Helene Sourou, Author at Journal du niger - Page 24 sur 136

L’USAID dans la tourmente : Musk et Trump scellent le destin d’une agence centenaire

Washington, D.C., 5 février 2025 – Dans un coup de théâtre politico-technocratique, Elon Musk, figure iconoclaste de l’ère Trump, a annoncé l’accord du président pour « mettre fin » à l’Agence américaine pour le développement international (USAID), lors d’une conversation sur X ce lundi. en effet, une déclaration qui cristallise des mois de tensions sourdes, marqués par des gelures budgétaires, des mises à pied ciblées et une intrusion musclée au siège de l’agence, dernier acte d’une saga où le développement international se mue en champ de bataille idéologique.

Un crépuscule programmé pour l’USAID

« Nous avons une boule de vers », a asséné Musk, comparant l’USAID à une institution « irréparable » et « incroyablement partisane ». Ses propos, tranchants comme un scalpel, font écho à ceux de Donald Trump, qui qualifiait dimanche l’agence d’être « dirigée par une bande de fous radicaux ». Par ailleurs, ce tandem improbable, le magnat des techs et l’ancien président reconverti, orchestre une offensive sans précédent contre un pilier historique de l’aide américaine, créé en 1961 sous Kennedy pour incarner le « soft power » via la lutte contre la pauvreté et les crises humanitaires.

Pourtant, derrière les invectives se cache un scénario méticuleux : depuis janvier, plus de 60 hauts responsables de l’USAID ont été mis en congé forcé, accusés d’avoir contourné le décret présidentiel gelant l’aide étrangère pour 90 jours. Samedi, l’agence a suspendu deux responsables de la sécurité pour avoir refusé l’accès de ses systèmes internes au Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), une entité fantôme affiliée à Trump. Des sources évoquent des menaces d’intervention des US Marshals pour forcer les portes, tandis que le DOGE exigeait l’accès à des données classifiées et aux dossiers du personnel.

L’ombre du DOGE : entre putsch bureaucratique et opacité

L’incident, jusqu’alors étouffé, révèle les méthodes expéditives d’un DOGE en quête d’hégémonie. Dirigé par Katie Miller, nommée en décembre, ce département tente d’imposer son autorité sur les rouages fédéraux, arguant d’une nécessaire « purge » des institutions. Miller assure que « personne n’a consulté de document classifié sans autorisation ». Cependant, des sénateurs démocrates s’alarment dans une lettre au secrétaire d’État Marco Rubio, affirmant que cet incident soulève des inquiétudes profondes quant à la sécurité nationale.

Guerre de l’information : l’USAID en voie de démantèlement ?

Le site web de l’USAID a été remplacé par une page du Département d’État, son compte X supprimé et son bureau des affaires publiques entièrement suspendu. « C’est un démantèlement par étapes », dénonce un ancien haut responsable de l’agence, sous couvert d’anonymat. « Le DOGE veut absorber l’USAID, mais l’État n’a ni l’expertise ni la culture pour piloter des projets de développement. » « On saborde un outil unique. »

USAID : Le soft power en ligne de mire

Pour ses détracteurs, l’USAID incarne un reliquat d’un « État profond » démocrate. Stephen Miller, chef de cabinet adjoint, fustige son personnel « majoritairement de gauche », tandis que Musk dénonce son soutien à des « causes radicalement anti-américaines ». Pourtant, ses défenseurs rappellent son rôle de pivot des « trois piliers D » (Défense, Diplomatie, Développement), crucial pour tisser des alliances dans des zones fragiles. « Sans elle, on frappera avec un bras dans le dos », prévient l’ancien responsable.

La dissolution de l’USAID, agence américaine d’aide au développement, entraînerait un vide stratégique aux conséquences potentiellement graves. Chaque année, l’agence injecte des milliards dans la santé, l’agriculture ou la démocratie, via des ONG et des médias locaux. Son effacement risquerait de laisser la Chine ou la Russie combler le vide, dans un contexte où l’influence américaine décline déjà, notamment en Afrique et en Amérique latine.

Une crise institutionnelle aux reliques kennediennes

L’administration Trump, elle, campe sur sa ligne : réduire la « bureaucratie woke ». Le décret du 20 janvier gelant l’aide étrangère a plongé l’USAID dans un chaos opérationnel, avec des programmes suspendus et des partenaires locaux abandonnés à leur sort. John Voorhees, directeur de la sécurité de l’agence, figure parmi les têtes tombées, accusé d’avoir résisté aux injonctions du DOGE.

Mais la bataille juridique ne fait que commencer. Les démocrates du Sénat rappellent que le Congrès doit approuver toute fusion avec le Département d’État, un garde-fou institutionnel que l’exécutif semble prêt à défier. Dans l’immédiat, l’USAID ressemble à un navire fantôme, avec son personnel dispersé, ses fonds bloqués et son avenir suspendu aux caprices d’une guerre idéologique où le développement se mue en otage.

La fin d’une époque ?

Alors que Musk clame « il est temps qu’elle meure », l’USAID incarne plus que jamais les fractures d’une Amérique tiraillée entre isolationnisme et leadership global. Sa possible disparition marquerait un tournant historique : l’abandon d’un héritage kennedien au profit d’une réalpolitik brutale, où l’humanitaire cède le pas aux calculs de pouvoir. Est-ce que le Congrès, ultime rempart contre une exécution administrative, osera contrecarrer ce checkmate institutionnel?

Kourfeye sous l’égide d’un nouveau patriarche : Saley , l’héritier d’une lignée

Filingué, Tillabéri 2 février 2025 – À l’issue d’un scrutin marqué par une compétition âpre, mais apaisée, Saley Boubacar Marafa, octogénaire au regard empreint d’une sagesse forgée par les années, a été porté à la tête du canton du Kourfeye, dans la région de Tillabéri. En effet, ce vétéran de la gendarmerie, né en 1948, a recueilli 111 voix sur les 247 exprimées, devançant neuf autres prétendants à ce titre honorifique, mais stratégique. Une élection qui scelle non seulement une transition dynastique, mais aussi la continuité d’un héritage familial endeuillé par la disparition de son frère, Rahidou Marafa, en janvier 2024.

Saley Boubacar Marafa, un vétéran de la gendarmerie âgé de 79 ans, a été élu chef du canton du Kourfeye, succédant à son frère défunt Rahidou L’urne, miroir d’une légitimité disputée

Dans l’arène électorale où dix candidats se sont mesurés, le suffrage a dessiné une mosaïque de voix dispersées, témoignant des équilibres fragiles de ce territoire sahélien. Avec près de 45 % des voix en sa faveur, Saley Boubacar Marafa a su convaincre un électorat en quête de stabilité, dans un contexte où le canton, entité politico-administrative clé, incarne à la fois la tradition et la médiation entre l’État et les communautés. Le taux de participation, bien que non précisé, laisse entrevoir une mobilisation mesurée, reflet peut-être des défis sécuritaires et socio-économiques qui grèvent la région.

Saley Boubacar Marafa, un parcours enraciné dans le service public

Ancien gendarme à la retraite, le nouveau chef de canton incarne une figure d’autorité respectée, mêlant rigueur disciplinaire et connaissance des réalités locales. Son âge avancé, 79 ans, pourrait sembler un paradoxe dans un monde en quête de renouveau, mais il symbolise ici la permanence d’une gouvernance ancrée dans l’expérience. « Un baobab ne se transplante pas, il s’enracine », murmure-t-on dans les ruelles de Filingué, où son nom évoque autant le souvenir de son frère défunt que l’espoir d’une sérénité retrouvée.

Succession et défis : entre deuil et renaissance

En succédant à Rahidou Marafa, Saley Boubacar hérite d’un mandat teinté de deuil, mais aussi d’attentes pressantes. Le Kourfeye, comme nombre de cantons du Tillabéri, est tiraillé entre les impératifs de développement, les tensions communautaires et l’insécurité persistante liée aux groupes armés. Son expérience militaire pourrait être un atout pour dialoguer avec les forces de défense, tandis que sa légitimité coutumière sera cruciale pour apaiser les fractures locales. Maintenant, la question est de savoir comment ce patriarche, à l’aube de sa neuvième décennie, parviendra à symboliser ce lien entre hier et demain.

L’heure des recompositions silencieuses

Si certains observateurs s’interrogent sur la longévité de son mandat, d’autres y voient une transition nécessaire, permettant à la jeune génération de se préparer en coulisses. Dans l’immédiat, les félicitations et les attentes affluent, tandis que Saley Boubacar Marafa, drapé dans la dignité de sa nouvelle charge, promet de « servir sans relâche, comme il l’a toujours fait ». Un serment simple, mais lourd de sens dans un Niger où chaque chef de canton reste le gardien invisible d’un équilibre ancestral.

Le Sahel en symbiose : L’AES scelle l’épopée d’un visa communautaire à l’encre sécurisée

Bamako, 2 février 2025 — Sous les lambris d’une diplomatie renaissante, les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont tracé les contours d’une révolution silencieuse. Réunis en conclave à Bamako, experts et décideurs ont ciselé les derniers détails d’un visa communautaire, pierre angulaire d’une intégration régionale longtemps espérée, mais désormais palpable. Un pas télescopique vers un destin commun, où frontières et défis se muent en passerelles.

Un visa communautaire : une odyssée institutionnelle

Après l’harmonisation méticuleuse des documents d’identité, l’AES entre dans le vif du sujet : instituer un sésame unifié, symbole d’une souveraineté partagée. En effet, ce visa, baptisé Liptako en hommage au pacte historique liant Mali, Burkina Faso et Niger, n’est pas qu’un simple tampon. Il incarne une géopolitique de la proximité, où la mobilité devient le carburant d’une communauté de destins.

« Ce visa est le ciment de notre résilience collective », a déclaré le ministre malien de la Sécurité, soulignant que la fluidité des hommes est l’antichambre de la sécurité. Dans un Sahel en proie aux soubresauts, permettre aux citoyens de franchir les frontières sans entraves, c’est tisser les artères d’une confiance retrouvée.

Les facettes d’un projet kaléidoscopique

Par ailleurs, les travaux des experts ont mûri autour de quatre piliers :

  1. L’agenda des possibles : validation d’un calendrier ambitieux, où chaque étape est un jalon vers l’effacement des barrières administratives.
  2. L’audit des réalités nationales : un état des lieux sans fard des systèmes de visas existants, pour en extraire le meilleur et gommer les angles morts.
  3. Le cadre juridique Liptako : adoption de directives ciselées, mariant souplesse opérationnelle et rigueur sécuritaire.
  4. L’emblème sécurisé : conception d’un sticker infalsifiable, synthèse technologique où s’entrelacent hologrammes et cryptographie.

Les réverbérations socio-économiques

Au-delà des formulaires et des procédures, ce visa est un catalyseur. Il promet de déverrouiller les potentiels dormants :

– Mobilité libérée : finies les interminables attentes aux consulats. Un citoyen de Ouagadougou pourra rallier Niamey ou Bamako sur un simple clic, comme on traverse une rue.

– Économie en synergie : les PME, artisans et investisseurs verront leurs horizons s’élargir, transformant le Sahel en un champ de transactions fécondes.

– Tissu culturel retissé : festivals, universités et familles retrouveront le fil d’une unité mise à mal par les frontières coloniales.

L’ombre portée des défis

Si l’enthousiasme est de mise, certains observateurs rappellent que l’utopie technique ne suffit pas. La lutte contre la fraude documentaire, l’interopérabilité des bases de données et l’équilibre entre ouverture et sécurité restent des écueils à dompter. « Le diable se niche dans les détails », glisse un expert sous couvert d’anonymat, évoquant les disparités bureaucratiques persistantes.

Le Sahel, laboratoire du vivre-ensemble

En somme, en osant ce visa communautaire, l’AES écrit une page d’histoire où pragmatisme et audace se conjuguent. Loin des discours convenus sur l’intégration, c’est une grammaire concrète du partage qui s’invente ici. Reste à savoir si cette greffe institutionnelle saura résister aux secousses d’un environnement volatile. Une chose est sûre : le Sahel, souvent peint en victime, montre qu’il peut aussi être architecte de son propre envol.

Tensions entre la RDC et le Rwanda : un imbroglio diplomatique aux accents de poudrière régionale

Kigali/Goma, 2 février 2025 – Alors que la région des Grands Lacs semble plongée dans un cycle infernal de défiances réciproques, un communiqué du gouvernement rwandais, publié ce dimanche 2 février, vient jeter un pavé dans la mare des équilibres fragiles. Le Rwanda rejette avec véhémence les accusations portées contre ses Forces de défense (RDF) lors du sommet extraordinaire de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), tenu le 31 janvier. Un texte qui, loin de calmer les esprits, attise les braises d’une crise aux ramifications aussi complexes qu’explosives.

Une guerre des mots à ciel ouvert

Le ton est sans équivoque : Kigali qualifie les allégations de la SADC, l’accusant de soutenir le mouvement rebelle M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) de « calomnies infondées ». Mais le document va plus loin, pointant un doigt accusateur vers Kinshasa. Selon les autorités rwandaises, le président congolais Félix Tshisekedi aurait publiquement affiché sa « détermination à attaquer le Rwanda et à renverser son gouvernement ». Une rhétorique jugée « belliqueuse » par Kigali, qui y voit une tentative de détourner l’attention des défaillances internes congolaises.

SAMIDRC, FDLR et mercenaires : l’écheveau d’une crise multidimensionnelle

Le communiqué rwandais dépeint un tableau sombre des acteurs impliqués dans la tourmente congolaise. Il dénonce la présence de la mission régionale de stabilisation de la SADC (SAMIDRC), des forces burundaises, des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe armé hutu accusé de crimes contre les Tutsis lors du génocide de 1994, et de mercenaires européens, qualifiés de « partenaires de coalition » contre-productifs. « Leurs agendas opaques ne font qu’attiser un conflit dont les civils paient le tribut sanglant », assène le texte.

Goma, épicentre de menaces transfrontalières 

Les révélations les plus incendiaires concernent des « preuves documentaires » évoquées par Kigali, découvertes récemment à Goma. Selon le Rwanda, ces documents détailleraient des préparatifs d’attaques coordonnées contre son territoire, planifiées avec des « forces étrangères » opérant dans l’est congolais, dont les FDLR. « L’objectif inavoué n’est pas seulement de vaincre le M23, mais de porter la guerre au Rwanda », affirme le communiqué, insistant sur une « stratégie de déstabilisation » soigneusement orchestrée.

Entre paranoïa géopolitique et réalités de terrain  

Si les accusations rwandaises frisent parfois le récit conspirationniste, elles s’ancrent dans un contexte régional inflammable. Le M23, réapparu en 2021, continue de semer la terreur au Nord-Kivu, tandis que les FDLR, malgré des dénégations répétées de Kinshasa, restent perçus comme une épine dans le pied de Kigali. La présence supposée de mercenaires européens, bien que non corroborée indépendamment, ajoute une couche de complexité à cet imbroglio.

La SADC dans l’œil du cyclone 

Le sommet extraordinaire de la SADC, initialement conçu pour apaiser les tensions, semble avoir produit l’effet inverse. Les pays membres, dont l’Angola et l’Afrique du Sud, peinent à imposer une médiation crédible, tandis que le Rwanda conteste la légitimité même de l’organisation dans ce dossier. « La partialité de la SADC sape toute perspective de dialogue », déplore un analyste sous couvert d’anonymat.

L’ombre d’un conflit régional

En filigrane, c’est toute la stabilité de l’Afrique centrale qui vacille. Le Burundi, cité dans le communiqué, voit son rôle ambigu interrogé, tandis que les puissances extra-africaines, attirées par les richesses minières de la RDC, pourraient tirer profit de cette instabilité. Les craintes d’une internationalisation du conflit grandissent, alors que les populations locales, prises en étau, fuient par milliers.

Un dialogue au bord du gouffre

En somme, alors que Kigali et Kinshasa s’enlisent dans un duel rhétorique aux relents de guerre froide, la communauté internationale observe, impuissante ou complice. Les appels à la retenue se heurtent aux logiques de pouvoir et aux traumatismes historiques. Dans cette partie d’échecs où chaque coup nourrit le chaos, l’espoir d’une désescalade repose sur un fil ténu : celui de la raison face aux démons du passé.

Niger tisse une trame inédite pour concilier climat, paix et sécurité dans le Liptako Gourma

Niamey, 1ᵉʳ février 2025— À l’ombre des défis croisés qui assaillent la région du Liptako Gourma, le Niger a orchestré, du 29 au 31 janvier, un atelier audacieux visant à sculpter une stratégie nationale intégrant climat, paix et sécurité. En effet ,Cet exercice de haute voltige, piloté par l’Autorité du Liptako-Gourma (ALG) avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), marque un tournant dans l’approche des crises enchevêtrées de cette zone transfrontalière, écartelée entre dérèglements écologiques, tensions communautaires et insécurité persistante.

Une architecture méticuleuse pour un diagnostic pluridimensionnel

Cet atelier, loin d’être une simple tribune d’intentions, s’est structuré autour d’une méthodologie rigoureuse, oscillant entre présentations cadencées, arènes de débats et laboratoires d’idées.

Les participants, acteurs étatiques, experts internationaux et représentants locaux, ont d’abord déployé une cartographie des interactions complexes liant sécheresses récurrentes, raréfaction des ressources et conflits armés.

Un diagnostic holistique, visant à démêler l’écheveau des causalités, a mis en lumière comment les chocs climatiques exercent une pression accrue sur les pâturages et les points d’eau, attisant les rivalités intercommunautaires et offrant un terreau fertile aux groupes armés.

Des thématiques au cœur des vulnérabilités au Niger

En plus, Parmi les chantiers prioritaires émergents, l’identification des mécanismes de gestion durable des ressources naturelles a occupé une place centrale. « Il ne s’agit pas seulement de répartir l’eau ou les terres, mais de réinventer une gouvernance inclusive, où chaque voix pastorale ou agricole trouve écho », a souligné un participant sous couvert d’anonymat. Les échanges ont également ciblé le renforcement des capacités des acteurs locaux, souvent en première ligne, mais peu outillés pour anticiper ou désamorcer les crises.

 

Autre pierre d’achoppement : le financement pérenne des actions. Les intervenants ont plaidé pour une synergie entre fonds internationaux, budgets étatiques et investissements communautaires, insistant sur la nécessité de dépasser les logiques de projets ponctuels au profit de dispositifs structurants.

Le Niger a élaboré une stratégie nationale intégrant climat, paix et sécurité, en collaboration avec l'ALG et le PNUD,Feuille de route : entre urgence et vision long-termiste au Niger

L’élaboration d’une feuille de route a cristallisé les ambitions. Celle-ci s’articule autour de trois piliers : prévention des conflits liés aux ressources via des cadres de dialogue local, intégration des données climatiques dans les stratégies sécuritaires et création de passerelles entre initiatives humanitaires, environnementales et militaires. Un calendrier de mise en œuvre, encore en cours de précision, devrait s’étaler sur cinq ans, avec des jalons intermédiaires évalués par un observatoire indépendant.

Un laboratoire régional sous tension

La région du Liptako Gourma, carrefour entre Niger, Mali et Burkina Faso, incarne un paradoxe : espoir de coopération trilatérale via l’ALG, mais aussi épicentre de violences et de déplacements massifs.

La stratégie nigérienne, si elle parvient à concrétiser ses promesses, pourrait servir de matrice à ses voisins. Pour le PNUD, partenaire clé, cet atelier s’inscrit dans une logique de résilience proactive, où l’anticipation des crises climatiques devient un levier de stabilisation.

 

Reste à voir comment ces engagements se mueront en actions tangibles. Les mois à venir seront décisifs pour transformer cette trame ambitieuse en filet de protection pour les populations, prises en étau entre ciel impitoyable et terre hostile.

Dans cette équation à multiples inconnues, le Niger tente d’écrire une nouvelle page, où sécurité humaine et équilibre écologique ne seraient plus des rivaux, mais les deux versants d’un même sommet à gravir.

Ségou 2025 : La fraternité, tissage d’un destin sahélien

Ségou (Mali) , 1ᵉʳ février 2025 – Alors que les harmattans assagis caressent les berges du Niger, Ségou, cité millénaire aux allures de phénix culturel, s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Du 3 au 9 février 2025, la ville vibrera au rythme de la Semaine de la fraternité de l’AES, un carrefour inédit où se mêleront enjeux stratégiques, effervescence artistique et diplomatie du vivre-ensemble. Sous le haut patronage du Général d’Armée Assimi Goïta, Chef de l’État malien, cette initiative tripartite entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger transcende les frontières pour sceller une alliance à l’épreuve des sables et des siècles.

Trois États, une trame commune

Placée sous le thème « Trois États souverains, un destin commun, un avenir prospère », cette semaine s’annonce comme un symposium des possibles. Loin des colloques feutrés, elle puise sa sève dans « Maliden Kura », programme présidentiel malien visant à ériger la culture en colonne vertébrale du développement. Ici, les discours se feront chorals, les expositions deviendront manifestes, et les danses traditionnelles, autant de métaphores dansées d’une unité en germination.

Culture Mali 2025 : un écosystème stratégique à Ségou 

En marge du Ségou’Art-Festival sur le Niger, dont c’est la 21ᵉ édition, l’événement s’inscrit dans une vision à double détente. D’un côté, il s’agit de célébrer un patrimoine commun, ces mélodies touarègues, ces rythmes dogons ou ces contes peuls qui ignorent les tracés coloniaux. De l’autre, de bâtir une diplomatie culturelle capable de consolider l’Alliance des États du Sahel (AES), face aux défis sécuritaires et économiques.

Au programme : l’intelligence collective en marche 

Les allées de Ségou se métamorphoseront en agora sahéloise. Au menu : des conférences auxquelles les mots auront la densité du baobab, selon les organisateurs, des expositions d’art contemporain mêlant bronzes burkinabè, tissages nigériens et bogolans maliens, ainsi que des spectacles nocturnes où les griots réinventeront les épopées. Les acteurs de la société civile, artisans de paix et entrepreneurs culturels, y croiseront les décideurs politiques pour penser en rhizomes plutôt qu’en silos.

Un laboratoire d’idées pour le Sahel

Au-delà des festivités, l’événement se veut un incubateur de souverainetés. Les discussions aborderont des sujets brûlants : autonomie alimentaire, gestion transfrontalière des ressources, ou encore synergies éducatives. Pour les analystes, cette fraternité affichée est un pari : prouver que l’AES, souvent perçue comme une alliance défensive, peut aussi enfanter des utopies concrètes.

Ségou, cité phare

Choix symbolique que cette ville, jadis capitale de l’Empire bambara, aujourd’hui épicentre d’une renaissance culturelle. En accueillant ce rendez-vous, elle incarne cette Afrique qui se réinvente sans se renier, selon les mots d’un organisateur. Les visiteurs découvriront aussi son marché aux poteries, ses ateliers de teinture à l’indigo et ces bibliothèques vivantes que sont ses vieux conteurs.

L’espérance en partage

Alors que le Sahel traverse une période de turbulences, la Semaine de la fraternité de l’AES se pose en contrepoint lumineux. « Nous ne nous contentons pas de survivre, nous voulons danser notre avenir », lance un artiste burkinabè, déjà en répétition. Entre les lignes, c’est tout un message adressé au monde : ici, la fraternité n’est pas un vœu pieux, mais un chantier à ciel ouvert.

Rendez-vous des possibles 

Du 3 au 9 février 2025, Ségou ne sera pas qu’une destination, elle deviendra un verbe. Celui d’une Afrique sahélienne qui, en mêlant audace stratégique et ancrage culturel, entend faire de ses failles des fresques. À suivre, donc, ce chapitre dans lequel la fraternité se fait architecture.

 

 

Chaïbou à Cotonou : une poignée de main qui sème les graines d’une diplomatie fraternelle

Cotonou, 31 janvier 2025 — Dans l’éclat feutré d’un après-midi béninois, le nouvel ambassadeur du Niger près du Bénin, M. Kadade Chaïbou, a déposé les copies figurées de ses lettres de créance entre les mains du ministre Shegun Bakari. Un rituel protocolaire, certes, mais empreint d’une symbolique puissante : celle d’un dégel calculé entre deux nations sahéliennes liées par une histoire enchevêtrée et des défis communs.

Cérémonie sous le signe de l’égrégore fraternel

L’instant, sobre mais éloquent, s’est déroulé dans un climat de cordialité délavée des habituelles rigidités diplomatiques. Vêtu d’un boubou aux motifs discrets, l’ambassadeur Chaïbou a marqué ses premiers pas sur le sol béninois par des remerciements appuyés envers le gouvernement hôte, soulignant « l’hospitalité tissée dans l’étoffe des relations séculaires ». Une allusion directe aux racines partagées des peuples Haoussa, Zarma, et Bariba, qui traversent les frontières comme des veines invisibles.

Face à lui, le ministre Bakari, gardien des clés de la diplomatie béninoise, a accueilli ce geste avec une gravité teintée d’optimisme. « Les lettres de créance ne sont pas de simples parchemins, mais des passerelles entre deux volontés politiques », a-t-il glissé en substance, rappelant que Niamey et Porto-Novo ont, ces dernières années, navigué entre méfiances épidermiques et accalmies tactiques.


Au-delà du protocole : les non-dits d’une réconciliation

Si la cérémonie s’est tenue sans fioritures, elle n’en porte pas moins les stigmates d’un passé récent tumultueux. Entre 2023 et 2024, des litiges frontaliers et des divergences sur la gestion des flux transhumants avaient oxydé les relations. L’arrivée de Chaïbou, perçu comme un « pontife du dialogue » à Niamey, pourrait incarner un tournant.

Des sources proches des chancelleries évoquent des dossiers sensibles en suspens : la sécurisation des corridors agropastoraux, la lutte contre l’extrémisme dans le bassin du fleuve Niger et la relance de projets économiques conjoints gelés depuis 2022. Autant de chantiers où l’ambassadeur devra user de sa diplomatie du fari, cette farine de mil symbole de patience et de persévérance dans la culture sahélienne.

L’ambassadeur Chaïbou : un tisseur de liens dans l’âme

Ancien conseiller aux affaires transfrontalières, Chaïbou n’est pas un novice dans l’art de dénouer les nœuds géopolitiques. Son credo : « Parler peu, écouter beaucoup, et agir en silencieux ». Une philosophie qui pourrait séduire un Bénin en quête de partenaires stables dans un Sahel en ébullition.

Épilogue : Et maintenant, cultiver l’oasis

En quittant le ministère, Chaïbou a jeté un regard appuyé sur l’immense carte de l’Afrique accrochée au mur. Peut-être y traçait-il mentalement les contours d’une coopération renouvelée. Reste à savoir si cette « diplomatie de la main tendue » résistera aux tempêtes de souverainetés chatouilleuses et aux intérêts contradictoires.

Une chose est sûre : à Cotonou comme à Niamey, on observe cette nouvelle germination avec un mélange d’espoir et de prudence. Car dans le désert des relations internationales, même les oasis promises doivent être arrosées… sans relâche.

Niger inaugure une renaissance sportive : un fonds inédit et un complexe pharaonique

Niamey, 31 janvier 2025 — À l’aune d’une nouvelle ère pour le sport nigérien, le Colonel-Major Amadou Abdourahamane, ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, a dévoilé jeudi une série de mesures audacieuses lors de son entretien-bilan. Au cœur de cette annonce : la création d’un Fonds National pour le Développement du Sport (FNDS), une première dans l’histoire du pays, destinée à combler un déficit chronique et à insuffler un dynamisme inédit aux disciplines sportives.

Un fonds, une rétrocession : des pierres angulaires

« Pour la première fois, l’État a rétrocédé 50 % des droits perçus, une manne qui irriguera désormais les veines d’un sport en quête de vitalité », a déclaré le ministre, soulignant que cette mesure constitue un « tournant cardinal » pour un secteur longtemps enlisé par des financements évanescents. Par ailleurs, ce fonds, qualifié de « sine qua non » par le gouvernement, vise à ériger des infrastructures pérennes et à soutenir des activités sportives jusque-là en marge des priorités nationales.

Formation et inclusion : un triptyque social

Au-delà des stades, c’est dans l’éducation que le Niger trace ses sillons. Le ministre a égrené les réalisations : 29 Centres de Formation des Jeunes (CPJ) et 9 écoles de formation artistique et culturelle, véritables « phares pour une jeunesse en déshérence ». Près de 4 000 apprenants, majoritairement des jeunes « échoués sur les rives de la scolarité », y trouvent un havre pour forger leur avenir. « Ces centres ne sont pas de simples antichambres de l’apprentissage, mais des lieux où se combinent expertiseset dignité retrouvée », a-t-il affirmé.

Pour les exclus des CPJ, une allocation spécifique a été instaurée, un « viatique » destiné à adoucir leur quotidien et à leur offrir une « rampe vers l’autonomie ». Une approche qui, selon le ministre, « transcende l’assistanat pour toucher du doigt l’émancipation ».

Le ministre de la Jeunesse dévoile la création d’un Fonds National pour le Développement du Sport, des mesures pour l'infrastructure sportiveUn complexe sportif : un Colosse aux pieds d’argile ?  

En plus, dans l’ombre de ces annonces, un projet titanesque se dessine : le complexe sportif de Niamey, dont les travaux avancent inexorablement. Conçu comme un « Léviathan des loisirs et de la performance », il intégrera un stade Maracanã, des terrains dédiés au basket, au volley, au handball, à la pétanque, un espace arts martiaux, une piste de fitness et des espaces verts. Ce « sanctuaire du sport » ambitionne aussi de devenir l’épicentre d’une effervescence culturelle et athlétique, tout en offrant des infrastructures modernes aux riverains.

Un pari sur l’avenir  

En somme, si les défis financiers restent « l’hydre à apprivoiser », selon les termes du ministre, ces initiatives esquissent une feuille de route où le sport devient un levier de cohésion sociale. En conjuguant infrastructures, éducation et inclusion, le Niger tente de réécrire son récit sportif, loin des clichés de l’improvisation.

Reste à voir si ces promesses, aussi ambitieuses qu’un « saut sans filet », sauront transformer l’essai. Pour l’heure, les jeunes nigériens, eux, ont déjà les yeux rivés sur ce complexe, symbole d’un futur dans lequel le sport pourrait bien devenir… leur langue maternelle.

Niger : victoire historique contre l’onchocercose

Niamey, le 31 janvier 2025– Dans une ambiance de fierté et de soulagement, le Niger a célébré, hier à Niamey, l’éradication de l’onchocercose, une maladie qui a longtemps été un fléau pour le pays. En effet, cette victoire historique, la première du genre en Afrique, est le fruit d’un engagement soutenu et d’une collaboration fructueuse entre les autorités sanitaires, les communautés locales et les partenaires internationaux.

Quinze ans d’efforts récompensés

Pendant quinze longues années, le Niger a déployé des efforts considérables pour venir à bout de cette maladie, également connue sous le nom de « cécité des rivières ». En plus, les conséquences socio-économiques de cette maladie ont affecté des communautés entières et provoqué la cécité chez des milliers de personnes. Les zones rurales, en particulier celles situées autour des cours d’eau, ont été les plus touchées.

Une approche multisectorielle et un engagement communautaire

Le succès de cette lutte contre l’onchocercose est dû à une approche multisectorielle, combinant des stratégies de prévention, de traitement et de sensibilisation. Les agents de santé ont joué un rôle essentiel dans la distribution de médicaments et la surveillance épidémiologique. Les collectivités locales ont aussi joué un rôle crucial, en s’engageant pleinement dans les programmes de dépistage et de traitement.

Un partenariat international fructueux

Le Niger a pu compter sur le soutien indéfectible de partenaires internationaux tels que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Leur contribution financière et technique a été indispensable pour mener à bien ce projet d’envergure.

Un motif de fierté nationale

L’éradication de l’onchocercose est une source de fierté pour tous les Nigériens. Elle témoigne de la détermination du pays à améliorer la santé et le bien-être de sa population. Cette réalisation renforce également la souveraineté du Niger dans le domaine de la santé publique.

Un appel à la vigilance et à la solidarité

Si l’éradication de l’onchocercose est une victoire rétentante, elle ne doit pas relâcher la vigilance. Le Niger doit poursuivre ses efforts pour maintenir ce statut et prévenir toute réapparition de la maladie. Le soutien de la communauté internationale reste essentiel pour accompagner le pays dans cette phase de surveillance post-éradication.

En somme, cette victoire du Niger dans la lutte contre l’onchocercose est un exemple inspirant pour les autres pays africains. Elle montre qu’avec une volonté politique forte, des ressources adéquates et une mobilisation communautaire, il est possible de vaincre les maladies tropicales négligées et d’améliorer la santé des populations.

Niamey, creuset d’une alliance stratégique pour étrangler les ressources du terrorisme

Niamey, 30 janvier 2025 — Sous les auspices d’une détermination renouvelée, la capitale nigérienne a accueilli ce jeudi un conclave diplomatico-militaire d’envergure, orchestré par la Coalition Islamique Militaire Contre le Terrorisme (CIMCT). En effet, cet aréopage international, placé sous l’égide du ministre d’État à la Défense, le général de corps d’armée Salifou Mody, se focalise sur un enjeu cardinal : « Outils et législations pour lutter contre le financement du terrorisme ». Une thématique brûlante, alors que les pays du Sahel, jadis oasis de quiétude, subissent les assauts répétés de groupes armés aux ramifications tentaculaires.

Conclave diplomatico-militaire à Niamey organisé par la CIMCT, abordant la lutte contre le financement du terrorisme au SahelUne synergie contre les veines financières de l’hydre terroriste

Pendant deux jours, Niamey se mue en incubateur de résolutions transnationales. Par ailleurs, cette conférence, pierre angulaire de la deuxième phase du programme sahélo-sahélien de la CIMCT, ambitionne de consolider les maillons défaillants de la lutte antiterroriste. Le renforcement des coopérations régionales, l’appui technico-logistique et la montée en puissance des capacités opérationnelles constituent les piliers de cette feuille de route, qualifiée d’« ambitieuse » par les officiels.

Dans son allocution inaugurale, le général Mody a peint un tableau saisissant du Sahel, évoquant un « espace naguère auréolé d’une tranquillité légendaire », aujourd’hui « labouré par les sillons de la violence ». Selon lui, les groupes terroristes, « drapés dans un islam dévoyé », exploitent les fragilités sociopolitiques pour « ensemencer la désolation ». Leur arme favorite ? Le franc CFA, détourné en « instrument de guerre » via des transferts opaques évalués à des milliards.

« Ces nébuleuses criminelles, soutenues par des commanditaires invisibles, transforment notre monnaie commune en glaive financier », a-t-il dénoncé, appelant à un « tarissement inexorable » des flux d’argent sale. Une menace « sans frontières », exigeant, selon lui, une « symbiose des volontés nationales et internationales ».

Conclave diplomatico-militaire à Niamey organisé par la CIMCT, abordant la lutte contre le financement du terrorisme au Sahel L’Arabie saoudite, mécène de la contre-offensive

En plus , le secrétaire général de la CIMCT, le général pilote Mohammed Bin Saeed Al-Moghidi, a rappelé les origines de cette coalition, née en 2015 sous l’impulsion du Royaume saoudien. Un engagement réaffirmé par un don « généreux » de 100 millions de riyals (environ 25 millions d’euros) et la mise en œuvre de 46 programmes de formation, dont ont bénéficié 26 États membres. « Le Niger incarne un phare dans cette lutte, un modèle de responsabilité partagée », a-t-il salué, soulignant l’impérieuse nécessité d’« alliances pérennes ».

Au-delà des armes : le défi du développement

Si les stratèges militaires ont leur place dans ce ballet diplomatique, le général Mody a insisté sur l’urgence d’une approche « holistique ». « La riposte ne saurait se cantonner à l’art de la guerre. » « Elle doit également épouser les contours du développement et de l’inclusion », a-t-il plaidé, évoquant un « combat existentiel » contre les « velléités divisionnistes ».

La cérémonie d’ouverture, marquée par la projection de documentaires sur les actions de la CIMCT et les défis sahéliens, a réuni aussi un grand nombre de dignitaires : membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), diplomates, leaders religieux et coutumiers, ainsi qu’une pléiade d’officiels civils et militaires.

Les prochaines étapes : législations et solidarités  

Au menu des travaux : des panels sur les « outils législatifs antiterroristes » et les « efforts du Niger contre le blanchiment de capitaux ». Autant de chantiers où le droit doit se muer en rempart et la coopération en bouclier.

En filigrane de ces discussions, une évidence s’impose : dans le Sahel, théâtre de convulsions géopolitiques, l’éradication du terrorisme passe par un serment collectif, celui de transformer l’essai des paroles en actes. Comme le souligne un adage touareg : « Le vent qui balaie le désert ne s’arrête pas à une dune. »