Helene Sourou, Author at Journal du niger - Page 51 sur 125

Niger : Un pas de géant pour les réfugiés de Maradi

Maradi, 4 octobre 2024 –Une nouvelle étape vient d’être franchie dans l’accueil et l’assistance des réfugiés nigériens au Niger. En effet, le gouvernement nigérien, en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a repris l’enregistrement biométrique des réfugiés nigériens dans la région de Maradi.

Cette opération, qui consiste à recueillir les données biométriques des réfugiés (empreintes numériques, photographies, etc.), a pour objectif principal de disposer d’un registre précis et à jour de la population réfugiée. Ces données seront essentielles pour une meilleure compréhension de leurs besoins et pour mettre en place des programmes d’assistance adaptés et efficaces.

Une réponse humanitaire plus efficace 

Grâce à ces données fiables, les acteurs humanitaires pourront :

  • Mieux cibler l’aide : Les ONG effectueront les distributions de nourriture, de médicaments et d’autres articles de première nécessité de manière plus équitable et adaptée aux besoins spécifiques de chaque individu.
  • Renforcer la protection : L’enregistrement biométrique permettra d’identifier les personnes vulnérables et de mettre en place des mesures de protection adaptées, notamment pour les femmes, les enfants et les personnes âgées.
  • Faciliter la réintégration : à terme, ces données pourront aider à faciliter le retour volontaire et durable des réfugiés dans leur pays d’origine, lorsque les conditions de sécurité le permettront.

Un partenariat fructueux pour les réfugiés

Ce partenariat entre le Gouvernement nigérien et le HCR témoigne de la volonté commune d’offrir aux réfugiés les meilleures conditions d’accueil et de protection. Il souligne également l’importance de la coopération internationale pour répondre aux crises humanitaires complexes.

Un enjeu pour la région

En somme, la crise humanitaire au Niger, marquée par l’afflux de réfugiés en provenance du Nigeria, nécessite une réponse coordonnée et durable. L’enregistrement biométrique constitue une étape clé dans ce processus. En disposant de données fiables, les acteurs humanitaires pourront mieux répondre aux besoins des réfugiés et de la population hôte, tout en contribuant à la stabilisation de la région.

Naufrage tragique dans Etat du Niger : 70 corps repêchés dans la Gbajibo

Mokwa (État du Niger), le 4 octobre 2024 – La tragédie a frappé la rivière Gbajibo mardi soir lorsqu’un bateau en bois transportant 300 passagers a chaviré. À ce jour, 70 corps ont été repêchés par les commissaires de l’eau de l’Autorité nationale des voies navigables intérieures (NIWA), en collaboration avec l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) et des plongeurs locaux. Les opérations de recherche continuent pour retrouver les passagers toujours portés disparus..

Le président Bola Tinubu a exprimé ses condoléances au gouvernement et au peuple de l’État du Niger. Le gouverneur Mohammed Bago a également exprimé sa tristesse et a promis de renforcer les lois sur le transport par eau pour éviter de telles tragédies à l’avenir.

Mme Sarat Braimah, directrice de la région de Lagos de la NIWA, a accusé les opérateurs du bateau d’opérations illégales, soulignant que le bateau naviguait à 20h30, en violation du code maritime interdisant la navigation de nuit. Elle a révélé que les maréchaux de l’eau déployés sur la rivière avaient cessé leurs fonctions pour la journée, ignorant que le bateau chargeait des passagers.

La NIWA a attribué l’incident à plusieurs violations du code de transport, notamment la surcharge du bateau, l’utilisation d’un bateau en bois de qualité inférieure sans aides à la navigation, l’absence de gilets de sécurité et la navigation de nuit. Mme Braimah a annoncé que la NIWA assurerait désormais une surveillance 24 heures sur 24 des cours d’eau dans cette zone pour prévenir de futurs incidents.

Le nouveau code des transports, pourtant largement diffusé, n’a pas suffi à éviter cette tragédie. Cette fois-ci, c’est un rappel brutal de l’urgence d’une application stricte des normes de sécurité sur les itinéraires. Tout en espérant que les autres corps réapparaissent, nous souhaitons nos condoléances aux familles des victimes.

Consommons local : Un levier pour l’économie nigérienne

Niamey , le 4octobre 2024-Le Centre International Mahatma Gandhi de Niamey a été le théâtre de l’ouverture de la foire du mois “Consommons local” couplée au salon 100 % Made in Niger, le jeudi 03 octobre 2024.En effet, placé sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, ministre de l’Économie et des Finances, M. Ali Mahamane LAMINE ZEINE, cet événement a vu la participation de nombreuses personnalités et invités de marque tels que le Ministre de la Défense Nationale, le Ministre de la Jeunesse, des Arts et des Sports et le Gouverneur de la région de Niamey.

Consommer local : Un levier pour l'économie nigérienneUne occasion unique de découvrir les produits de nos artisans et producteurs

Lors de son allocution, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Monsieur Seydou Asman, a tenu à exprimer sa profonde gratitude à l’égard de tous ceux qui ont répondu à cette invitation, malgré leurs agendas chargés. Il a rappelé que cette initiative vise à consacrer le mois d’octobre à des manifestations commerciales destinées à accroître la visibilité et la consommation des biens et services produits localement. Selon lui, l’organisation de cette activité témoigne de la volonté des pays de l’UEMOA de promouvoir l’indépendance économique à travers une véritable révolution des secteurs agricoles et de la production.

L’ambition de cet événement dépasse la simple promotion des produits locaux pendant un mois. Il s’agit de cultiver une véritable culture de la consommation locale, contribuant ainsi à la résilience du pays et à l’augmentation significative des échanges commerciaux entre les pays de l’UEMOA et ceux de l’Alliance des États du Sahel. Le salon professionnel 100% Made in Niger offre une opportunité unique de découvrir les potentialités du pays en matière de transformation des produits locaux.

Consommer local : Un levier pour l'économie nigérienne“Consommons Local” et « Made in Niger » : Les produits locaux à l’honneur

Le Ministre a exhorté les producteurs et transformateurs à travailler en synergie pour diversifier l’offre de produits locaux à forte valeur ajoutée, conformément aux orientations des plus hautes autorités du pays, notamment Son Excellence le Général de Brigade ABDOURARAMANE TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État, et Monsieur ALI MAHAMAN LAMINE ZEINE, Premier Ministre.

En bref, Le programme du salon prévoit un panel de haut niveau pour discuter des initiatives mises en œuvre depuis le 26 juillet 2023, visant à renforcer la résilience du Niger. D’autres activités seront organisées tout au long du mois d’octobre pour promouvoir les produits locaux. La cérémonie s’est conclue par une visite des stands du salon 100% Made in Niger.

N’oubliez pas que consommer local est surtout Made in Niger.

Niger : Le « Made in Niger » en plein essor

Niamey, 3 octobre 2024  – Le gouvernement du Niger a pris des mesures importantes pour renforcer son économie et réduire sa dépendance aux importations en mettant l’accent sur la production et la consommation locales. C’est ce qui ressort du récent lancement de la 5e édition du « Mois du Consommer Local » et de la 8e édition du « Salon professionnel 100% Made in Niger » au centre international Mahatma Gandhi de Niamey.

À travers le salon "100% Made in Niger", le Niger a mis en avant ses produits locaux et encourage les citoyens à consommer local pour renforcer l'économie nationale.« Made in Niger » :  Un tremplin pour les entreprises nigériennes

Ces manifestations, organisées sous la conduite du Premier ministre Ali Mahamane LAMINE Zeine, avaient pour objectif de promouvoir les produits et services locaux. Le gouvernement a mis en place diverses initiatives pour soutenir les entreprises locales, notamment des incitations à l’investissement pour les secteurs de l’agro-industrie et de la fabrication, ainsi que la mise en œuvre d’une ordonnance sur le contenu local pour les secteurs des mines et des hydrocarbures.

« Nous avons choisi de coupler cette cérémonie de lancement avec la 8ème édition du salon Made In Niger pour promouvoir la consommation des produits locaux », a déclaré le Premier ministre Zeine. « Cela s’inscrit dans le cadre de notre effort plus large visant à atteindre la souveraineté économique et à créer des emplois durables ».

À travers le salon "100% Made in Niger", le Niger a mis en avant ses produits locaux et encourage les citoyens à consommer local pour renforcer l'économie nationale.Le gouvernement nigérien place les producteurs au cœur de ses priorités

Depuis le 26 juillet 2023, la nation nigérienne, guidée par le Général de Brigade ABDOURAHAMAN TIANI, s’est engagée dans un processus de reprise de sa souveraineté et de son autonomie économique. Le Premier Ministre a affirmé que cette reconquête implique essentiellement l’établissement d’un cadre propice à une transformation profonde de l’économie, essentielle pour une croissance pérenne, résistante et génératrice d’emplois.

De son côté, Lamine Zeine a exprimé sa satisfaction concernant l’avancement du Programme de Grande Irrigation (PGI), lancé par le Président du CNSP et mis en œuvre par l’Office National des Aménagements Hydro agricoles (ONAHA).

À travers le salon "100% Made in Niger", le Niger a mis en avant ses produits locaux et encourage les citoyens à consommer local pour renforcer l'économie nationale.Niger : État et privé main dans la main pour valoriser le made in Niger

En outre, pour dynamiser la production et la valorisation des produits du terroir, le Gouvernement a octroyé des bénéfices liés au code des investissements à diverses entreprises opérant dans les domaines de l’agro-industrie et de la fabrication. De plus, afin de stimuler la croissance des petites et moyennes entreprises/industries actives dans les secteurs minier et pétrolier, une ordonnance concernant le contenu local a été promulguée en août 2024.

Le secteur privé a également joué un rôle crucial dans la promotion des produits locaux. Le « Salon professionnel 100% Made in Niger » a permis de mettre en avant la diversité des produits fabriqués dans le pays, des produits agricoles aux produits artisanaux.

Malgré ces efforts, des défis subsistent. Les entreprises locales continuent de faire face à la concurrence des produits importés et les habitudes de consommation tardent à changer. Cependant, le gouvernement et le secteur privé travaillent ensemble pour relever ces défis et créer un environnement plus favorable aux entreprises locales.

En soutenant les entreprises locales, le Niger peut créer des emplois, réduire la pauvreté et bâtir une économie plus résiliente. Comme l’a exhorté le Premier ministre Zeine, « j’appelle la population à profiter de la disponibilité de nos produits sur le marché et à accroître la demande, ce qui entraînera une augmentation de l’offre et de la production ».

Niger : Un pas de plus vers l’éradication de l’hépatite B

Niamey, le 3 octobre 2024. –Face à la prévalence élevée de l’hépatite B au Niger, notamment chez les femmes enceintes, le ministère de la Santé a lancé ce jeudi une vaste campagne de dépistage. Cette initiative, placée sous le haut patronage du ministre de la Santé, le médecin colonel-major Garba Hakimi, vise à réduire la transmission du virus de la mère à l’enfant et à améliorer la prise en charge des patients atteints d’hépatite chronique.

Par ailleurs, cette initiative s’inscrit dans les festivités de la Journée mondiale contre les hépatites 2024, placée sous le slogan incitatif : « Il est temps d’agir ». C’est également une occasion pour le ministre de sensibiliser et de mobiliser la population autour de l’importance de combattre les hépatites, reflétant l’urgence et la nécessité d’une action collective.

Une prévalence inquiétante

Selon le ministre de la santé , en dépit des mesures prises, le Niger fait face à une situation préoccupante avec 2.077 personnes atteintes de l’hépatite B chronique sous traitement. Parmi elles, 558 souffrent de cirrhose avancée et 324 sont traitées pour un cancer primitif du foie. Il a également mis en évidence une prévalence alarmante de l’hépatite B chez les femmes enceintes, estimée à 6,81 % d’après une étude récente. Hors, les femmes enceintes infectées transmettent le virus à leur enfant dans 90 % des cas, mettant ainsi en danger la santé de leur nouveau-né.  En plus, le ministre a souligné que les nourrissons et les enfants infectés courent un risque accru de développer des formes chroniques de l’hépatite B et de cancer du foie.

Des enjeux de santé publique majeurs

Le Colonel-Major médecin Garba Hakimi a insisté sur l’importance de maintenir un plaidoyer vigoureux pour augmenter les fonds dédiés à la lutte contre les hépatites virales au Niger. Il a indiqué qu’il était très urgent d’agir face à cette menace.

« Malgré les efforts déployés, notre pays continue d’enregistrer des cas d’hépatite chronique avec des complications comme la cirrhose et le cancer du foie, voire des décès », a-t-il alerté. Il a également rappelé l’importance de dépister les femmes enceintes afin de prévenir la transmission mère-enfant et de prendre en charge les patientes infectées.

D’autre part, M. Issa Moutary Moustapha, représentant de l’OMS au Niger, a indiqué qu’une étude a montré que l’hépatite B a une prévalence moyenne de 6,81 % dans le pays, avec des taux plus élevés dans les régions de Niamey, Tahoua et Maradi, où ils atteignent respectivement 10,50 %, 9,31 % et 8,19 %.

Une campagne ambitieuse contre hépatite B

La campagne de dépistage, qui se déroulera sur plusieurs mois, ciblera principalement les femmes enceintes. 61 sites de dépistage seront déployés dans la région de Niamey, et des actions de sensibilisation seront menées auprès des populations pour les inciter à se faire tester.

Les objectifs de cette campagne sont multiples :

  • Identifier les femmes enceintes porteuses du virus afin de leur proposer un traitement adapté et de prévenir la transmission à leur enfant.
  • Sensibiliser la population sur les risques de l’hépatite B et l’importance du dépistage.
  • Renforcer le système de santé en matière de prise en charge des hépatites virales.

Le soutien de la communauté internationale

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) apporte son soutien à cette initiative et encourage les autres pays de la région à suivre l’exemple du Niger. « La prévalence de la transmission mère-enfant est l’un des moyens les plus efficaces pour éradiquer l’hépatite virale B », a rappelé le représentant de l’OMS au Niger.

En conclusion, cette campagne de dépistage de l’hépatite B marque une étape importante dans la lutte contre cette maladie au Niger. En agissant rapidement et efficacement, les autorités sanitaires espèrent réduire considérablement le nombre de nouveaux cas et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.

Niamey : Le Niger et l’IBSM unis pour sécuriser les frontières

Niamey, le 3 octobre 2024 –La semaine dernière, Niamey a accueilli une mission inter-agences du Mécanisme Intégré pour la Stabilité des Frontières (IBSM). Cette structure de coopération internationale, dédiée à la gouvernance et à la sécurité des frontières en Afrique de l’Ouest et du Centre, a rencontré les autorités nigériennes afin de renforcer leur partenariat et d’apporter un soutien accru au Programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie.

Le Niger, en première ligne face aux défis sécuritaires liés à la porosité des frontières, bénéficie ainsi d’un appui technique et financier pour améliorer la gestion de ses zones frontales. Les discussions ont été portées sur divers sujets, notamment :

  • Le renforcement des capacités des forces de sécurité : il s’agit d’équiper et de former les agents chargés de la surveillance des frontières, afin de leur permettre d’agir de manière plus efficace contre les menaces transfrontalières telles que le terrorisme, le trafic d’armes et la criminalité organisée.
  • La coopération régionale : L’IBSM encourage une approche régionale de la gestion des frontières, en favorisant les échanges et la coordination entre les pays voisins.
  • Le soutien aux communautés frontales : les projets soutenus par l’IBSM visent également à améliorer les conditions de vie des populations vivantes à proximité des frontières, afin de renforcer leur résilience et de limiter les risques de radicalisation.

Le Niger renforce sa sécurité frontale grâce au soutien de l'IBSM pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.Le Programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie initié par l’IBSM

Le programme initié par l’IBSM représente une stratégie intégrée pour la sécurisation des frontières du Niger. En mettant l’accent sur l’amélioration des infrastructures, telles que la construction de postes de contrôle avancés et l’installation de systèmes de surveillance sophistiqués, ce programme vise à établir une barrière efficace contre les menaces transfrontalières. La collaboration entre les forces armées, les douanes et la police est essentielle pour une coordination sans faille, assurant ainsi une réponse rapide et organisée en cas d’incidents.

Parallèlement, le soutien au développement économique des communautés frontalières est crucial. En favorisant la création d’emplois et en améliorant les infrastructures routières, l’IBSM encourage non seulement la prospérité locale, mais aussi la stabilité régionale. Ce programme multidimensionnel est donc un pilier pour la sécurité nationale et contribue significativement à la paix et à la sécurité dans toute la région.

En conclusion, cette rencontre entre L’IBSM et les autorités nigériennes témoigne de la volonté commune de renforcer la sécurité des frontières et de promouvoir la stabilité dans la région. Le soutien apporté par l’IBSM au Programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie constitue un pas important dans cette direction.

Niamey : Un pas de géant vers la valorisation du capital naturel

Niamey, le 3 octobre 2024. – Le Niger vient de franchir une étape décisive dans la préservation de ses richesses naturelles. Réunis à Niamey du 30 septembre au 4 octobre, des experts et acteurs clés de l’environnement ont participé à un atelier de formation intensive sur la Comptabilité du Capital Naturel des Écosystèmes (ENCA).

Cet événement, le deuxième du genre organisé au Niger, a pour ambition de renforcer les capacités des acteurs nationaux à évaluer et à valoriser les services rendus par les écosystèmes. En d’autres termes, il s’agit de donner une valeur économique à des biens naturels tels que les forêts, les sols ou encore les cours d’eau, afin de mieux les protéger et de les gérer de manière durable.

L’ENCA, un outil d’évaluation économique des écosystèmes, permet de mesurer la valeur des services rendus par la nature, tels que la régulation du climat, la production de ressources naturelles ou la protection de la biodiversité. En quantifiant cette valeur, il devient possible de mieux intégrer les enjeux environnementaux dans les décisions politiques et économiques.

Pourquoi l’ENCA est-elle importante pour le Niger ?

Le Niger, pays sahélien particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, a tout intérêt à mettre en place des outils de gestion durable de ses ressources naturelles. L’ENCA offre une méthodologie rigoureuse pour :

  • Mieux connaître les écosystèmes : En évaluant les services rendus par la nature, il est possible de mieux comprendre leur rôle dans le développement économique et social du pays.
  • Améliorer la prise de décision : L’ENCA permet d’intégrer les enjeux environnementaux dans les décisions politiques et économiques, favorisant ainsi un développement plus durable.
  • Mobiliser des financements : En démontrant la valeur économique des écosystèmes, il devient plus facile d’attirer des investissements pour leur conservation et leur restauration.

En conclusion, cet atelier marque une étape importante dans la prise en compte du capital naturel au Niger. En renforçant les capacités des acteurs nationaux, il contribue aussi à une meilleure gestion des ressources naturelles et à un développement plus durable. Le message est clair : pour protéger notre planète, il faut d’abord la valoriser.

Frontières ouvertes : le nouveau passeport de l’AES

Bamako, le 3 octobre 2024 –Les experts des États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont bouclé, hier mercredi, une série de réunions cruciales à Bamako. Au cœur de leurs discussions : les détails de la mise en place d’un passeport biométrique unique pour les citoyens des trois pays membres (Mali, Burkina Faso et Niger).

Annoncée par le Président en exercice de la Confédération, le colonel Assimi Goïta, cette initiative ambitieuse vise à renforcer la coopération régionale et à faciliter la libre circulation des personnes au sein de l’espace sahélien.

Passeport biométrique : Un outil d’intégration régionale

Le nouveau passeport biométrique, doté de technologies de pointe, devrait permettre de renforcer la sécurité des documents de voyage et de lutter contre la fraude documentaire. Il constituera également un symbole fort de l’intégration régionale et de la volonté des trois pays de travailler ensemble pour relever les défis communs.

Les experts réunis à Bamako ont notamment travaillé sur :

  • L’harmonisation des normes techniques : Il s’agit de s’assurer que les passeports produits dans les différents pays répondent aux mêmes normes internationales et soient interopérables.
  • La mise en place d’un système d’information sécurisé : Un système centralisé permettra de gérer les données biométriques des citoyens et de faciliter les contrôles aux frontières.
  • La définition des procédures de délivrance : Les experts ont élaboré des procédures claires et transparentes pour la demande et la délivrance des passeports.

Un pas vers une plus grande mobilité

Par ailleurs, ce projet de passeport biométrique s’inscrit dans une dynamique plus large visant à faciliter la mobilité des personnes et des biens au sein de l’espace sahélien. Il devrait contribuer à renforcer les échanges économiques et culturels entre les trois pays.

En bref, la finalisation des détails techniques du Passeport biométrique de l’AES constitue une avancée significative pour l’intégration régionale. Ce projet ambitieux porté par une volonté politique forte pourrait transformer la mobilité des personnes au sein de l’espace sahélien. Cependant, la réussite de cette initiative dépendra de nombreux facteurs, notamment de la capacité des États membres à mettre en œuvre les décisions prises et à s’adapter aux enjeux évolutifs. Il sera également crucial d’associer les populations à ce projet afin d’en faire un véritable outil d’intégration régionale.

Le Niger veut un secteur minier éthique et transparent

Niamey, le 2 octobre 2024 –Le Niger, riche en ressources minières, entend désormais les exploiter de manière responsable et transparente. C’est ce qu’a souligné le ministre des Mines, le commissaire colonel Ousmane Abarchi, à l’ouverture d’un atelier de formation sur les thèmes éthique, intégrité et déontologie professionnelle et leadership, communication et management à l’intention des cadres du ministère.

Le gouvernement nigérien lance une grande réforme du secteur minier, privilégiant l'éthique et l'intégrité pour un développement durableEn effet, dans son discours, le Ministre a insisté sur l’importance de placer l’éthique, l’intégrité et la bonne gouvernance au cœur des activités minières. « Il ne suffit plus de posséder des ressources naturelles ». Nous devons les gérer avec sagesse, compétence et responsabilité», a-t-il martelé.  

Un nouveau départ pour le secteur minier nigérien

Par ailleurs, cet atelier, organisé dans un contexte de transition politique, marque une nouvelle étape dans la gestion des ressources minières du Niger. Le ministre a rappelé que « depuis les événements du 26 juillet dernier, notre pays a emprunté une nouvelle voie, celle de la liberté véritable ». Cette nouvelle orientation se traduit également par une volonté de mettre fin aux pratiques opaques et de garantir que les richesses du pays profitent à l’ensemble de la population.

L’orpaillage artisanal, un défi majeur

L’orpaillage artisanal, bien qu’étant une source de revenu pour de nombreuses familles, pose de nombreux problèmes environnementaux et sociaux. Le ministre a reconnu aussi que cette activité devait être mieux régulée et encadrée. « L’or du Niger, comme toutes nos ressources minières, doit être exploité de manière responsable », a-t-il affirmé.

Le gouvernement nigérien lance une grande réforme du secteur minier, privilégiant l'éthique et l'intégrité pour un développement durableUn appel à la responsabilité

S’adressant aux participants, le Ministre a souligné leur rôle clé dans la transformation du secteur minier. « Vous êtes les bâtisseurs du Niger de demain », a-t-il déclaré. Il les a appelés ainsi à incarner les valeurs d’intégrité, de compétence et de leadership, et à placer l’intérêt général au-dessus de tout.

Une vision ambitieuse pour le futur

Le ministre a présenté une vision ambitieuse pour le secteur minier nigérien, visant à faire un modèle de bonne gouvernance pour toute la région. Il a également souligné que la souveraineté du Niger passait par une maîtrise totale de ses ressources naturelles.

En conclusion, cet atelier marque un tournant dans la gestion des ressources minières du Niger. En mettant l’accent sur l’éthique, l’intégrité et la bonne gouvernance, le gouvernement nigérien entend assurer un développement durable et équitable de ce secteur vital pour l’économie du pays. Cette nouvelle approche réussira-t-elle à concilier les enjeux économiques, sociaux et environnementaux liés à l’exploitation des ressources minières ? Est-ce que les communautés locales s’associeront véritablement à cette nouvelle dynamique ?

Naufrage tragique dans Etat du Niger : plus de 150 personnes disparues

Mokwa (Etat du  Niger), 2 octobre 2024Un drame de grande ampleur a endeuillé l’État du Niger. Un bateau transportant plus de 300 passagers, principalement des femmes et des enfants, a fait naufrage mardi soir sur le fleuve Niger, près du barrage de Jebba. Les autorités locales ont confirmé que plus de 150 personnes étaient portées disparues.

Selon Alhaji Absullahi Baba-Arah, directeur général de l’Agence de gestion des urgences de l’État du Niger, le bateau avait quitté la communauté de Mundi pour se rendre à Gbajibo afin de célébrer le Maulid, une fête religieuse importante. Les enquêteurs ouvrent une enquête pour déterminer les circonstances exactes de ce naufrage, qui restent inconnues pour l’instant. Cette démarche vise à éclaircir les causes de cette tragédie.

L’Agence de gestion des urgences, le ministère des Transports de l’État, ainsi que des plongeurs locaux et des bénévoles ont immédiatement lancé les opérations de secours. Leur intervention rapide a permis de sauver plus de 150 personnes. Malheureusement, les recherches se poursuivent pour retrouver les nombreux disparus.

Ce drame rappelle les risques liés aux transports fluviaux, notamment en période de forte affluence. Il souligne également l’importance de renforcer les mesures de sécurité sur les voies navigables et de sensibiliser les populations aux dangers de la surtaxation des embarcations.

Les autorités nigérianes ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes et ont assuré qu’elles mettaient tout en œuvre pour retrouver les disparus.

En somme, ce tragique naufrage, qui a causé la mort de nombreuses personnes, souligne les difficultés auxquelles font face les transports fluviaux en Afrique. Au-delà des opérations de secours en cours, il est urgent de renforcer les réglementations en matière de sécurité maritime et d’investir dans des infrastructures adaptées pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir.