Helene Sourou, Author at Journal du niger - Page 40 sur 138

Un an après le départ des forces françaises, le Niger célèbre sa souveraineté

Niamey, le 23 décembre 2024 – Un an jour pour jour après le départ des dernières troupes françaises du sol nigérien, des milliers de personnes se sont rassemblées à la place de la Résistance pour célébrer cet événement historique. Organisée par le mouvement M62 en collaboration avec le Regroupement des Associations Islamiques et des Zawiyas du Niger, cette cérémonie a été l’occasion de rendre hommage à la résistance du peuple nigérien et d’affirmer sa détermination à construire un avenir souverain.

M62 : Hommage patriotique et unité nationale

Sous un soleil éclatant, la foule a entonné des chants patriotiques et brandi des drapeaux nationaux. La prière d’Asr a été suivie de deux conférences qui ont abordé des thèmes majeurs tels que l’amour de la patrie et la lutte contre l’injustice. Les orateurs ont souligné l’importance de préserver les acquis de la souveraineté retrouvée et ont appelé à l’unité nationale.

Le colonel Ibro Amadou, membre du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), a remercié le peuple nigérien pour son soutien indéfectible. «Nous avons franchi une étape importante dans l’histoire de notre pays», a-t-il déclaré. « Mais le chemin est encore long. » « Nous devons rester unis et déterminés pour relever les défis qui nous attendent. »

Pour Abdoulaye Seydou, président du mouvement M62, cette journée a marqué un tournant décisif. « Nous avons tourné une page de notre histoire et nous écrivons désormais un nouveau chapitre, fondé sur la souveraineté, la justice et la solidarité», a-t-il allégué.

Le président du mouvement M62 a justifié la mobilisation populaire par sept raisons principales. Il a notamment salué l’unité nationale, soutenu le CNSP, condamné l’impérialisme occidental et appelé à une meilleure gouvernance au Niger.

Les manifestants ont également exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien et ont appelé la communauté internationale à mettre fin à l’occupation israélienne. Ils ont aussi formulé plusieurs recommandations au CNSP, particulièrement la nécessité d’intégrer l’enseignement du Coran dans le système éducatif, d’inscrire la Zakat sur les revenus miniers et pétroliers comme instrument de gestion des ressources ; construire une grande mosquée à la place de la Résistance ; réguler les coûts de loyer à travers des mesures légales ; accorder une amnistie ou une grâce présidentielle aux militaires détenus avant le 26 juillet 2023.

Un événement marquant

Cette cérémonie a été l’occasion de mesurer l’attachement des Nigériens à leur souveraineté. Le départ des forces françaises a provoqué une vague d’enthousiasme dans le pays et a renforcé le sentiment d’unité nationale. Cependant, les défis restent nombreux et le CNSP devra faire face à de nombreuses attentes.

En somme, l’euphorie de cette journée ne doit pas occulter les défis qui attendent le Niger. La transition politique, la reconstruction des institutions et le développement économique sont autant de dossiers qui nécessitent une attention particulière. Néanmoins, la mobilisation populaire lors de cette cérémonie est un signe encourageant pour l’avenir.

L’AES lance un cri d’alarme contre les ingérences impérialistes

Niamey , 22 décembre 2024 – Dans un contexte marqué par des tensions croissantes en Afrique de l’Ouest, l’Alliance des Etats du Sahel (l’AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a lancé un cri d’alarme. Lors d’un récent sommet, les chefs d’État de ces trois pays ont décrété avec la plus grande fermeté ce qu’ils qualifient d’ingérences impérialistes et néocolonialistes de la partie de la France et de certains de leurs voisins.

Créée en 2023 et renforcée par leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en 2024, l’AES se présente comme un rempart face aux menaces qui pèsent sur leur souveraineté. Les dirigeants de l’Alliance accusent ces puissances étrangères de chercher à maintenir leurs pays dans une situation de dépendance et de soutenir des groupes terroristes afin de déstabiliser la région.

Par ailleurs, l’AES alerte sur les « actions de duperie » de la France, qui prétendrait fermer des bases militaires pour les substituer par un système moins apparent, perpétuant ainsi une « tendance néocoloniale ».
Dans son  communiqué  l’AES met aussi en garde contre des actions de restructuration et de fusion de groupes terroristes dans la zone, soutenues par des aides financières et logistiques venant de l’étranger dans le but de troubler l’AES. Ces activités se focaliseraient principalement sur le bassin du Lac Tchad, le Sahel et les régions limitrophes entre le Niger, le Nigeria, le Bénin et le Burkina Faso.

Mesures fermes de l’AES pour la sécurité et la vigilance

Face à cette situation, l’AES a décidé de prendre des mesures fermes. Les forces de sécurité des trois pays sont en état d’alerte maximale. Par ailleurs, ils ont mis en place  une coordination militaire renforcée entre les membres de l’Alliance. Enfin, les autorités ont demandé aux populations de faire preuve d’une vigilance maximale.

Les dirigeants de l’AES réaffirment leur détermination à protéger leurs territoires et à poursuivre la lutte pour une souveraineté réelle et durable. Ils appellent également la communauté internationale à respecter leurs choix et à soutenir leurs efforts pour construire un avenir meilleur pour leurs peuples.

En somme, la situation en Afrique de l’Ouest est explosive. Les accusations de l’AES envers la France et certains États régionaux ont mis à nu les profondes divisions qui traversent la région. Il est urgent de désamorcer cette crise pour éviter un conflit ouvert aux désastreuses pour les populations civiles.  L’avenir de la région dépendra de la  capacité de chacun à trouver des solutions durables, fondées sur le respect de la souveraineté de chaque État.

Nigeria dément toute implication dans l’attaque de l’oléoduc au Niger

Abuja, le 21 décembre 2024 Le Nigeria a fermement rejeté les accusations l’impliquant dans l’attaque contre l’oléoduc Niger-Bénin, survenue le 13 décembre dernier dans la région de Dosso. En effet, dans un communiqué officiel, le ministère nigérian des Affaires étrangères a catégoriquement démenti toute implication des forces de sécurité nigérianes ou tout soutien au groupe terroriste Lakurawa.

Les autorités nigérianes ont exprimé leurs sincères condoléances au gouvernement et au peuple nigérien suite à cet acte de sabotage. Par ailleurs, elles ont réaffirmé leur engagement indéfectible dans la lutte contre le terrorisme et ont souligné que le Nigeria ne saurait tolérer ni soutenir les activités de groupes terroristes.

Le communiqué précise que les auteurs de cette attaque n’ont bénéficié d’aucune forme de soutien de la part des autorités nigérianes. Cette déclaration vise à dissiper les doutes et à clarifier la position du Nigeria face à cette situation.

Un contexte régional tendu

En plus, cette attaque intervient dans un contexte régional marqué par des tensions croissantes et des défis sécuritaires. Les pays de la région sahélienne sont confrontés à la menace persistante de groupes terroristes qui cherchent à déstabiliser les États et à perturber les infrastructures vitales.

Enquête en cours

Les autorités nigériennes ont ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de cette attaque et identifier les responsables. Les résultats de cette enquête devraient permettre de mieux comprendre les motivations des auteurs et de déterminer les éventuelles complicités.

Les enjeux de la stabilité régionale

La stabilité de la région dépend en grande partie de la coopération entre les États membres. Les attaques contre les infrastructures essentielles, telles que les oléoducs, ont des conséquences désastreuses sur les économies nationales et peuvent exacerber les tensions régionales.

En somme, les résultats de l’enquête en cours permettront d’éclairer davantage les circonstances de cette attaque et d’identifier les véritables responsables. Ils doivent faire la lumière sur cet événement pour prévenir de nouvelles actions de ce type et renforcer la sécurité dans la région. Il est donc essentiel que les pays de la région renforcent leur collaboration pour lutter contre le terrorisme et protéger leurs populations.

 

N’Djamena : Mahamat Idriss Déby Itno a reçu ses attributs de maréchal

N’Djamena, 21 décembre 2024 – Le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, Président de la République du Tchad, a reçu ce samedi 21 décembre lors d’une cérémonie symbolique au Palais Toumai de N’Djamena. En effet, le grand chancelier a remis les attributs présidentiels au Maréchal Deby, marquant un moment de grande importance pour le pays.

Le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno reçoit ses attributs lors d'une cérémonie solennelle à N'Djamena ce samedi Lors de son discours, le Président Deby a exprimé sa gratitude et a souligné l’importance de cette distinction pour les Forces de défense et de sécurité du Tchad. « Au-delà de ma personne, cette élévation honore particulièrement les Forces de défense et de sécurité qui consentent des sacrifices énormes pour assurer la sécurité et la stabilité », a-t-il déclaré.

En plus, la cérémonie a rassemblé de nombreux dignitaires, membres du gouvernement et représentants des forces armées, témoignant de l’unité et de la détermination du Tchad à poursuivre ses efforts pour maintenir la paix et la sécurité dans la région.

Cet événement symbolique renforce la position du Maréchal Deby en tant que leader respecté et souligne l’engagement continu du Tchad envers la stabilité et la sécurité nationale. La reconnaissance des sacrifices des forces de défense et de sécurité met en lumière leur rôle crucial dans la protection du pays contre les menaces internes et externes.

En parallèle, le Tchad continue de développer ses infrastructures et de renforcer ses institutions pour répondre aux besoins de sa population et promouvoir un avenir prospère et sécurisé pour tous ses citoyens.

Diffa : La recherche au service du développement durable

Diffa, 21 décembre 2024 – L’Université de Diffa a accueilli ce samedi la troisième édition de ses doctorales de l’École Doctorale Sous-Régionale Paix, Sécurité, Environnement et Développement Durable (ED/PSEDD), consacrée cette année au thème du développement durable et de la gestion des ressources naturelles.

En effet, cet événement scientifique majeur, placé sous le haut patronage du gouverneur de la région de Diffa, a réuni chercheurs, universitaires et acteurs de la société civile pour réfléchir aux défis environnementaux auxquels fait face la région du lac Tchad.

l’École Doctorale : un enjeu crucial pour le Niger

Par ailleurs, le gouverneur de Diffa, Mahamadou Ibrahim Bagadoma, dans son allocution, a rappelé le bien-fondé de cette rencontre scientifique dans un contexte marqué par les défis sécuritaires et environnementaux. Il a rappelé que le Niger, comme de nombreux pays africains, est confronté à des problèmes de dégradation des terres, de changement climatique et de raréfaction des ressources en eau.

Ces enjeux, a-t-il insisté, nécessitent des solutions innovantes et durables. En plus, le changement climatique et la dégradation des ressources naturelles constituent de véritables menaces pour le développement durable du Niger.

Une école doctorale en plein essor

Créée en 2022, l’École Doctorale Sous-Régionale Paix, Sécurité, Environnement et Développement Durable (ED/PSEDD) de l’Université de Diffa ne cesse de se développer. Avec désormais 64 doctorants, elle est devenue un pôle d’excellence dans la région.

Dr Moussa Mamoudou Boubacar, le recteur de l’université, a félicité cette dynamique et souligné l’importance de la recherche scientifique pour apporter des réponses aux défis du Niger. Il a également mis en avant la qualité des travaux présentés et l’engagement des chercheurs à trouver des solutions durables aux problèmes environnementaux.

Des thématiques au cœur des enjeux actuels

Les travaux de cette édition des doctorales se sont concentrés sur cinq axes principaux : la vulnérabilité et la résilience des écosystèmes, la gestion des ressources naturelles, l’agriculture durable et la conservation de la biodiversité. Ces thématiques sont au cœur des préoccupations actuelles de la communauté scientifique internationale et des décideurs politiques.

Les chercheurs ont ainsi abordé des questions cruciales telles que l’impact du changement climatique sur l’agriculture, la gestion de l’eau, la préservation des écosystèmes fragiles et la lutte contre la désertification.

Un partenariat fructueux

L’organisation de cet événement a été rendue possible grâce au soutien du projet PROLAC, qui accompagne l’École Doctorale depuis sa création. En plus, ce partenariat a permis de renforcer les capacités de recherche des enseignants-chercheurs et de doter l’école des moyens nécessaires pour mener à bien ses missions.

Les doctorales de l’ED/PSEDD constituent un véritable espoir pour l’avenir. En formant de jeunes chercheurs compétents et engagés, le Niger se donne les moyens de relever les défis environnementaux et de se construire.

Les enjeux de demain

Les doctorales de Diffa offrent une plateforme d’échange unique pour les chercheurs, les étudiants et les acteurs de la société civile. Les travaux présentés lors de cet événement permettront de mieux comprendre les enjeux environnementaux de la région et de développer des solutions adaptées.

En conclusion, cette troisième édition des doctorales de l’Université de Diffa marque une nouvelle étape dans le développement de la recherche scientifique au Niger. En mettant l’accent sur le développement durable et la gestion des ressources naturelles, cet événement contribue à renforcer la capacité du pays à relever les défis environnementaux et à assurer un meilleur pour les générations futures.

Dosso : Le Sabre National 2024, un hymne à l’unité nationale

Dosso, 21 décembre 2024 – La 45ᵉ édition du Sabre National de Lutte traditionnelle s’est ouverte ce samedi 21 décembre à Dosso, sous le thème « Labou Sani Zantchan Kassa » (Notre pays est notre patrimoine, préservons-le). Cet événement sportif et culturel majeur a rassemblé des milliers de spectateurs venus des quatre coins du Niger.

Placée sous la haute présidence du ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, Colonel-major Amadou Abdourahamane, cette édition a été l’occasion de célébrer la richesse du patrimoine culturel nigérien et de renforcer le sentiment d’unité nationale.

Le Sabre National : un événement qui transcende les frontières

Le Sabre National, c’est bien plus qu’une simple compétition sportive. C’est un moment fort de la vie nationale qui permet de rassembler les Nigériens autour de valeurs communes : la solidarité, le respect, la discipline et le fair-play. Les lutteurs, venus des huit régions du pays, offriront au public des combats spectaculaires, démontrant ainsi tout leur talent et leur détermination.

Le Sabre National est un vecteur de développement social et économique pour les régions qui l’accueillent. Il permet de promouvoir le tourisme, de créer des emplois et de renforcer le tissu social.

Un message d’unité et de patriotisme

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, Colonel-major Amadou Abdourahamane, a souligné l’importance de cette édition qui s’inscrit dans la continuité des efforts visant à préserver l’intégrité du Niger. Le thème choisi, « Labou Sani Zantchan Kassa », appelle à l’unité et à la solidarité de tous les Nigériens face aux défis auxquels le pays est confronté.

Le thème de cette édition, « Labou Sani Zantchan Kassa », est particulièrement pertinent dans le contexte actuel. Il invite chaque Nigérien à cultiver un amour profond pour son pays et à s’engager pour sa préservation. Le ministre de la Jeunesse a également insisté sur l’importance de renforcer le sentiment d’appartenance à la nation et de lutter contre les divisions.

Un événement unificateur : le défi du fair-play

Le Sabre National est aussi une formidable opportunité pour promouvoir le tourisme et le développement économique local. La ville de Dosso s’est particulièrement mobilisée pour accueillir cet événement et offrir aux visiteurs les meilleures conditions d’accueil.

Par ailleurs, les autorités locales et nationales ont mis les moyens en œuvre pour assurer le succès de cette édition. L’arène de lutte de Dosso a été entièrement rénovée pour accueillir les milliers de spectateurs attendus. Le président de la Fédération Nigérienne de Lutte Traditionnelle, M. Oufana Moussa, a quant à lui insisté sur l’importance de respecter les règles et de lutter dans un esprit sportif.

Il a aussi exhorté les lutteurs à lutter contre les pratiques antisportives telles que la consommation de produits dopants et les combats truqués. Il a appelé les acteurs de la lutte à faire preuve de fair-play et à donner le meilleur d’eux-mêmes.

L’avenir de la lutte traditionnelle

L’administrateur délégué de la commune urbaine de Dosso M. Ibrahim Moussa Kouré a également souligné l’importance de transmettre les valeurs de la lutte traditionnelle aux jeunes générations. C’est pourquoi un tournoi scolaire de lutte a été organisé en marge du Sabre National.

En conclusion, le Sabre National de Lutte Traditionnelle est un évènement majeur qui contribue à renforcer l’identité nationale et à promouvoir les valeurs de la solidarité et de la fraternité. Cette 45ᵉ édition, placée sous le signe de l’unité nationale, est un succès qui augure d’un bel avenir pour cette discipline ancestrale.

 

Orano vs. Niger : Le bras de fer autour de l’uranium d’Imouraren s’intensifie

Niamey, 21 décembre 2024 – Les tensions entre la France et le Niger s’intensifient. Le géant français de l’uranium, Orano, a annoncé vendredi dernier avoir engagé une procédure d’arbitrage international contre l’État nigérien. En cause : le retrait, en juin dernier, du permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, l’un des plus importants au monde.

Ce bras de fer juridique marque un nouveau chapitre dans la relation tendue entre les deux pays depuis la prise de pouvoir par la junte militaire en juillet 2023. Le nouveau régime nigérien a fait de la souveraineté sur ses ressources naturelles, notamment l’uranium, une priorité.

Un gisement d »uranium stratégique

Imouraren, avec ses réserves estimées à 200 000 tonnes d’uranium, représente une manne économique considérable pour le Niger. Orano, qui détenait 63,4% de la société d’exploitation Somaïr, avait pourtant soumis une proposition technique ambitieuse pour développer le site. Mais le gouvernement nigérien a préféré reprendre le contrôle de cette ressource stratégique.

Les conséquences d’une décision politique

La décision de retirer le permis d’exploitation à Orano a eu des conséquences importantes. Fin octobre, la filiale nigérienne de Orano a été contrainte de suspendre sa production, faute de pouvoir travailler dans un environnement sécuritaire et juridique incertain. Cette situation a eu des répercussions sur l’emploi local et sur l’économie nigérienne.

Un enjeu géopolitique

Au-delà des enjeux économiques, ce conflit revêt également une dimension géopolitique. Le Niger est un acteur clé dans la production mondiale d’uranium, une matière première essentielle pour la production d’énergie nucléaire. La maîtrise de cette ressource donne un poids considérable au pays sur la scène internationale.

Les prochaines étapes

L’arbitrage international engagé par Orano devrait durer plusieurs mois, voire plusieurs années. Les enjeux sont importants pour les deux parties. Pour Orano, il s’agit de défendre ses intérêts économiques et de préserver sa réputation. Pour le Niger, il s’agit d’affirmer sa souveraineté et de tirer le meilleur parti de ses ressources naturelles.

  • Quelles seront les conséquences de cet arbitrage sur les relations entre la France et le Niger ?
  • Comment cette crise va-t-elle impacter le marché mondial de l’uranium ?
  • Quel avenir pour le gisement d’Imouraren ?

Les réponses à ces questions restent incertaines. Une chose est sûre, ce conflit risque de marquer durablement les relations entre les deux pays.

 

La France poursuit son désengagement du Sahel

N’Djamena, 20 décembre 2024 Le retrait de la force Barkhane du Tchad se poursuit à un rythme soutenu. En effet, ce vendredi, 120 soldats français supplémentaires ont quitté N’Djamena à bord d’un Airbus A330 Phoenix MRTT, marquant une nouvelle étape dans le retrait progressif de la force Barkhane du territoire tchadien. Cette opération fait suite au départ des avions de chasse survenu il y a quelques jours et s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays.

La cérémonie de départ s’est déroulée en présence des plus hautes autorités militaires tchadiennes, soulignant l’importance de ce moment charnière. Ce retrait marque une nouvelle étape dans le désengagement progressif de la France de la région du Sahel, après plus de six décennies de présence militaire continue au Tchad.

Le retrait des forces françaises du Tchad s'accélère, suscitant des inquiétudes sur la sécurité régionale et marquant un tournant Des divergences sur le calendrier

Si le retrait est salué par une partie de l’opinion publique tchadienne, les négociations entre Paris et N’Djamena autour du calendrier de ce retrait sont loin d’être achevées. La France a proposé un chronogramme s’étalant jusqu’à fin mars 2025, tandis que les autorités tchadiennes plaident pour un retrait effectif dès début janvier, voire au plus tard en février prochain.

Les divergences sur le calendrier du retrait évoquent les enjeux complexes de cette transition. D’un côté, les autorités tchadiennes souhaitent accélérer le processus pour reprendre en main leur sécurité. De l’autre, la France doit organiser un retrait ordonné et sécurisé de ses forces, tout en veillant à trouver un endroit où les recaser.

Les enjeux d’un retrait accéléré

Le retrait accéléré des forces françaises du Tchad a des implications majeures pour la sécurité régionale. En effet, la France était jusqu’à présent un acteur clé dans la lutte contre les groupes terroristes dans la région du Sahel. Son départ crée un vide sécuritaire que les autorités tchadiennes devront combler.

La capacité des forces armées tchadiennes à faire face à ces nouveaux défis, notamment dans un contexte de montée en puissance des groupes djihadistes, est une question centrale. De plus, les relations entre le Tchad et ses voisins pourraient être impactées par ce retrait, avec des risques de déstabilisation de la région.

Les défis à venir pour le Tchad

Le Tchad se trouve désormais face à un tournant historique. Le pays doit renforcer ses capacités militaires et de renseignement pour faire face aux menaces terroristes. Il doit également diversifier ses partenariats internationaux afin de garantir sa sécurité et son développement.

En somme, ce retrait marque la fin d’une longue période de coopération militaire entre la France et le Tchad. Les prochaines années seront déterminantes pour l’avenir du pays et de la région.

 

Niger  : Ouverture de la 37ᵉ session du Conseil des Archives nationales

Niamey, 20 décembre 2024 Une nouvelle étape a été franchie dans la gestion des archives nationales au Niger. La 37ᵉ session ordinaire du Conseil des Archives nationales s’est ouverte ce vendredi 20 décembre au Centre international de conférences Mahatma Gandhi. Cette session de deux jours a pour objectif principal d’adopter le règlement intérieur du Conseil, un outil essentiel pour une meilleure organisation et une plus grande efficacité de ses activités.

L’importance des Archives nationales soulignée

Lors de la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du gouvernement, M. Mehmane Rufai Lawali, a rappelé l’importance cruciale des archives dans la vie d’une nation. Il a souligné que les archives ne sont pas de simples dépôts de documents, mais de véritables trésors qui permettent de retracer l’histoire d’un pays, d’éclairer les décisions politiques et de renforcer l’identité nationale.

M. Lawali a également mis en avant le rôle des archives dans la résolution des questions fondamentales telles que les questions frontales et les droits individuels. Il a appelé les différents ministères à transmettre régulièrement des copies des textes juridiques aux Archives nationales afin d’enrichir ce patrimoine documentaire.

Un règlement intérieur pour une meilleure organisation

Le nouveau règlement intérieur, qui sera adopté à l’issue de cette session, devrait permettre de renforcer le cadre juridique et institutionnel du Conseil des Archives nationales. Il définira les missions, les attributions et les modalités de fonctionnement de cet organe, contribuant ainsi à une meilleure organisation du travail et à une plus grande transparence.

Des défis à relever

Le directeur des Archives nationales, M. Alasan Idris, a quant à lui souligné les nombreux défis auxquels font face les archives nigérianes, notamment le manque d’équipements modernes et de personnel qualifié. Il a toutefois exprimé sa gratitude envers le Conseil national de protection de la patrie et le chef de l’État, le général Abderrahmane Tiani, pour leur soutien constant.

Ce soutien, a-t-il précisé, permettra de renforcer les capacités des Archives nationales et d’améliorer la gestion des documents d’archives.

En somme, cette 37ᵉ session marque une étape importante dans la modernisation de la gestion archivistique au Niger. L’adoption du règlement intérieur et les engagements pris par les autorités augurent d’un avenir prometteur pour les archives nationales, qui jouent un rôle de plus en plus central dans la préservation de la mémoire nationale et dans le développement du pays.

 

Le Capitaine Traoré confie les rênes des F-AN à un nouveau CEMGA

Ouagadougou, le 20 décembre 2024 Dans une cérémonie empreinte de solennité, le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a procédé ce vendredi à la remise officielle des insignes de Général de Brigade au Colonel Moussa Diallo, nouvellement nommé Chef d’État-major Général des Armées (CEMGA).

C’est sur ces belles notes : « Général de Brigade Moussa Diallo, je vous remets les insignes de votre grade », que le Chef suprême des armées a marqué ce moment important de la carrière militaire du nouveau général et de l’armée tout entière. Ce dernier, visiblement ému, a exprimé sa profonde gratitude envers le Président Traoré pour la confiance ainsi témoignée.

« Je reçois ces insignes avec un immense honneur et une profonde gratitude », a déclaré le général Diallo. Il a souligné l’importance de cette promotion, la considérant non seulement comme une étape majeure de son parcours militaire, mais aussi comme une marque de confiance de la part de la hiérarchie militaire.

Le nouveau CEMGA a réaffirmé son engagement à servir son pays avec loyauté et dévouement. Il a promis de relever les défis auxquels font face les Forces Armées Nationales avec courage et détermination. « Je m’engage à assumer ce grade de Général de Brigade en dirigeant avec sagesse et équité », a-t-il assuré.

Une nomination stratégique

Cette nomination intervient dans un contexte où le Burkina Faso fait face à de nombreux défis sécuritaires. Le Général Diallo va  jouer un rôle central dans la conduite des opérations militaires et dans la modernisation des Forces Armées.

Il convient de rappeler que le Colonel Moussa Diallo a été élevé au rang de Général de Brigade par décret présidentiel le 17 décembre 2024, avant d’être nommé CEMGA le lendemain. Cette double promotion témoigne de la confiance placée en lui par les autorités burkinabè.

En somme, la nomination du Général de Brigade Moussa Diallo comme CEMGA marque un tournant important pour les Forces Armées Nationales. En lui confiant cette lourde responsabilité, le Capitaine Ibrahim Traoré a manifesté sa confiance en un homme d’expérience et de valeur. Les attentes sont grandes quant à la capacité du nouveau CEMGA à relever ces défis et à assurer la sécurité de tous les Burkinabè.