Khady Baldé, Author at Journal du niger - Page 23 sur 31

Affaire Bazoum Mohamed : 3 candidats ont déposé une nouvelle requête à la cour constitutionnelle aux fins d’invalider la candidature de Bazoum Mohamed

Seyni Oumarou (MNSD Nassara), Ousmane Idi Ango (ADR Mahita) et Salou Djibo (PJP Doubara), candidats à l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le dimanche prochain, ont déposé mardi 22 décembre 2020, une nouvelle requête à la Cour constitutionnelle aux fins d’invalidation de la candidature de Bazoum Mohamed, le candidat du PNDS Tareyya au pouvoir.  La Cour qui a déjà statué à plusieurs reprises sur cette affaire à 48h pour statuer de nouveau même si le verdict est prévisible pour beaucoup d’observateurs qui s’appuient sur la position déjà connue de la Cour sur cette affaire de « nationalité d’origine » de Bazoum.

L’ancien chef de l’Etat, Salou Djibo l’avait déjà annoncé la semaine dernière et Seyni Oumarou avait également demandé à la Cour constitutionnelle de clarifier sa position et aux juges de « dire le droit » conformément à leur serment et aux lois de la République. Ils ont tous estimé que le candidat Bazoum Mohamed du parti au pouvoir n’a pas véritablement prouvé sa « nationalité d’origine » et que dans les différents arrêts que la Cour a rendu sur les requêtes de plusieurs autres candidats, les juges constitutionnels n’ont pas « véritablement dit le droit ». Ce qui a poussé la Cour constitutionnelle de monter au créneau pour mettre en garde tous les acteurs politiques qui « remettent en cause ses décisions ».

Avec cette nouvelle requête, d’autres candidats à la présidentielle, et pas des moindres, reviennent à la charge à 5 jours du scrutin. Cependant, pour beaucoup d’observateurs, cette nouvelle requête risque de subir le même sort que les précédentes déposées par d’autres candidats à cette présidentielle de tous les défis et de tous les enjeux. Dans son dernier arrêt, la Cour a, en effet, déjà statué sur « l’irrecevabilité » de toute requête tendant « à remettre en cause la nationalité du candidat Bazoum Mohamed ». La Cour a estimé qu’elle a déjà statué sur la question, d’autant que le candidat du PNDS Tareyya a été déclaré éligible, et « ses arrêts ne sont susceptibles d’aucun recours ». Verdict dans 48h conformément aux textes en la matière.

Elections générales au Niger : la CEDEAO déploie 90 observateurs

Dans un communiqué publié le lundi 21 décembre 2020, la CEDEAO a annoncé qu’en vertu de son Protocole Additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, une Mission d’Observation Electorale de 90 observateurs, dont 10 à long terme et 80 à court terme, a été déployée pour observer l’élection présidentielle couplée aux législatives de ce dimanche 27 décembre 2020 au Niger. Cette Mission est conduite par S.E.M. Namadi SAMBO, ancien Vice-président de la République Fédérale du Nigeria.

Selon la CEDEAO, ces 90 observateurs qui proviennent des Etats membres de la CEDEAO à l’exception du Niger, de la Cour de Justice de la CEDEAO, ainsi que du Parlement de la Communauté ont pour mission de veiller au bon déroulement du processus électoral en vue d’une élection libre, transparente et crédible au Niger. Cette Mission d’Observation Electorale est conduite par S.E.M. Namadi SAMBO, ancien Vice-Président de la République Fédérale du Nigeria.

L’organisation communautaire a rappelé qu’en prélude au déploiement de cette Mission d’Observation Electorale, le Président de la Commission de la CEDEAO, S.E.M. Jean-Claude Kassi BROU avait conduit du 3 au 4 décembre 2020, une Mission Conjointe de Solidarité de Haut Niveau à Niamey CEDEAO – Union Africaine. Outre le Président de la Commission de la CEDEAO, cette Mission Conjointe de Solidarité de Haut Niveau était composée de la Commissaire de l’Union Africaine en charge des Affaires Politiques, l’Ambassadrice Minata SAMATE CESSOUMA et de la Représentante Résidente de la CEDEAO au Niger, S.E. Madame Liliane ALAPINI, et avait pour objectif de rencontrer et sensibiliser les différents acteurs impliqués dans le processus électoral afin que le scrutin du 27 décembre se déroule dans la paix.

Lors de son séjour à Niamey, la Mission Conjointe de Solidarité de Haut Niveau avait notamment rendu une visite de courtoisie au Président de la République du Niger, S.E.M. Mahamadou ISSOUFOU, puis rencontré le Ministre nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, S.E.M Alkache ALHADA, les membres de la Cour Constitutionnelle et ceux de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), de la Société Civile nigérienne et des responsables des partis politiques.

La présente Mission d’Observation Electorale sera appuyée sur le terrain par une équipe d’assistance technique de la Commission de la CEDEAO composée du Général Francis BEHANZIN, Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité, du Dr Remi AJIBEWA, Directeur des Affaires Politiques, de M. Françis OKE, Chef de la division Assistance Electorale et d’autres cadres de l’institution.

Selon le communiqué de la CEDEAO, « les observateurs seront déployés dans toutes les huit régions du pays, à l’effet d’observer et de suivre toutes les opérations préélectorales, électorales et postélectorales des scrutins et de se prononcer sur leur déroulement. Cette observation portera notamment sur la régularité, la transparence, l’équité et le bon déroulement de la présidentielle et des législatives ».

A l’issue du scrutin, a ajouté la même source,  « la mission d’observation électorale de la CEDEAO exprimera son opinion et formulera, si nécessaire, des recommandations à l’endroit des différentes parties prenantes au processus électoral. Ce sera à la faveur d’une déclaration préliminaire du chef de la mission, lors d’une conférence de presse prévue au lendemain du scrutin à Niamey, la capitale du Niger ».

La CEDEAO a enfin lancé un appel aux 30 candidats dont les dossiers ont été validés pour participer à la présidentielle du 27 décembre 2020 au Niger, « afin que le scrutin se déroule dans la paix, la quiétude, la sérénité et la cohésion nationale ».

Election présidentielle : la Cour Constitutionnelle déclare « irrecevable » la requête des 7 candidats aux fins de l’inéligibilité de la candidature de Bazoum Mohamed

Dans un arrêt qu’elle a rendu le jeudi 17 décembre 2020, la Cour Constitutionnelle a déclaré « irrecevable » la nouvelle requête introduite par 7 candidats à la présidentielle aux fins de constater l’inéligibilité de la candidature de Bazoum Mohamed, le candidat du PNDS Tareyya, parti au pouvoir. Dans son arrêt, « les sages » ont estimé que la Cour a déjà statué par arrêt sur la demande des  requérants qui a pour finalité  de remettre en cause la nationalité d’origine de Bazoum Mohamed et conformément aux dispositions de la Constitution, les décisions de la Cour ne sont susceptibles d’aucun recours.

Pour rappel, cette nouvelle requête  qui a été adressée à la Cour Constitutionnelle le mardi 15 décembre 2020 a été signée par sept (7) candidats à la présidentielle : Amadou Boubacar Cissé(UDR Tabbat), Ibrahim Yacouba (MPN Kishin Kassa, Omar Hamidou Tchiana (AMEN Amen), Hamissou Mahaman Moumouni (PJP Hakika), Mamadou Moustapha Mamadou (PRPN Hasken Gari), Aboulkadri Alpha Oumarou (Gayya Zabé) et  Djibrilla Baré (UDSP Sawaba).

Un autre candidat, l’ancien chef de l’Etat Salou Djibo, du PJP Doubara, a lui aussi annoncé son intention de saisir la Cour pour qu’elle se prononce sur le même dossier. qui fait couler beaucoup d’encre au pays, en pleine campagne électorale pour le premier tour de la présidentielle prévu pour le 27 décembre prochain.

Dans un communiqué publié  jeudi 17 décembre, la Cour a mis en garde contre ceux qui « remettent en cause » ses décisions.

Rappelons que, les candidats à la présidentielle du 27 décembre sont en pleine campagne électorale pour le premier tour de la présidentielle prévu pour le 27 décembre prochain.

62éme anniversaire de la proclamation de la république du Niger : le chef de l’Etat adresse un message à la nation

MESSAGE A LA NATION DU PR, SEM. MAHAMADOU ISSOUFOU A L’OCCASION DU 62ème ANNIVERSAIRE DE LA PROCLAMATION DE LA REPUBLIQUE DU NIGER.

 NIGERIENS, NIGERIENNES, MES CHERS CONCITOYENS,

Le 2 Août dernier, je vous adressais mon dernier message d’anniversaire de l’indépendance.  Aujourd’hui, je vous adresse mon dernier message d’anniversaire de la République.

Demain 18 Décembre 2020, notre République a 62 ans. Vous m’avez fait l’honneur de m’en confier la présidence pendant bientôt dix ans. Pendant ces dix ans, nous nous sommes efforcés d’honorer  les  promesses que nous vous avons faites dans le cadre du programme de renaissance actes I et II. Le Gouvernement en fera le bilan définitif dans trois mois, mais d’ores et déjà il en a dressé le bilan provisoire. De ce bilan, il ressort, qu’en dépit du choc lié à la baisse des prix des matières premières, des chocs sécuritaire, climatique et récemment sanitaire provoqué par la covid19, notre économie a connu un taux de croissance moyen annuel de 5,8% sur la période 2011-2020. Il est bon de rappeler que ce taux était de 1,88% et 4,87%  respectivement  pendant la décennie perdue 1990-2000 et pendant la décennie 2000-2010. Sans la covid, le taux de croissance aurait été de 6,3% pendant la décennie 2011-2020. Cette croissance met notre pays dans la catégorie des pays potentiellement émergents. Elle est portée par les investissements dont le taux est environ de 30% du PIB, par la consommation finale en liaison avec l’amélioration des revenus des consommateurs. En particulier, le Gouvernement a distribué sur la période, trois mille milliards de salaires.  Par ailleurs, la croissance a été inclusive car l’incidence de la pauvreté a baissé, surtout en milieu rural qui a bénéficié notamment de plans de soutien annuel d’un montant cumulé d’environ deux mille milliards. La classe moyenne, quant à elle, s’est renforcée. Néanmoins, avec un tel taux de croissance et dans les conditions démographiques actuelles,  pour réaliser l’émergence, c’est-à-dire, entre autres, atteindre un revenu moyen  par habitant équivalent au moins à 10% de celui de l’Union Européenne, il faut plusieurs décennies d’efforts continus. Cela exige de nous la poursuite des efforts de reformes économiques et financières, l’effort de consolidation des institutions démocratiques, le renforcement de la sécurité du pays, la poursuite de l’équipement du pays en infrastructures de toute sorte, la transformation du monde rural, l’amplification du développement du capital humain et la transformation de notre actif démographique en dividende économique. Dans tous ces domaines, des résultats appréciables ont été obtenus, ces dix dernières années.

Le président nigérian rouvre les frontières de son pays avec le Niger, le Bénin et le Cameroun

Après plus d’un an de fermeture, le président nigérian a enfin décidé de rouvrir les frontières de  son pays avec ses voisins notamment le Niger. Le Nigeria avait fermé ses frontières en août 2019, officiellement pour stopper la contrebande et encourager la production locale. Pour le moment, seules quatre postes-frontières terrestres sont concernées mais selon les autorités du pays, la situation sera complètement rétablie d’ici la fin du mois.

Selon la ministre nigériane de l’Economie, Mme Zainab Ahmed, la réouverture des frontières entrera en vigueur dès ce jeudi 17 décembre. Elle concernera pour le moment quatre (4) postes-frontières dont  celui d’Illéla près de Konni et de Maigatari. Tous les autres postes seront totalement rouverts d’ici la fin du mois a annoncé la ministre dans un point de presse hier mercredi à Abuja. La ministre n’a pas manqué de souligner que « le Président a rappelé que l’interdiction d’importer du riz, de la volaille et de tous les produits interdits d’entrée reste en vigueur et sera mise en place par les équipes des douanes aux frontières .»

Rappelons que depuis mars dernier, le Niger a également fermé ses frontières terrestres en raison de la pandémie de la Covid-19. Toutefois, cette nouvelle décision d’Abuja va faciliter la circulation des marchandises en attendant la décision des pays de l’UEMOA ou du gouvernement sur la réouverture complète des frontières pour la libre-circulation des personnes et des biens.

Orange Niger devient Zamani Telecom

Menée par deux investisseurs africains talentueux, Mohamed Rhissa, Président du groupe Rimbo, et Moctar Thiam, Président du groupe Envol Afrique, Zamani Com SAS a acquis en novembre 2019 l’intégralité de la participation détenue par le groupe Orange dans la société Orange Niger SA pour en devenir l’actionnaire unique. La nouvelle marque née de cette acquisition se nomme désormais Zamani telecom et la nouvelle dénomination de la société devient Zamani telecom Niger S.A. Le nom « Zamani », à la fois simple et de connotation positive, a été choisi parce qu’il incarne des valeurs de proximité. Dans nos langues locales, « Zamani » signifie « changement, nouveauté, branché ».

Une identité visuelle moderne, chaleureuse et pétillante

Cette rupture, qu’il faut lire également comme un nouvel élan résolument tourné vers l’avenir et en har­monie avec les désirs, les besoins et la diversité des clients au Niger et ailleurs, s’accompagne par l’adoption de nouvelles couleurs : jaune pour le désert et l’amitié, magenta pour l’énergie et la chaleur, bleu pour l’assurance et l’esprit frais.

Cap sur la performance pour chacun des Nigériens (parlé de la 4G+)

Le Directeur Général M. Souleymane Diallo l’affirme : « Nous allons offrir à chaque nigérien et à tous nos clients, des produits et services innovants, de qualité, et au juste prix. En nous appuyant sur le meilleur de la technologie, grâce à des investissements de plus de 40 milliards réalisés cette année, nous allons nous efforcer de toucher les populations nigériennes dans les zones les plus reculées, leur apportant, à tous et a toutes, des solutions adaptées qui contribueront à l’amélioration de leur bien-être au quotidien ».

Toujours selon le directeur général, Zamani Telecom Niger S.A., fidèle à sa promesse d’être toujours aux côtés de ses clients, grâce à sa technologie 4G+ qui fait d’elle le premier réseau 4G+ au Niger.

La 4G+ de Zamani Telecom permettra d’accompagner la montée en puissance des besoins des entreprises en offres de mobilité et de qualité supérieure. Les professionnels, au bureau, à la maison ou en déplacement, pourront envoyer des emails avec des pièces jointes volumineuses, organiser des vidéo conférences avec des partenaires à l’étranger.

La 4G+ nous permettra de consolider nos acquis avec Orange et surtout de recruter de nouveaux clients avec l’arrivée de la nouvelle marque et ainsi offrir à nos clients et au reste de la population nigérienne une expérience jamais inégalée de la technologie 4G+, elle contribuera au développement économique et social du Niger, grâce aux perspectives offertes en matière de e-commerce, e-santé ou e-éducation notamment.

Zamani Telecom continuera à fournir la meilleure expérience 4G+ du Niger et entend quotidiennement améliorer la qualité de ce service pour la plus grande satisfaction de ses clients. D’ailleurs, la couverture 3G+ sera étendue sous peu à 100% de la couverture réseau

Une marque tournée vers l’humain

Operateur global de télécommunications, Zamani Telecom place le client, les communautés, et les entreprises, au cœur de sa stratégie afin de leur apporter des solutions digitales innovantes dans un langage simple et direct, et leur faire vivre une expérience client inoubliable. Tout cela est possible grâce à l’engagement sans faille de nos 360 collaborateurs et de notre réseau de vente indirect de plus de 22 000 boutiques réparties sur tout le territoire national. En tant qu’opérateur digital de référence, Zamani telecom NIGER S.A. met également à la disposition de ses clients des outils de communication digitale dont le nouveau site web www.zamanitelecom.com et la nouvelle application MyZamani permettant à tout un chacun de gérer son compte et son activité encore plus facilement.

Le président de la transition malien en visite d’amitié et de travail au Niger

Le Président de la transition de la République du Mali, SE Bah Ndaw a effectué hier matin, une visite d’amitié et de travail au Niger. Il a été accueilli, à sa descente d’avion à l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey, par le Président de la République, Issoufou Mahamadou avant de recevoir les honneurs militaires, puis d’être salué par les membres du gouvernement et plusieurs personnalités civiles et militaires. Les deux Chefs d’Etats se sont ensuite entretenus au salon d’honneur, puis au Palais de la Présidence de la République lors d’une rencontre élargie aux délégations des deux pays. Cet entretien a porté sur « un examen approfondi des relations bilatérales et un échange de vues sur les sujets africains et internationaux », indique un communiqué conjoint rendu public à la fin de cette rencontre et publié par la Présidence.

Selon le Président Issoufou, cette visite du Président Bah a été une occasion pour nos deux pays de consolider ces relations qui existent. « Nous l’avons mise à profit pour parler des questions d’intérêt commun. Le président m’a informé de l’évolution de la transition au Mali. J’ai noté avec satisfaction, que toute l’architecture de la transition est en place», a noté le Chef de l’Etat.

SE Issoufou Mahamadou a félicité le Président Bah tout en assurant le soutien du Niger pour la réussite de la transition. « Une transition qui a une feuille de route sur laquelle nos différents organes sont en train de travailler », a-t-il ajouté. Cette visite a été aussi l’occasion pour « nous deux de  faire le tour par rapport au combat prioritaire que nous menons contre le terrorisme et les crimes organisés. Depuis la mise en œuvre de la feuille de route de Nouakchott qui se base sur quatre piliers à savoir l’intensification de la lutte contre le terrorisme, le renforcement des capacités de militaires des Etats de G5 Sahel, le retour de la population dans les zones menacées par le terrorisme et le développement », a expliqué le Président Issoufou.

« Le bilan que  nous avons fait de la mise en œuvre de cette feuille de route est très positif ; nous sommes très satisfaits des résultats que nous obtenons dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté.

De son côté le Président de la transition de la République du Mali, SE Bah Ndaw a remercié le Président Issoufou pour l’accueil qui lui a été réservé à lui et sa délégation, aussi  pour sa volonté réitérée d’accompagner le Mali.

La visite d’amitié et de travail de SEM Bah N’Daw Niger prendra fin ce jeudi, 17 décembre 2020 selon le communiqué de la Présidence.

Affaire Bazoum Mohamed : 7 candidats à la présidentielle saisissent à nouveau la cour Constitutionnelle

Sept (7) candidats à l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 27 décembre prochain, viennent de saisir à nouveau la Cour constitutionnelle aux fins d’invalidation de la candidature de Bazoum Mohamed, candidat du PNDS Tareyya, le parti au pouvoir. En cause, la question polémique de sa nationalité d’origine sur laquelle la Cour a déjà tranché à travers plusieurs arrêts. Sauf que l’opposition soutenue par plusieurs nouveaux alliés, n’entend pas s’arrêter là.

La nouvelle requête qui a été adressée à la Cour Constitutionnelle déposée le mardi 15 décembre 2020 a été signée par sept (7) candidats à la présidentielle : Amadou Boubacar Cissé(UDR Tabbat), Ibrahim Yacouba (MPN Kishin Kassa), Omar Hamidou Tchiana (AMEN Amen), Hamissou Mahaman Moumouni (PJP Hakika), Mamadou Moustapha Mamadou (PRPN Haskin Gari), Aboulkadri Alpha Oumarou (Gayya Zabé) et  Djibrilla Baré (UDSP Sawaba).

La nouvelle requête a pour objet, l’invalidation de la candidature de Bazoum Mohamed, candidat du PNDS Tareyya au pouvoir et dauphin du président Issoufou, par rapport au sujet polémique de la légalité de ses actes d’état civil qui prouvent sa nationalité d’origine. Une requête sur laquelle la Cour a déjà tranché à plusieurs reprises et a aussi validé la candidature de Bazoum Mohamed, qui est actuellement en pleine campagne électorale.

Il convient de noter que le même jour du dépôt de cette requête, deux autres candidats ont rejoint cette quête de certains candidats à la présidentielle d’invalider la candidature de Bazoum Mohamed, qui part comme l’un des grands favoris du scrutin du 27 décembre prochain. Il s’agit de l’Alliance pour la République (APR), qui dans un communiqué publié mardi 15 décembre et signé par son président et candidat du MNSD Nassara, Seyni Oumarou, s’est enfin prononcée sur le cas de l’inéligibilité d’un candidat à la magistrature suprême.  L’alliance a ainsi remis sur le tapis, les réserves de l’opposition sur l’éligibilité de Mohamed Bazoum, candidat du PNDS Tareyya, même s’il n’a pas été nommément cité dans le communiqué. Pour l’APR, la Cour constitutionnelle doit dire le droit conformément aux lois de la République, et elle a interpellé le Président de la République en ce sens.

Les États-Unis félicitent le Niger pour le bon déroulement des élections locales

Dans un communiqué, l’Ambassade des États-Unis à Niamey a félicité le peuple nigérien pour ses élections locales et municipales apaisées et disciplinées du 13 décembre 2020. Les observateurs électoraux de l’Ambassade des États-Unis ont noté « des conditions pacifiques, exemptes de violence », Cependant, l’Ambassade des États-Unis à Niamey signale que de nombreux bureaux de vote ont ouvert en retard ou n’avaient pas le matériel nécessaire. De fait, ils «exhortent les responsables nigériens à prendre ces questions en considération pour les élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020». 

« De plus, nos observateurs ont remarqué que dans la plupart des bureaux de vote du pays, les électeurs ne portaient pas de masque et/ou ne respectaient pas les normes de distanciation sociale prescrites par le Ministère de la Santé Publique. Cette situation est préoccupante étant donné l’augmentation des cas de COVID 19 au Niger », ajoute le communiqué dans lequel l’Ambassade «conseille à tous de porter des masques et de respecter la distanciation sociale, cela étant la meilleure façon d’atténuer la propagation de cette maladie mortelle». 

L’Ambassade des Etats-Unis a par ailleurs  « salué le travail acharné et la conduite pacifique des électeurs nigériens, des agents électoraux, des partis politiques, de la société civile et des forces de sécurité qui a permis d’organiser ces élections dans des conditions de sécurité », poursuit le document mis en ligne le 14 décembre 2020 et dans lequel la représentation diplomatique américaine au Niger « encourage le Niger à continuer de renforcer son processus démocratique et les libertés fondamentales d’expression, d’association, de parole et de réunion », conclut la même source.

Election présidentielle : l’ancien chef d’Etat Salou Djibo demande à la Cour Constitutionnelle de statuer sur la question de nationalité de Bazoum Mohamed

Dans un point de presse qu’il a convoqué le mardi 15 décembre 2020, l’ancien chef de l’Etat et candidat du PJP Doubara a annoncé son intention de saisir la Cour constitutionnelle pour qu’elle statue de nouveau sur la question de la nationalité de Bazoum Mohamed, le candidat du PNDS Tareyya, parti au pouvoir.

Au cours de son intervention , l’ex chef de l’Etat du 18 février 2010 au 7 avril 2011, a jugé nécessaire de demander au Président de la République de prendre toutes les dispositions « pour préserver la quiétude sociale ». Il a  en ce sens insister sur le cas de Bazoum Mohamed  et a, par conséquent,  inviter la Cour Constitutionnelle à « réexaminer » le cas et la situation de sa candidature à l’aune des dernières évolutions de la situation, notamment, des différents arrêts rendus par la Cour sur la question polémique de la « nationalité d’origine », du candidat en question.  En ce sens, Salou Djibo en appelle en particulier au Président de la République, garant du respect de la Constitution « à s’investir afin que la lumière soit faite sur cette situation et que la paix sociale soit préservée, car nul ne peut rester indifférant ou neutre face à la gravité de la situation ».

« J’en appelle précisément au Président de la République de convoquer le Conseil de la République conforment à l’article 69 de la Constitution. Pour ma part, j’affirme mon attachement au respect de la loi, ainsi que mon engagement à me battre pour un véritable état de droit et traitement équitable pour tous dans l’intérêt supérieur du Niger ». martelé Salou Djibo.

Selon lui, plusieurs candidats en lice contestent encore la validation de sa candidature et ces «contestations sont sérieuses car elles portent sur la nationalité d’origine de M. Bazoum Mohamed».

D’après lui, les décisions rendues par la cour jusqu’à ce jour n’ont pas permis d’établir la véracité de la nationalité d’origine de M. Bazoum Mohamed et les questions sur la légalité de sa candidature se sont intensifiées avec un fort soupçon qu’il existe une volonté politique manifeste d’imposer aux Nigériens un candidat et probablement un Président de la Républiques sans que tout doute soit levé sur les conditions d’éligibilité requises par la loi .

C’est donc du fait du « malaise né de cette situation » et qui « menace la stabilité des institutions et la pax sociale », qu’il a demandé à son conseil d’introduire, ce mardi 15 décembre 2020, « une requête devant la cour constitutionnelle pour qu’elle dise clairement, sans artifice juridique, si le candidat Bazoum Mohamed répond ou non à la condition de nationalité d’origine exigée par les dispositions de l’article 47 de la constitution et d’en tirer toutes les conséquences de droit qui s’imposent ».

Rappelons que, le débat sur la nationalité d’origine du candidat du PNDS Tarayya, M. Bazoum Mohamed a déjà fait l’objet de deux décisions de la Cour Constitutionnelle sur requêtes de certains candidats à la présidentielle qu’elle a jugées non fondées.