Helene Sourou, Author at Journal du niger - Page 28 sur 141

Ségou, au carrefour de la fraternité culturelle de l’AES

Niamey, le 6 février 2025 – Ségou, cité historique bercée par les flots majestueux du Niger, a vu son ciel s’illuminer, le mercredi 5 février 2025, sous l’éclat d’une célébration culturelle sans précédent. En effet, la Nuit de l’AES, point d’orgue de la Semaine de la fraternité, s’est imposée comme une fresque vivante où traditions et modernité ont entonné un chœur harmonieux, exaltant l’unité des peuples du Sahel.

La Nuit de l'AES à Ségou a célébré l'unité des peuples sahéliens à travers une symphonie interculturelle et a réaffirmé l'importance Symphonie interculturelle : les géants de la musique sahélienne en scène

En plus, L’événement, qui s’est tenu sur l’emblématique Quai des Arts, a vu défiler une pléiade d’artistes de renom, chacun apportant une note singulière à cette symphonie interculturelle. Abdoulaye Diabaté, patriarche de la musique malienne, a donné la réplique à Mamar Kassey du Niger, tandis que les envolées lyriques d’Alif Naaba du Burkina Faso et de Lamine Diabaté de Guinée Conakry ont fait vibrer l’assistance. Aux côtés de ces figures emblématiques, des talents en pleine ascension, tels qu’Issouf Tappo, Prince Diallo et Jhonel, ont su captiver les cœurs et insuffler un vent de renouveau à l’héritage musical sahélien.

Le public, d’une ferveur contagieuse, a été le témoin privilégié d’une communion artistique transcendante. Entre rythmes ensorcelants et mélodies envoûtantes, la scène s’est muée en une agora où se célébrait l’âme partagée des nations de la Confédération des États du Sahel (AES).

Diplomatie culturelle : les Ministres de l’AES réaffirment l’unité

Par ailleurs, la présence du Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme du Mali, M. Mamou DAFFÉ, aux côtés de ses homologues des pays de l’AES et de membres du gouvernement malien, conférait à cette soirée une dimension politique affirmée. Car au-delà de l’esthétisme des prestations, c’est une vision qui se dessinait : celle d’une culture érigée en rempart contre la fragmentation, en passerelle vers une unité plus tangible.

Les ministres des pays de l’AES n’ont pas manqué de souligner la portée symbolique de cette initiative, qui inscrit la culture au cœur du dialogue entre peuples frères. La Semaine de la fraternité, par cette Nuit de l’AES, réaffirme avec éclat que l’identité sahélienne, loin d’être figée, se nourrit de ses multiples expressions artistiques pour rayonner au-delà des frontières.

La Nuit de l'AES à Ségou a célébré l'unité des peuples sahéliens à travers une symphonie interculturelle et a réaffirmé l'importance En somme, Ségou, le temps d’une nuit, est devenue l’épicentre d’une renaissance culturelle, où la musique, langage universel par excellence, a résonné comme une promesse d’avenir pour l’AES.

 

Affaires diplomatiques : un décret présidentiel scelle l’envoi d’émissaires d’exception aux quatre coins du globe

Niamey, le 6 février 2025 — Dans une dynamique de redéploiement stratégique, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et gardien des institutions nigériennes, a apposé son sceau, mercredi, sur un décret conférant à quatre hautes figures les clés de représentations diplomatiques stratégiques. Par cette décision, le Niger déploie une phalange de plénipotentiaires aux allures de cartographie géopolitique recalculée.

Investis de charges diplomatiques aussi bien protocolaires que symboliques, ces émissaires auront pour mission d’incarner l’âme nigérienne sous des cieux étrangers. En tête de cortège, M. Tahirou Boureima, jusqu’alors scribe des arcanes étrangères, se voit confier l’honneur d’arborer les couleurs nigériennes à Yaoundé, auprès de la République du Cameroun.

Dans un jeu d’échecs où l’uniforme épouse l’art de la négociation, trois officiers d’élite rejoignent des sphères d’influence stratégiques : le Colonel-Major Amadou Madougou, désormais légat à Doha, devra naviguer dans les mirages diplomatiques qataris ; le Colonel-Major Abdoulaye Badié prendra son bâton de pèlerin à Berlin, face aux défis tesselles de l’Europe ; quant au Colonel-Major Seidou Zada, il hissera l’étendard nigérien sur les rives du Gange, en République de l’Inde.  Dans un contexte de mutations géopolitiques accélérées, cette nomination traduit une ambition de diversification des partenariats économiques et scientifiques, avec une attention particulière portée aux secteurs de l’éducation et de l’innovation technologique.

Ce quadrillage de compétences, mêlant toge et treillis, dessine une diplomatie où le sabre et la plume se répondent.  Ces nominations, loin d’être anodines, trahissent une volonté d’ancrer le Niger dans un dialogue des puissances revisité.

Un nouveau chapitre s’ouvre ainsi pour le Niger sur la scène internationale, où ces nouveaux ambassadeurs, en véritables tisserands du dialogue interétatique, auront la responsabilité d’ancrer durablement la nation dans une dynamique de coopération renouvelée et stratégique.

Tahoua : Révolution dans l’Enseignement Sanitaire Privé au Niger

Tahoua, 6 février 2025 — Sous l’égide du Colonel-Major Oumarou Tawayé, gouverneur de la région de Tahoua, la cité a vibré mercredi aux accents d’une ambition collective : redéfinir l’avenir de l’enseignement sanitaire privé au Niger. En effet, c’est dans l’enceinte solennelle de l’Hôtel de Ville que s’est ouverte la 6ᵉ assemblée générale de l’Association nigérienne des écoles et instituts privés de santé (ANEIPS), un rendez-vous teinté d’urgence stratégique et d’aspirations réformatrices.

Une tribune pour la Synergie dans l’enseignement 

Convoquée sous le sceau de l’exigence qualitative, cette rencontre bisannuelle se veut un laboratoire d’idées où convergent décideurs, pédagogues et acteurs de la santé. L’objectif cardinal est de fédérer les énergies autour d’un enseignement sanitaire inclusif, ancré dans les réalités épidémiologiques du pays. Au menu des délibérations : un diagnostic sans complaisance des lacunes structurelles, assorti d’une feuille de route ambitieuse sur l’équité et l’accréditation des instituts de formation.

Le gouverneur Tawayé : architecte d’une vision 

Dans un laïus où se mêlaient fermeté doctrinale et empathie politique, le gouverneur Tawayé a rappelé le credo des autorités issues du CNSP : « Le bonheur populaire n’est point un vœu pieux, mais un chantier permanent. » Insistant sur l’indissociabilité entre éducation sanitaire de pointe et souveraineté nationale, il a aussi évoqué les mesures phares du régime, dont la réduction de 50 % des frais médicaux comme prémisses d’un système de santé résilient.

« Former n’est pas instruire, c’est armer », a-t-il martelé, appelant à une osmose entre secteurs public et privé pour constituer un vivier de professionnels aussi compétents qu’engagés. Un plaidoyer appuyé pour l’adoption de technologies pédagogiques innovantes, seuls leviers selon lui pour hisser le Niger au rang des nations sanitaires émergentes.

ANEIPS : bilan d’une odyssée réformatrice 

À la tribune, Akomili Mohamed, président de l’ANEIPS, a déroulé le fil d’un parcours semé de défis surmontés. Depuis 2019, l’association s’est muée en vigie de l’excellence académique, multipliant les initiatives structurantes :

  • un programme de bourses pour orphelins des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), hommage tangible à l’héroïsme national ;
  • une contribution de 86 millions FCFA au fonds de solidarité nationale, acte de foi en la justice sociale ;
  • des partenariats transcontinentaux (dont le projet Takeda) dotant quatre écoles membres d’équipements de dernière génération ;
  • Une implication déterminante dans la refonte des certifications sanitaires, garantissant l’adéquation formation-emploi.

Des assises sous le signe de la refondation 

En plus, l’administrateur délégué de Tahoua, M. Sahabi Moussa, a salué le choix de sa circonscription pour accueillir ces travaux, y voyant « un défi et un honneur ». Dans un final empreint de solennité, Akomili Mohamed a rendu un hommage appuyé au CNSP pour sa politique de refondation républicaine, tout en lançant un appel aux donateurs internationaux : « L’éducation sanitaire est le socle d’une nation debout. » « Soutenir l’ANEIPS, c’est investir dans l’immunité collective de toute une région. »

Vers une nouvelle ère sanitaire  

Alors que les commissions techniques entament leurs travaux, une conviction anime les participants : ces assises ne sont point un conclave de plus, mais la matrice d’une révolution silencieuse. Celle qui, patiemment, transforme les salles de classe en bastions de la santé publique, formant des praticiens autant que des sentinelles de la nation.

Aux dires de nombreux observateurs, Tahoua vient d’écrire une page décisive de l’histoire éducative nigérienne, une page où l’audace institutionnelle se mêle à la persévérance pédagogique, traçant ainsi la voie vers un avenir sanitaire moins vulnérable.

 

Le Niger intensifie la lutte contre l’exploitation illégale des ressources minières

Niamey, le 5 février 2025Face à la prolifération des activités minières illégales, le gouvernement nigérien a décidé de renforcer ses actions de contrôle et de répression. Le ministre des Mines, le commissaire colonel Abarchi Ousmane, a annoncé lors d’une conférence de presse faisant le bilan de l’application de sa lettre de mission que son département a mis en œuvre une stratégie globale visant à régulariser le secteur et à protéger les ressources naturelles du pays.

Une sensibilisation accrue des acteurs locaux dans la lutte contre l’exploitation illégale 

L’une des priorités du ministère est de sensibiliser les populations locales aux enjeux de l’exploitation minière légale et aux risques liés à l’activité clandestine. « De nombreux citoyens, notamment dans le secteur de l’or, ignorent les réglementations en vigueur », a souligné le ministre. Pour remédier à cette situation, le ministère a lancé une vaste campagne d’information et de sensibilisation à destination des exploitants artisanaux. L’objectif est de les inciter à se formaliser et à bénéficier ainsi d’un cadre légal leur permettant d’exercer leurs activités dans des conditions de sécurité optimales.

Une fermeture des activités illégales

En parallèle de ces actions de sensibilisation, le gouvernement a renforcé les dispositifs de contrôle et de répression. En plus, des opérations de contrôle sont régulièrement menées sur les sites d’exploitation et les autorités compétentes n’hésitent pas à prendre des sanctions à l’encontre des contrevenants. « Nous ne tolérons aucune activité minière illégale », a affirmé le ministre des Mines.

Un cas emblématique dans la région d’Agadez

Récemment, les autorités ont procédé à l’arrestation de plusieurs ressortissants étrangers qui exploitaient illégalement des ressources minières dans la région d’Agadez. Cette opération a permis de saisir du matériel d’exploitation et de mettre fin à des activités destructrices pour l’environnement. « Ces arrestations démontrent notre détermination à faire respecter la loi et à protéger notre patrimoine minier », a déclaré le ministre.

Les enjeux d’une gestion durable des ressources minières

La lutte contre l’exploitation minière illégale est un enjeu majeur pour le Niger. En effet, cette pratique a de nombreuses conséquences négatives :

  • Dégradation de l’environnement : les activités minières illégales entraînent souvent une pollution des sols et des eaux, ainsi qu’une déforestation massive.
  • Perte de recettes fiscales : L’État est privé de revenus importants qui pourraient être investis dans le développement du pays.
  • Insécurité : les zones d’exploitation illégales sont souvent le théâtre de conflits et de violences.

En somme, en luttant contre l’exploitation minière illégale, le Niger vise à assurer une exploitation durable de ses ressources minières, tout en contribuant au développement économique et social du pays.

 

Lancement des Balades Urbaines et des Visites Touristiques « Ségou Fali Tour »

Ségou, 5 février 2025 —Dans une atmosphère empreinte de fraternité et de convivialité, Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Mali, accompagné de son homologue Mamou Daffé, Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, a officiellement inauguré hier, à la Fondation Festival sur le Niger, les Balades urbaines et les visites touristiques à bord de charrettes typiques dénommées « Ségou Fali Tour ». Ainsi, cette initiative, portée par Mali Tourisme, vise à offrir aux visiteurs une expérience authentique et immersive des richesses culturelles et historiques de Ségou.

Le « Ségou Fali Tour » et la Semaine de la Fraternité de l'AES célèbrent la culture et le tourisme maliens, tout en renforçant les liens Célébration de la Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou

Dans la soirée de ce même jour, au Quai des Arts de Ségou, s’est tenue la cérémonie d’ouverture officielle de la Semaine de la Fraternité de l’AES, un événement annuel se déroulant du 03 au 09 février 2025. Placée sous le haut patronage de Son Excellence le Général d’Armée Goita Assimi, Président de la Transition, Chef de l’État de la République du Mali, en collaboration avec ses homologues du Burkina Faso et de la République du Niger, cette édition de la Semaine de la Fraternité de l’AES se veut un espace de partage et d’échange, mais aussi de célébration de la diversité culturelle des trois pays membres de l’AES.

Moments forts et performances culturelles

La cérémonie, qui coïncidait avec l’ouverture officielle de la Foire de Ségou, a été un moment unique de célébration et de découvertes. Les spectateurs ont eu le privilège d’assister à des performances époustouflantes de danse et de musique présentées par des troupes des trois pays de l’AES. Ces prestations artistiques ont mis en lumière la richesse et la diversité culturelle de la région, offrant ainsi un panorama vibrant et coloré des traditions locales.

Le « Ségou Fali Tour » et la Semaine de la Fraternité de l'AES célèbrent la culture et le tourisme maliens, tout en renforçant les liens Un engagement pour la promotion culturelle et touristique

La Semaine de la Fraternité de l’AES et l’initiative « Ségou Fali Tour » illustrent l’engagement des autorités maliennes à promouvoir la culture et le tourisme comme vecteurs de développement et de cohésion sociale. En mettant en avant le patrimoine culturel et historique de la région, ces événements contribuent non seulement à renforcer les liens entre les peuples, mais aussi à attirer un public toujours plus nombreux et diversifié, désireux de découvrir les trésors cachés du Mali et de ses pays voisins.

Le « Ségou Fali Tour » et la Semaine de la Fraternité de l'AES célèbrent la culture et le tourisme maliens, tout en renforçant les liens En somme, ces initiatives s’inscrivent dans une dynamique de valorisation et de préservation de la richesse culturelle de la région, tout en stimulant le développement économique et touristique. Un véritable hommage à la fraternité et à l’unité des peuples de l’AES.

 

Arlit : reddition de six individus, un pas vers la pacification dans le département

Arlit, 5 février 2025 – Dans une cérémonie empreinte de solennité, six individus, dont un membre du Front Patriotique de Libération (FPL), ont déposé les armes à Sikerat, dans le département d’Arlit. En effet, cette action, saluée comme un pas vers la pacification de la région, a été présidée par le préfet d’Arlit, en présence d’autorités diverses locales.

Un arsenal remis aux autorités

Les individus ont remis aux autorités un total de quatre armes, dont deux M80 et deux AK47, ainsi que deux chargeurs vides et 570 munitions. Cette reddition volontaire témoigne d’une volonté de tourner la page de la violence et de s’engager dans un processus de réintégration.

Le FPL, un mouvement armé actif dans la région

En plus, la présence d’un membre du FPL parmi les personnes ayant déposé les armes revêt une importance particulière. Le FPL, un mouvement armé actif dans la région d’Arlit, pourrait ouvrir la voie à d’autres éditions et contribuer à une stabilisation durable en participant à ce processus de désarmement.

Un appel à la paix et à la réconciliation

Le préfet d’Arlit a salué cette initiative et a appelé les autres membres des groupes armés à suivre cet exemple de paix et de réconciliation. Il a souligné l’importance du dialogue et de la concertation pour résoudre les conflits et construire un avenir de paix pour tous.

Des efforts de pacification en cours à Arlit 

Cette reddition intervient dans un contexte d’efforts de pacification déployés par les autorités nigérianes dans la région d’Arlit. Ils mettent en œuvre des initiatives de dialogue et de réintégration pour encourager les membres des groupes armés à déposer les armes et à rejoindre la société civile.

Par ailleurs, la reddition de ces six individus est un signe encourageant pour l’avenir de la région d’Arlit. Elle témoigne de la possibilité de trouver des solutions pacifiques aux conflits et de construire un meilleur avenir pour tous. Les autorités nigériennes ont exprimé leur engagement à poursuivre leurs efforts de pacification et à accompagner les personnes qui souhaitent se réintégrer dans la société.

En somme, la pacification de la région d’Arlit est un enjeu majeur pour le développement du Niger. La stabilité et la sécurité sont des conditions indispensables pour permettre aux populations de vivre en paix et de prospérer. Les autorités nigérianes ont fait de la pacification une priorité, et les résultats obtenus jusqu’à présent sont prometteurs.

Niger : le torchon brûle entre le gouvernement et le CICR

Niamey, 5 février 2025 – Le gouvernement nigérien a mis fin hier à l’accord de siège du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), lui ordonnant de fermer ses bureaux et de quitter le pays. Cette décision, dont les motivations exigées restent obscures, suscite de vives interrogations.

Tensions latentes

Bien que le gouvernement n’ait pas divulgué les raisons officielles de cette rupture, des signes avant-coureurs laissaient présager une détérioration des relations. En effet, en novembre 2024, les autorités nigériennes ont exprimé leur mécontentement quant à la gestion d’une aide humanitaire de l’Union européenne. Elles ont reproché au CICR et à d’autres ONG de les avoir désignées bénéficiaires de l’aide de manière unilatérale, sans concertation préalable avec elles.

Le CICR, un acteur humanitaire majeur au Niger

Présent au Niger depuis 1990, le CICR a joué un rôle crucial dans l’assistance aux populations affectées par les conflits et la précarité. Ses actions humanitaires, allant de l’aide aux déplacés à la fourniture d’eau potable, ont aussi été essentielles dans un pays confronté à de nombreux défis.

Par ailleurs, cette décision intervient dans un contexte d’oppressions croissantes imposées aux organisations humanitaires au Niger. En novembre dernier, deux ONG avaient déjà été suspendues, sans que les raisons en soient clairement établies. Cette atmosphère de défiance envers les acteurs humanitaires inquiète quant à la capacité de la communauté internationale à venir en aide aux populations vulnérables.

Les conséquences d’une rupture

En plus, la fin de la mission du CICR au Niger pourrait avoir des répercussions importantes sur l’aide humanitaire apportée aux populations dans le besoin. L’organisation jouait un rôle central dans la coordination de l’assistance et dans la réponse aux urgences. Son départ risque de laisser un vide à combler.

Appel à la transparence

Il est crucial que les autorités nigérianes clarifient les raisons de cette décision et dialoguent avec les acteurs humanitaires afin de trouver des solutions qui préservent l’accès à l’aide pour les populations vulnérables. La transparence et la coopération sont indispensables pour assurer l’efficacité de l’action humanitaire dans un contexte de crise.

Jeux humanitaires

Cette affaire met en lumière les enjeux complexes de l’aide humanitaire dans les zones de conflit. Les tensions politiques, les questions de souveraineté et les impératifs de sécurité peuvent entraver l’action des organisations humanitaires. Il est essentiel de trouver un équilibre entre le respect de la souveraineté des États et la nécessité de venir en aide aux populations en détresse.

L’avenir de l’aide humanitaire au Niger

En somme, l’avenir de l’aide humanitaire au Niger demeure incertain. Il est à espérer que les autorités nigérianes et la communauté internationale parviendront à un dialogue constructif afin de garantir que les populations les plus vulnérables ne soient pas les victimes de cette crise.

Niger : L’UAM se pare d’un écrin pharaonique sous la houlette de Zeine

Niamey,4 février 2025 – Dans un geste à la symbolique aussi dense que le béton qui va désormais structurer l’avenir éducatif nigérien, le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine a inauguré, ce mardi, un chantier titanesque destiné à hisser l’Université Abdou Moumouni (UAM) au rang de phare académique régional. En effet, ce projet, d’une envergure sans précédent, se déploie sur 20 hectares et s’articule autour de deux piliers : un campus académique conçu comme une agora du savoir et un campus social érigé en citadelle estudiantine.

Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine a relancé le chantier monumental de l'Université Abdou Moumouni à Niamey (UAM), L’UAM :Un édifice du savoir aux proportions monumentales

La première composante, dédiée à l’enseignement, prévoit la construction d’amphithéâtres capables d’accueillir une marée cognitive de 5 000 étudiants répartis en cinq structures : deux colosses de 2 000 places, un de 1 000 et deux autres de 500 places chacun. À ces espaces dédiés aux échanges intellectuels s’ajoutent deux laboratoires pédagogiques, véritables creusets d’innovation. La seconde composante, orientée vers la vie étudiante, ambitionne de loger 1 200 étudiants dans quatre dortoirs, avec une extensibilité ingénieuse permettant de doubler cette capacité. Un restaurant de 500 couverts, accompagné d’annexes fonctionnelles, complète ce tableau d’une cité universitaire autosuffisante.

Un héritage relancé dans l’ombre d’un putsch 

L’ironie de l’histoire, ce projet attribué en juin 2023 sous l’ère Bazoum à l’entreprise malienne BUILDERS S.A du magnat Ibrahim Diawara avait été interrompu net par le coup d’État du 26 juillet 2023. Le contrat initial, d’un montant de 36,8 milliards de FCFA pour 36 mois de travaux, s’inscrivait déjà dans un programme global dépassant les 100 milliards de FCFA. Aujourd’hui, le gouvernement de transition, bien que né d’une rupture institutionnelle, reprend le flambeau, signant une continuité paradoxale dans un paysage politique ébranlé.

BUILDERS S.A : Le bâtisseur malien au défi nigérien

Dirigée par Ibrahim Diawara, cette entreprise panafricaine, déjà auréolée de projets structurants dans la sous-région, incarne une forme de soft power économique malien. Son rôle clé dans ce chantier interroge autant qu’il impressionne : comment une firme étrangère parvient-elle à incarner les ambitions éducatives d’un Niger en quête de souveraineté intellectuelle ? Les critiques, étouffées par l’urgence des besoins infrastructurels, soulèvent néanmoins des questions sur la préférence nationale.

Entre héritage et renaissance : L’UAM, miroir des contradictions

La cérémonie de lancement, sobre, mais empreinte de solennité, a permis à Zeine d’esquisser une rhétorique d’unité nationale. « Ces murs ne seront pas seulement des abris pour l’esprit, mais les fondations d’une jeunesse apte à relever les défis du siècle », a-t-il déclaré, évitant soigneusement toute référence à l’ancien régime. Pourtant, l’ombre de Bazoum plane sur ce projet dont il fut l’initiateur, rappelant que les réalisations futures se nourrissent souvent des visions passées, même contestées.

Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine a relancé le chantier monumental de l'Université Abdou Moumouni à Niamey (UAM), Un chantier sous haute tension socio-politique

Alors que les pelleteuses s’activent sur le site, les enjeux dépassent le simple cadre académique. Ce projet, perçu comme un test de légitimité pour la junte, pourrait soit sceller une réconciliation tacite avec la population estudiantine, soit attiser les frustrations si les délais ou les spécifications techniques venaient à fléchir. Dans un Niger où 60 % de la population a moins de 25 ans, l’UAM se mue en laboratoire de l’avenir, un avenir où l’éducation se confronte à l’instabilité chronique.

Le savoir, antidote ou alibi ?

Si les chiffres 20 hectares, 2 400 lits, 5 000 places donnent le vertige, ils ne sauraient masquer les défis sous-jacents : maintenance des infrastructures, adéquation des formations aux besoins du marché, ou encore inclusion des femmes dans ces nouveaux espaces. Reste que ce chantier, à la fois héritage et pari sur l’avenir, illustre une vérité têtue : en Afrique, même les régimes éphémères savent parfois semer des graines dont ils ne récolteront pas les fruits.

 

Ségou, carrefour de la fraternité sahélienne : une semaine historique pour l’AES

Ségou, 4 février 2025 — Sous le ciel ocre de Ségou, où les eaux du Niger murmurent des récits millénaires, une nouvelle page s’écrit pour l’Alliance des États du Sahel (AES). Du 3 au 9 février 2025, la ville, berceau de l’Empire bambara, se transforme en épicentre d’une fraternité renaissante, où la culture se fait ciment d’unité et levier de développement. En effet, Placée sous le haut patronage du Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition malienne, la Semaine de la Fraternité de l’AES réunit les délégations du Mali, du Burkina Faso et du Niger autour d’un objectif commun : célébrer une identité sahélienne partagée et consolider les bases d’une coopération régionale renforcée.

La Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou, a réuni les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger, Un accueil chaleureux, symbole d’une fraternité retrouvée

Dès l’aube du lundi 3 février, Mamou Daffé, Ministre malien de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, a ouvert les portes de Ségou à ses homologues nigérien et burkinabè. Notamment, le colonel-major Abdourahamane Amadou, Ministre de la Culture du Niger, et M. Pingdwendé Gilbert, son homologue burkinabè, ont été accueillis avec les honneurs dus à leur rang, dans une atmosphère empreinte de chaleur et de convivialité. « Cette rencontre incarne l’esprit du Diatiguiya malien, cette hospitalité légendaire qui transcende les frontières », a déclaré Mamou Daffé, soulignant l’importance de ces échanges pour renforcer les liens historiques et culturels entre les trois nations.

Le soir même, un cocktail dinatoire au Centre Culturel Kôrè de Ségou a offert un cadre propice aux échanges informels entre les délégations. Autour de mets traditionnels et de mélodies envoûtantes, les ministres et leurs équipes ont partagé des moments de convivialité, posant les jalons d’une collaboration fructueuse. « Ce fut un instant de partage et de fraternité, où nous avons réaffirmé notre engagement à faire de la culture un pilier de notre unité », a confié M. Pingdwendé Gilbert.

La Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou, a réuni les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger,Une signature historique pour une politique culturelle commune à la Semaine de la Fraternité de l’AES

Ce mardi, après l’accueil réservé à Madame Soufiane Aghaichata Guichene, Ministre de l’Artisanat et du Tourisme du Niger, un événement a marqué un tournant décisif dans l’histoire de l’AES. En fait, au Centre Culturel Kôrè, les ministres de la Culture des trois pays ont signé une convention historique établissant une politique culturelle commune. Cet accord, fruit de mois de réflexion et de concertation, vise à harmoniser les efforts en matière de préservation du patrimoine, de promotion des arts et de développement des industries culturelles. « Cette signature est un acte fondateur. » « Elle consacre notre volonté de bâtir un avenir commun, où la culture sera le socle de notre prospérité », a déclaré la Ministre Soufiane Aghaichata Guichene , visiblement ému.

Cette politique commune s’articule autour de plusieurs axes stratégiques : la mutualisation des ressources culturelles, la création de festivals transfrontaliers et la mise en place de programmes éducatifs visant à transmettre aux jeunes générations les valeurs et les traditions sahéliennes. « Nous ne nous contentons pas de célébrer notre passé ; nous construisons un futur où la culture sera un moteur de développement économique et social », a ajouté M. Pingdwendé Gilbert.

Ségou, laboratoire d’une renaissance culturelle

Par ailleurs, en marge de ces rencontres officielles, Ségou s’est transformée en un véritable laboratoire culturel.  En plus, les allées de la ville vibrent au rythme des expositions d’art contemporain, des spectacles de griots et des débats intellectuels. Des artistes maliens, burkinabè et nigériens présentent des œuvres qui reflètent les réalités et les aspirations de leurs peuples, tandis que des chercheurs et des décideurs échangent sur des thématiques cruciales telles que l’autonomie alimentaire, la gestion des ressources transfrontalières et les synergies éducatives.

La Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou, a réuni les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger,« Ségou est plus qu’une ville ; c’est un symbole. » « Elle incarne cette Afrique qui se réinvente sans se renier, qui puise dans ses traditions la force de construire son avenir », a déclaré le colonel-major Abdourahamane. Ainsi, cette effervescence culturelle, couplée à la dimension politique de la Semaine de la Fraternité, offre une plateforme unique pour valoriser l’unité sahélienne et répondre aux défis communs de la région.

Un message d’espoir pour le Sahel 

Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et économiques, la Semaine de la Fraternité de l’AES se pose en contrepoint lumineux. « Nous ne nous contentons pas de survivre ; nous voulons bâtir notre avenir », a lancé un artiste burkinabè, résumant l’esprit de l’événement. De ce fait, cette initiative, portée par les plus hautes autorités des trois pays, envoie un message fort au monde : la fraternité sahélienne n’est pas un vœu pieux, mais un chantier à ciel ouvert, où chaque pierre posée contribue à bâtir un édifice solide et durable.

Semaine de la Fraternité de l’AES : l’avenir en partage

Alors que les délégations poursuivent leurs échanges et que les festivités battent leur plein, une certitude s’impose : la Semaine de la Fraternité de l’AES marque un tournant dans l’histoire de la région. Sous l’impulsion de Mamou Daffé et de ses homologues, Ségou est devenue le théâtre d’une renaissance culturelle et politique, où la fraternité se fait architecture. Cependant, il reste à traduire ces engagements en actions concrètes, pour que cette semaine ne soit pas qu’un éclat fugace, mais le prélude d’un avenir prospère et uni pour le Sahel.

En somme, dans les rues de Ségou, où résonnent encore les échos des tambours et des débats, une question plane : cette fraternité affichée saura-t-elle résister aux tempêtes qui secouent la région ? Pour Mamou Daffé et ses pairs, la réponse est claire : « La culture est notre bouclier et notre épée. »  « Elle nous permettra de surmonter les défis et de construire un destin commun. » Une promesse, un engagement, et surtout, un espoir pour les peuples du Sahel.

Le Gouverneur exige une refonte des interventions des partenaires

Diffa, 4 février 2025 — Dans une salle de conférence aux murs parchemins, où l’air vibrait d’une gravité palpable, le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma, Gouverneur de la Région de Diffa, a orchestré ce mardi une réunion d’envergure avec les cadres régionaux. En effet, l’objectif de cette rencontre est de réajuster la boussole des interventions des partenaires au développement, dont les projets, bien que nombreux, peinent à épouser les contours des besoins réels d’une population éreintée par une décennie de crises sécuritaires et humanitaires.

Des projets en décalage avec le terrain : l’alerte d’un gouvernant en première ligne  

D’une voix ferme, teintée d’une lassitude non dissimulée, le Gouverneur a dépeint un tableau sans fard : « Les partenaires plantent des graines dans un désert d’insécurité, sans prendre le temps de consulter ceux qui labourent la terre. » Une métaphore cinglante pour dénoncer des initiatives parachutées, implantées dans des zones instables où les groupes armés règnent en maîtres, rendant ces projets aussi éphémères que des mirages. Selon lui, cette approche en vase clos des bailleurs de fonds mine leur efficacité, transformant des millions investis en châteaux de sable balayés par les vents de l’urgence.

Pour une cartographie renouvelée des priorités

Par ailleurs, le ton s’est fait incisif lorsque le Gouverneur a exigé un recentrage impératif autour des secteurs vitaux : hydraulique, santé, éducation et infrastructures socio-économiques. « Nous ne sommes pas des spectateurs dans notre propre récit. » « Les partenaires doivent troquer leur monocle d’experts contre une loupe collective, ajustée aux réalités de nos communautés », a-t-il lancé, appelant à un dialogue symétrique entre autorités locales et acteurs externes. Une allusion directe à la nécessité d’écouter les responsables techniques communaux, ces sentinelles du quotidien qui, selon lui, détiennent les clés d’une planification ancrée dans le terrain.

Diffa, épicentre de crises et carrefour d’ambitions contradictoires

La région de Diffa, cicatrisée par les assauts de Boko Haram et devenue l’un des épicentres de la crise humanitaire au Sahel, accueille depuis des années une myriade d’ONG et d’agences onusiennes. Pourtant, leur présence, bien que massive, reste fantomatique sur le terrain, selon plusieurs participants à la réunion. « Des projets épars, des rapports d’activités fournis, mais des résultats aussi fugaces que les pluies en saison sèche », résume un cadre régional sous couvert d’anonymat.

Vers une coconstruction ou un statu quo ?

En plus, cette rencontre marque un tournant dans la gouvernance régionale. Le Gouverneur Bagadoma, en soldat du développement, semble vouloir imposer une tectonique des priorités : ne plus subir les agendas des partenaires, mais co-écrire les programmes. « Le temps où l’on acceptait des projets conçus dans des bureaux climatisés, à des milliers de kilomètres de nos douleurs, est révolu », a-t-il asséné, plaidant pour des diagnostics partagés et des indicateurs de succès redéfinis localement.

L’ombre de Boko Haram plane toujours

Rappelant que la région reste sous la menace latente d’attaques, le Gouverneur a souligné l’absurdité d’implanter des infrastructures dans des zones où « le bruit des armes couvre le murmure des progrès ». Un avertissement qui résonne comme un appel à privilégier les interventions dans les localités stabilisées, afin d’éviter que le développement ne soit réduit en cendres par de nouveaux soubresauts violents.

L’heure des choix

Si cette réunion a dessiné les contours d’une nouvelle ère de collaboration, son succès dépendra de la capacité des partenaires à troquer leur verticalité habituelle contre une horizontalité inclusive. Pour les populations de Diffa, épuisées, mais résilientes, l’enjeu est clair : transformer l’essai d’une coordination enfin harmonieuse ou perpétuer le cycle des promesses en jachère.

Le Général Bagadoma, en stratège averti, a posé ses pions. Reste à voir si les partenaires, souvent guidés par des logiques de siège, sauront épouser les méandres d’un terrain qui exige bien plus que des bonnes intentions.