Helene Sourou, Author at Journal du niger - Page 18 sur 141

Niger : la HACP et la GIZ unissent leurs forces pour la paix

Ce matin, dans les bureaux feutrés de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) à Niamey, une poignée de mains a scellé un horizon prometteur. Le Général de Brigade Amadou DiDDili, figure tutélaire de cette institution dédiée à panser les plaies d’un Niger tourmenté, a accueilli avec une solennité empreinte de chaleur Mme Martina Wegner, Directrice Résidente de la GIZ, l’agence allemande de coopération internationale. Autour de la table, le Secrétaire Général, la Secrétaire Générale Adjointe et le Chef de la Division Suivi et Évaluation ont prêté une oreille attentive à ce qui s’annonçait comme une symphonie d’idées neuves pour un pays en quête de sérénité.

À Niamey, la HACP et la GIZ s’unissent pour renforcer la paix au Niger à travers des projets novateurs sur les ressources naturelles Dialogue et coopération : la feuille de route pour un Niger stable

Loin des tumultes qui agitent parfois les vastes étendues sahéliennes, cette rencontre a été un havre de dialogue, un creuset où les ambitions de paix et de développement ont pris forme. Les mots échangés n’étaient pas de simples murmures diplomatiques, mais des ponts jetés entre deux entités résolues à tisser un avenir plus stable. Au cœur des pourparlers, une volonté limpide : renforcer la coopération entre la HACP et la GIZ pour ériger des remparts contre l’instabilité qui ronge encore certaines contrées nigériennes. Les projets évoqués ne se contentent pas de rêver la paix ; ils la dessinent avec des contours précis, ancrés dans les réalités du terrain.

Ressources naturelles : désamorcer les tensions communautaires

L’accès aux ressources naturelles, ce nerf sensible des tensions communautaires, a occupé une place de choix dans les discussions. Dans un pays où la terre, l’eau et les pâturages sont autant de trésors disputés, les deux parties ont exploré des voies pour apaiser les rivalités. La vulgarisation des textes du Code rural, souvent méconnus ou mal compris, a été brandie comme une clé pour démêler les nœuds de conflits. À cela s’ajoute une idée aussi simple qu’essentielle : la création de comités de paix, ces espaces de parole où les communautés, assises côte à côte, pourraient dénouer leurs différends avant qu’ils ne s’enflamment. Ces initiatives, portées par une ambition pragmatique, visent à insuffler une cohésion sociale là où les fractures menacent de s’élargir.

À Niamey, la HACP et la GIZ s’unissent pour renforcer la paix au Niger à travers des projets novateurs sur les ressources naturelles La HACP et la GIZ : Une alliance pragmatique pour bâtir la cohésion sociale

Le Général DiDDili, avec son regard affûté par des années de service, a su poser les jalons d’une vision où la paix ne serait pas un vœu pieux, mais un édifice bâti pierre après pierre. Face à lui, Martina Wegner, forte de l’expertise de la GIZ, a apporté une palette de solutions éprouvées, puisées dans des expériences menées au-delà des frontières nigériennes. Ensemble, ils ont esquissé un tableau sur lequel la stabilité ne se mesure pas seulement à l’absence de violence, mais à la présence d’un dialogue vivant, d’une entente qui germe dans les villages les plus reculés.

Ce rendez-vous n’était pas une fin en soi, mais une aurore, un premier pas sur un sentier escarpé. Car, au Niger, la paix est une conquête de chaque instant, un défi qui exige patience et audace. Et tandis que les échos de cette rencontre s’évanouissent dans l’air sec de Niamey, une certitude demeure : dans le désert, même les vents les plus arides finissent par porter les graines d’un renouveau. Peut-être est-ce là, dans ces grains de sable déplacés par une main tendue, que se cache la promesse d’un Niger apaisé, prêt à offrir à ses enfants un demain plus doux qu’hier.

Nasir, théâtre d’une spirale guerrière au Soudan du Sud : l’accord de paix vacille

Hier, la petite ville de Nasir, nichée dans les confins nord-est du Soudan du Sud, s’est embrasée sous le fracas des armes. Une fois encore, l’armée sud-soudanaise a croisé le fer avec la White Army, cette milice communautaire aux allégeances troubles, étroitement liée à l’opposant historique Riek Machar. Ainsi, les échos de ces combats, qui persistent depuis la veille, résonnent comme un glas funeste sur une paix déjà chancelante, fruit de l’accord signé en 2018 entre les belligérants d’une guerre civile qui avait ensanglanté le jeune État.

Coup de théâtre à Juba : l’arrestation du général Duop Lam

Loin de se cantonner à un simple échange de tirs, cet épisode a pris une tournure dramatique avec un coup de théâtre à Juba, la capitale. En effet, le lieutenant-général Gabriel Duop Lam, figure éminente et chef d’état-major des forces loyales à Machar, a été arrêté au cœur du quartier général militaire. Cette arrestation, aussi soudaine qu’un orage d’équinoxe, a jeté une ombre pesante sur un paysage politique déjà fissuré. Dans ce contexte, les autorités ont déployé des cordons de sécurité autour de la résidence de Riek Machar, premier vice-président et ancien chef rebelle, transformant son havre en une forteresse assiégée. Cependant, cette mesure trahit l’angoisse d’un pouvoir central aux abois, tout en restant muet face à ces bouleversements.

L’opposition s’indigne : une purge ou une simple stratégie ?

Par ailleurs, du côté de l’opposition, les langues se délient avec une amertume palpable. Ainsi, Puok Both Baluang, porte-voix de Machar, dénonce une rafle ciblée et affirme que les autorités ont également arrêté deux autres généraux, Koang Gatkuoth et Wesley Welebe. « Pour des raisons obscures », a-t-il martelé, laissant planer le spectre d’une purge déguisée. Malgré cela, Riek Machar, dans une posture de détachement presque olympien, rejette toute responsabilité dans les affrontements de Nasir, arguant que la White Army agit de son propre chef. En d’autres termes, cette défense peine à convaincre, tant les liens historiques entre cette milice et son camp sont ancrés dans les mémoires.

Nasir : les voix de la société civile alertent sur les risques pour la paix

En outre, les murmures de la société civile esquissent une tout autre fresque. Ter Manyang Gatwech, du Center for Peace Advocacy, pointe du doigt une accusation lancinante : l’armée sud-soudanaise soupçonnerait les forces de Machar de souffler sur les braises de Nasir en soutenant la White Army. De ce fait, cette hypothèse, si elle se vérifie, ferait de l’arrestation de Duop Lam un acte de représailles autant qu’un avertissement. Edmund Yakani, figure respectée de l’ONG CEPO, ne mâche pas ses mots : « Ces violences dans le Haut-Nil sont une lame qui menace de trancher le fil ténu de l’accord de paix. » C’est pourquoi, cette mise en garde trouve écho dans les appels pressants aux garants de cet accord – l’Union africaine, l’ONU et les pays voisins – pour qu’ils interviennent et jugulent cette fièvre belliqueuse.

Nasir : une paix fragile au bord du gouffre

Enfin, au cœur de cette tourmente, le silence de l’armée sud-soudanaise, dirigée par le président Salva Kiir, pèse comme un ciel chargé de nuages. En effet, aucun communiqué, aucune explication n’a filtré, laissant le champ libre aux spéculations et à une tension qui s’épaissit d’heure en heure. À Nasir, les soldats réguliers affrontent de jeunes armés aux visages noircis par la suite de la guerre, et ces combats ne constituent pas un feu de broussailles isolé. Au contraire, ils s’inscrivent dans une litanie de heurts qui, depuis le début de l’année, érodent les fondations d’une unité nationale promise par l’accord de 2018. Dès lors, cet arrangement, censé marier les forces de Kiir et de Machar dans une armée unifiée, ressemble aujourd’hui à un serment prononcé sous la contrainte, prêt à se briser au moindre souffle.

Tandis que les balles sifflent à Nasir, que les familles fuient leurs maisons pour un abri incertain, une question persiste : combien de fois encore le Soudan du Sud devra-t-il danser au bord du gouffre avant que la paix, cette étoile fugitive, ne daigne enfin s’attarder dans son ciel ? **Peut-être**, la réponse sommeille-t-elle dans les cendres de ces combats, attendant qu’un nouveau vent vienne la dévoiler.

 

Fonds de soutien : le Mali s’éveille sous une révolution fiscale

Bamako, 5 mars 2025 – Dans une aube encore frémissante, le Mali s’éveille ce mercredi sous le sceau d’une révolution fiscale discrète, mais pesante. Après deux faux départs, le gouvernement, tel un capitaine déterminé à tenir le cap malgré les bourrasques, met enfin en branle une nouvelle taxe sur les télécommunications et les transactions mobiles, prévue pour entrer en vigueur dès aujourd’hui.

Une troisième tentative qui, cette fois, semble promise à l’action, après que les opérateurs téléphoniques – Orange Mali et Moov Africa en tête – ont reçu, hier, un signal clair des autorités : l’heure n’est plus aux tergiversations.

Du ‘fonds de soutien’ à la ponction : la face cachée de la mesure

Ce n’est pas une simple taxe, nous dit-on. Dans un élan de rhétorique soigneusement ciselée, le gouvernement exhorte les opérateurs à draper cette ponction d’un voile plus noble : exit le terme « taxe », place à l’expression « fonds de soutien ».

Un choix sémantique qui, loin d’être anodin, veut murmurer à l’oreille des citoyens que chaque franc prélevé est une pierre posée sur l’édifice d’un avenir commun. Mais derrière cette poésie administrative, la réalité sonne en chiffres sonnants et trébuchants : sur chaque recharge de 1 000 F CFA, seuls 900 F CFA atterriront dans les poches numériques des abonnés, l’État s’arrogeant les 100 F CFA restants.

Quant aux transactions via Orange Money ou Moov Money, elles se parent désormais d’un coût doublé : 1 % pour l’opérateur, 1 % pour les caisses publiques. Ainsi, retirer 10 000 F CFA, qui coûtait hier 100 F CFA, exigera aujourd’hui 200 F CFA, la moitié s’envolant vers ce mystérieux « fonds de soutien ».

Portefeuilles en détresse : le cri d’alarme des citoyens et des associations

L’objectif affiché est d’alimenter des projets d’infrastructure et de développement social, des ambitions qui, sur le papier, caressent les espoirs d’un Mali plus solide et équitable. Pourtant, dans les ruelles poussiéreuses de Bamako comme dans les hameaux reculés, une sourde rumeur gronde.

Les consommateurs, déjà étreints par un quotidien dans lequel chaque franc compte, scrutent cette mesure avec une méfiance teintée de lassitude. « On nous parle de soutien, mais qui soutient qui ? », s’interroge un marchand du marché de Djelibougou, son téléphone en main comme un symbole de cette nouvelle ère.

Les associations de défense des usagers, elles, montent au créneau, réclamant une transparence cristalline sur l’emploi de ces fonds, craignant que ce « soutien » ne s’égare dans les méandres opaques de la gestion publique.

Obéissance ou inquiétude : Orange et Moov au pied du mur

Du côté des opérateurs, la consigne est limpide : appliquer sans broncher. Orange Mali, dans un communiqué sobre, a informé ses abonnés de cette mise en œuvre imminente, tandis que Moov Africa, plus discret, ajuste ses systèmes en coulisses. Mais cette docilité apparente cache une inquiétude : celle d’une possible désaffection des clients, dans un pays où le mobile money est devenu le nerf de la vie économique, surtout là où les banques restent des mirages lointains. « Si les frais grimpent trop, les gens trouveront d’autres chemins », prédit un analyste du secteur, évoquant une possible résurgence des échanges informels.

Fonds de soutien : espoir d’un avenir meilleur ou pari risqué ?

Et pourtant, au-delà des chiffres et des grognements, une question flotte dans l’air, aussi légère qu’un souffle et aussi lourde qu’un destin : ce « fonds de soutien » sera-t-il la clé d’un Mali renaissant ou un fardeau de plus sur les épaules d’un peuple résilient ? Alors que le soleil grimpe dans le ciel en cette journée, une certitude émerge : cette mesure n’est pas qu’une affaire de portefeuilles, mais un pari sur la confiance. Car, au bout du compte, ce n’est pas l’argent qui bâtira l’avenir du Mali, mais la foi en ceux qui le façonnent.  Un trésor bien plus rare et infiniment plus précieux que tous les francs du monde.

Le Ramadan à Maïné-Soroa : Le sucre de la solidarité nationale comme ciment social

Hier, sous le ciel ocre du Sahel, le préfet Boubacar Hama a posé un geste symbolique fort : lancer la vente subventionnée du sucre « Spécial Ramadan » à Maïné-Soroa, localité nichée dans l’extrême sud-est du Niger. En effet, cette initiative incarne une politique publique ciblée mêlant urgence sociale et symbolique religieuse, dans un contexte où l’inflation menace l’équilibre des ménages.

Un dispositif logistique pensé pour l’équité  

Par ailleurs, l’État nigérien, dans un souci d’inclusivité distributive, a opté pour un système de vente calibré autour de la tiya, unité de mesure traditionnelle équivalant à 3 kg. À 1 600 FCFA l’unité, soit près de 30 % moins cher que le prix du marché, le gouvernement désamorce la précarité alimentaire durant ce mois sacré. Il alloue un quota de 20 tonnes à Maïné-Soroa, le répartit entre ses trois communes et déploie des centres secondaires pour éviter les engorgements et garantir un accès pérenne aux populations rurales éloignées.

« Cette opération n’est pas qu’économique : c’est un acte de reconnaissance envers la ferveur spirituelle des Nigériens », a déclaré le préfet Hama, soulignant l’alignement entre politique sociale et valeurs religieuses. Une rhétorique qui résonne dans un pays où 98 % de la population pratique l’islam.

 Ramadan, miroir des priorités gouvernementales

Derrière les sacs de sucre s’entassant dans les entrepôts de l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN) se dessine une géopolitique du quotidien. Alors que la flambée des prix des denrées de base, aggravée par les tensions régionales et les aléas climatiques, pèse sur les ménages, l’État instrumentalise le Ramadan comme levier de cohésion nationale. Les bénéficiaires, présents en nombre lors de la cérémonie, ont salué une « bouffée d’oxygène » dans un pays où le SMIG avoisine les 30 000 FCFA mensuels.

« Ce sucre, c’est plus qu’un produit : c’est un message que nos dirigeants voient nos souffrances », confie Oumarou Moussa, père de famille. Une gratitude teintée d’attentes : les populations espèrent un élargissement de ce modèle subventionné à d’autres biens essentiels, comme l’huile ou le riz.

Subventionner l’essentiel : entre urgence et durabilité 

Si l’initiative est saluée, elle interroge aussi sur la pérennité des mécanismes d’aide. En 2024, le Niger a consacré 12 % de son budget à l’agriculture et à la sécurité alimentaire, selon la Banque mondiale. Or, les subventions ponctuelles, bien que vitales, peinent à endiguer des vulnérabilités structurelles : désertification, pression démographique et dépendance aux importations.

Le choix du sucre comme produit-phare n’est pas anodin. Symbole de convivialité lors des ruptures de jeûne (iftar), il devient ici un marqueur de dignité. Pourtant, des voix s’élèvent pour rappeler que 42 % des Nigériens vivent sous le seuil de pauvreté, un chiffre qui exige des solutions systémiques, au-delà des gestes saisonniers.

Le Ramadan, laboratoire de la solidarité post-crise

À Maïné-Soroa, le sucre subventionné cristallise une double réalité : celle d’un État qui, malgré des ressources limitées, tente d’incarner un rempart contre la détresse, et celle d’une population en quête de signes tangibles d’empathie gouvernante. Cette opération, si elle ne résout pas le défi alimentaire chronique, pose les jalons d’une réflexion plus large : comment transformer l’urgence en durabilité ?

En filigrane, le Ramadan 2025 pourrait marquer un tournant : celui où les politiques sociales nigériennes, inspirées par la ferveur collective, passent d’une logique de survie assistée à un modèle de résilience construite. Pour cela, il faudra que les sacs de sucre d’aujourd’hui sèment les germes des réformes agricoles et économiques de demain, un défi aussi sacré que complexe.

Le Carême 2025 : un souffle de cendres pour raviver l’âme

JDN, 4 mars 2025 – À l’aube de ce mercredi 5 mars, une brise solennelle traversera les cœurs des chrétiens catholiques du monde entier. Les cloches sonneront l’entrée dans le Carême, cette saison sacrée qui, dès le jour des Cendres, invite les fidèles à un périple spirituel de quarante jours. Mais pourquoi ce temps de renoncement, de jeûne et de prière revêt-il une telle gravité ? Pourquoi, sous le signe de la cendre et loin des douceurs des caramels, les catholiques s’engagent-ils dans cette quête austère ? Plongeons dans les entrailles de cette tradition millénaire, où l’âme se dépouille pour mieux s’élever.

Le Carême  : une marque de poussière, un appel à l’éternel

Demain, dans les églises vibrantes de murmures, les fronts se pareront d’une croix de cendres, fruit des palmes bénies de l’an passé, consumées pour rappeler une vérité brute : « Tu es poussière, et à la poussière, tu retourneras. » Ce geste, loin d’être un simple rituel, est une clameur silencieuse adressée à l’âme. Il rappelle la fragilité de la chair, mais aussi la grandeur d’un destin qui dépasse les contingences terrestres. Le Carême, qui s’ouvre avec ce jour des Cendres, n’est pas une punition, mais une invitation ardente à se détourner des futilités pour scruter l’essentiel : la présence divine qui palpite en chaque être.

Ces quarante jours, écho des quarante jours de Jésus dans le désert, sont un pèlerinage intérieur. Là où le Christ a affronté la faim et les tentations, le fidèle est appelé à marcher dans ses pas, non pas pour se flageller, mais pour se libérer. Renoncer aux caramels, au superflu, à l’éphémère, c’est faire place à une faim plus noble : celle de la justice, de la charité et de la communion avec Dieu.

Un jeûne qui nourrit l’esprit

Pourquoi jeûner, direz-vous, dans un monde gorgé d’abondance ? Le Carême ne se contente pas de priver le corps ; il l’élève en le disciplinant. En s’abstenant de viande chaque vendredi, en limitant les plaisirs sucrés ou les distractions mondaines, les catholiques ne cherchent pas la souffrance pour eux-mêmes. Ils creusent un espace, un silence où la voix de l’Esprit peut résonner. « Le jeûne n’est pas une fin, mais un commencement », pourrait-on entendre dans les sacristies. Il s’agit de briser les chaînes des habitudes pour tendre les mains vers autrui, par l’aumône, et vers le ciel, par la prière.

Ce chemin de dépouillement, qui s’étend jusqu’au Jeudi Saint, le 17 avril 2025, est aussi un miroir tendu à la société. À une époque où le bruit étourdit et où l’instant prime sur l’éternité, le Carême défie les fidèles de ralentir, de méditer, de donner sans compter. Les cendres de demain ne sont pas une marque de deuil, mais un sceau de renaissance, un défi lancé à l’âme pour qu’elle se hisse au-dessus de la poussière dont elle est faite.

Le Carême : une Église en marche vers Pâques

Le Carême incarne le battement de cœur d’une Église en mouvement, et non une parenthèse isolée. Depuis des siècles, cette période prépare les baptisés à renouveler leur alliance avec le Christ, tandis que les catéchumènes, futurs membres de la communauté, s’apprêtent à plonger dans les eaux du baptême. Cette année, le 5 mars 2025 donnera le coup d’envoi d’un voyage collectif, où chaque pas, chaque privation, chaque acte de bonté convergera vers la lumière de Pâques, le 20 avril. Car c’est bien là l’horizon : la Résurrection, victoire éclatante sur la mort, promesse d’un salut qui transcende les cendres.

Et si certains s’interrogent encore sur l’importance de ce temps, qu’ils prêtent l’oreille aux Évangiles. Jésus lui-même, avant d’embrasser sa mission, s’est retiré dans le désert, affrontant le vide pour y puiser la force. Le Carême, c’est cet élan christique offert à tous : une chance de se délester du futile pour saisir le divin, de troquer les caramels contre une douceur plus profonde, celle de l’amour rédempteur.

Une chute vers les étoiles

Alors, demain, lorsque la cendre effleurera les fronts, que nul ne voie dans ce geste une ombre pesante. C’est une semence jetée en terre, un appel à germer dans la foi. Le Carême n’est pas une descente dans l’austérité, mais une ascension vers la lumière, un cri d’espérance lancé depuis la poussière. Car, au bout de ces quarante jours, quand les cloches de Pâques déchireront le silence, chaque renoncement d’aujourd’hui deviendra un hymne à la vie éternelle. Et là, dans ce jaillissement de joie, les cendres d’hier révéleront leur secret : elles ont seulement préparé le chemin vers un ciel retrouvé.

Logements sociaux au Niger : suivi rigoureux et engagement ministériel

Niamey, 4 mars 2025 – En cette journée, la cité Diaspora, nichée au cœur d’un vaste chantier, bourdonne d’une énergie palpable. Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Sahirou Salissou Adamou, a foulé le sol encore poussiéreux de ce site où s’élèvent 155 logements sociaux, un projet porté par un financement audacieux de 1,5 milliard de francs CFA, injecté par la Banque de l’Habitat du Niger et mis en œuvre par l’entreprise Global GATE. Cette visite ministérielle s’inscrit dans un dispositif de suivi strict des projets immobiliers afin de garantir des habitats dignes aux travailleurs nigériens, une aspiration érigée en priorité par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine.

Visite du ministre Sahirou Salissou Adamou le 4 mars 2025 au chantier de 155 logements sociaux à la Cité Diaspora, un projet nigérienLogements sociaux : un suivi millimétré pour une promesse ambitieuse

Le ministre n’a pas lésiné sur les détails pour dévoiler les rouages de cette entreprise titanesque. « Nous avons déployé une armada de techniciens en faction permanente sur le terrain, flanqués d’un comité technique et d’une cellule de supervision », a-t-il martelé, insistant sur la rigueur d’un dispositif pensé pour éviter tout dérapage. Ce comité, véritable sentinelle des travaux, se réunit chaque semaine, consignant ses observations dans des procès-verbaux qui servent de boussole pour dénouer les écueils. Quant à la cellule, elle joue les vigies, sillonnant le chantier toutes les deux semaines pour évaluer les progrès et compiler des rapports mensuels, remis comme des bulletins de santé du projet.

Sahirou Salissou Adamou ne se contente pas de déléguer : il s’invite lui-même, à l’improviste, pour palper de ses propres mains l’avancement des travaux. « Depuis la pose de la première pierre le 12 septembre 2024, nous avons vu ce site évoluer sous nos yeux », a-t-il rappelé avec une pointe de fierté. Cinq mois plus tard, sur les douze prévus, la majorité des logements frôle la phase de finition, un rythme qui témoigne d’une mobilisation sans faille des acteurs impliqués.

Logements sociaux : des défis surmontés, mais des ombres persistent

Rewind sur le lancement : « Nous avions littéralement les pieds dans l’eau », a confessé le ministre, esquissant un sourire teinté d’ironie. Pour juguler cette adversité, l’État a puisé dans ses propres deniers pour doter le site d’une chaussée drainante en pavés, une prouesse logistique qui a métamorphosé le terrain en un espace viable. Cette réactivité illustre une détermination à ne pas laisser les éléments freiner l’élan.

Pourtant, tout n’est pas rose dans cette aventure. Le ministre a laissé percer une note d’amertume en évoquant la Banque de l’Habitat, partenaire clé de cette opération. Si les relations avec cette institution restent cordiales, un atout précieux pour concrétiser la politique nationale de l’habitat, un grain de sable grippe la machine : le ministère de l’Urbanisme, bien qu’architecte originel de cette banque aux côtés du ministère des Finances, se retrouve curieusement exclu de son conseil d’administration. « Cela nous prive d’une voix dans les décisions stratégiques », a déploré Sahirou Salissou Adamou, promettant de rectifier cette anomalie avec diligence.

Visite du ministre Sahirou Salissou Adamou le 4 mars 2025 au chantier de 155 logements sociaux à la Cité Diaspora, un projet nigérienUn partenariat à double tranchant

La Banque de l’Habitat, bras armé financier de cette politique, incarne un levier essentiel pour transformer les rêves de logements décents en réalité tangible. « C’est un outil que nous avons forgé ensemble », a souligné le ministre, louant cette synergie. Mais cette absence au conseil d’administration trahit une fracture paradoxale : comment piloter pleinement un projet quand une main reste entravée ? Cette question, le ministre se l’est posée à voix haute, et sa résolution pourrait bien redéfinir les contours de cette collaboration.

Un chantier à l’image d’un pays en marche

En somme, le chantier de la Cité Diaspora, avec ses 155 logements en gestation, n’est pas qu’une affaire de briques et de mortier. Il cristallise une ambition nationale : offrir aux Nigériens un cadre de vie à la hauteur de leurs labeurs. Sous le regard scrutateur de Sahirou Salissou Adamou, ce projet avance à pas de géant, porté par une mécanique huilée et une volonté d’acier. Pourtant, l’ombre d’une gouvernance bancale avec la Banque de l’Habitat rappelle que même les plus nobles desseins requièrent une harmonie sans failles entre les acteurs. Si cette dissonance trouve une issue rapide, ce chantier pourrait devenir un étendard, preuve qu’au Niger, les promesses ne restent pas lettre morte, mais s’érigent, pierre après pierre, en un avenir solide.

 

 L’escalade tarifaire transcontinentale : des taxes douanières américaines bouleversent le commerce mondial

Minuit sonne à Washington DC, et avec lui débute un virage radical dans la politique commerciale américaine : des droits de douane de 25 % frappent les importations en provenance du Canada et du Mexique, tandis qu’une taxe de 10 % s’abat sur les produits chinois. Loin d’être un simple ajustement fiscal, cette salve tarifaire marque une montée en puissance des tensions économiques, où chaque protagoniste affûte ses propres contre-mesures.

Un conflit tarifaire à l’échelle planétaire

Le Canada, partenaire commercial historiquement lié aux États-Unis, ne se laisse pas surprendre. En représailles immédiates, Ottawa met en œuvre des droits de douane de 25 % sur 30 milliards de dollars de biens américains, avec une extension prévue à 125 milliards supplémentaires en moins d’un mois. De son côté, le Mexique temporise, mais l’annonce de sa riposte ne saurait tarder. Quant à la Chine, Pékin promet de mener bataille « jusqu’au bout » et applique une surtaxe allant jusqu’à 15 % sur un éventail de produits agricoles américains, intensifiant ainsi l’antagonisme économique sino-américain.

Taxes douanières américaines  : un effet domino sur l’économie mondiale

Les sanctions commerciales américaines interviennent à un moment particulièrement délicat pour la Chine, dont l’économie vacille sous le poids d’une crise immobilière persistante, d’une consommation intérieure atone et d’un chômage des jeunes inquiétant. Si les exportations ont jusqu’ici constitué une bouée de sauvetage, elles risquent désormais d’être lourdement impactées. Les experts prédisent une contraction des exportations chinoises vers les États-Unis pouvant atteindre un tiers, précipitant ainsi un ralentissement économique plus sévère.

Les effets néfastes de cette politique protectionniste ne se limitent pas aux frontières chinoises. Aux États-Unis, les consommateurs américains subiront des hausses de prix sur des biens allant du whisky au sirop d’érable, tandis que l’industrie automobile, pilier régional, pourrait voir ses coûts de production exploser.  Un mécanisme inéluctable, car les entreprises importatrices répercuteront ces coûts supplémentaires sur les clients finaux.

Les grandes multinationales américaines ne sont pas épargnées non plus. La Chine, en guise de représailles, inscrit plusieurs entreprises stratégiques sur sa liste des « entités non fiables », leur interdisant tout commerce et investissement sur son sol. Parmi elles figurent des piliers de la défense et de la technologie comme Huntington Ingalls Industries et Shield AI, spécialisés respectivement dans la construction navale militaire et l’intelligence artificielle appliquée aux drones. Bien que l’impact économique exact reste à quantifier, l’exclusion de ces firmes du marché chinois n’est pas anodine.

Des alliances commerciales américaines mises à mal 

Le maillage économique entre les États-Unis, le Canada et le Mexique est d’une complexité extrême. Chaque jour, pas moins de 2 milliards de dollars de marchandises traversent les frontières de ces trois nations. Or, l’introduction des nouveaux tarifs douaniers risque de compromettre cette dynamique.

L’énergie, pilier des échanges nord-américains, pourrait bien devenir une arme politique. Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, n’a pas hésité à menacer de restreindre l’approvisionnement en électricité vers les États-Unis en guise de rétorsion. Un geste lourd de conséquences, sachant que le Canada exporte annuellement pour 3,2 milliards de dollars d’électricité vers son voisin du sud, générant un excédent commercial de 2 milliards. Si ce levier venait à être actionné, il mettrait en péril l’alimentation de millions de foyers américains.

Par ailleurs, les taxes américaines frappent des produits canadiens stratégiques comme le bois d’œuvre et le carburant, des matériaux essentiels pour l’industrie et le secteur de la construction aux États-Unis. Le Canada, en retour, cible des produits à forte valeur symbolique et commerciale : cosmétiques, électroménager, boissons alcoolisées, et même les véhicules de tourisme. Une guerre des nerfs qui promet de s’intensifier.

Les leçons de l’histoire : entre protectionnisme et réalité économique

Les tarifs douaniers sont souvent présentés comme une stratégie de protection économique nationale. Pourtant, l’expérience passée démontre qu’ils peuvent s’avérer contre-productifs. L’exemple des droits de douane sur les machines à laver imposés en 2018 est éloquent : bien que la mesure ait conduit à la création de 2 000 emplois manufacturiers aux États-Unis, elle a simultanément engendré une augmentation des prix de plus de 30 % pour les consommateurs. En d’autres termes, chaque poste créé a coûté en moyenne 800 000 dollars à l’économie américaine.

De même, les tarifs sur les produits agricoles américains risquent d’affaiblir l’un des principaux secteurs d’exportation des États-Unis. La Chine, qui représente à elle seule 33,7 milliards de dollars d’achats de denrées américaines, impose désormais des restrictions sur le blé, le maïs, le soja et le bœuf. Une décision qui menace directement les agriculteurs américains et fragilise un marché déjà volatil.

Un avenir incertain : vers une guerre commerciale permanente ?

Les perspectives d’avenir sont troublantes. L’administration Trump ne compte pas s’arrêter là : dès le 12 mars, des taxes de 25 % sur l’aluminium et l’acier entreront en vigueur à l’échelle mondiale. Le 2 avril, le gouvernement taxera lourdement les importations agricoles et les véhicules étrangers. Pire encore, des enquêtes sont en cours pour envisager des droits de douane sur le cuivre et le bois d’œuvre, des secteurs vitaux pour le commerce international.

À mesure que les tensions se cristallisent, un constat s’impose : loin de renforcer l’économie américaine, cette politique protectionniste pourrait bien se retourner contre ses propres instigateurs. L’effet domino de ces mesures entraîne un renchérissement généralisé des prix, une volatilité accrue des marchés et une incertitude pesant sur les investissements.

Le commerce mondial, autrefois fondé sur des alliances et des accords mutuellement bénéfiques, semble désormais plongé dans une ère de confrontation. Une chose est certaine : dans ce bras de fer économique, les gagnants ne seront pas nécessairement ceux qui ont initié le conflit.

 

Une bataille foncière au sommet de l’État : la chute d’un titan aux pieds d’argile

Abidjan, 4 mars 2025 – Dans les arcanes du pouvoir ivoirien, où les ambitions s’entrelacent aux intrigues, une saga judiciaire d’une rare intensité vient de livrer son verdict, ébranlant les fondations d’une rivalité aussi ancienne que symbolique. La Société Nationale d’Édition de Documents Administratifs et d’Identification (SNEDAI), fleuron entrepreneurial d’Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale, s’est vue infliger une sentence implacable par le Tribunal de Commerce : une condamnation à verser six milliards de francs CFA à Martine Coffi-Studer, figure tutélaire d’Africa Global Logistics, anciennement Bolloré Africa Logistics. Ce dénouement, fruit d’un bras de fer qui couvait depuis des lustres, résonne comme un coup de tonnerre dans le ciel d’Abidjan, révélant les fissures d’un édifice bâti sur des sables mouvants.

Une querelle ancrée dans la terre de Treichville

Au cœur de cette tempête judiciaire se trouve un lopin de terre de 5000 mètres carrés, niché dans le quartier vibrant de Treichville, devenu l’épicentre d’une lutte acharnée. Propriétaire légitime de ce terrain, attestée par un acte de concession définitive (ACD), Martine Coffi-Studer a vu son bien exproprié et transformé en gare de transport lagunaire par la Société de Transport Lagunaire (STL), une branche tentaculaire de SNEDAI. Ce qui aurait pu passer pour une simple opération d’utilité publique s’est mué en une affaire retentissante, dévoilant un enchevêtrement de manœuvres et de faux-semblants.

Adama Bictogo, fort de son influence et de son aura politique, s’était prévalu d’un décret présidentiel de déclassement, censé légitimer cette appropriation. Mais les douze juges du Tribunal de Commerce, dans une unanimité aussi rare que significative, ont balayé ses prétentions d’un revers cinglant. Leur verdict, d’une clarté cristalline, a mis en lumière une vérité troublante : ce décret, censé porter la caution d’Alassane Ouattara, reposait sur un échafaudage de duperies, un arrêté ministériel fondé sur un relevé topographique frauduleux.

Le fantôme d’un passé réinventé

L’histoire prend une tournure presque irréelle lorsqu’on plonge dans les méandres de cette supercherie. En 2016, sous l’égide du ministère des Transports alors dirigé par Gaoussou Touré, SNEDAI avait soumis des documents censés appuyer sa requête de déclassement. Parmi eux, un relevé topographique, pièce maîtresse de l’argumentaire, portait une signature qui, à l’examen, s’est révélée être un spectre surgi d’outre-tombe. Le signataire, supposé garant de l’authenticité, était décédé depuis des années au moment où le document aurait été paraphé. Un « vrai-faux », comme l’ont qualifié les juges, qui a précipité la déroute de Bictogo, transformant son audace en un piège fatal.

Ce subterfuge, aussi audacieux qu’imprudent, a non seulement induit en erreur le président Ouattara, mais a également exposé les fragilités d’un système avec lequel le pouvoir et les affaires dansent une valse parfois trop intime. Martine Coffi-Studer, armée de son bon droit et d’une ténacité forgée dans les hautes sphères du monde entrepreneurial, a su déjouer cette machination, faisant plier un adversaire dont l’assurance semblait jusqu’alors inébranlable.

Un verdict aux échos profonds pour SNEDAI

La condamnation de SNEDAI à verser six milliards de francs CFA n’est pas qu’une simple sanction pécuniaire ; elle est une onde de choc qui traverse les couloirs du pouvoir et les cercles d’influence. Pour Adama Bictogo, cet échec judiciaire ternit l’éclat d’un parcours jalonné de succès, de la création de SNEDAI à son ascension au perchoir de l’Assemblée nationale. Proche d’Alassane Ouattara depuis des décennies, il voit aujourd’hui son prestige entamé par une affaire qui mêle ambition démesurée et fragilité documentaire.

Pour Martine Coffi-Studer, cette victoire est une consécration, celle d’une femme d’affaires dont la stature n’a cessé de grandir, de la fondation d’Océan Ogilvy à la présidence d’Africa Global Logistics. Elle incarne une résistance face aux tentatives d’empiétement, un rempart contre les appétits voraces qui parfois gangrènent les sphères influentes.

SNEDAI : une chute aux accents de poésie

Et tandis que le crépuscule enveloppe Treichville, théâtre de cette bataille épique, une leçon se dessine dans les reflets de la lagune. Les empires, qu’ils soient de pierre ou de pouvoir, ne tiennent que par la solidité de leurs fondations. Adama Bictogo, juché sur un colosse aux pieds d’argile, a cru pouvoir défier l’ordre des choses, mais la vérité, tel un courant impétueux, a fini par emporter ses illusions. Dans cette danse des titans, c’est Martine Coffi-Studer qui, d’un pas léger, mais ferme, s’éloigne victorieuse, laissant derrière elle un écho : même au sommet, la justice sait parfois murmurer plus fort que les ambitions.

Gwoza : un Chef de Boko Haram éliminé

Dans l’aube du samedi 1ᵉʳ mars, empreintes de la grâce céleste, les valeureuses cohortes de l’armée nigériane, portées par une foi inébranlable et une résolution d’acier, ont écrit une page glorieuse dans le grand livre de la justice terrestre. Sous la bannière de la 21ᵉ brigade blindée, unies aux âmes intrépides des forces spéciales 199 et de la Force civile opérationnelle conjointe, ces sentinelles de la paix ont abattu un glaive rédempteur sur les forces ténébreuses de Boko Haram. En effet, à Gwoza et Garin Fallujah, dans l’État de Borno, sanctuaires profanés par la barbarie, un souffle de délivrance a balayé les ombres, éteignant la flamme maudite d’Abba Alai, connu sous le titre impie d’Amirul Khahid d’Alafa, et précipitant ses acolytes dans le néant.

Une croisade guidée par la lumière de la providence

Ce triomphe, loin d’être le fruit du hasard, s’est nourri d’une révélation quasi sacrée, un renseignement d’une pureté cristalline qui a conduit les troupes vers une forteresse impie nichée dans les entrailles de la perdition. À cet égard, là, les suppléants du chaos tramaient leurs desseins noirs, prêts à déverser leur champ sur des innocents. Toutefois, la main de la justice, tel un éclair défendant les précieux, s’est abattue avec une fureur sanctifiée. Par conséquent, les assauts, menés avec une précision qui évoque les chorégraphies des anges guerriers, ont transformé les champs de bataille en théâtre d’une lutte rédemptrice. De surcroît, les insurgés, écrasés par une puissance évoquant la colère des cieux, ont vu leurs rangs fauchés comme le blé sous la fosse divine.

Par ailleurs, au cœur de cette tempête purificatrice, Abba Alai, héraut de la désolation, a trouvé son trépas. Ainsi, les soldats ont arraché ce chef maudit, dont les mains souillées de sang ont semé la terreur dans les contrées bénies du Borno, à sa mission de destruction. En outre, ils ont saisi avec lui une moisson d’armes impies : un fusil AK-47, tel un sceptre de mort brisé, un chargeur et des munitions de 7,62 mm, un canon de mitrailleuse lourde DSHK, une motocyclette, stigmate de leurs cavalcades infernales, et des remèdes profanés par leur usage sacrilège.

Une seconde épiphanie à Gwoza : la rédemption au bout du glaive

Ensuite, dans une autre enclave, celle de Gwoza, les troupes, tels des remparts vivants dressés contre les ténèbres, ont barré la route aux fuyards cherchant refuge dans la forêt maudite de Sambisa. De plus, à Gobara, un village devenu champ de martyre, une lutte titanesque à l’opposé des gardiens de l’ordre, contre les égarés de la foi pervertie. Subséquemment, le fracas des armes a résonné comme un hymne à la délivrance, forçant les impies à une débandade pitoyable. Par la suite, de leurs mains vaincues, les soldats ont recueilli un arsenal profane : 57 cartouches de 12,7 mm, 30 autres de 7,62 mm, des chargeurs d’AK-47, un pistolet artisanal et des simulacres d’armes, vestiges d’un entraînement voué à l’abîme.

Cependant, dans ce tumulte, une lueur d’espérance a jailli, aussi pure qu’une source dans le désert. Effectivement, une femme âgée, captive des griffes impitoyables de ces apostats depuis une décennie, a été arrachée aux chaînes de l’oppression. Par conséquent, sa libération, tel un miracle tissé dans le filigrane de cette victoire, témoigne de la miséricorde qui guide les justes, même au cœur de la tourmente.

L'armée nigériane inflige une défaite majeure à Boko Haram à Gwoza et Garin Fallujah, éliminant un chef terroriste et libérant une otage.Gwoza : une voix d’autorité et un serment éternel

Dès lors, le lieutenant-général Olufemi Oluyede, chef d’état-major et héraut de cette croisade, a élevé sa voix en un cantique de louange pour saluer l’ardeur inflexible des troupes. À cet égard, dans ses paroles résonne la promesse solennelle d’un Nigeria libéré des chaînes de l’insurrection, un vœu porté par la foi en un avenir où la paix régnera en souveraine incontestée. En d’autres termes, cette victoire, bien plus qu’un fait d’armes, est une offrande à la concorde, un pas vers la rédemption d’une terre sanctifiée par le courage de ses fils.

Un horizon de grâce et de renouveau

En conclusion, ainsi, par la bravoure des soldats nigériens, un voile de lumière s’est déployé sur les terres martyrisées du Borno. Ainsi, l’élimination d’Abba Alai et la déroute de ses légions marquent une étape cardinale dans cette quête sacrée pour la paix. Pour l’avenir, que cette prouesse, gravée dans les annales de la lutte contre le mal, inspire les cœurs et fortifie les âmes. En effet, dans chaque coup porté contre l’injustice, dans chaque vie arrachée à la servitude, se dessine la promesse d’un demain où la clameur des armes cèdera la place au chant des louanges et où la terre, enfin apaisée, portera les fruits d’une harmonie retrouvée.

 

Riyad : le HCNE nigérien érige son premier bastion

Riyad, 3 mars 2025 – Dans l’enceinte vibrante de la capitale saoudienne, un événement inédit a marqué les annales de la diaspora nigériane : l’installation du tout premier bureau du Conseil Suprême des Nigériens Résidant à l’Étranger (HCNE) à Riyad. En effet, ce jalon, célébré avec ferveur, s’est dessiné en deux temps forts : des élections historiques le 27 février, suivies d’une inauguration solennelle le lendemain, sous les regards attentifs d’une communauté assoiffée d’unité et d’un avenir partagé.

HCNE : Élections et nouveaux dirigeants

C’est dans une effervescence palpable que les Nigériens de Riyad, loin des rives du fleuve Niger, ont convergé vers les urnes ce 27 février. Leur vote, porté par un souffle collectif, a donné naissance à un bureau de quatorze membres, un éventail de talents et de vocations. À sa tête, M. Lamino Idris, élu président, flanqué de M. Bashir Muhammad en tant que vice-président et de M. Nasser Saleh, désigné secrétaire général. Ces figures, désormais piliers de cette nouvelle instance, incarnent l’élan d’une diaspora résolue à tisser des liens plus étroits, malgré les kilomètres qui la séparent de la terre natale.

Cérémonie d’inauguration solennelle

En plus, le lendemain, le 28 février, une cérémonie empreinte de gravité et d’espoir a scellé cette avancée. Sous les lustres d’une salle parée pour l’occasion, le Chargé d’Affaires a.i. de l’ambassade du Niger à Riyad, M.Seradji Addahi, a présidé les festivités, entouré du Premier Conseiller, de l’Enquêteur et d’une délégation de conseillers et de membres de la Commission des élections. Par ailleurs, dans son allocution, M. Addahi n’a pas mâché ses mots : ce bureau, a-t-il martelé, est une ancre pour les citoyens nigérians, un levier pour surmonter les écueils de l’expatriation et amplifier leur voix au cœur du Royaume. Un message clair, relayé par l’écho distant du ministre des Affaires étrangères, M. Bakari Sangré, dont l’ombre bienveillante plane sur cette initiative, témoignage de l’attention portée par Abuja aux siens, où qu’ils soient.

HCNE : Perspectives et défis pour la diaspora nigériane

Ce premier bureau ne se veut pas une fin en soi, mais un prélude. Déjà, des murmures annoncent l’éclosion prochaine d’autres antennes à travers l’Arabie saoudite, de Djeddah à Dammam, pour enserrer dans un même filet les aspirations des Nigériens éparpillés sous le ciel du désert. Car les défis ne manquent pas : démarches administratives labyrinthiques, quête d’emploi dans un marché exigeant, ou encore préservation d’une identité culturelle face aux vents de l’assimilation. À ces épreuves, le HCNE entend répondre par une écoute affûtée et une action concertée avec l’ambassade, transformant les obstacles en tremplins.

L’élection de ce bureau n’est pas qu’un acte administratif ; elle est une promesse cousue dans le tissu d’une communauté. À Riyad, ville de tours altières et d’ambitions démesurées, les Nigériens ont planté un drapeau vert et blanc, symbole d’une appartenance qui transcende les frontières. Et tandis que le sable du désert murmure sous les pas des expatriés, une certitude se dessine : ce conseil, né dans l’effort et l’espérance, est le premier chapitre d’une épopée plus vaste. Car là où les racines s’entrelacent, même loin du sol natal, elles finissent toujours par percer la pierre pour atteindre la lumière.