Helene Sourou, Author at Journal du niger - Page 43 sur 138

Conakry : Le cri du désespoir des enseignants contractuels

Conakry, le 17 décembre 2024 – La capitale guinéenne a été le théâtre d’une journée sombre, marquée par la répression d’une manifestation pacifique d’enseignants contractuels. En effet, hier, ces derniers, au nombre de près de 4 000, avaient convergé vers le ministère du Travail et de la Fonction publique pour exprimer leur colère et leur désespoir face à leur situation précaire.

Un espoir brisé

Ces enseignants, qui ont consacré des années à l’éducation de la jeunesse guinéenne, se sont sentis trahis par un système qui ne semble pas les reconnaître à leur juste valeur. Leur espoir d’intégrer la fonction publique, comme leurs collègues, s’est envolé, laissant place à une profonde amertume.

Des enseignants guinéens manifestant pacifiquement pour leurs droits sont violemment dispersés par les forces de l'ordre, Une répression violente d’une manifestation d’enseignants 

Malgré le caractère pacifique de leur mobilisation, les forces de l’ordre ont réagi avec une violence inouïe, dispersant la foule à coup de gaz lacrymogènes. Des dizaines de manifestants ont été blessés et une vingtaine d’entre eux ont été arrêtés. Cette répression brutale a jeté une ombre sur un mouvement qui ne demandait qu’à être entendu.

Un avenir incertain

Les enseignants contractuels, désormais traumatisés par les événements, s’inquiètent pour leur avenir. Certains d’entre eux, venus des régions les plus reculées du pays, se retrouvent aujourd’hui loin de chez eux, sans abri et sans soutien.

Un appel à la justice

Me Paul Yomba Kourouma, avocat des enseignants, a décrété avec vigueur les agissements des forces de l’ordre et a appelé les autorités à libérer sans condition les arrêtés des manifestants. Il a également souligné la nécessité d’ouvrir un dialogue constructif avec les enseignants afin de trouver une solution durable à ce conflit.

Une crise sociale qui s’aggrave

Cette nouvelle crise sociale vient s’ajouter aux nombreuses difficultés qui traversent la Guinée. Elle témoigne d’un malaise profond au sein de la société et d’un sentiment d’injustice qui ne cesse de s’accroître.

En conclusion, la répression de la manifestation des enseignants contractuels constitue une attaque sévère contre la démocratie et les droits de l’homme en Guinée. Les autorités doivent prendre conscience de l’urgence de la situation et engager un dialogue sincère avec les enseignants afin de trouver une solution équitable et durable à ce conflit.

Un écrin de créativité : Le SAFEM 2024 a rayonné de mille feux

Niamey, 17 décembre 2024 – Sous un ciel étoilé, la 13ᵉ édition du Salon International de l’Artisanat pour la Femme (SAFEM) a tiré sa révérence, laissant derrière elle un tableau éblouissant de couleurs, de textures et de savoir-faire. En effet, ce rendez-vous incontournable de l’artisanat nigérien, couplé cette année au Salon Nigérien des Meubles (SANIME), a une nouvelle fois démontré le talent et la créativité des artisans nigériens et de la sous-région.

Dans une ambiance festive et chaleureuse, la Ministre chargée de l’Artisanat, Mme Sofiane Agaichata Guichene, a présidé la cérémonie de clôture, entourée de hautes personnalités et d’une pléiade d’artisans venus des quatre coins du continent.

Le SAFEM: un succès éclatant

Par ailleurs, cette édition, placée sous le signe de la propriété intellectuelle et de l’inclusion financière, a connu un succès sans précédent. Plus de 500 exposants ont présenté leurs créations originales, témoignant de la richesse et de la diversité du patrimoine culturel nigérien. Les visiteurs ont pu admirer des objets d’art uniques, des vêtements traditionnels revisités, des meubles design et bien d’autres merveilles encore.

Un rayonnement international

La présence de délégations de plusieurs pays de la sous-région, dont le Togo, pays invité d’honneur, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et de la République algérienne démocratique et populaire, a conféré à cet événement une dimension internationale. Les échanges entre artisans ont été fructueux, favorisant ainsi la coopération et la promotion de l’artisanat africain.

Un tremplin pour l’avenir

Au-delà de l’aspect commercial, le SAFEM est devenu un véritable laboratoire d’idées et un lieu de rencontres privilégiées pour les acteurs de l’artisanat. Les nombreuses activités organisées en marge du salon, telles que les masterclasses et les ateliers, ont permis aux artisans de renforcer leurs compétences et de se familiariser avec les dernières tendances du marché.

Un engagement fort pour l’artisanat

La ministre chargée de l’Artisanat a aussi souligné l’importance de soutenir et de promouvoir l’artisanat, un secteur porteur d’emplois et de développement économique. Elle a également remercié tous les partenaires qui ont contribué à la réussite de cette édition.

Les yeux tournés vers l’avenir

En clôturant cette 13ᵉ édition, la Ministre a donné rendez-vous à tous les acteurs de l’artisanat pour la prochaine édition, qui marquera les 25 ans du SAFEM. Un anniversaire qui sera célébré en grande pompe et qui promet également d’être riche en surprises.

En conclusion, le SAFEM 2024 a été une véritable réussite. Il a démontré que l’artisanat nigérien est un secteur dynamique et porteur d’avenir. En valorisant le savoir-faire des artisans et en favorisant les échanges culturels, cet événement contribue à renforcer l’identité nationale et à promouvoir le développement économique du pays.

OCP Africa et le Niger s’unissent pour révolutionner l’agriculture

Niamey, 17 décembre 2024 – Dans une initiative qui marque un tournant pour le secteur agricole nigérien, OCP Africa, filiale du Groupe OCP, a signé un protocole d’accord historique avec le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage du Niger. En effet, ce partenariat, soutenu par la Banque mondiale, vise à transformer radicalement les chaînes de valeur agricoles du pays.

Lors d’une cérémonie officielle à Niamey, en présence de hautes personnalités nigériennes et de représentants de la Banque mondiale, les deux parties ont scellé cet accord ambitieux. Le partenariat repose sur six axes majeurs, dont la cartographie des sols et la mise en place de modèles de fertilisation innovants pour optimiser la production agricole. Par ailleurs, des Centres de Services Agricoles de nouvelle génération seront créés afin de faciliter l’accès des agriculteurs aux entrants de qualité, à des financements et à des conseils techniques.

OCP Africa et le Niger : une approche intégrée pour un développement durable

« Ce partenariat, fondé sur la collaboration et l’innovation, permettra aux agriculteurs du Niger de disposer des outils et des connaissances nécessaires pour augmenter durablement leur productivité et sécuriser leurs moyens de subsistance », a déclaré Dr. Mohamed Anouar Jamali, directeur général d’OCP Afrique.

Pour Ousmane Elhadj Mahaman, ministre nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage, « ce partenariat stratégique avec OCP Africa incarne une approche innovante et intégrée, où l’expertise de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) joue un rôle central ». L’UM6P apportera son savoir-faire en matière de renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs locaux, contribuant ainsi à la mise en place d’une agriculture moderne et durable.

Un impact attendu sur la sécurité alimentaire et le développement économique

Ce partenariat devrait avoir un impact significatif sur la sécurité alimentaire au Niger en améliorant les rendements agricoles et en favorisant une agriculture plus durable. De plus, il contribuera à créer des emplois et à stimuler l’économie locale.

En somme, en misant sur l’innovation, la formation et l’accompagnement des agriculteurs, ce partenariat entre OCP Africa et le Niger s’inscrit dans une dynamique de développement durable, répondant ainsi aux enjeux de sécurité alimentaire et de développement économique du pays.

 

Tahoua : Une cohabitation pacifique entre agriculteurs et éleveurs se profile

Tahoua, le 16 décembre 2024-Une nouvelle ère s’annonce pour la cohabitation entre agriculteurs et éleveurs dans la région de Tahoua. En effet ,  Le Gouverneur, le Colonel-Major Oumarou Tawayé, a signé un arrêté fixant au 31 décembre 2024 la date de libération des champs cultivés. Cette décision marque une étape importante dans la gestion des ressources naturelles et la promotion d’une agriculture durable.

En effet, cette mesure, prise en application de l’ordonnance 2010-029 relative au pastoralisme, vise à assurer une bonne intégration entre les activités agricoles et d’élevage. En fixant une date précise pour la libération des champs, les autorités régionales souhaitent prévenir les conflits entre agriculteurs et éleveurs, fréquents lors de la saison sèche lorsque les pâturages se raréfient.

Un équilibre à trouver pour une bonne cohabitation

La cohabitation entre agriculteurs et éleveurs est un enjeu majeur dans la région de Tahoua, où les ressources en terres sont limitées. En plus , Cette décision gouvernementale témoigne de la volonté de trouver un équilibre entre les besoins de ces deux secteurs d’activité, essentiels à l’économie locale.

Une mesure incitative à la responsabilité

L’arrêté prévoit des sanctions pour toute personne ne respectant pas cette mesure. Cette disposition vise à responsabiliser les éleveurs et à les inciter à respecter les règles établies. En protégeant les cultures, les autorités contribuent à garantir la sécurité alimentaire des populations et à soutenir le développement de l’agriculture.

Cette décision ouvre de nouvelles perspectives pour le développement agricole dans la région de Tahoua. En favorisant une cohabitation pacifique entre agriculteurs et éleveurs, les autorités créent un environnement propice à l’investissement et à l’amélioration des rendements agricoles.

En conclusion, la décision de fixer une date précise pour la libération des champs est une initiative louable qui devrait contribuer à améliorer la gestion des ressources naturelles dans la région de Tahoua. Elle témoigne de la volonté des autorités de promouvoir un développement agricole durable et équitable.

Niger : 2 millions de dollars pour la santé mondiale

Niamey, le 16 décembre 2024 – Le Niger vient de marquer un tournant dans sa coopération avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En effet, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Garba Hakimi, a annoncé une contribution de 2 millions de dollars américains au Fonds d’investissement de l’OMS.

Cette décision place le Niger en première ligne des pays africains engagés dans le renforcement des capacités de l’OMS à faire face aux défis sanitaires mondiaux. En effet, cette contribution s’inscrit dans le cadre d’un appel lancé par l’organisation pour un financement durable et piloté par les États membres.

Un signal fort pour la santé mondiale

L’engagement du Niger est d’autant plus significatif qu’il intervient dans un contexte où les besoins en matière de santé publique n’ont jamais été aussi importants. La pandémie de Covid-19 a mis en évidence les fragilités des systèmes de santé à travers le monde, soulignant la nécessité d’investir davantage dans la prévention, la préparation et la réponse aux crises sanitaires.

En contribuant au fonds d’investissement de l’OMS, le Niger démontre sa volonté de jouer un rôle actif dans la construction d’un avenir plus sain pour tous. Cette contribution permettra à l’OMS de renforcer ses programmes dans des domaines clés tels que la lutte contre les maladies infectieuses, la promotion de la santé maternelle et infantile et l’accès aux médicaments essentiels.

Les enjeux du financement de la santé mondiale

Le financement de la santé est un enjeu majeur pour le développement durable. Les pays à faibles revenus, comme le Niger, sont particulièrement vulnérables aux chocs sanitaires et ont besoin d’un soutien international accumulé pour renforcer leurs systèmes de santé.

En somme, cette annonce ouvre de nouvelles perspectives de coopération entre le Niger et l’OMS. Les deux parties vont désormais travailler ensemble pour définir les modalités de mise en œuvre de cette contribution et identifier les domaines prioritaires d’intervention.

 

Niamey célèbre l’éclosion d’un pôle d’excellence pour les jeunes filles

Niamey, le 16 décembre 2024 Une nouvelle ère s’ouvre pour l’éducation des jeunes filles au Niger. En effet, le Lycée Scientifique des Filles, fruit d’un investissement conséquent de l’État, a été officiellement inauguré ce jour à Koira Kano. Cet événement marque une étape importante dans la promotion de l’excellence académique et de l’émancipation de la gent féminine.

Née il y a deux ans, cette institution, initialement hébergée au sein du Lycée d’Excellence, dispose désormais de ses propres locaux flambant neufs. Doté d’infrastructures modernes et accueillantes, le lycée offre à 110 élèves, répartis en quatre classes, un environnement propice à l’apprentissage et à l’épanouissement.

Le Niger franchit une nouvelle étape dans l'émancipation des femmes  avec l'inauguration du Lycée Scientifique des jeunes Filles à Niamey, Un engagement fort pour l’éducation des jeunes filles

En inaugurant ce lycée, le gouvernement nigérien a démontré une fois de plus sa volonté de promouvoir l’égalité des chances et de renforcer le système éducatif. La Ministre de l’Éducation Nationale, Dr Élisabeth Shérif, a souligné l’importance de cet établissement pour l’avenir du pays : « Ces jeunes filles viennent de toutes les régions du Niger. » «En concevant ces filières scientifiques, elles nous donnent l’espoir d’une société sensibilisée à l’importance du savoir et également du savoir-faire, mis au service du développement de la nation. »

Un modèle pour l’avenir

Par ailleurs, le Lycée Scientifique des Filles est bien plus qu’une école, c’est un symbole. Il incarne l’ambition du Niger d’enseigner une nouvelle génération de femmes scientifiques capables de relever les défis de demain. Les élèves de ce lycée sont les pionnières d’un avenir prometteur.

Le Niger franchit une nouvelle étape dans l'émancipation des femmes avec l'inauguration du Lycée Scientifique des Filles à Niamey, Un écosystème propice à l’épanouissement

Les dortoirs, la cuisine, l’infirmerie et les salles de classe, tous les équipements sont conçus pour offrir aux élèves un cadre de vie confortable et sécurisé. Les professeurs, tous des spécialistes dans leur domaine, accompagnent les jeunes filles dans leur parcours scolaire et les encouragent à atteindre l’excellence.

Un événement marquant

La cérémonie d’inauguration a été un moment fort, marqué par la présence de nombreuses personnalités et par l’enthousiasme des élèves. Cet événement témoigne aussi de l’attachement du gouvernement et de la société civile à la cause de l’éducation des filles.

En conclusion, l’ouverture du Lycée Scientifique des Filles est une excellente nouvelle pour le Niger. Ce projet ambitieux est un investissement pour l’avenir et un signe d’espoir pour les générations futures.

Yako(Faso) : Une nouvelle usine de transformation de tomates

Yako, le 16 décembre 2024 –Le Burkina Faso franchit une nouvelle étape dans son développement économique. Ce matin, le Président du Faso, Ibrahim Traoré, a inauguré avec fierté la deuxième usine de transformation de tomates du pays, à Yako. Ce projet ambitieux, fruit de l’actionnariat populaire, témoigne de la volonté du peuple burkinabè de prendre son destin en main.

L’usine SOFATO, portée par la SCOOP-CA « Bâtir l’avenir », vient s’ajouter à celle de Bobo-Dioulasso, inaugurée il y a quelques semaines. Ces deux unités de production, symboles de l’industrialisation du secteur agricole, vont non seulement créer de l’emploi, mais aussi valoriser la production locale de tomates, renforçant ainsi la filière et les revenus des producteurs.

Lors de son discours, le Président Traoré s’est réjoui de cette majeure avancée : « Cette usine est plus qu’une simple infrastructure, c’est un espoir pour notre pays. Elle incarne notre volonté de bâtir un fort burkinabé, prospère et indépendant.» Le Chef de l’État a également salué l’engagement des acteurs de ce projet, soulignant que l’actionnariat populaire est un modèle à suivre pour le développement de notre pays.

Avec l’inauguration de cette nouvelle usine, le Burkina Faso se positionne comme un acteur de plus en plus important dans le secteur agroalimentaire en Afrique de l’Ouest. Ce succès est le fruit d’une politique volontariste en faveur de l’industrialisation et de l’autonomisation des populations.

Le Burkina Faso est en marche vers l’autosuffisance alimentaire et la diversification de son économie. Ce succès doit être une source d’inspiration pour toute l’Afrique.

En somme, cette journée historique a marqué un tournant pour le Burkina Faso. Le pays s’engage résolument sur la voie de l’émergence, portée par l’énergie et la détermination de son peuple. Ce projet ambitieux est aussi un symbole d’espoir et de renouveau pour le pays.

La CEDEAO accorde un sursis de six mois aux pays de l’AES

Abuja, le 16 décembre 2024 – Dans une décision qui pourrait relancer le dialogue, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont accordé un délai supplémentaire de six mois aux gouvernements militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour reconsidérer leur retrait de l’organisation régionale. LA CEDEAO a pris cette décision lors d’un sommet extraordinaire tenu à Abuja ce dimanche.

Ultimatum repoussé : la CEDEAO donne une nouvelle chance à l’AES

Les trois pays avaient annoncé en janvier dernier leur intention de quitter la CEDEAO, une décision qu’ils avaient qualifiée d' »irréversible ». Ils avaient justifié leur choix par des divergences profondes avec les orientations de l’organisation, notamment sur les questions de gouvernance démocratique et d’intervention militaire.

Malgré cette annonce initiale, les dirigeants de la CEDEAO ont décidé de maintenir la porte ouverte à un retour de ces États membres. La CEDEAO a demandé au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, nommé médiateur dans ce conflit, de poursuivre les négociations avec les autorités des trois pays. Les progrès réalisés jusqu’à présent ont encouragé les dirigeants de la CEDEAO à accorder un délai supplémentaire.

« Nous croyons en la possibilité d’un retour de ces pays au sein de notre communauté », a déclaré Omar Alieu Touray, président de la commission de la Cédéao. « Les défis auxquels nous sommes confrontés sont communs et nous sommes convaincus que nous pouvons les relever ensemble. »

De leur côté, les pays du Sahel ont réaffirmé leur volonté de poursuivre leur propre trajectoire, notamment en renforçant leur coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cependant, ils n’ont pas exclu la possibilité de reprendre le dialogue avec la CEDEAO.

En somme, la décision de la CEDEAO laisse la région perplexe, les avis étant partagés quant à ses implications futures. Si certains observateurs saluent cette volonté de dialogue, d’autres s’inquiètent des conséquences de cette crise sur l’intégration régionale et la stabilité du Sahel.

Les prochains mois s’annoncent donc déterminants pour l’avenir des relations entre la CEDEAO et les pays du Sahel. Les négociations seront complexes et délicates, mais elles offrent une lueur d’espoir pour une résolution pacifique de cette crise.

Le Mali, nouvel eldorado du lithium en Afrique

Bamako, le 16 décembre 2024 – Une nouvelle ère s’ouvre pour le secteur minier malien. En effet, la mine de lithium de Goulamina, située à environ 180 kilomètres au sud de Bamako, est désormais opérationnelle. Ce projet, fruit d’un partenariat entre le gouvernement malien, la société australienne Leo Lithium et le géant chinois des batteries, Ganfeng Lithium, marque une étape décisive dans la diversification de l’économie malienne.

Le Mali fait son entrée dans l'ère du lithium, créant des milliers d'emplois et générant des revenus considérables pour l'économie nationale.Lithium : un tournant pour l’économie malienne

Grâce à ce projet, le Mali devient le premier producteur de spodumène en Afrique de l’Ouest, un minéral essentiel à la fabrication des batteries lithium-ion qui équipent les véhicules électriques et les appareils électroniques. Cette nouvelle activité minière va créer des milliers d’emplois directs et indirects, stimulant ainsi l’économie locale et nationale.

L’application concrète du nouveau code minier

La mise en exploitation de la mine de Goulamina est une illustration parfaite de l’application du nouveau code minier malien, adopté en 2023. Ce texte de loi prévoit notamment une participation de l’État malien de 30 % dans les projets miniers, garantissant ainsi une répartition équitable des bénéfices. Cette mine générera environ cent milliards de FCFA par an en recettes, renforçant ainsi les finances publiques du Mali.

Un partenariat gagnant-gagnant

Ce partenariat entre le Mali, l’Australie et la Chine est un modèle de coopération Sud-Sud. Il démontre que l’Afrique dispose de ressources naturelles considérables et que le développement de ces ressources peut se faire dans le respect des intérêts des populations locales et en tenant compte des enjeux environnementaux.

Les défis à relever

Si ce projet est une excellente nouvelle pour le Mali, il ne faut pas oublier les défis qui restent à relever. Le gouvernement devra prendre en compte les enjeux majeurs de la gestion des impacts environnementaux, de la formation des travailleurs et du développement des infrastructures pour assurer la pérennité de cette activité.

En somme, le lancement de la mine de lithium de Goulamina marque une étape importante pour le Mali, qui se positionne ainsi comme un acteur clé de la transition énergétique mondiale. Ce projet offre de belles perspectives de développement économique et social, mais il est essentiel de veiller à ce que les bénéfices soient équitablement répartis et que les impacts environnementaux soient maîtrisés.

Libre circulation : un pas de plus vers l’intégration sahélienne

Niamey, 14 décembre 2024 – Les ministres des Affaires étrangères des pays du Sahel se sont réunis hier à Niamey, capitale du Niger, pour discuter des moyens de renforcer la coopération régionale et, en particulier, de faciliter la libre circulation des personnes et des biens au sein de leur espace.

Dans un contexte marqué par les défis sécuritaires et les aspirations de développement des populations, les chefs de délégation ont réaffirmé leur engagement à œuvrer pour une intégration régionale plus poussée. Ils ont salué les décisions prises par les chefs d’État de la coalition, visant à répondre aux attentes de leurs citoyens en matière de mobilité et d’échanges économiques.

Harmonisation des documents et facilitation des échanges pour une libre circulation

Les ministres ont souligné l’importance de l’harmonisation des documents de voyage et d’identité, ainsi que la simplification des procédures douanières. Les ministres ont salué les conclusions des réunions à Bamako et à Niamey sur ces sujets, marquant ainsi une avancée significative vers une plus grande fluidité des échanges commerciaux.

Une sortie négociée de la CEDEAO

Tout en réaffirmant leur décision de se retirer de la CEDEAO, les ministres ont souligné leur volonté de trouver des modalités de sortie négociées, dans l’intérêt des populations concernées. Des commissions multidisciplinaires ont été mises en place pour examiner les différents aspects de cette transition.

La lutte contre le terrorisme

Les ministres ont également évoqué la question de la sécurité, saluant les succès remportés par les forces armées conjointes dans la lutte contre le terrorisme. Ils ont souligné l’importance de poursuivre la coopération en matière de défense et de sécurité pour garantir la stabilité de la région.

Une coopération renforcée au service des populations

En somme, cette rencontre ministérielle témoigne de la volonté des pays du Sahel de renforcer leur coopération et de construire un avenir commun. Les décisions prises lors de cette réunion devraient contribuer à améliorer les conditions de vie des populations, à stimuler les échanges économiques et à renforcer la stabilité régionale.