Helene Sourou, Author at Journal du niger - Page 62 sur 89

Côte d’Ivoire et Burkina s’engagent dans un dialogue constructif

Dans un contexte marqué par des tensions frontalières, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont ouvert la voie à l’apaisement en entamant des discussions bilatérales. Cette initiative diplomatique intervient après une série d’incidents qui ont ébranlé la tranquillité des deux nations voisines.

Lors d’une réunion significative à Niangolo, Téné Birahima Ouattara, ministre d’État et de la Défense de la Côte d’Ivoire, et Kassoum Coulibaly, son homologue burkinabè, ont mis en lumière leur engagement commun contre le fléau du terrorisme. La menace terroriste, qui ne connaît pas de frontières, a été au cœur des échanges, soulignant l’urgence d’une réponse coordonnée.

La rencontre a également permis d’aborder la délicate question des forces de l’ordre interpellées de part et d’autre de la frontière. Des gendarmes ivoiriens sont actuellement retenus au Burkina Faso, tandis que des militaires et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) burkinabè se trouvent détenus en Côte d’Ivoire, tous accusés de violations territoriales.

Ces discussions, empreintes de volonté mutuelle de dialogue et de coopération, marquent un tournant décisif. Elles reflètent l’aspiration des deux pays à transcender leurs différends au profit d’une collaboration renforcée, essentielle pour garantir la paix et la sécurité régionales.

En somme, ces pourparlers pourraient créer un modèle pour résoudre des conflits similaires, ce qui prouverait que le dialogue est l’outil le plus puissant pour établir des ponts là où on a construit des murs de discorde. La sous-région, observatrice attentive, attend avec espoir que cette dynamique de réconciliation s’étende, apportant stabilité et prospérité à ses peuples.

Ultimatum nigérien à GoviEx : produisez ou perdez la licence

Niamey, Niger – Dans un mouvement audacieux pour stimuler l’économie et assurer une exploitation minière responsable, le gouvernement nigérien a posé un ultimatum à la société canadienne GoviEx : lancez la production d’uranium sur le site de Madaouela avant le 3 juillet 2024, ou faites face au retrait de votre licence d’exploitation.

Depuis l’obtention de son permis en 2015, GoviEx n’a pas réalisé de progrès significatifs dans le développement du projet Madaouela, malgré une durée de concession de 20 ans. Cette inaction a poussé les autorités nigériennes à prendre des mesures drastiques pour protéger les intérêts économiques du pays.

L’uranium, pierre angulaire de l’économie nigérienne, représentait 7,6% du PIB et 6,52% des recettes de l’État en 2020. La décision du gouvernement reflète donc une stratégie plus large visant à maximiser les bénéfices du secteur minier pour le peuple nigérien.

En réponse, GoviEx a indiqué être en pourparlers avec Niamey pour résoudre la situation. Cependant, l’entreprise n’a pas confirmé sa capacité à respecter l’échéance fixée, laissant planer l’incertitude sur l’avenir du projet.

Le code minier du Niger est clair : les entreprises doivent commencer le développement et l’exploitation des mines dans les deux ans suivant l’octroi d’une licence. Le gouvernement nigérien semble déterminé à faire respecter ces règles, envoyant un signal fort aux autres opérateurs miniers : la non-conformité ne sera pas tolérée.

Cette initiative pourrait redéfinir les relations entre le Niger et les entreprises minières internationales, avec des implications potentielles pour l’industrie mondiale de l’uranium. Alors que le compte à rebours pour GoviEx commence, Niamey attire l’attention pour déterminer si cette approche rigoureuse bénéficiera à l’économie nationale.

Coopération numérique: Le Niger et la Chine avancent ensemble

Niamey, 18 avril 2024 — le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a marqué une avancée significative dans les relations bilatérales entre la Chine et le Niger en recevant une délégation chinoise de haut niveau. La délégation, dirigée par l’ambassadeur de Chine au Niger, M. Jiang Feng, est présente à Niamey dans le cadre de la première édition de la semaine du numérique, SENUM24.

En effet , L’entrevue de cet après-midi souligne l’importance que le Général Tiani accorde aux enjeux numériques et à la consolidation des liens avec la République populaire de Chine. M. Jiang Feng a exprimé l’engagement de la Chine à renforcer la coopération dans le secteur numérique, un domaine clé pour le développement socio-économique du Niger.

Le thème de la semaine, “Le numérique et la souveraineté”, reflète la détermination du Conseil National pour la Sécurité et la Paix (CNSP) à exploiter le potentiel numérique pour l’avancement du pays. La Chine, reconnue pour son économie numérique florissante, envisage une collaboration étroite pour aider le Niger à franchir un nouveau palier dans ce secteur vital.

La rencontre s’est tenue en présence de personnalités éminentes, dont le Ministre, Directeur de Cabinet du Président du CNSP, Dr. Soumana Boubacar, le Directeur Général de la Documentation et de la Sécurité Extérieure, ainsi que le Conseiller Chargé des Questions Diplomatiques et Stratégiques du Président du CNSP, Illo Adani. Ce rassemblement illustre l’importance de la coopération internationale et de l’innovation numérique pour l’avenir du Niger.

La SENUM 2024: Un Tournant Numérique pour le Niger et le Sahel

Le 18 avril 2024, le Niger a franchi un cap décisif avec l’inauguration de la première édition de la Semaine Nationale du Numérique (SENUM 2024), sous la présidence du Général de Corps d’armée Salifou Mody, Premier Ministre par intérim. Cette cérémonie, qui s’est déroulée au centre international de conférences Mahatma Gandhi à Niamey, a réuni une assemblée prestigieuse de dignitaires, marquant ainsi l’importance capitale de l’événement pour l’avenir numérique du Niger et de la région du Sahel.

Un contexte de crise et une réponse numérique

Le Représentant du Chef de l’État a mis en lumière les défis sécuritaires et humanitaires auxquels le pays est confronté, marqués par des pertes tragiques et une crise qui menace l’existence même de la nation. Cependant, une lueur d’espoir réside dans l’unité nationale et la mobilisation de toutes les potentialités pour surmonter ces épreuves.

Le numérique au service de la souveraineté et du développement

La SENUM 2024, organisée sous le thème “le Numérique et la Souveraineté”, vise à stimuler le secteur privé et à promouvoir une industrie numérique créatrice de valeurs. Elle se veut être un catalyseur pour l’innovation et un vecteur de transformation pour les performances agricoles, la santé, l’éducation, le commerce et les services publics.

Des réformes audacieuses pour une administration citoyenne

L’administration publique, dans un élan de modernisation, engage des réformes audacieuses afin de se transformer en un service citoyen, utilisant le numérique comme instrument pour renforcer la gouvernance. Par ailleurs, elle envisage la construction d’infrastructures numériques, ce qui permettrait d’assurer une souveraineté indéniable et de moderniser simultanément l’administration et l’économie.

D’autre part, la présence de délégations internationales, notamment de la Chine, du Burkina Faso et du Mali, témoigne de la solidarité régionale et de la coopération internationale. En outre, le Général Mody a encouragé une collaboration renforcée entre les États de l’Alliance du Sahel, soulignant ainsi l’importance cruciale de la coopération dans le domaine numérique.

La SENUM 2024: Un événement riche en échanges et en culture

Au cœur de l’effervescence, la SeNum 2024 s’est révélée être un carrefour d’innovation et d’inspiration. Entre les discours qui ont éveillé les consciences et les animations qui ont fait vibrer les cœurs, la transition s’est opérée naturellement vers la visite officielle, un moment clé soulignant l’engagement et la collaboration fructueuse des participants. Cette synergie entre les différents acteurs a brillamment mis en lumière le potentiel transformateur du numérique, annonçant une nouvelle ère où le Niger et le Sahel réinventent leur avenir grâce à la technologie.

L’engagement pour l’excellence numérique

Dans le sillage des allocutions, une invitation à la découverte s’est ouverte : les participants ont pu déambuler parmi les stands de la SeNum 2024, véritable vitrine des avancées technologiques. Ces innovations, à la pointe du progrès, promettent de bouleverser l’économie et la société en répondant efficacement aux enjeux actuels.

Dans cette ère de transformation, l’éducation et la formation se révèlent être des piliers essentiels. En effet, la SeNum 2024 ne se contente pas de présenter des outils, elle s’engage également à éduquer : une série d’ateliers et de séminaires est prévue pour armer étudiants et professionnels des compétences digitales indispensables à l’épanouissement dans l’économie de demain. Ainsi, la SeNum 2024 se positionne comme un catalyseur de croissance et d’innovation, marquant les esprits et façonnant l’avenir numérique.

La SENUM 2024: Un nouveau chapitre pour le Niger

En somme, la SENUM 2024 est bien plus qu’un événement; c’est le début d’un nouveau chapitre pour le Niger et le Sahel. C’est une promesse d’innovation, de collaboration et de développement durable qui résonne avec l’aspiration à une souveraineté numérique et à un avenir où chaque citoyen peut prospérer.

Cet article enrichi offre une vision globale et approfondie de la SENUM 2024, soulignant les initiatives, les aspirations et les actions qui caractérisent cet événement d’envergure, et mettant en perspective l’impact potentiel sur le Niger et la région du Sahel.

Numérique et Progrès: Le Sahel en transformation

En cette matinée du 18 avril 2024, une rencontre de haute importance s’est tenue au sein du cabinet du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani. En effet, les ministres en charge du numérique du Burkina Faso et du Mali, Dr Aminata Zerbo Sabane et Dr Alhamdou Ag Ilyène, ont discuté des enjeux cruciaux du numérique lors de la première édition de la semaine du numérique, SENUM24, à Niamey. Ils ont été les acteurs principaux de ces échanges fructueux, qui ont mis en lumière les défis et les opportunités du secteur dans la région.

SENUM24 : Un symposium sous le signe de la souveraineté numérique

Par ailleurs , la semaine du numérique, qui se déroule du 18 au 20 avril 2024 au Centre des Conférences Mahatma Gandhi, est placée sous le thème évocateur de “Numérique et Souveraineté”. Cet événement marque un tournant décisif pour le Niger et ses pays voisins dans leur quête d’autonomie technologique.

À l’issue de cette première édition, Dr Aminata Zerbo Sabane a exprimé sa gratitude pour l’honneur de cette audience présidentielle. Elle a transmis les salutations et remerciements des Présidents de la transition du Burkina Faso et du Mali, soulignant l’importance de l’invitation du Burkina Faso en tant que pays invité d’honneur.

La technologie, un levier de développement socio-économique

En outre, le Général Tiani a réaffirmé son engagement envers le numérique comme moteur de développement. Dr Aminata Zerbo Sabane a salué la reconnaissance accordée par les autorités à ce secteur vital, insistant sur le soutien nécessaire pour réaliser les ambitions numériques au service des populations.

Dr Alhamdou Ag Ilyène a également  partagé son enthousiasme pour les discussions approfondies sur la vision commune du numérique, un outil au service de l’humain et du progrès équitable. Il a mis en lumière le soutien et l’inspiration reçus pour avancer dans ce domaine essentiel.

Une semaine du numérique prometteuse

En somme, la rencontre s’est achevée sur une note positive, avec la présence de dignitaires nigériens et la conviction partagée que le technologie est un vecteur d’égalité et d’inclusion. La SENUM24 s’annonce comme un catalyseur de changement, promettant un avenir numérique inclusif et prospère pour les nations du Sahel.

UNESCO : Vers une éducation multilingue pour tous

Chennai, 18 avril 2024 – Lors de sa première visite officielle en Afrique du Sud, la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a rencontré le Vice-Président sud-africain, SEM Paul Mashatile, pour discuter des avancées et des défis dans les domaines de l’éducation, du multilinguisme et de la protection du patrimoine.

Dans un pays où 40% de la population mondiale n’a pas accès à une éducation dans une langue qu’elle parle ou comprend, l’Afrique du Sud se distingue comme un modèle de multilinguisme. Avec ses 11 langues officielles reconnues dans l’enseignement, elle offre un exemple inspirant pour le reste du monde.

Les avancées et des défis dans les domaines de l’éducation, du multilinguisme et de la protection du patrimoine.Par ailleurs, la Directrice générale a souligné l’importance de l’éducation dans les langues maternelles, comme le démontre l’approche innovante de l’école Funda Ujabule. Cette méthode favorise non seulement l’alphabétisation mais aussi l’apprentissage d’autres langues, ouvrant ainsi la voie à une éducation plus inclusive et efficace.

Les avancées et des défis dans les domaines de l’éducation, du multilinguisme et de la protection du patrimoine.

Mme Azoulay a exprimé son admiration pour le travail accompli par les enseignants et le personnel éducatif sud-africains dans la mise en œuvre de programmes multilingues. Elle a également salué la coopération entre l’UNESCO et l’Afrique du Sud, notamment sur les questions d’éducation, la place des femmes dans la science, les industries créatives et la réponse aux crises.

Les avancées et des défis dans les domaines de l’éducation, du multilinguisme et de la protection du patrimoine.En prévision de la présidence sud-africaine du G20 en 2025, l’UNESCO a réaffirmé sa volonté de soutenir le pays dans ses initiatives éducatives. La rencontre avec Angie Motshekga, ministre de l’Éducation de base, a été l’occasion de discuter des stratégies pour garantir à tous les enfants des chances égales en matière d’éducation, un objectif que l’UNESCO s’engage à poursuivre aux côtés de l’Afrique du Sud.

 

Opérations anti-terroristes au Burkina Faso : Pertes et victoires

Les récentes interventions des Forces de défense et de sécurité au Burkina Faso ont joué un rôle déterminant dans la préservation de la sécurité nationale. Ces opérations, situées dans les régions du Centre-Est et du Centre-Nord, ont contribué à stabiliser ces zones stratégiques.

Le 16 avril, dans le cadre d’une opération de ratissage et de sécurisation menée par le 11ème Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) au niveau du pont de Sablogo, situé dans la région de Koulpélogo au Centre-Est, une tragédie s’est produite.

En effet, alors que l’opération se déroulait, quatre de nos vaillants soldats ont perdu la vie et environ dix autres ont été blessés suite à une embuscade tendue par les terroristes affiliés au JNIM. Malgré cette perte déplorable, l’opération a permis de neutraliser une douzaine de terroristes. De plus, cette intervention a conduit à la saisie d’armes, de munitions, de véhicules et de moyens de communication, marquant un succès significatif contre les activités terroristes dans la région.

Le lendemain, le 17 avril, le 8ème BIR a poursuivi les efforts de lutte contre le terrorisme en menant des opérations dans les localités de Nagraogo et Guinbila, dans la région de Sanmatenga au Centre-Nord. Ces opérations se sont caractérisées par des affrontements intenses contre les terroristes d’Ansarul Islam, une autre faction du JNIM.

Des échanges de tirs violents ont malheureusement tué quinze soldats et blessé plus de vingt autres, dont certains grièvement. Cependant, l’appui de vecteurs aériens a permis de neutraliser près d’une trentaine de terroristes, ce qui démontre la détermination et la résilience de nos forces armées face à la menace terroriste.

En somme, les BIR sont des unités d’élite, spécialisées dans la lutte anti-terroriste, et considérées comme les mieux formées, équipées et loyales au gouvernement actuel. Ils jouent un rôle crucial dans la sécurité du Burkina Faso.

Faso: Expulsion de diplomates français pour “activités subversives”

Le Burkina Faso a récemment pris la décision d’expulser trois diplomates français de son territoire, les accusant d’“activités subversives”. Ces diplomates, à savoir Gwenaëlle Habouzit, ainsi que les conseillers politiques Guillaume Reisacher et Hervé Fournier, étaient en poste à l’ambassade de France au Burkina Faso. Les autorités de Ouagadougou ont déclaré qu’ils sont persona non grata.

L’ultimatum qui leur a été donné est clair : quitter le pays avant le 18 avril 2024. Cette mesure intervient dans un contexte de tensions entre le Burkina Faso et la France, ancienne puissance coloniale. Depuis son accession au pouvoir en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, qui défend la souveraineté de son pays, a rendu difficile les relations diplomatiques.

En janvier 2023, les circonstances ont contraint l’ambassadeur français Luc Hallade à quitter le Burkina Faso. Ce départ a précédé celui des troupes françaises qui ont quitté le pays en février 2023. Les mois de mars et septembre 2023 ont également vu le départ des coopérants militaires et de l’attaché militaire français. En décembre 2023, les autorités burkinabè ont aussi  expulsé deux « espions » français qui s’intéressaient aux activités des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Burkina Faso. Ces événements marquent une période de changement significatif dans les relations entre la France et le Burkina Faso

Cette série d’expulsions témoigne des tensions persistantes entre les deux nations et souligne les enjeux géopolitiques complexes dans la région. Le Burkina Faso affirme sa souveraineté et sa volonté de ne pas tolérer d’ingérences étrangères, tandis que la France cherche à maintenir ses intérêts et son influence dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest.

Le Niger à l’avant-garde de la coopération économique mondiale

Le Premier Ministre et Ministre de l’Économie et des Finances de la République du Niger, Son Excellence Monsieur Ali Mahaman Lamine Zeine, a entamé sa participation aux réunions de printemps et aux assemblées annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et du Groupe de la Banque Mondiale. Cette prestigieuse rencontre, qui se tient à la capitale fédérale des États-Unis d’Amérique, rassemble les experts des institutions de Bretton Woods et leurs homologues venus du monde entier.

Renforcement des liens internationaux

Accueilli chaleureusement par la délégation nigérienne et les responsables de la représentation diplomatique du Niger aux États-Unis, le Premier Ministre est accompagné d’une délégation de haut niveau.

Parmi les membres éminents figurent Monsieur Moumouni Boubacar Saidou, Ministre Délégué auprès du Premier Ministre, chargé des Finances, ainsi que le Docteur Ousmane Samba Mamadou, Conseiller Spécial du Premier Ministre et Coordonnateur de la Cellule Spéciale chargée des questions stratégiques et transversales.

Monsieur Hamma Hamadou, Conseiller Spécial du Premier Ministre, et Monsieur Abdou Rafa Maman Laouali, Directeur National de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Niger, complètent cette délégation de poids.

Les assemblées annuelles 2024 : un rendez-vous incontournable Objectifs et priorités 

Ces assises de haut niveau ont pour objectif principal d’échanger sur les nouvelles perspectives mondiales en matière de lutte contre la pauvreté et de promotion d’une croissance économique durable et inclusive.

La présence du Premier Ministre nigérien témoigne de la ferme volonté du Gouvernement de renforcer le dialogue et le partenariat avec la communauté financière internationale. Le Niger saisit cette opportunité pour présenter ses priorités stratégiques et plaider en faveur d’un soutien accru des bailleurs de fonds.

Des échanges constructifs en perspective

La délégation nigérienne aura également des échanges approfondis avec les responsables du FMI et de la Banque Mondiale. Ils aborderont les défis économiques et sociaux auxquels fait face le pays, ainsi que les réformes envisagées pour y répondre de manière efficace et durable. Dans un contexte marqué par des chocs exogènes et des fragilités structurelles, le Niger s’engage à œuvrer pour un développement solide et équilibré.

En somme, cette participation active du Premier Ministre Ali Mahaman Lamine Zeine aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale reflète l’engagement résolu du Niger envers la coopération internationale et la recherche de solutions concertées pour un avenir prospère et inclusif.

Retrait des troupes françaises du Sahel : Un débat controverse

Le récent retrait des troupes françaises du Sahel a suscité des débats passionnés et des réactions vives. Le général François Lecointre, ancien chef d’état-major des armées, a ouvertement exprimé ses regrets et appelé à une nouvelle intervention militaire européenne. Cependant, ses propos ont été critiqués pour leur ton paternaliste et leur mépris envers les pays africains.

Les arguments du général Lecointre sur   le retrait des troupes françaises du Sahel

Le général Lecointre ne mâche pas ses mots : selon lui, le retrait du Sahel est un “échec” pour la France, l’Europe et l’Afrique. Il affirme que l’Europe doit “défendre ses intérêts” sur le continent africain et “être capable de prendre en charge son destin sur le plan militaire”.

Pour étayer sa position en faveur d’une opération militaire, le général présente une série de justifications. Il met en avant la désintégration des structures gouvernementales et étatiques, soulignant l’urgence de s’attaquer aux répercussions dévastatrices des conflits internes qui sévissent dans plusieurs nations du Sahel, aggravées par les défis posés par le changement climatique. Une vigilance accrue est requise face à ces situations.

Il met également en lumière la question de la croissance démographique rapide, en indiquant que l’augmentation de la population en Afrique pourrait avoir des effets notables sur l’Europe dans les années à venir. L’ensemble de ces facteurs forme la base de son argumentaire en faveur d’une intervention armée.

Néanmoins, il est possible que ces arguments simplifient excessivement la réalité et tendent à caricaturer la situation. Ils pourraient dissimuler les intentions réelles du général Lecointre. Il paraît aspirer à un renouveau de l’influence française, et par extension européenne, sur le Sahel, même si cela implique l’usage de la force militaire. Une telle perspective est  périlleuse et anachronique.

L’avenir du Sahel

En somme, Il est essentiel de contester cette stratégie guerrière. Les conflits armés et les décisions prises en secret dans les métropoles européennes ne devraient pas déterminer le futur du Sahel. Les réponses pérennes aux défis de cette région se trouvent aussi dans l’entente, la concertation et l’estime réciproque. Il convient maintenant de favoriser des méthodes non-violentes et participatives afin d’édifier un futur prospère pour la communauté entière.