur la scène mondiale.

Mais la « Rue des Étoiles » ne se limite pas aux politiques et aux sportifs. Des cinéastes, des écrivains et d’autres artisans de la culture y trouvent aussi leur place, reflétant la diversité des talents qui façonnent l’identité africaine. Ce projet ambitieux, pensé comme un « Walk of Fame » à l’africaine, s’inscrit dans une démarche de réappropriation de l’histoire et de valorisation des réussites locales.

Inaugurée le 22 février 2025 à Ouagadougou, la « Rue des Étoiles » sur l’Avenue Kwame N’Krumah célèbre 140 figures africaines,

La « Rue des Étoiles » : Un symbole d’unité et d’ambition

L’inauguration, qui s’est tenue ce samedi sous les regards de dignitaires, d’artistes et de citoyens enthousiastes, a marqué les esprits. Pour beaucoup, cette rue n’est pas seulement un lieu de mémoire, mais aussi un appel à l’action. En célébrant ceux qui ont porté haut les couleurs de l’Afrique, le Burkina Faso invite ainsi ses habitants, et plus largement les Africains, à rêver grand et à écrire les prochaines pages d’une histoire glorieuse.

En somme, la « Rue des Étoiles » se dresse désormais comme un point de repère à Ouagadougou, un espace où l’on vient se recueillir, s’inspirer ou simplement admirer. À travers ce projet, l’Académie des Sotigui pose une pierre dans l’édifice d’une Afrique fière de son passé, confiante en son avenir et déterminée à honorer ses étoiles, qu’elles brillent dans le ciel ou sur la terre ferme.

Libye : arrestation de Mahmoud Salah, figure clé de la rébellion nigérienne, à Gatrun

Gatrun, 24 février 2025 Le dimanche matin, dans la ville désertique de Gatrun, située dans le sud de la Libye, Mahmoud Salah, président du Front Patriotique de Libération (FPL), a été appréhendé par les forces de l’unité 87 de l’Armée Nationale Libyenne (ANL). Selon des sources proches du mouvement rebelle et des témoignages libyens, cette arrestation marque un tournant dans la traque de ce chef rebelle nigérien, connu pour son opposition farouche au régime militaire en place à Niamey depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. Les forces de l’unité 87 de l’ANL ont également capturé plusieurs membres influents du FPL, créé dans la foulée de ce putsch, lors de cette opération.

Mahmoud Salah : du juriste au leader rebelle

Mahmoud Salah, juriste de formation et natif de la région pétrolifère du Kawar au Niger, s’est imposé ces dernières années comme une figure incontournable de la dissidence armée. Ancien leader de l’Union des Forces Patriotiques et Révolutionnaires (UFPR), il avait transformé ce mouvement en FPL après le renversement du président nigérien Mohamed Bazoum par le général Abdourahamane Tiani et son Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Revendiquant un retour à l’ordre constitutionnel et la libération de Bazoum, toujours retenu captif avec son épouse à Niamey, Salah a multiplié les actions audacieuses, dont le sabotage d’un oléoduc stratégique reliant le Niger au Bénin en juin 2024. Cette opération spectaculaire avait mis en lumière la capacité de nuisance de son groupe, composé principalement de combattants toubous, une ethnie saharienne à cheval entre le Niger, le Tchad et la Libye.

La traque intense de l’ANL aboutit à Gatrun.

L’arrestation à Gatrun, une localité reculée proche de la frontière nigéro-libyenne, intervient après des mois de pression croissante sur le FPL. Affaibli par des défections, notamment celle de son porte-parole Idrissa Madaki, qui s’est rendu aux autorités nigériennes en novembre 2024, le mouvement de Salah semblait en perte de vitesse. Les autorités de Niamey, en collaboration avec des forces libyennes loyales au maréchal Khalifa Haftar, auraient intensifié leur chasse à l’homme dans cette zone poreuse, théâtre de trafics et d’activités rebelles. L’unité 87 de l’ANL, une brigade d’intervention rapide réputée pour ses opérations dans le sud libyen, aurait agi sur des renseignements précis, capturant Salah et ses lieutenants dans un raid matinal.

Les réactions divergentes face à l’arrestation de Salah

« C’est une victoire significative pour la stabilité régionale », a déclaré un officier libyen sous couvert d’anonymat, soulignant les liens supposés du FPL avec des « mercenaires étrangers » et un « pays voisin » — une allusion probable au Tchad ou à des soutiens extérieurs non identifiés. Du côté nigérien, cette arrestation pourrait conforter le régime militaire, qui fait face à une montée des tensions internes et externes, entre insurrections rebelles et menaces jihadistes dans le nord du pays.

Le sort incertain de Mahmoud Salah et les défis régionaux

Pourtant, l’avenir de Mahmoud Salah reste incertain. Déchu « provisoirement » de sa nationalité nigérienne en novembre 2024, aux côtés de sept autres figures liées à l’ancien régime de Bazoum, il est accusé par Niamey d’« actes terroristes » et d’« intelligence avec une puissance étrangère ». Son extradition vers le Niger, réclamée par le CNSP, pourrait toutefois se heurter à la complexité des relations entre Tripoli et l’est libyen, contrôlé par Haftar, où les rivalités politiques et les agendas locaux prédominent. « Mahmoud reste un symbole pour beaucoup au Niger. » « Ils scruteront de près son sort, » confie une source proche des cercles toubous.

Cette opération relance également les débats sur la porosité des frontières sahéliennes et le rôle de la Libye comme refuge ou base arrière pour les mouvements armés. Alors que le FPL perd son chef, d’autres groupes pro-Bazoum, comme le Front Patriotique pour la Justice (FPJ), pourraient chercher à combler le vide, dans un contexte dans lequel la paix au Niger semble encore hors de portée. À Gatrun, sous le ciel aride du Fezzan, l’arrestation de Salah résonne comme un coup dur pour la rébellion, mais aussi comme un rappel des défis persistants d’une région fracturée.

La Confédération dévoile son drapeau : Un symbole d’unité et de souveraineté

Bamako , 24 février 2025 Une page d’histoire s’est tournée ce samedi 22 février 2025 à Bamako, capitale du Mali, où la Confédération des États du Sahel (AES) a officiellement présenté son drapeau lors d’une cérémonie empreinte de solennité. En effet, Sous la présidence du Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre malien, les représentants des trois nations membres, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont marqué un pas décisif dans la consolidation de leur alliance régionale, née d’une volonté commune de s’affranchir des dynamiques traditionnelles et de bâtir un avenir autonome.

Symbolique puissante du nouveau drapeau vert

Le drapeau, dévoilé devant un parterre de dignitaires et de citoyens enthousiastes, se distingue par sa simplicité et sa puissance symbolique. De forme rectangulaire, il arbore un fond vert profond, couleur choisie pour incarner l’espoir d’un renouveau et la promesse de prospérité. Au cœur de cette toile émeraude trône le logo de la Confédération, un emblème qui reflète l’unité et l’engagement des trois pays à valoriser leurs immenses ressources naturelles pour un destin partagé. « Ce drapeau n’est pas qu’un tissu, c’est une vision, un cri de souveraineté qui résonne à travers le Sahel », a déclaré un officiel nigérien présent à l’événement.

L’AES : une alliance en pleine transformation

Par ailleurs, cette cérémonie intervient dans un contexte de transformation rapide pour l’AES, une alliance qui a vu le jour le 16 septembre 2023 sous la forme d’un pacte de défense mutuelle, avant de se muer en une confédération ambitieuse en juillet 2024. Réunissant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois nations dirigées par des régimes militaires et confrontées à des défis sécuritaires et économiques communs, l’AES s’impose aujourd’hui comme une alternative aux structures régionales historiques, notamment après leur retrait officiel de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) le 29 janvier 2025.

Bamako, un choix stratégique pour marquer l’histoire

Le choix de Bamako comme théâtre de cet événement n’est pas anodin. Le Mali, qui assure la présidence tournante de l’AES pour sa première année, a joué un rôle moteur dans la structuration de cette alliance. Sous la houlette du Général Maïga, la rencontre ministérielle a également permis d’adopter une position commune en vue d’un futur dialogue avec la Cédéao, signe que l’AES cherche à redéfinir ses relations avec ses voisins ouest-africains tout en affirmant son indépendance.

Au-delà de son aspect symbolique, le lancement du drapeau s’accompagne d’initiatives concrètes qui illustrent la dynamique intégratrice de la Confédération. Parmi celles-ci, l’entrée en vigueur, le 29 janvier 2025, d’un passeport biométrique commun, destiné à faciliter la mobilité entre les trois pays. En plus,  des projets comme la création d’une banque confédérale, d’une chaîne télévisée partagée et la suppression des frais d’itinérance téléphonique témoignent d’une volonté de tisser des liens économiques et culturels durables. « Un espace, un peuple, un destin » : la devise de l’AES, murmurée avec fierté lors de la cérémonie, semble trouver un écho tangible dans ces avancées.

Un nouveau drapeau vert : des initiatives concrètes pour une dynamique intégratrice

Pour les habitants du Sahel, ce drapeau représente bien plus qu’un emblème national. À Tillabéri, ville nigérienne proche des frontières malienne et burkinabè, l’enthousiasme est palpable. « C’est un signe que nos pays peuvent unir leurs forces pour surmonter les crises et bâtir quelque chose de grand », confie Aïssa, une commerçante locale. Pourtant, des interrogations subsistent. Si l’AES séduit par son discours de souveraineté, certains observateurs s’inquiètent de sa capacité à relever les défis sécuritaires persistants, notamment face aux groupes jihadistes qui continuent de semer l’insécurité dans la région.

Ce 22 février 2025 restera néanmoins gravé comme un moment charnière. En hissant ce drapeau vert au-dessus de Bamako, l’AES envoie un message clair au reste du continent et au monde : le Sahel est prêt à écrire son propre récit, porté par l’ambition d’un avenir prospère et indépendant. Alors que les étoiles dorées du logo brillent sur ce fond d’espoir, la Confédération pose les jalons d’une identité régionale qui, pour beaucoup, ne fait que commencer à se dessiner.

Le Général Tiani en visite surprise à Samira : un signal fort dans une région sous tension

Tillabéri, 24 février 2025 Dans un déplacement aussi inattendu que symbolique, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a foulé le sol de la région de Tillabéri dimanche. Accompagné d’une délégation de haut rang, incluant le Ministre d’État et Ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody, ainsi que le Chef d’État-Major des Armées, le Général de Brigade Moussa Saloua Barmou, il a choisi comme destination le site aurifère de Samira, suivi du village reconstruit de Libiri. Ce voyage marque sa première sortie officielle à l’intérieur du pays depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, qui l’a porté à la tête du Niger.

Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, effectue une visite symbolique à Tillabéri pour affirmer la sécurité Le Général Tiani : une visite sous le signe de la sécurité et de la solidarité

La région de Tillabéri, située dans la tumultueuse zone des trois frontières (Niger, Mali, Burkina Faso), est un théâtre d’opérations pour les groupes armés terroristes (GAT) qui sévissent depuis plusieurs années. Le site minier de Samira, l’une des plus importantes exploitations aurifères du pays, n’échappe pas à cette menace. Régulièrement visé par des attaques, ce lieu stratégique incarne à la fois un moteur économique pour le Niger et un défi sécuritaire majeur pour les autorités. En s’y rendant, le Général Tiani envoie un message clair : le pouvoir en place ne cède pas face à l’insécurité et entend maintenir une présence active dans les zones les plus sensibles.

Lors de cette visite, le chef de l’État a rencontré les éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) stationnés à la garnison de Samira. Selon des sources proches de la délégation, l’objectif était multiple : évaluer les conditions de vie et de travail des soldats, leur témoigner un soutien moral et les encourager à redoubler d’efforts dans leur mission de sécurisation. « Ces hommes et ces femmes sont en première ligne pour protéger notre nation. » « Leur résilience est notre force », a-t-il déclaré lors d’un échange avec les troupes, selon des témoignages recueillis sur place.

Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, effectue une visite symbolique à Tillabéri pour affirmer la sécurité Libiri : un symbole de renaissance

Après Samira, la délégation présidentielle a mis le cap sur le village de Libiri, situé à proximité de la frontière avec le Burkina Faso. Une attaque terroriste a durement frappé ce village le 11 décembre 2024. Les assaillants ont incendié des habitations et des infrastructures, forçant les habitants à fuir. Sur instruction personnelle du Général Tiani, les populations ont été réinstallées et le village reconstruit. Hier, l’accueil réservé au président a été à la hauteur de l’événement : une foule enthousiaste, composée de jeunes, de femmes et d’anciens, s’est massée sur la place centrale pour saluer son arrivée.

Dans un geste concret de solidarité, le Général Tiani a remis aux représentants locaux des vivres (riz, sucre, ainsi que des kits pour la construction d’abris), une aide précieuse à l’approche du mois de Ramadan. « Nous ne laissons personne derrière. » « La reconstruction de Libiri est la preuve que l’État reste aux côtés de son peuple, même dans les moments les plus sombres », a-t-il affirmé.

Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, effectue une visite symbolique à Tillabéri pour affirmer la sécurité Un enjeu économique et stratégique

La visite s’est conclue par une étape à l’usine de la Société des Mines du Liptako, qui exploite le site aurifère de Samira. Les travailleurs, visiblement galvanisés par cette rare présence officielle, ont saisi l’occasion pour exposer leurs préoccupations. Ils ont plaidé pour un renforcement du soutien étatique afin que cette mine, exploitée par des investisseurs étrangers, contribue davantage au développement économique national. Le Niger, connu pour ses réserves d’uranium, mise de plus en plus sur l’or pour diversifier ses ressources, et Samira représente un atout clé dans cette stratégie.

Ce déplacement intervient dans un contexte où le CNSP, au pouvoir depuis plus d’un an et demi, cherche à consolider sa légitimité. En se rendant dans une région aussi stratégique que Tillabéri, le Général Tiani montre sa détermination à conjuguer lutte contre le terrorisme et développement économique, deux priorités affichées par son régime.

Le Général Tiani : une opération à haut risque

Si les populations locales et certains observateurs ont apprécié cette visite comme un acte de courage, elle n’en demeure pas moins risquée. La zone des trois frontières reste un foyer d’instabilité, où les GAT, notamment l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), continuent de mener des opérations meurtrières. Les récentes attaques dans les environs de Samira, comme celle de Bourkou-Bourkou en août 2023, rappellent la précarité de la situation sécuritaire. Pourtant, ce choix audacieux pourrait renforcer l’image d’un dirigeant prêt à affronter les défis là où ils se posent.

Alors que le Niger poursuit sa quête de stabilité et de souveraineté sous la houlette du CNSP, cette première incursion du Général Tiani hors de la capitale ouvre un nouveau chapitre. Entre défi aux groupes armés, soutien aux populations et relance économique, le président nigérien semble décidé à marquer les esprits. Reste à savoir si cette opération symbolique sera suivie d’actions concrètes pour pacifier et développer une région qui en a cruellement besoin.

 

Bénin : le ministre Chabi emporté par un drame routier

Un accident fulgurant sur la RNIE N° 2  obscurcit la célébration des langues maternelles au Bénin.

 Badékparou, 21 février 2025 — Dans la nuit de jeudi, alors que le Bénin s’apprêtait à honorer la richesse de ses langues maternelles, une tragédie glaçante a éclipsé les préparatifs. Kouaro Yves Chabi, figure émérite du Ministère des Enseignements Secondaires Techniques et de la Formation Professionnelle (MESTFP), a péri  à 52 ans dans un accident routier d’une brutalité inouïe, aux abords du village de Badékparou, sur l’axe vital Cotonou-Parakou ( RNIE N°2). Son épouse et son chauffeur, miraculeusement épargnés par la fatalité, luttent aujourd’hui contre les séquelles physiques de ce chaos mécanique.

Un accident tragique sur la RNIE N°2, impliquant Kouaro Yves Chabi, obscurcit la célébration des langues maternelles au Bénin,

La RNIE N°2 : un dépassement mortel sous les étoiles

Vers 21 heures, le véhicule officiel filait vers Parakou, où le ministre devait incarner l’âme de la 26ᵉ Journée Internationale de la Langue Maternelle. Selon les reconstitutions initiales, le chauffeur, emporté par une célérité téméraire, a entrepris de dépasser un poids lourd. Dans un ballet macabre, l’apparition soudaine d’un véhicule en sens inverse a précipité une manœuvre désespérée : le retour brusque dans la file a provoqué une collision frontale avec l’arrière du camion. Le choc, concentré sur le flanc droit, a scellé le destin du ministre, assis à l’arrière, et de son garde du corps, à l’avant. L’acier froissé de la voiture officielle, réduite à une carcasse, témoigne de la violence du choc.

Entre deuil national et urgence médicale

Transportés d’urgence à l’Hôpital International de Parakou (HIA), l’épouse du ministre et le chauffeur survivent, marqués par des blessures dont la gravité reste sous surveillance. Les corps des disparus, déposés à la morgue, attendent désormais les hommages protocolaires. Le véhicule, quant à lui, gît en fourrière, symbole métallique d’une route devenue impitoyable.

 Un homme, une mission : L’héritage d’un visionnaire

En plus, le ministre Chabi voyageait vers Parakou pour célébrer un événement qui lui tenait à cœur : la préservation des langues locales, pilier de l’identité béninoise. Son engagement pour l’éducation technique, perçu comme un levier d’émancipation pour la jeunesse, résonne aujourd’hui avec une acuité douloureuse. « Il croyait en une formation ancrée dans nos réalités culturelles », confie un collaborateur, requérant l’anonymat. Sa disparition laisse un vide dans un secteur clé pour le développement économique du pays.

RNIE N°2 : une route en quête de rédemption

Au-delà du deuil, cet accident interroge avec fracas la sécurité routière béninoise. La RNIE N°2, artère économique, mais couloir de risques, exige des mesures urgentes : renforcement des contrôles de vitesse, sensibilisation aux dépassements périlleux et modernisation des infrastructures. Le ministre Chabi, artisan du progrès, aurait sans doute appelé à transformer cette douleur en catalyseur de changement. En attendant, le Bénin pleure un bâtisseur et se retrouve face à un miroir brisé : celui des routes qui, trop souvent, dévorent celles et ceux qui les parcourent.