Helene Sourou, Author at Journal du niger - Page 24 sur 206

Le Niger consolide sa présence diplomatique à Niamey

Présence diplomatique renforcée : trois nouveaux ambassadeurs accrédités à Niamey, dans une dynamique de coopération territoriale et multilatérale

 

Niamey, 9 septembre 2025 Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur a accueilli ce mardi une cérémonie diplomatique hautement symbolique. En effet, sous l’autorité de son Excellence Bakary Yaou Sangaré, trois nouveaux ambassadeurs ont officiellement présenté leurs copies figurées de lettres de créance, marquant leur entrée officielle dans le corps diplomatique accrédité auprès de la République du Niger.

Par ailleurs, cette étape protocolaire, tenue au cœur de Niamey, illustre la volonté du Niger de consolider ses relations bilatérales et de renforcer son rayonnement diplomatique dans un contexte régional exigeant.

Une présence diplomatique accrue pour la Chine, la Belgique et les Pays-Bas

 

Le Niger accueille ainsi les chefs de mission suivants :

  • S.E.M. Guy Léon Hambrouck, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume de Belgique ;
  • S.E.M. Lyu Guijun, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Populaire de Chine ;
  • S.E.M. André Carstens, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume des Pays-Bas.

Le fait que ces trois ambassadeurs résideront à Niamey montre l’importance stratégique que ces nations accordent à la présence diplomatique directe et à une coopération de proximité avec le Niger.

À Niamey, le Niger accueille trois nouveaux ambassadeurs et renforce sa coopération diplomatique et humanitaire. Une cérémonie symbolique

Un nouveau chef de la Croix-Rouge pour le Sahel

 

La cérémonie a aussi permis de présenter la lettre de nomination de M. Papa Moussa Tall. Ce dernier est désormais le Chef de délégation du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) pour la sous-région, couvrant le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger. Il assurera également la fonction de représentant de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), ce qui permettra de consolider la coordination humanitaire dans les zones sensibles du Sahel.

Le Niger au cœur d’une nouvelle stratégie diplomatique

 

À travers ces accréditations et nominations, le Niger réaffirme son engagement à construire des partenariats solides et à co-construire des solutions face aux défis sécuritaires, économiques et sociaux. Cette dynamique s’inscrit dans une vision diplomatique qui valorise l’action internationale sur le terrain, en lien direct avec les enjeux de développement, de stabilité et de mobilisation citoyenne.

L’accueil de ces nouveaux représentants consolide la place du Niger sur la scène internationale, ouvrant ainsi la voie à des coopérations renforcées et à un dialogue fructueux pour l’avenir de la région.

Tahoua, capitale de la refondation administrative au Niger

Refondation territoriale : Le Premier Ministre lance une mobilisation nationale autour des cadres de l’administration territoriale

 

Tahoua, 9 septembre 2025 — Sous le haut patronage du Premier Ministre et Ministre de l’Économie et des Finances, Ali Mahamane Lamine Zeine, Tahoua devient, pour trois jours, le point de convergence de la transformation administrative du Niger. En effet, du 9 au 11 septembre 2025, la Conférence des cadres de l’administration territoriale s’ouvre à l’Université Djibo Hamani, avec un objectif clair : « Refondation de l’Administration territoriale au Niger ». Cette rencontre nationale a pour but de poser les fondations d’une nouvelle gouvernance, qui soit plus proche des citoyens, plus agile et alignée sur les orientations du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP).

Une mobilisation populaire en appui à la réforme

 

L’arrivée du Premier Ministre à Tahoua, ce mardi, a donné lieu à une mobilisation populaire exceptionnelle, soulignant l’importance de l’événement. Enfants, jeunes, anciens combattants, leaders coutumiers, chefs traditionnels, organisations syndicales et structures de soutien au CNSP ont convergé vers la tribune officielle pour accueillir la délégation gouvernementale dans la pure tradition de l’Ader. Cette démonstration de cohésion territoriale illustre la volonté collective de refonder l’administration sur des bases plus inclusives et participatives.

 

Le cap est fixé pour une administration efficace

 

Au-delà de la symbolique, la conférence a pour ambition de renforcer les capacités des cadres territoriaux, de valoriser les compétences locales et de définir une feuille de route opérationnelle. Les discussions s’articuleront autour des leviers de transformation, notamment l’amélioration de la gouvernance locale, l’efficacité des services publics, l’équilibre entre tradition et modernité, et l’intégration des aspirations citoyennes dans les politiques publiques.

À Tahoua, le Premier Ministre lance la Conférence nationale des cadres territoriaux pour refonder l’administration publique du Niger. Une mobilisation populaire et institutionnelle inédite.

Les plus hautes autorités du pays se mobilisent

 

Pour souligner l’importance de l’événement, une délégation de haut rang, composée du Ministre de l’Intérieur, le Général Mohamed Toumba, de membres du CNSP et du gouverneur de la région, ainsi qu’une section de la Garde nationale, a accueilli le Premier Ministre à l’aéroport de Tahoua. Ce protocole officiel, suivi d’un cortège, a marqué le début d’une rencontre qui réunit également les gouverneurs des autres régions, les préfets et les secrétaires généraux, témoignant d’une mobilisation institutionnelle à l’échelle nationale.

 

L’avenir de l’administration se joue à Tahoua

 

En conclusion, cette conférence dépasse le cadre d’une simple rencontre ; elle incarne la volonté de bâtir une administration qui soit au service des Nigériens et réponde à leurs attentes. La refondation de l’État passe par celle de son administration locale, et c’est à Tahoua que se dessine cette nouvelle voie. Bien que le défi soit de taille, ces discussions de haut niveau poseront désormais les bases d’une transformation concrète sur le terrain, qui améliorera durablement le quotidien des citoyens.

Népal : la rue renverse le pouvoir

Soulèvement au Népal : La génération Z fait trembler Katmandou : entre censure, colère et répression, le pays bascule.

 

Katmandou, 9 septembre 2025 Le Népal traverse une crise sans précédent, marquée par les troubles civils les plus meurtriers depuis des décennies. En seulement quelques jours, des manifestations menées par la génération Z ont ébranlé le pays, faisant au moins 19 morts et des centaines de blessés, et poussant le Premier ministre KP Sharma Oli à la démission. À l’origine de cette révolte ? Une colère profonde contre la corruption, le népotisme et une interdiction brutale des réseaux sociaux. Voici ce qu’il faut retenir pour comprendre ce soulèvement historique et ses implications.

Népal , le Premier ministre népalais KP Sharma Oli démissionne sous la pression d’un soulèvement mené par la jeunesse. À l’origine : la censure des réseaux sociaux, la corruption et une répression meurtrière. Une crise historique qui redéfinit les rapports entre pouvoir et société civile.

La censure des réseaux sociaux, l’étincelle qui a mis le feu aux poudres

 

Le 4 septembre 2025, le gouvernement népalais a interdit 26 plateformes de médias sociaux, dont Facebook, Instagram et X, pour non-respect des règles d’enregistrement. Cette décision, justifiée par des préoccupations de « sécurité nationale », a été perçue comme une tentative de museler les critiques en ligne. Ces critiques, portées par les jeunes sur des plateformes comme TikTok, dénonçaient le népotisme et le train de vie luxueux des enfants des élites politiques, dans un pays où 20 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

En réponse, la jeunesse, âgée de 13 à 28 ans, s’est mobilisée en masse, organisant des manifestations décentralisées et sans leader clair. À Katmandou, Biratnagar et Pokhara, des dizaines de milliers de jeunes sont descendus dans les rues avec des slogans percutants comme « Stop à la corruption » ou « Oli, voleur, quitte le pays ». Ces rassemblements, amplifiés par les réseaux sociaux avant leur interdiction, ont révélé une frustration accumulée face à l’inaction du gouvernement sur la corruption et le chômage des jeunes, qui atteint 20 % selon la Banque mondiale.

 

La répression brutale sème la mort et le chaos au Népal

 

Le 8 septembre, la situation a pris une tournure dramatique. Les manifestants ont pénétré une zone interdite près du Parlement à Katmandou. Les forces de sécurité ont alors répondu avec une violence sans précédent, utilisant des canons à eau, des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et, selon Amnesty International, des tirs à balles réelles. Des tirs à balles réelles et l’usage de la force ont tué au moins 19 personnes, principalement des jeunes, et en ont blessé plus de 400.

Les hôpitaux de la capitale ont été submergés. « Je n’ai jamais vu une situation aussi perturbante à l’hôpital », a déclaré une responsable de l’hôpital des fonctionnaires, Ranjana. Pire encore, les gaz lacrymogènes ont atteint les zones hospitalières, entravant le travail des médecins. Un jeune manifestant, Iman Magar, 20 ans, a témoigné avoir été touché par une balle métallique, perdant une partie de sa main.

L’escalade de la colère fait chuter le Premier ministre

 

Ce 9 septembre, la situation a connu une nouvelle escalade. Des manifestants ont incendié la résidence privée du Premier ministre Oli à Balkot, ainsi que plusieurs bureaux administratifs dans d’autres villes. Ils ont également pris pour cible les sièges des partis au pouvoir. Face à cette flambée de violence, le gouvernement a instauré des couvre-feux dans plusieurs localités et a partiellement fermé l’aéroport international de Katmandou.

Sous une pression croissante, le Premier ministre KP Sharma Oli a annoncé sa démission, qualifiant la situation d’« extraordinaire » dans une lettre publiée en ligne. Le ministre de l’Intérieur, Ramesh Lekhak, avait déjà démissionné la veille. Pour apaiser les tensions, le gouvernement a également levé l’interdiction des réseaux sociaux dans la nuit du 8 au 9 septembre.

Une crise historique : la jeunesse se lève contre l’establishment

 

Ces manifestations, surnommées les « protestations de la génération Z », sont considérées comme les plus importantes de l’histoire moderne du Népal. Contrairement aux mouvements précédents, souvent dirigés par des partis politiques, celles-ci sont largement spontanées et portées par une jeunesse connectée, frustrée par des décennies de corruption et d’instabilité. Ce soulèvement vise particulièrement les trois principaux leaders politiques – Oli, Prachanda et Deuba – qui se relaient au pouvoir depuis des années, en raison de leur incapacité à répondre aux attentes de la population.

Le Népal, avec un revenu par habitant de seulement 1 400 dollars par an, souffre d’une fracture sociale marquée. Les campagnes sur les réseaux sociaux ont mis en lumière les privilèges des « nepo kids » – les enfants des élites – alimentant un sentiment d’injustice. Les Népalais ont perçu la décision de bloquer les plateformes, que 14,3 millions d’entre eux utilisent, comme une attaque contre leur liberté d’expression, un droit garanti par la Constitution népalaise.

Le Népal face à ses défis : la suite en suspens

 

Cette crise met en lumière plusieurs enjeux cruciaux. D’abord, la colère de la jeunesse, qui exige une gouvernance transparente et des opportunités économiques. Ensuite, la répression excessive, condamnée par des organisations comme Amnesty International. Enfin, la fragilité politique, qui révèle la précarité de la coalition au pouvoir. Le parti RSP, quatrième force politique, demande d’ores et déjà des élections anticipées.

Le gouvernement a annoncé des aides financières pour les familles des victimes, des soins gratuits pour les blessés et une commission d’enquête. Cependant, les manifestants continuent d’organiser des rassemblements en mémoire des victimes, défiant les couvre-feux. L’ONU, par la voix de sa coordinatrice Hanaa Singer-Hamdy, s’est dite prête à soutenir le Népal pour rétablir le calme.

Cette crise est historique, car elle rappelle que la liberté d’expression et la lutte contre la corruption sont des aspirations fondamentales pour une nouvelle génération qui refuse de se taire. La chute d’Oli marque un tournant. Reste à savoir si les dirigeants népalais sauront tirer les leçons de cette crise pour bâtir un avenir plus juste, ou si ces réformes seront une nouvelle fois remises à plus tard. Dans un pays habitué aux bouleversements, le silence de la rue est-il un gage de paix durable, ou le prélude à une nouvelle confrontation ?

Agadez, épicentre de l’action pour les droits des femmes au Niger

Agadez donne le ton : les femmes ne sont plus en marge des décisions de paix, elles en deviennent les architectes.

Agadez, 9 septembre 2025 – Ce mardi, Agadez s’est imposée comme un foyer d’ambition collective pour l’avancement des droits des femmes. Le Secrétaire Général de la région, M. Souleymane Seidou Boulhassan, a inauguré avec faste un atelier dédié à l’examen et à l’actualisation du Plan d’Action National visant à traduire en actes l’Agenda Femme, Paix et Sécurité au Niger. Cette session, focalisée sur l’étape locale d’Agadez, marque un tournant décisif dans la promotion d’une inclusion équitable des femmes au cœur des dynamiques de stabilité et de développement.

Une mobilisation d’envergure pour la parité et la sécurité

 

Dans l’atmosphère studieuse de la salle de conférences de la Direction Régionale de la Promotion de la Femme, cet événement rassemble des voix influentes pour repenser les stratégies nationales. En fait , l’objectif est de peaufiner les initiatives actuelles pour qu’elles correspondent davantage aux réalités modernes, renforçant ainsi le rôle central des femmes dans la consolidation de la paix et la gouvernance en matière de sécurité.

La cérémonie a réuni un auditoire distingué, incluant des représentants civils et militaires de premier plan, parmi lesquels la déléguée de la ministre de la Population. Leur présence souligne l’ampleur de cet engagement multipartite, où chaque acteur apporte sa pierre à l’édifice d’une société plus juste et résiliente.

À travers ces échanges enrichissants, Agadez ne se contente pas de débattre : elle trace aussi la voie d’un Niger où les femmes, actrices essentielles de la paix, voient leurs aspirations se concrétiser dans des politiques vivantes et adaptées.

Agadez accueille un atelier stratégique sur l’Agenda Femme, Paix et Sécurité. Une étape clé pour intégrer durablement les femmes Agadez accueille un atelier stratégique sur l’Agenda Femme, Paix et Sécurité. Une étape clé pour intégrer durablement les femmes

Les résolutions de cet atelier permettront-elles de transformer durablement la place des femmes dans la gouvernance et la paix au Niger ?

 

En conclusion, l’atelier d’Agadez marque une avancée décisive pour le Niger. En plaçant les femmes au cœur des enjeux de paix et de sécurité, les autorités esquissent un plan d’action porteur de transformations profondes. Encore faut-il que cette volonté affichée se traduise en actes tangibles sur le terrain, notamment dans une région aussi stratégique qu’Agadez.

Reste à savoir si cette initiative locale deviendra un levier national. Le défi est clair : faire en sorte que la voix des femmes ne soit plus simplement tolérée, mais pleinement intégrée comme moteur de sécurité et de développement. Le Niger est-il prêt à faire de cette dynamique un modèle reproductible, capable d’inspirer une politique inclusive à l’échelle du territoire ?

Ali Soumana incarcéré : silence forcé sur un scandale d’État

Niger : Ali Soumana emprisonné pour avoir dénoncé un scandale de trafic de cigarettes – Une atteinte scandaleuse à la liberté de la presse

 

Niamey, 9 septembre 2025— La liberté de la presse au Niger est une fois de plus bafouée. En fait, le lundi 8 septembre 2025, Ali Soumana, directeur de publication de l’hebdomadaire « Le Courrier », a été incarcéré à la prison de Say. Son crime est d’avoir osé publier un article explosif mettant en lumière un présumé scandale de trafic de cigarettes impliquant les Douanes nigériennes et citant le Premier ministre, Ali Mahamane Lamine Zeine. Cette arrestation brutale, orchestrée suite à une plainte des autorités, est un signal clair : au Niger, dénoncer la corruption peut coûter très cher.

 

Ali Soumana : un journaliste d’investigation, cible des autorités

 

Ali Soumana n’est pas un inconnu. Ce journaliste d’investigation, connu pour ses enquêtes courageuses, a déjà été la cible des autorités par le passé. Cette fois, son article, publié le 28 août 2025, a visiblement touché un nerf sensible. En effet, en pointant du doigt un réseau présumé de trafic de cigarettes impliquant de hauts responsables, il a mis en lumière ce que beaucoup soupçonnent depuis longtemps : une corruption endémique au sein des institutions.

Toutefois, au lieu d’enquêter sur ces allégations graves, les autorités ont choisi de s’attaquer au messager. Dimanche matin, à 6 heures, Ali Soumana a été arrêté à son domicile, interrogé par la police judiciaire (PJ), puis présenté au parquet. Quelques heures plus tard, un juge d’instruction l’a envoyé directement en détention, sous mandat de dépôt, à la prison de Say. Une décision aussi rapide que troublante.

 

Un lourd précédent et des questions sur la loi de 2010

 

Figurez-vous que le Niger n’en est pas à sa première utilisation de méthodes musclées pour faire taire les journalistes. En 2017, les autorités ont emprisonné Ali Soumana après qu’il a publié des documents judiciaires liés à une affaire opposant l’État à une entreprise libanaise. En 2020, elles l’ont de nouveau arrêté pour avoir dénoncé un scandale de corruption au ministère de la Défense, impliquant 76 milliards de francs CFA.

À l’époque, elles l’avaient accusé d' »obtention frauduleuse de documents », une charge dénoncée comme une violation flagrante de la loi nigérienne sur la presse qui interdit les peines de prison pour les délits de presse. Face à la situation, des organisations de défense des droits des journalistes ont fait pression pour sa libération.

Pourtant, huit ans plus tard, l’histoire se répète. Cette nouvelle arrestation s’appuie sur une plainte vague des autorités, qui semblent une fois encore contourner la loi de 2010 protégeant les journalistes. En invoquant des accusations floues, le pouvoir cherche-t-il à intimider ceux qui osent poser les questions qui dérangent ?

Un scandale qui pourrait coûter des milliards à l’État

 

Le scandale de trafic de cigarettes, au cœur de cette affaire, n’est pas anodin. Les agents des Douanes, censés réguler et contrôler les flux commerciaux, ferment les yeux sur un commerce illégal lucratif, potentiellement orchestré avec la complicité de figures politiques de haut rang. Dans ce contexte, en citant le Premier ministre Lamine Zeine, un ancien ministre des Finances, l’article de Le Courrier a jeté une lumière crue sur des pratiques qui pourraient coûter des milliards de francs CFA à l’État. Cependant, au lieu de répondre par la transparence ou une enquête indépendante, le gouvernement préfère museler la presse.

 

Le prix de la vérité : jusqu’où ira la répression ?

 

L’emprisonnement d’Ali Soumana est une insulte à la démocratie nigérienne. Dans un pays où la presse est déjà sous pression et où les journalistes risquent leur liberté pour révéler la vérité, les autorités envoient un message clair en l’incarcérant : taisez-vous, ou vous subirez le même sort. Pourtant, le rôle d’un journaliste est précisément de poser les questions difficiles, de révéler les abus de pouvoir et de défendre l’intérêt public. En emprisonnant Soumana, les autorités ne protègent pas l’État ; elles protègent leurs propres intérêts, au mépris des principes fondamentaux de la liberté d’expression.

 

L’avenir du journalisme d’investigation au Niger en jeu : un appel à la mobilisation pour Ali Soumana

 

La communauté internationale et les organisations de défense de la presse doivent se mobiliser, car leur silence serait complice. Les citoyens nigériens, eux aussi, doivent se lever pour défendre un journalisme libre, sans lequel la corruption continuera de gangréner le pays. Si le journalisme d’investigation est passible de prison, qui osera encore dénoncer les abus de pouvoir et les scandales financiers? Et à quel prix ?

 

Niger : L’ARCEP met en garde contre l’usage illégal de Starlink

Niamey, 9 septembre 2025 – Dans un pays où l’accès à internet reste un défi majeur, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP) du Niger hausse le ton. Elle vient de publier une mise en garde ferme contre l’utilisation illégale de terminaux Starlink, notamment via des services dits “Wifi Zone”, sans autorisation préalable. Cette annonce, qui concerne directement les citoyens et les entreprises, vise à encadrer l’expansion rapide des services internet par satellite, comme ceux proposés par Starlink. Mais que signifie cette réglementation, et pourquoi est-elle si importante ? Voici tout ce que vous devez comprendre.

 

Attention, Starlink non-autorisé : la chasse aux « Wifi Zone » illégales est lancée !

 

L’ARCEP, l’organisme chargé de réguler les télécommunications au Niger, a constaté une prolifération de services internet non autorisés, notamment des “Wifi Zone” utilisant des équipements Starlink. Ces services, souvent proposés par des particuliers ou des petites entreprises, permettent à des utilisateurs de partager une connexion internet par satellite avec d’autres personnes, parfois contre paiement. Le problème, c’est que sans l’approbation de l’ARCEP, ces activités sont illégales. D’ailleurs, selon l’autorité, les contrevenants s’exposent à des sanctions sévères : des peines d’emprisonnement allant de 3 mois à 1 an, ainsi que des amendes comprises entre 30 et 60 millions de francs CFA (environ 45 000 à 90 000 euros).

Mais pourquoi une telle fermeté ? L’ARCEP cherche à garantir que les services de télécommunications respectent les lois nigériennes. Sans régulation, l’utilisation anarchique des terminaux Starlink pourrait poser des risques pour la sécurité des données, perturber les réseaux existants ou encore priver l’État de revenus issus des licences officielles.

 

Starlink au Niger : une arrivée sous haute surveillance

 

Starlink, la société d’Elon Musk spécialisée dans l’internet par satellite, a officiellement obtenu une licence pour opérer au Niger en octobre 2024, après un accord signé entre le ministre de la Communication, Sidi Mohamed Raliou, et Starlink. Cette autorisation marque une étape importante pour un pays où seulement 32 % de la population a accès à internet, et où la couverture géographique des réseaux ne dépasse pas 30 % du territoire. Grâce à ses 6 500 satellites en orbite basse, Starlink promet une connexion rapide (jusqu’à 200 Mbps) et une couverture quasi totale, même dans les zones rurales reculées.

Cependant, l’ARCEP insiste : l’utilisation des kits Starlink doit se faire dans le respect des règles. Les kits, composés d’une antenne, d’un routeur et d’une alimentation, doivent être achetés via des canaux officiels, et leur usage est strictement réservé à des fins personnelles ou professionnelles par le détenteur du kit. Ainsi, toute revente ou partage non autorisé de la connexion, comme les “Wifi Zone”, est interdit. Cette réglementation vise à éviter les dérives, telles que l’importation illégale d’équipements depuis des pays voisins, une pratique courante avant la légalisation de Starlink.

La connectivité au Niger : entre opportunité et nécessité de régulation

 

Le Niger fait face à des défis uniques en matière de connectivité. Avec un territoire vaste et majoritairement désertique, les infrastructures traditionnelles comme les antennes-relais sont coûteuses à déployer et souvent vandalisées par des groupes armés. Starlink représente une opportunité majeure pour connecter les écoles, les hôpitaux et les entreprises, même dans les zones les plus isolées. Néanmoins, sans un cadre clair, l’arrivée de cette technologie pourrait créer plus de problèmes qu’elle n’en résout.

 

Une question cruciale : l’innovation peut-elle rimer avec sécurité et équité pour le Niger ?

 

En conclusion, la mise en garde de l’ARCEP est un rappel que l’innovation technologique doit s’accompagner d’un cadre légal clair. Si Starlink offre une chance unique d’améliorer l’accès à internet au Niger, son utilisation doit respecter les règles pour garantir un bénéfice collectif. Les Nigériens, qu’ils soient en ville ou dans les zones reculées, méritent un internet fiable et sécurisé. À cet effet, cela passe par une coopération entre les autorités, les opérateurs et les citoyens.

La problématique qui se pose maintenant est la suivante : la régulation de l’ARCEP sera-t-elle suffisante pour équilibrer le potentiel de développement de Starlink et les défis de sécurité et de conformité, garantissant ainsi que cette révolution technologique bénéficie réellement à toute la population nigérienne ?

France : Bayrou éjecté, la démocratie fait son cinéma à l’Assemblée

Chute politique à Matignon : Bayrou renversé, la Ve République en mode thriller institutionnel.

Paris, 8 septembre 2025 – Et hop, un Premier ministre de moins ! L’Assemblée nationale française, dans un élan digne d’un blockbuster hollywoodien, a renversé le gouvernement de François Bayrou ce lundi , avec un score sans appel : 364 voix contre, 194 pour. Le chef du gouvernement, qui avait lui-même orchestré ce vote de confiance à haut risque, s’est pris un uppercut politique en pleine figure. Résultat ? Il pliera bagage dès mardi matin pour remettre sa démission à Emmanuel Macron, selon ses proches. Bienvenue dans le grand cirque de la Ve République, où les chutes sont aussi spectaculaires que les discours !

 

Bayrou : un pari risqué, une chute historique

 

François Bayrou, l’éternel centriste et fidèle acolyte de Macron, a joué les casse-cou en demandant ce vote de confiance. Objectif était de faire valider son plan d’économies budgétaires face à une dette publique qui flirte avec les 3 300 milliards d’euros. Mais, surprise (ou pas), les députés, de La France insoumise au Rassemblement national, se sont ligués pour lui faire mordre la poussière. Avec 364 voix contre, Bayrou entre dans les annales comme le premier Premier ministre de la Vᵉ République à tomber sur un vote de confiance. Bravo, François, pour ce record historique ! On lui décernera peut-être une médaille… ou juste un carton pour ranger ses affaires à Matignon.

 

Un discours d’adieu déguisé en plaidoyer : Le baroud d’honneur du Premier ministre

 

Avant le verdict, Bayrou a tenté le tout pour le tout avec un discours de 45 minutes devant l’Assemblée, où il a jonglé entre alarmisme et références grandiloquentes à De Gaulle et Mendès-France. « Notre pronostic vital est engagé ! », a-t-il lancé, évoquant la dette comme une menace apocalyptique pour l’État, l’indépendance et le modèle social français. Mais les députés, visiblement peu impressionnés par ce mélange de drame et de nostalgie, ont préféré appuyer sur le bouton « éjecter ». Certains y ont vu un « testament politique », d’autres un simple baroud d’honneur. Une chose est sûre : Bayrou savait que son sort était scellé. Comme un capitaine de navire qui saborde son bateau en chantant, il a choisi de couler avec panache.

 

Les oppositions jubilent, Macron dans l’embarras

 

Les oppositions, elles, n’ont pas boudé leur plaisir. Marine Le Pen, du Rassemblement national, a qualifié ce vote de « fin de l’agonie d’un gouvernement fantôme », tandis qu’Éric Ciotti (UDR) a dénoncé un « pompier-pyromane » et réclamé une dissolution de l’Assemblée. À gauche, La France insoumise et les socialistes savourent aussi  leur victoire, certains préparant déjà une motion pour destituer Macron lui-même. Pendant ce temps, à l’Élysée, le président doit se creuser la tête pour trouver un nouveau Premier ministre – le troisième en moins de deux ans. On parie sur un casting aussi inspiré que les précédents ?

 

Alerte rouge sur les marchés :Une France au bord du chaos budgétaire ?

 

Le timing de cette débâcle ne pouvait pas être pire. Avec l’agence Fitch qui doit réévaluer la note souveraine de la France ce vendredi 12 septembre, la chute de Bayrou risque également de faire tousser les marchés. La dette publique, à 114 % du PIB, et un déficit flirtant avec les 6 % en 2024 ne rassurent personne. Les investisseurs, qui n’aiment ni l’instabilité ni les surprises, pourraient faire payer cher ce feuilleton politique. Et pendant que le prochain budget 2026 attend dans les coulisses, les Français se demandent si leurs impôts vont encore grimper pour financer ce jeu de chaises musicales.

 

Et maintenant, que prépare l’Élysée ?

 

Avec Bayrou sur le départ, tous les yeux se tournent vers Macron. Va-t-il nommer un nouveau Premier ministre dans les prochains jours, comme promis par l’Élysée, ou tenter une dissolution risquée de l’Assemblée ? Les paris sont ouverts, mais une chose est sûre : la France politique adore les rebondissements. Entre mobilisations sociales prévues les 10 et 18 septembre et un budget à boucler d’ici mi-octobre, le prochain locataire de Matignon risque de trouver un bureau bien encombré. Finalement, François Bayrou peut préparer ses valises et méditer sur cette leçon : en politique, demander la confiance, c’est un peu comme jouer à la roulette russe avec un chargeur plein.

 

Bayrou : un dernier mot pour la route

 

Oh, et pendant que l’Assemblée jouait à « Qui veut renverser le gouvernement ? », quelques applaudissements ont retenti dans les rangs de la gauche, tandis que le RN restait silencieux, savourant peut-être son rôle de faiseur de rois… ou de fossoyeurs. Quant à Bayrou, il a quitté l’hémicycle sans demander son reste, laissant derrière lui un discours alarmiste et une coalition gouvernementale en miettes. La démocratie française, elle, continue de tourner, entre crises, coups de théâtre et une pointe d’absurde.

La vraie question, au fond, n’est pas de savoir si cette instabilité politique va se muer en crise majeure. Elle est déjà là, sous nos yeux. Demain, à 20 heures, la France entière aura les yeux rivés sur Emmanuel Macron. Le président, désormais face à l’un des plus grands défis de sa carrière, devra choisir : dissoudre l’Assemblée pour provoquer de nouvelles élections législatives, ou désigner un nouveau Premier ministre capable de rallier une majorité introuvable. Dans ce climat d’incertitude, une seule chose est certaine : le feuilleton de la Vᵉ République est loin d’être terminé.

À suivre…

Présidentielle 2025 : Le Conseil constitutionnel fait le grand tri électoral

Côte d’Ivoire, le Conseil constitutionnel tire les numéros gagnants pour octobre 2025 : cinq candidats validés, des poids lourds recalés, et une démocratie qui joue les funambules sous les projecteurs électoraux.

Abidjan, 8 septembre 2025– Oh, la démocratie, ce délicieux jeu de chaises musicales où tout le monde veut s’asseoir, mais où les arbitres décident qui a droit à une chaise… ou pas ! En Côte d’Ivoire, le Conseil constitutionnel, grand maître du suspense électoral, a dévoilé ce lundi sa liste définitive des candidats pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.

Et disons que les résultats ont de quoi faire hausser les sourcils, rire jaune ou carrément grincer des dents. Sur les 60 dossiers déposés, seuls cinq heureux élus ont décroché leur ticket pour la course à la présidence. Les autres ? Recalés, éjectés, renvoyés à leurs rêves de grandeur. Bienvenue dans la démocratie version ivoirienne, où la surprise est toujours au rendez-vous !

 

Les cinq élus et la pléthore de déçus : le verdict du Conseil constitutionnel est tombé.

 

Le Conseil constitutionnel, sous la houlette de la très sérieuse Chantal Nanaba Camara, a décidé de faire le ménage dans la pile de candidatures. Par conséquent, seuls cinq noms ont survécu au couperet. Alassane Ouattara, le président sortant, est bien sûr de la partie, prêt à rempiler comme si la chaise présidentielle était collée à son postérieur.

À ses côtés, on retrouve Simone Ehivet (qui insiste pour qu’on oublie le « Gbagbo » dans son nom, histoire d’éviter toute confusion gênante), Jean-Louis Billon, Henriette Lagou et Ahoua Don Mello. Un quintet éclectique, dirons-nous, où se mêlent anciens ministres, figures indépendantes et visages bien connus de la scène politique. Mais ne vous y trompez pas : ce n’est pas la diversité qui fait jaser, c’est plutôt ceux qui ont été laissés sur le carreau.

 

 Les poids lourds recalés : un casting de favoris à la trappe

 

Oh, la claque ! Le Conseil électoral a prié Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Pascal Affi N’Guessan, trois poids lourds de la politique ivoirienne, de rester chez eux. Pourquoi ? Parce que la démocratie, mes amis, c’est avant tout une question de paperasse et de règles aussi tordues qu’un labyrinthe. Gbagbo et Thiam sont absents de la liste électorale, selon le Conseil. Oui, vous avez bien entendu : pour être candidat, il faut d’abord être électeur. Et quand ton nom disparaît à cause d’une vieille condamnation (comme Gbagbo, toujours hanté par l’affaire du « casse de la BCEAO ») ou d’une nationalité jugée douteuse (coucou Thiam, exilé de la citoyenneté ivoirienne par un tribunal tatillon), eh bien, c’est game over. Quant à Affi N’Guessan, son tort est de ne pas avoir réuni assez de parrainages valides. Apparemment, ses soutiens n’ont pas bien lu le mode d’emploi.

 

Et ce n’est pas tout ! Des figures comme Assalé Tiémoko Antoine ou Vincent Toh Bi Irié ont également vu leurs rêves présidentiels partir en fumée, victimes de parrainages invalides ou d’autres détails administratifs. Le processus ressemble plus à une émission de télé-réalité : où on élimine les candidats parce qu’ils ont oublié de cocher une case ou de fournir un double de leur carte d’identité. Qui a dit que la démocratie était simple ?

 

Un choc politique, ou juste du théâtre constitutionnel ?

 

L’annonce de ce lundi 8 septembre a secoué le landerneau politique ivoirien. Les recalés, favoris autoproclamés, étaient censés dynamiter la course électorale. Leur absence est un véritable séisme, ou plutôt un coup de théâtre savamment orchestré. Car, soyons honnêtes, la validation sans surprise de la candidature d’Alassane Ouattara laisse un arrière-goût de déjà-vu. Le président sortant, en roue libre, semble avoir un boulevard devant lui. Pendant ce temps, les partis d’opposition crient au scandale, promettent des recours et agitent le spectre d’un climat pré-électoral tendu. Mais, entre nous, qui est vraiment surpris ? En Côte d’Ivoire, la démocratie a toujours eu un talent pour les rebondissements… et les déceptions.

 

 L’Afrique face à ses démons démocratiques ?

 

Alors, que nous enseigne cette nouvelle péripétie électorale ? Que la démocratie, en Côte d’Ivoire comme ailleurs, est un sport de précision où chaque virgule du code électoral peut devenir une arme fatale. Les recalés d’aujourd’hui, Laurent Gbagbo en tête, vont sans doute ruminer leur revanche, tandis que les cinq élus se préparent à une campagne officielle qui s’ouvrira du 5 au 23 octobre. Mais dans ce jeu de pouvoir, certains sceptiques murmurent que la démocratie ne correspond pas à l’Afrique — pourtant, cette question continue de traverser les débats et d’interpeller les consciences. À voir les acrobaties administratives du Conseil constitutionnel, on pourrait presque croire que c’est un complot pour nous faire rire… ou pleurer.

 

Et maintenant, que nous réserve le futur ?

 

Le compte à rebours est lancé. À un mois et demi du scrutin, les Ivoiriens attendent de voir si cette élection, présentée comme l’une des plus disputées depuis des décennies, tiendra ses promesses. Les observateurs scruteront de près les réactions des recalés, les stratégies des candidats validés et l’évolution de l’humeur électorale. En attendant, une chose est sûre : la démocratie ivoirienne, avec ses règles kafkaïennes et ses surprises, reste fidèle à elle-même – un spectacle où l’on ne sait jamais qui sera le prochain à quitter la scène.

Le vrai suspense ne commence-t-il pas maintenant, avec la question de savoir comment les recalés et leurs partisans réagiront et si la rue grondera plus fort que les communiqués de presse ?

Le Niger à l’école de l’avenir : l’alphabétisation par le numérique

Au Niger, l’alphabétisation devient un acte de souveraineté : une mobilisation nationale pour une éducation inclusive, numérique et territorialisée.

Niamey, 8 septembre 2025 — À l’occasion de la 59ᵉ Journée Internationale de l’Alphabétisation, célébrée aujourd’hui, le Niger a réaffirmé son engagement en faveur d’une éducation inclusive et équitable pour tous. En effet , dans une allocution solennelle prononcée la veille, la Ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues, Dr Élisabeth Shérif, a salué les efforts collectifs qui font de l’alphabétisation un pilier du développement durable et de la cohésion sociale.

« Ensemble, bâtissons un Niger où chaque citoyen saura lire, écrire et compter. Un Niger résilient, souverain, prospère et uni », a déclaré la Ministre.

 

Le numérique, moteur d’apprentissage et d’insertion

 

Placée sous le thème « L’alphabétisation, un droit, un devoir, un espoir : mettre le numérique au service de l’alphabétisation », cette édition met en lumière la volonté du gouvernement de tirer parti des technologies pour renforcer l’éducation non formelle.

Plusieurs initiatives phares sont déjà en cours. On peut citer l’intégration du numérique dans les programmes d’alphabétisation depuis 2022 et la numérisation de la Stratégie de Scolarisation Accélérée Passerelle (SSA/P). En plus, le lancement imminent de l’initiative “Alphabétisation via Cellulaire” dans plusieurs localités rurales témoigne de la volonté de territorialiser les politiques éducatives, en adaptant les outils aux réalités locales et aux besoins des populations.

 

Des chiffres prometteurs et une mobilisation nationale

 

Grâce à l’appui renforcé des autorités nationales, le sous-secteur bénéficie d’une enveloppe budgétaire rehaussée. Par ailleurs, ce budget a permis l’ouverture de nouveaux centres, la formation d’animateurs et la valorisation des langues nationales comme vecteurs d’apprentissage. Les résultats de la campagne 2025 témoignent de cette dynamique :

  • 24 573 adultes touchés, dont 19 619 femmes.
  • 18 741 évalués, pour 13 132 alphabétisés.
  • Un taux de réussite impressionnant de 70,07 %.

La Ministre a salué l’engagement du Président de la République, du Premier Ministre et du CNSP, ainsi que celui des cadres, animateurs, apprenants et partenaires qui œuvrent chaque jour pour garantir le droit à l’éducation.

 

L’alphabétisation : la clé de la dignité et de la participation citoyenne

 

L’initiative « Un centre d’alphabétisation, une école » illustre cette volonté de rapprocher l’éducation des communautés, notamment en milieu rural. Elle vise à offrir aux jeunes déscolarisés et aux adultes une seconde chance d’insertion, de formation et de participation active au développement du pays.

« L’alphabétisation est une clé essentielle pour l’autonomisation, la souveraineté et la diversité culturelle », a rappelé le Dr Élisabeth Shérif.

Alors que le Niger mise sur la technologie pour relever ce défi, la question est de savoir comment garantir un accès équitable au numérique pour les populations les plus isolées, et comment ces efforts pourraient inspirer d’autres nations en quête d’un développement inclusif ?

Agadez célèbre l’unité militaire à travers l’athlétisme

Les militaires nigériens brillent lors de la première édition de l’athlétisme à Agadez

 

Sous le soleil éclatant d’Agadez, le samedi 6 septembre 2025, le Stade régional Sidi Mohamed a vibré au rythme des exploits sportifs. Le Général de Brigade Mamane Sani Kiaou, Chef d’État-Major de l’Armée de Terre, a présidé la cérémonie de clôture de la première édition de l’athlétisme de l’armée nigérienne, un événement qui a marqué les esprits par son éclat et sa réussite. En effet, réunissant les Zones de Défense du Niger, cette compétition a célébré l’unité, le talent et l’esprit de camaraderie au sein de la grande famille militaire.

À Agadez, la première édition de l’athlétisme de l’armée nigérienne réunit les Zones de Défense autour d’une compétition marquée par l’excellence sportive, la cohésion militaire et l’émergence d’une nouvelle tradition nationale. À Agadez, la première édition de l’athlétisme de l’armée nigérienne réunit les Zones de Défense autour d’une compétition marquée par l’excellence sportive, la cohésion militaire et l’émergence d’une nouvelle tradition nationale.

Courses, sauts et exploits : le palmarès d’une compétition mémorable

 

Par ailleurs, ce rendez-vous inédit a vu s’affronter des athlètes d’élite dans une ambiance électrisante. Des performances mémorables ont eu lieu dans des disciplines variées telles que le saut en hauteur, ainsi que les courses de 100 m, 200 m, 400 m, 1 500 m (hommes et femmes) et 5 000 m. Cependant, le clou du spectacle fut sans conteste l’épique 10 000 m.

Au terme de 25 tours acharnés, Ali Gaisser, de la Zone de Défense n°3, a franchi la ligne d’arrivée en tête avec un temps impressionnant de 36’46’’. Il devance de peu Yacouba Souleymane Abdoul Majid (Zone 7, 36’55’’) et Hassan Rabé (Zone 3, 37’00’’). Tous les participants ont été salués pour leur ténacité et leur bravoure.

L’athlétisme militaire : Une réussite organisationnelle et humaine

 

Les organisateurs, menés par l’État-Major de l’Armée de Terre, n’ont pas caché leur satisfaction face à la parfaite exécution de l’événement, qui a atteint tous ses objectifs. En effet, la compétition a renforcé les liens entre les militaires et a promu l’excellence sportive. Pour récompenser leur engagement et leur talent, les meilleurs athlètes ont reçu des médailles d’or, d’argent et de bronze, assorties de prix en espèces allant de 50 000 à 100 000 FCFA.

La cérémonie, rehaussée par la présence du Gouverneur de la région d’Agadez, le Général de Division Ibra Boulama Issa, et de nombreuses personnalités civiles et militaires, a incarné un moment d’unité nationale.

À Agadez, la première édition de l’athlétisme de l’armée nigérienne réunit les Zones de Défense autour d’une compétition marquée par l’excellence sportive, la cohésion militaire et l’émergence d’une nouvelle tradition nationale.

Une tradition sportive est née

 

Cette première édition, déjà qualifiée de triomphe, pose les fondations d’une tradition sportive appelée à perdurer, où l’effort et la solidarité des militaires nigériens rayonnent au-delà des stades.

Cette première édition réussie ouvre la voie à une question : cette tradition sportive pourrait-elle s’étendre à d’autres disciplines pour encore mieux renforcer le lien essentiel entre l’armée et la nation nigérienne ?