Helene Sourou, Author at Journal du niger - Page 49 sur 88

Maradi : une nouvelle ère de soins de santé grâce à l’ MSF

Maradi, Niger – La région de Maradi au Niger s’engage dans une nouvelle ère de soins de santé grâce à l’action conjointe du Ministère de la Santé Publique et de l’ONG internationale Médecins Sans Frontières (MSF). L’inauguration de nouvelles infrastructures et le renforcement des programmes de santé marquent un tournant décisif dans l’accès aux soins pour les populations locales.

Des progrès majeurs pour la région :

  • Infrastructures sanitaires flambant neuves : Le ministre de la Santé Publique, Médecin Colonel-major Garba Hakimi, a officialisé l’ouverture de nouvelles structures médicales, symbolisant l’engagement du gouvernement nigérien à améliorer l’accès aux soins.

  • Ambulances pour une meilleure réactivité aux urgences : Les directions régionales de la santé publique ont bénéficié de l’acquisition de quatre ambulances neuves, ce qui améliore la capacité de réponse aux urgences médicales dans la région.

MSF : un soutien indéfectible à la santé des enfants et des communautés :

  • Soutien pérenne à la pédiatrie et à la nutrition : Depuis 2015, MSF apporte un appui crucial aux services de pédiatrie et de nutrition thérapeutique à l’hôpital de district de Madarounfa. L’organisation étend également son action à cinq centres de santé intégrés et une case de santé, démontrant son engagement envers la santé des enfants de la région.

  • Lutte contre les maladies chroniques et soutien communautaire : MSF s’attaque aux maladies chroniques comme le VIH, la tuberculose et la drépanocytose, tout en assurant la prise en charge curative des enfants et en soutenant les programmes de vaccination et de traitement des maladies au niveau communautaire.

Investir dans l’avenir :

  • Infrastructures et prévention : La construction d’infrastructures essentielles et la participation active à des campagnes de prévention, notamment contre le paludisme, illustrent l’engagement à long terme de MSF.

  • Projet WASH pour un environnement sain : Le projet WASH de MSF vise à améliorer l’accès à l’eau potable et à l’hygiène, contribuant ainsi à la lutte contre le choléra et d’autres maladies liées à l’eau. Ce projet ambitieux touche aussi  plus de 43 000 habitants dans 24 villages.

MSF : un partenaire humanitaire de longue date :

  • Engagement humanitaire sans faille : Avec près de quatre décennies d’action au Niger, MSF continue de jouer un rôle crucial dans l’amélioration de la santé publique et le soutien aux communautés vulnérables. En 2023, plus de 2 400 personnels, majoritairement nigériens, ont été déployés pour mener à bien ses missions.

En somme, l’initiative de MSF à Maradi représente une avancée majeure dans l’accès aux soins de santé pour les populations de la région. L’engagement conjoint du gouvernement nigérien et de MSF ouvre la voie à un avenir plus sain pour les communautés locales.

Soudan : Au bord du précipice

Dans l’ombre des conflits mondiaux, une tragédie humaine se déroule au Soudan, où le spectre d’un génocide menace la population civile. Les Forces de Soutien Rapide (FSR), une milice paramilitaire, sont accusées d’exécutions sommaires et de violences sexuelles contre les minorités noires, dans un contexte de guerre civile qui déchire le pays depuis avril 2023.

Le Soudan plongé dans les affres d’une guerre civile

Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est en proie à une guerre civile d’une violence inouïe, opposant l’armée nationale aux redoutables Forces de Soutien Rapide (FSR), une milice paramilitaire comptant environ 120 000 combattants. Ce conflit fratricide survient dans le sillage de la révolution de 2018-2019 qui a abouti au renversement du dictateur Omar El-Bechir, maître du pays depuis 1989. Ironie du sort, l’armée, censée incarner la protection du peuple, s’est liguée aux FSR pour confisquer le pouvoir et museler toute velléité de contestation civile.

Aux racines de ce déchirement gît la volonté de l’armée d’intégrer les FSR en son sein, une manœuvre sournoise visant à saper leur indépendance et à asseoir sa domination. Cette stratégie a toutefois attisé les ambitions du chef des FSR, qui nourrissait secrètement l’espoir de s’emparer des rênes de l’armée par une voie plus insidieuse. .

Le Soudan au cœur d’une crise aux ramifications internationales

La crise  Soudan ne se limite pas à ses frontières nationales, mais s’étend désormais à l’échelle internationale, attirant l’intervention directe ou indirecte de nombreux acteurs étatiques. Mus par des intérêts stratégiques et économiques divergents, ces pays fournissent aux belligérants un soutien multiforme, alimentant ainsi la spirale de violence et entravant les efforts de paix.

Parmi les acteurs clés figurent le groupe Wagner, société militaire privée russe étroitement liée aux FSR. Ce dernier s’est solidement implanté au Soudan, troquant l’or soudanais contre des armes russes, contribuant ainsi à la militarisation du conflit et à l’exploitation des ressources naturelles du pays. Les Émirats Arabes Unis se révèlent également être un acteur important, soutenant discrètement les FSR sous couvert d’aide humanitaire, illustrant la complexité des enjeux géopolitiques qui sous-tendent ce conflit.

Les conséquences de cette guerre civile sont dévastatrices pour la population soudanaise. Selon les estimations des Nations Unies, 8 millions de personnes ont été contraintes de fuir leur foyer, dont 1,5 million vers les pays voisins, cherchant refuge loin des massacres et des abus sexuels qui gangrènent le pays. Face à une telle catastrophe humanitaire, l’aide internationale peine à se frayer un chemin jusqu’aux populations les plus isolées, laissant 18 millions de Soudanais en situation d’insécurité alimentaire et menaçant 5 millions d’autres d’une famine imminente.

La crise humanitaire et le risque de génocide au Soudan, où les violences des milices contre les minorités noires Le Darfour, une région martyrisée : analyse d’une situation humanitaire alarmante

Le Darfour, déjà meurtri par un génocide qui a débuté en 2003 et dont le bilan s’élève à un nombre effroyable de victimes, oscillant entre 100 000 et 300 000 âmes perdues, se retrouve une nouvelle fois en proie aux affres de la violence. Des témoignages accablants, étayés par des vidéos insoutenables, font état d’une persécution ciblée à l’encontre de la minorité Massalit, marquée par des exécutions massives perpétrées lors de la prise de la ville d’Ardamata.

El-Fasher, dernière grande ville du Darfour encore sous le contrôle de l’armée, se trouve assiégée par les FSR, plongeant la région dans un climat de terreur et d’incertitude. La bataille pour l’accès à l’eau, ressource vitale indispensable à la survie des populations, devient un enjeu crucial. Sans cette denrée précieuse, la ville, déjà en proie à la famine, risque de succomber, faisant craindre une nouvelle vague de purges ethniques d’une ampleur insoutenable.

Le Soudan face à l’horreur : un appel urgent à l’action de la communauté internationale

Les forces des FSR se livrent à des actes d’une barbarie inouïe, ciblant systématiquement les femmes et les filles issues des minorités. Ces dernières sont victimes de sévices et de viols d’une violence insupportable, constituant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. En parallèle, l’attention de la communauté internationale se focalise sur d’autres théâtres de conflits, en Ukraine et à Gaza, occultant ainsi des tragédies d’une ampleur similaire qui se déroulent au Soudan, loin des regards et des consciences.

Le Soudan est plongé dans une crise d’une gravité sans précédent. Le spectre d’un nouveau génocide hante la région du Darfour, où les premières exactions de masse se commettent dans l’indifférence quasi générale, loin des caméras et de la couverture médiatique. Il est impératif que la communauté internationale prenne la mesure de l’horreur qui se déroule au Soudan et agisse de manière résolue pour prévenir une catastrophe humanitaire aux conséquences ravageuses.

La BOAD et Africa50 s’engagent à financer un avenir durable en Afrique

En marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (AfDBAM2024), une rencontre de haut niveau a eu lieu entre le président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), M. Serge Ekué, et M. Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50. Par ailleurs, cette réunion a été l’occasion de discuter des opportunités de projets d’infrastructures et d’énergie verte, ainsi que de la capacité de la BOAD, avec ses partenaires, à mobiliser des investissements pour financer ces initiatives.

De surcroît, les deux dirigeants ont accordé une grande importance au développement de projets bancables, tels que des infrastructures résistantes au changement climatique, afin de favoriser la croissance durable et la transition énergétique. En outre, la collaboration vise à combler le déficit significatif de financement des infrastructures en Afrique, en fournissant des investissements rapides et efficaces pour répondre aux besoins croissants de développement du continent.

Financement des infrastructures vertes en Afrique : La BOAD et Africa50 signent un accord de collaborationEn parallèle, lors d’un autre échange fructueux, Mme Yacine Fal, représentante spéciale du président de l’AfDB Group auprès de l’Africa Investment Forum (AIF), a présenté les cinq piliers stratégiques de l’initiative. Effectivement, ces piliers comprennent la plateforme, le marché, les journées du marché, le suivi des transactions et l’environnement de connaissance, tous conçus pour faire avancer les projets jusqu’à leur stade bancable, lever des capitaux et accélérer la clôture financière des transactions.

Finalement, la BOAD a été invitée à participer aux prochains Market Days de l’AIF qui se tiendront à Rabat, au Maroc, en décembre 2024. Cet événement majeur rassemblera des investisseurs, des sponsors de transactions, des chefs de gouvernement et des institutions de financement du développement pour faire avancer les transactions prêtes à l’investissement.

Niger : L’Allemagne maintient sa présence militaire

Niamey, Niger – Face à des changements stratégiques dans la région, l’Allemagne a officialisé sa décision de maintenir sa présence militaire à Niamey, la capitale du Niger. Cet accord temporaire conclu avec le gouvernement nigérien permettra à l’Allemagne de conserver sa base opérationnelle au-delà du 31 mai, date à laquelle l’Union européenne mettra fin à sa mission militaire dans le pays.

Une base stratégique pour les opérations régionales

Selon un communiqué du ministère allemand de la Défense, cet accord temporaire permettra à l’Allemagne de maintenir sa base aérienne de Niamey, qui sert de plateforme logistique cruciale pour les opérations allemandes au Mali voisin depuis 2013. Cette base a notamment joué un rôle important dans le cadre de la MINUSMA, la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali.

Vers un nouvel accord permanent ?

Malgré le retrait des troupes allemandes du Mali fin 2023, la base de Niamey demeure un élément central de la stratégie régionale de l’Allemagne. Le futur de cette installation militaire reste néanmoins incertain, les détails des plans de Berlin n’ayant pas été dévoilés pour le moment. Le ministère allemand de la Défense a toutefois souligné que cet accord temporaire ouvre la voie à la négociation d’un nouvel accord qui autoriserait de manière plus permanente la présence militaire allemande au Niger.

Une présence militaire réduite dans un contexte en évolution

En attendant la conclusion d’un nouvel accord, la base de Niamey continuera de fonctionner avec un effectif réduit. Cette réduction des effectifs pourrait marquer le début d’une nouvelle phase de l’engagement militaire allemand en Afrique de l’Ouest. Ce développement soulève des questions sur l’évolution des engagements internationaux en matière de sécurité dans la région et sur le rôle que l’Allemagne envisage de jouer dans ce contexte en pleine mutation.

UEMOA : Dialogue stratégique pour une économie résiliente

Bamako, 28 mai 2024 – Le Président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye DIOP, et le Ministre de l’Économie et des Finances du Mali, Alousséni SANOU, se sont réunis aujourd’hui à Bamako pour examiner les défis et perspectives de l’union économique.

Une économie résiliente face aux défis internationaux

Malgré un contexte international difficile, l’économie malienne a démontré une résilience remarquable, reflétant ainsi la solidité de l’ensemble de l’union. Les discussions ont porté sur la performance de l’économie malienne et les perspectives d’avenir.

Engagement pour une intégration régionale renforcée

Alousséni SANOU a réaffirmé son engagement à travailler de concert avec la Commission de l’UEMOA pour la prospérité de l’intégration régionale. Il salue l’initiative du Président DIOP d’organiser ce dialogue stratégique.

Collaboration interdépartementale au service de l’UEMOA

Cette séance de travail a également vu la participation du Commissaire Lassine BOUARE et de Mamadou Moustapha BARRO. Leur présence souligne l’importance de la collaboration interdépartementale pour l’avancement de l’UEMOA.

Vers un avenir prometteur pour l’Union économique et monétaire ouest-africaine est

La réunion de Bamako ouvre la voie aux futures discussions stratégiques et aux actions concertées pour renforcer l’économie de l’UEMOA. Elle témoigne de la détermination des dirigeants à surmonter les défis économiques régionaux et à saisir les opportunités pour un avenir prospère et stable.

Autonomie financière en santé : l’Afrique vers un avenir prometteur

L’Assemblée mondiale de la santé sonne l’alerte : pour exploiter pleinement son dividende démographique, l’Afrique doit impérativement s’affranchir de la dépendance financière en matière de santé. Cette transition stratégique repositionne la santé non plus comme une charge, mais comme un investissement crucial pour le développement du capital humain.

Combattre le paludisme : un défi crucial

Malgré des progrès notables, le paludisme reste un fléau majeur sur le continent africain. Face à ce constat, l’Union africaine, par le biais de son Groupe de haut niveau sur les technologies émergentes (APET), se mobilise pour adopter des solutions innovantes. Leur dernier rapport sur les « Gene Drives » démontre des avancées significatives vers l’éradication du paludisme en Afrique.

Innovation et collaboration : piliers de la durabilité

La pérennisation du financement de la santé en Afrique repose sur des institutions solides, une collaboration intersectorielle et un apprentissage mutuel. Des modèles innovants sont explorés pour élargir l’assiette fiscale, garantissant ainsi un financement plus conséquent et durable de la santé.

Locale de production pour une indépendance accrue

Lors d’un événement parallèle à la 77ème Assemblée mondiale de la santé, organisée par Africa CDC, Chimwemwe Chamdimba a mis en lumière les initiatives de l’AMRH visant à harmoniser les directives techniques pour la fabrication locale de produits médicaux. Cette démarche est essentielle pour réduire la dépendance aux importations et faciliter l’accès à des traitements sûrs et abordables.

L’Afrique se trouve à un moment charnière. En mettant l’accent sur l’autonomie financière et l’innovation en matière de santé, le continent peut non seulement combattre efficacement des maladies comme le paludisme, mais aussi assurer un avenir prospère pour ses habitants.

Niger : Vers un système carcéral plus humain avec le PRESPEN

Dans un élan de solidarité internationale, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Niger, avec le soutien financier des Pays-Bas, a lancé une initiative ambitieuse visant à transformer le système pénitentiaire du pays. Le programme de renforcement du système pénitentiaire du Niger (PRESPEN), déployé sur une période de cinq ans, est le fruit d’une collaboration étroite avec le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) et le ministère de la Justice du Niger. Ce programme ambitieux vise un double objectif : améliorer les conditions de détention et faciliter la réinsertion sociale et professionnelle des détenus.

PRESPEN : Transformer le système pénitentiaire du Niger pour un avenir plus juste et plus humain, une initiative des Pays-Bas et du PNUDDes réalisations concrètes pour un impact tangible

Le PRESPEN a déjà réalisé des avancées significatives, notamment en améliorant l’accès à l’eau potable pour près de 13 000 détenus répartis dans 41 établissements pénitentiaires à travers le Niger. Cette vitalité a été rendue possible grâce à la construction de 22 fourrages et châteaux d’eau. En outre, le programme a mis en place des formations et un accompagnement sur mesure pour les détenus, leur offrant des compétences et des outils nécessaires pour une réinsertion sociale réussie après leur libération.

Vers un système pénitentiaire plus humain et efficace

Ces efforts s’inscrivent dans une démarche plus large de réforme du système pénitentiaire visant à respecter la dignité humaine et à réduire la récidive. En fournissant des conditions de vie décentes et en préparant les détenus à une transition en douceur vers la société, le PRESPEN espère non seulement améliorer la vie des individus concernés, mais aussi contribuer à la sécurité et à la stabilité de la société nigérienne dans son ensemble.

PRESPEN : Transformer le système pénitentiaire du Niger pour un avenir plus juste et plus humain, une initiative des Pays-Bas et du PNUDPRESPEN :Un modèle de réforme pénitentiaire apprécié par la communauté internationale

Diverses organisations de défense des Droits de l’homme ont salué l’initiative en tant que modèle de réforme pénitentiaire, mettant en évidence l’importance de la coopération internationale dans la promotion des droits humains et du développement durable. Avec la poursuite de ce programme, le PNUD Niger et ses partenaires aspirent à établir une norme pour les réformes pénitentiaires en Afrique et ailleurs, en mettant l’accent sur l’humanité et la réhabilitation plutôt que sur la punition seule.

Une lueur d’espoir pour un avenir meilleur

En conclusion, le PRESPEN se présente comme une lueur d’espoir pour les détenus au Niger en leur offrant une chance de rédemption et une opportunité de contribuer positivement à la société après leur peine. C’est une initiative qui mérite reconnaissance et soutien car elle représente un pas en avant vers un système judiciaire plus juste et plus humain.

Niger : la ferme pénitentiaire de Daikiana, un modèle de réinsertion 

Dans une initiative remarquable pour la réhabilitation et la réinsertion des détenus, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Niger, avec le soutien des Pays-Bas, a lancé un projet agricole innovant à Daikiana.  En effet, cette ferme pénitentiaire, étendue sur 12 hectares, n’est pas seulement une exploitation agricole ordinaire; elle représente un espoir et une nouvelle opportunité pour les détenus de se réintégrer dans la société avec des compétences valorisables et une expérience professionnelle significative.

Trois axes majeurs pour une réhabilitation complète

Le projet se concentre sur trois domaines principaux :

  • Riziculture : La culture du riz, couvrant une superficie de 12 hectares, offre non seulement une formation pratique en agriculture, mais contribue également à l’autosuffisance alimentaire de la région.
  • Pisciculture : Cette activité enseigne aux détenus les techniques d’élevage de poissons, une compétence précieuse dans une économie qui valorise de plus en plus la durabilité et l’autonomie alimentaire.
  • Aviculture : Un élevage impressionnant de 5000 poules pondeuses. L’élevage de poules pondeuses permet non seulement de produire des œufs pour la consommation locale, mais aussi de fournir aux détenus des compétences en gestion avicole.

La ferme pénitentiaire, étendue sur 12 hectares, n'est pas seulement une exploitation agricole ordinaire; elle représente un espoirLa ferme pénitentiaire de Daikiana : Un impact qui s’étend au-delà des murs de la prison

Par ailleurs, L’impact de la ferme pénitentiaire de Daikiana dépasse les murs de la prison. Elle sert de modèle pour des initiatives similaires dans d’autres régions, montrant comment l’agriculture et l’éducation peuvent jouer un rôle clé dans la réforme pénitentiaire. En intégrant les détenus dans des activités productives, le projet favorise une vision plus humaine et efficace de la justice, où la punition laisse place à la réhabilitation et à l’espoir d’un avenir meilleur.

La ferme pénitentiaire de Daikiana est également une lueur d’espoir dans le système pénitentiaire du Niger. Elle illustre parfaitement comment des partenariats internationaux, une planification soignée et une exécution dévouée peuvent transformer la vie des individus et, par extension, de la communauté dans son ensemble. C’est une histoire qui mérite d’être racontée et un exemple à suivre pour les initiatives de développement à travers le monde.

L’Union européenne met fin à sa mission militaire au Niger

Bruxelles, 28 mai 2024 – Dans un contexte politique nigérien en pleine mutation depuis le coup d’État de juillet 2023, le Conseil européen a annoncé lundi 27 mai la fin de la mission de partenariat militaire de l’Union européenne au Niger (EUMPM). Cette décision marque la fin d’une présence militaire européenne entamée en février 2022, qui comptait jusqu’à 100 soldats déployés sur le terrain.

Mission et contexte d’intervention

La mission EUMPM avait pour objectif principal de soutenir les forces armées nigériennes dans leur lutte contre l’insurrection des groupes armés terroristes, particulièrement actifs dans les régions ouest et sud-est du pays. L’intervention européenne, sollicitée par les autorités nigérianes de l’époque, s’est concentrée sur l’assistance logistique et le renforcement des infrastructures militaires, dans le cadre d’une coopération civilo-militaire visant à stabiliser la région.

Retrait de l’UE et ses implications

Le renversement du gouvernement nigérien par les militaires en 2023 a entraîné une réévaluation des accords militaires existants avec l’UE, notamment la mission civile EUCAP Sahel. Face à l’incertitude politique et à l’absence d’un accord pour une collaboration pérenne, l’Union européenne a pris la décision de retirer ses troupes, avec une échéance fixée au 30 juin 2024.

Ce retrait soulève des questions quant à l’avenir de la sécurité dans la région et les implications pour les opérations militaires internationales en cours. La fin de la mission EUMPM reflète les défis auxquels l’Union européenne est confrontée dans la gestion de ses interventions extérieures, dans un paysage géopolitique en constante évolution.

Vers de nouveaux horizons

Alors que l’UE réaffirme son engagement envers la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest, cet épisode souligne la complexité des relations internationales et la nécessité d’une approche adaptable et réactive aux dynamiques politiques locales. Le retrait de l’EUMPM ouvre une nouvelle page dans la stratégie de défense européenne, tout en laissant le Niger face à ses propres défis sécuritaires.

Vers une confédération renforcée pour l’Alliance des États du Sahel

Niamey, le 28 mai 2024 – Un nouveau cap a été franchi dans le processus de consolidation de l’Alliance des États du Sahel (AES) lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des trois pays membres à Niamey, le 17 mai 2024. Cette rencontre a marqué un tournant décisif avec l’approbation de l’avant-projet du Traité de la Confédération AES, posant les jalons d’une union plus étroite entre ces nations.

Opérationnalisation de la Confédération : un pas de géant vers l’unité

Cette réunion stratégique a vu les ministres approuver également l’avant-projet du Règlement intérieur du Collège des Chefs d’État et le Projet de Communiqué Final. Ces documents essentiels à l’opérationnalisation de la Confédération symbolisent l’engagement ferme des pays membres à renforcer leur collaboration.

Solidarité et stratégie au cœur des discussions

Les discussions ont mis en exergue la solidarité des trois États, avec un soutien particulier à la proposition du Burkina Faso visant à améliorer la coordination des actions diplomatiques. Le Mali a également reçu l’approbation pour son initiative de développer une stratégie de communication pour l’AES. Ils ont réaffirmé la nécessité de mettre en place des mécanismes de solidarité et d’impliquer la diaspora, soulignant l’importance de l’unité dans la diversité.”

Audience avec le Président du CNSP et messages forts

Par ailleurs, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), a reçu les ministres après la réunion. Ils ont réitéré la détermination des pays membres à rester unis face aux défis sécuritaires, économiques et financiers.

Le Niger a reçu un soutien explicite de l’AES, notamment dans ses décisions souveraines telles que le retrait des « forces impérialistes ». L’AES a également affirmé sa solidarité face aux attaques subies par le Niger.

La Confédération se concrétise

Le Président du CNSP a encouragé la poursuite des efforts en vue de l’opérationnalisation de la Confédération. Cette réunion a posé une nouvelle brique dans l’édifice de la Confédération, incarnant les aspirations des peuples à une existence commune.

La Confédération de l’Alliance des États du Sahel est en marche, portée par un engagement renouvelé pour l’unité et la coopération. Les prochaines étapes consisteront à finaliser les textes nécessaires pour une mise en œuvre efficace, répondant ainsi aux espoirs des citoyens de la région.