Khady Baldé, Author at Journal du niger - Page 8 sur 31

Déclaration de la société civile sur la situation des déplacés d’Anzourou (Tillabéri)

Déclaration de la société civile

Au cours de la semaine dernière, une délégation de responsables des organisations de la société civile nigérienne a entrepris une visite de terrain pour s’enquérir des conditions d’accueil et d’installation à Tillabery des personnes fuyant le climat insoutenable de violence qui s’est installé dans cette région. La délégation a constaté que ce sont des centaines de personnes, en grande majorité des femmes et des enfants, qui ont afflué, au cours de ces derniers jours, vers la commune de Tillabery. Ces personnes sont pour la plupart des ressortissants du canton de l’Anzourou qui disent avoir quitté leurs villages de crainte d’être prises pour cibles par les groupes armés qui écument toute la zone, exerçant d’énormes pressions, attaquant et tuant des civils sans défense.

Au cours de sa visite à l’Arène des luttes traditionnelles de Tillabery, principal site d’accueil des déplacés de l’Anzourou, la délégation des responsables des organisations de la société civile a recueilli divers témoignages sur la situation sécuritaire et humanitaire auprès de ces derniers et de leurs représentants, ainsi qu’auprès des responsables des organismes humanitaires publics et indépendants. Ces témoignages, ainsi que les constats faits par la délégation elle-même, font ressortir que les déplacés internes de l’Anzourou sont, pour la plupart, installés dans l’enceinte de l’Arène des luttes traditionnelles, à l’air libre, quelques uns sous des arbres, d’autres sous le hangar de la tribune, et tous dans des conditions lamentables de promiscuité, en cette période de haute chaleur.

Aussi, au regard des conditions lamentables d’accueil et d’installation des déplacés internes de l’Anzourou, fortement préoccupées par la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire aussi bien dans la région de Tillabery que dans d’autres régions du pays, notamment Diffa, Tahoua et Maradi, attachées au respect des dispositions pertinentes des instruments juridiques du droit international des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire auxquels l’État du Niger est partie, les organisations de la société civile signataires de la présente déclaration :

1-Présentent leurs condoléances aux familles des centaines de personnes, civiles et militaires, tuées au cours de ces derniers mois, et expriment leur solidarité à l’endroit des déplacés internes et des refugiés, ainsi que des populations vivant sous la loi des groupes armés ;

2-Expriment leurs vives préoccupations devant la dégradation continue de la situation sécuritaire au Niger, particulièrement à Tillabery, Tahoua, Diffa et Maradi, où divers groupes armés mènent des attaques meurtrières contre des civils et des éléments des forces de défense, enlèvent et prennent en otages des civils contre rançons, prélèvent des impôts, s’emparent du bétail, brulent des greniers et des infrastructures sociales notamment des écoles, violent des femmes et des filles, etc ;

3-Interpellent les pouvoirs publics nigériens quant à l’obligation qui leur incombe de prendre toutes les dispositions idoines afin, d’une part d’assurer la sécurité et la protection des populations civiles contre les exactions des groupes armés, et d’autre part de dégager des moyens conséquents pour apporterassistance aux personnes déplacées, protéger les moyens d’existence des populations vulnérables et directement affectées, et garantir partout la continuité et la délivrance des services publics (éducation, santé, eau potable);

4-Exigent la levée immédiate de toutes les mesures d’exception ayant une incidence grave sur la situation socioéconomique des populations, conformément aux dispositions du Pacte international relatif aux droits sociaux, économiques et culturels, qui font obligation à tous les états signataires de « s’abstenir de prendre des mesures qui aient pour effet de priver quiconque de l’accès à une nourriture suffisante, à la santé et à l’éducation » ;

5-Rappellent aux autorités leur obligation de respecter et faire respecter les droits humains, ainsi de sensibiliser et former les responsables et les agents des forces de défense et de sécurité (FDS) sur le respect des normes relatives aux droits humains et au droit international humanitaire ;

6-Invitent les pouvoirs publics à porter une attention particulière à la question de l’éducation et de l’emploi des jeunes ainsi qu’aux questions de développement socioéconomique aussi bien des régions affectées par les conflits armés que des autres régions du pays;

7-Exhortent les pouvoirs publics à renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité à assurer la protection et la sécurité des populations civiles, et à mettre fin à la présence au Niger des forces étrangères,dont l’inefficacité est aujourd’hui reconnue et constatée par tous, sans compter que cette présence constitue en elle-même une menace à moyen et à long termes à la souveraineté du pays;

8-Reaffirment leur ferme détermination à ne ménager aucun effort pour obtenir la traduction devant la justice de toutes les personnes impliquées dans le dossier des malversations et détournements des fonds publics alloués au secteur de la défense et de la sécurité ;

9-Invitent les pouvoirs publics et tous les acteurs sociaux et politiques à créer les conditions non seulement d’une concertation nationale autour des questions de paix et de sécurité dans l’espace sahélien, mais aussi d’une sortie de la crise en cours par la voie du dialogue ;

10-Saluent les efforts déployés par divers organismes humanitaires, nationaux et internationaux, qui s’efforcent partout de porter assistance aux populations sinistrées, suppléant ainsi les inconséquences de l’État du Niger.

11- Lancent un appel à la mobilisation générale tout azimut à l’endroit de tous les citoyens pour faire échec à toutes les entreprises de mauvaise gouvernance qui menacent gravement la survie de notre cadre démocratique et même l’intégrité de notre territoire.

Fait  à Niamey, le 20 mai 2021

Ont signés ;

ONG  Actions for Humanity ;  Notre Cause Commune (NCC) ; ANCDDH ;  TOURNONS LA PAGE NIGER (TLP) ; Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse   Budgétaire (ROTAB –NIGER) ; Agir pour être ; Alternative Espaces  Citoyens (AEC);     Mouvement pour la Promotion de la  Citoyenneté Responsable   (MPCR) ; Organisation Nigérienne pour le Développement à la Base (ONDPH) ; Femme Action Développement (FAD) ;ONG  Métissage Niger ; Stop Corruption ; Ecole-Parrainage et Actions de Développement (Ong EPAD/NIGER) ; Alliance Pour la Paix et la Sécurité (APAISE/NIGER) ; Ligue Nigérienne de Lutte contre la Corruption (LNLCF) ; Collectif des Organisations de Défense des Droits de l’Homme et de la Démocratie (CODDHD) ;  Niger Débout ; Union des Travailleurs du Transport et Assimilés du Niger (UTTAN) ; Mouvement des Jeunes Républicains (MJR) ; DEMOCRATIE TOUJOURS ; Comité de Réflexion et d’Orientation Indépendant pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques (CROISADE).

Violences contre les Nigériens vivant en Côte d’Ivoire : 39 blessés et d’importants dégâts matériels (officiel)

COMMUNIQUE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION SUR LA SITUATION DES NIGERIENS VIVANT EN COTE D’IVOIRE 

Le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération a été informé dans l’après midi du 19 mai 2021. des actes de violences et de vandalismes perpétrés à l’endroit des ressortissants nigériens vivant en Côte d’Ivoire, particulièrement dans les communes d’Abobo, Yopougon, Anyama, Angré, Adjamé et Daloa

Ces actes font suite à la diffusion d’une ancienne vidéo datant de 2019 enregistrée dans un pays voisin et imputée à tort au Niger par des commentaires en dioula et en français de certaines personnes en Côte d’Ivoire

Cette vidéo dans laquelle des exactions sont commises sur un groupe de personnes incriminait les nigériens d’en être les auteurs

Suite à ces événements, l’Ambassade du Niger à Abidjan a présenté un bilan provisoire qui se présente comme suit :

– 39 blessés:

– 290 personnes réfugiées dont 148 à l’Ambassade, 39 a la Brigade de Gendarmerie d’Abobo, 103 à la préfecture de police d’Abidjan

– 24 personnes interpelées par les Forces de Sécurité de Côte d’Ivoire

– Des dégâts matériels importants enregistrés principalement dans les communes d’Abobo, de Yopougon et d’Adjamé, dont l’évaluation sera faite ultérieurement

Face à la gravite de la situation, le Gouvernement a pris les mesures suivantes

– La mise en place d’un Comité de gestion de la crise

-La convocation du Consul Honoraire de Côte d’Ivoire à Niamey

– L’envoi imminent d’une mission de haut en Côte d’Ivoire.

Le Gouvernement tient à exprimer sa compassion aux victimes de ces actes et rassure la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire que de concert avec les Autorités ivoiriennes, toutes les dispositions sont prises pour un retour rapide au calme et à la retenue.

En outre, le Gouvernement rassure que la communauté ivoirienne vivant au Niger n’est nullement inquiétée et tient à informer la population nigérienne dans son ensemble, que des mesures sont prises pour que la vérité soit rétablie et que tous les auteurs et complices de ces actes ignobles soient identifiés et punis conformément à la Loi

Fait à Niamey, le 20 mai 2021

Vaccination contre la covid-19 : le ministère de la santé fait une mise au point

La vaccination contre la Covid-19 est un moyen sûr pour lutter contre la propagation de la pandémie et elle n’a pas d’effets indésirables graves, indique un communiqué du Ministère nigérien de la Santé publié le mardi 18 Mai 2021 en fin de soirée.

Le Ministère de la Santé Publique répondait ainsi à une vidéo qui circule sur le réseau social WhatsApp, montrant une dame présentant des œdèmes sur le visage et qui seraient causés par le vaccin contre la COVID-19 qui lui aurait été administré.

Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué de presse du ministére de la santé publique, de la population et des affaires sociales 

Le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a constaté la circulation sur le réseau social WhatsApp d’une vidéo montrant une dame présentant des œdèmes sur le visage, œdèmes qui seraient causés par le vaccin contre la COVID 19 qui lui aurait été administré.

Le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a diligenté une mission d’investigation en vue d’éclairer l’opinion nationale sur cette question.

Il ressort de cette investigation que la dame en question est une patiente chronique connue et suivie par nos services de santé pour des réactions allergiques répétitives caractérisés par des œdèmes du visage retracés dans nos registres depuis 2020.

Evidemment, elle a reçu sa première dose de vaccin contre la Covid-19 notamment au  Sinopharm depuis le 8 mai 2021 et qu’elle compte y retourner pour recevoir la deuxième. Elle déclare avoir été filmée à son insu par sa voisine du marché qui la taquinait en lui posant des questions tendancieuses sur le lien entre son problème d’œdème facial et sa vaccination qu’elle a eue il y a 10 jours.

Face à ces comportements visant à jeter un discret sur la vaccination contre la Covid-19, pourtant un moyen sûr pour limiter la propagation de cette maladie, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales en appelle à la vigilance et rassure la population que la vaccination contre la COVID -19 se poursuit normalement sur toute l’étendue du territoire.

Le Ministre invite donc toutes les populations cibles (de 18 ans à plus) à aller se faire vacciner sans aucune crainte dans les différents sites définis pour la circonstance.

DR.IDI ILLIASSOU MAÏNASSARA

Islam : Les musulmans du Niger se préparent dans la ferveur à l’Aid El fitr ou la fin du Ramadan

Les musulmans du Niger s’apprêtent à célébrer, le mercredi 12 ou le jeudi 13 Mai 2021 selon l’apparition du croissant lunaire de Shawal, l’Aïd El-fitr qui marque la fin de Ramadan 1442 au courant duquel ils ont observé un mois d’abstinence, de dévotion et d’adoration envers Allah.

La célébration de cette fête se tient dans certaines mosquées et places aménagées. Elle se traduit par deux Rakaats et un sermon de l’Imam. Avant la tenue de la prière, les fidèles sont tenus de prélever la Zakat de Ramadan, soit quatre (4) mesures de vivres par personnes dans le ménage.

Cette aumône est destinée à purifier le jeûne et à aider les plus démunis à fêter dans la joie, selon les Oulémas.

Cette année, en dépit de la menace continue de la pandémie de Covid-19, les fidèles n’ont pas été  contraints aux mesures strictes telles que la suspension des prières collectives qui avaient été à l’origine des violences l’an dernier à Niamey.

A la grande satisfaction de la Ouma, un Ramadan presque normal rythmé par des prières nocturnes et des veillées spirituelles a été observé. Après la Tarawih qui suit la dernière prière de nuit, les rendez-vous sont pris pour des longues prières de veillées en particulier au cours des 10 derniers jours à la recherche de la nuit de destin. Cette nuit qui avait vu la révélation du coran équivaudrait à plus de 83 ans d’adoration, selon les Oulémas.

Même la canicule où le thermomètre montait au-delà de 45°C par endroit en ce mois d’avril réputé pour sa chaleur au Sahel n’a pas émoussé la ferveur des pratiquants.

Ce mardi, jour de doute, précédant la veille ou l’avant-veille de l’Aïd El-fitr, l’ambiance bat son plein au plan aussi bien festif que spirituel.

Au niveau des mosquées, l’heure est aux derniers réglages : sono, tapis, propreté…

Quant aux marchés bondés, aux ateliers de couture et aux salons de coiffure, ils tournent à plein régime.

Le branle-bas est davantage visible aux quartiers condiments et volailles des marchés où on se bouscule pour chercher les nécessaires pour la fête du petit déjeuner. La circulation est infernale autour des centres commerciaux de la capitale : les va-et-vient des femmes et des jeunes particulièrement, qui pour aller au marché payer les condiments, qui pour effectuer les dernières courses ajoutent davantage à la canicule.

Occasion de solidarité et de retrouvailles après un mois d’abstinence, la fête de Ramadan est aussi un moment de … boulimie dépensière.

Source : ANP

Abdoulrahim Balarabe du RDR Tchendji élu président du Conseil de Ville de Zinder

Le candidat du RDR Tchanji, Abdoul Rahim Balarabé, a été élu le lundi 10 mai 2021 Président du Conseil de la ville de Zinder. La cérémonie a été présidé par Le  Gouverneur de Zinder, Issa Moussa. Après la capitale Niamey, l’opposition s’offre ainsi le contrôle de l’exécutif municipal de la seconde ville du pays. 

Fidèle lieutenant de  Mahamane Ousmane et grande figure de la scène politique locale, Abdoul Rahim Balarabé dit « Baby » a récolté 19 voix contre 9 pour son adversaire, Hapizou Malam Bachir du PNDS Tarrayya au pouvoir, à l’issue du vote pour l’élection du nouveau maire central de Zinder.

L’élection du Maire central de Zinder  a été suivie par celle du Premier 1er Adjoint  en la personne de Adamou Illou et du 2è Adjoint  M. Abdou Issa  (tous deux du RDR-Tchendji également).

Prenant  la parole à cette occasion, le gouverneur de la région de Zinder a invité les trois responsables à travailler en synergie pour  moderniser  la Ville de Zinder.

Quant au nouveau Président du Conseil de Ville de Zinder, il entend placer son mandat de cinq ans sous  le signe de l’unité et du rassemblement.

Le nouveau Président du Conseil de Ville est enseignant de formation. Il fut député national de 1999 à 2004, puis Sous- Préfet dans les années 1993.

Les riverains de la centrale électrique de Goudel exigent des mesures conservatoires contre la pollution

Dans une déclaration rendu publique, le dimanche 09 mai 2021, un Collectif  des riverains de la centrale électrique à pétrole de Goudel, mise en service il y a quelques semaines dans la périphérie de la capitale Niamey, a demandé aux autorités en charge du secteur de l’énergie de prendre des mesures conservatoires pour préserver leur santé et protéger l’environnement face à la pollution et aux bruits nocifs que génère cette centrale.

Lire ci-dessous l’intégralité de la déclaration : 

Depuis la mise en fonctionnement de la nouvelle centrale thermique Istithmar de 89 MW à Goudel, il y a quatre semaines, les riverains sont incommodés par des nuisances, à la fois sonores, atmosphériques, chimiques, électromagnétiques, radioactives, thermiques et de pollution de l’air ambiant, qui s’étendent jusqu’aux quartiers des Ambassades, Kouara Kano, Goudel, Sonuci Koubya, Yantala, Bobiel et au-delà ! Rien que le bruit de la centrale provoque, à lui seul, une nuisance majeure dans tout son environnement !

Nous savons tous que des pathologies auditives, allant jusqu’à la surdité, peuvent résulter de fortes nuisances phoniques tout comme la survenue de stress et d’irritabilité, sans oublier la possibilité de sensations de sifflements et/ou de bourdonnements.

Chaque jour, les fumées dégagées par les combustions du carburant des turbines forment des nuages visibles au coucher et au lever du soleil, preuve incontestable de la présence d’une forte pollution de l’air environnant, et à terme, d’une catastrophe environnementale.

Par voie de conséquence, les riverains de la centrale électrique de Goudel expriment collectivement leurs désagréments et mécontentements vis-à-vis des atteintes récurrentes à la tranquillité des lieux, relativement à ces nuisances permanentes qui dégradent la qualité de vie, en affectant leur sommeil et leur santé.

Les habitants sont aussi confrontés à la gêne de mobilité occasionnée par des milliers de poteaux en béton qui colonisent les ruelles qu’ils empruntent.

Les polluants primaires et majeurs tels que les oxydes de souffre (SOx) et les poussières pour une centrale qui est alimentée par le fuel lourd, générés dans l’air, sont très certainement responsables de diverses pathologies chroniques (pathologies respiratoires, troubles neurologiques, etc.). Ces dernières vont inévitablement se développer après plusieurs années d’exposition aux particules présentes dans l’air inspiré, même à de faibles niveaux de concentration.

Constatant que la Société d’Etat Nigelec, partenaire principal de la société privée Istithmar, n’a pas pris toutes les mesures de sauvegarde contre ces nuisances, réglementairement exigées par le cadre légal et les exigences de la Banque mondiale, le CODDAE a écrit officiellement au DG de la Nigelec pour attirer son attention avec ampliation aux dirigeants de haut rang.

S’agissant de l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) ayant abouti à la délivrance du certificat de conformité environnementale par le Ministre chargé de l’Environnement sur laquelle la Nigelec fonde son argumentation, le promoteur n’a pas mené une étude poussée sur les différents risques que l’installation de cette centrale peut engendrer notamment :

  • Le risque d’incendie,
  • Le risque d’explosion,

Le risque de contamination aux produits chimiques en plein cœur de la capitale nigérienne.

En plus de ces lacunes, tous les impacts ont été sous-estimés, car on ne peut pas parler de la santé humaine et dire que l’impact est moyen au vu des dangers cités.

L’EIES fait ressortir clairement des impacts graves sur la pollution de l’air, l’ambiance sonore et la santé et sécurité des riverains. Une carte de zone du voisinage a été élaborée dans l’étude, mais n’est pas exploitée, car la finalité vise de définir la zone à haut risque, à risque modéré et à faible risque et conclure par la suite de la détermination d’une zone tampon.

En plus, les caractéristiques des équipements installés n’ont pas été définies notamment leur taux d’émission de rejet/jour, la fréquence de leur bruit, le type de combustible fossile qui sera utilisé (caractéristique et teneur). Aussi, la cheminée de 38 mètres ne permet pas une évacuation de fumée dans l’atmosphère sans impacter les maisons qui sont autour dont la hauteur peut être approximativement la même.

Toutes ces valeurs une fois données doivent faire l’objet d’une étude comparative aux normes de l’OMS qui sont des standards de référence.

En outre, l’EIES n’a pas fait cas des résultats de la consultation publique avec les riverains notamment les différents échanges pour requérir leurs avis et suggestions sur le projet, car le public doit être concerté, connaitre les différentes caractéristiques du projet, les impacts potentiels, les mesures proposées afin de lui permettre de se prononcer.

Du reste, lors de la réunion des riverains, il est ressorti qu’aucun d’entres-eux n’a participé à une quelconque audience publique.

En somme, l’EIES de la centrale privée Istithmar a été superficielle ainsi ne répond pas aux aspirations des populations riveraines et encore moins aux normes standardisées par l’OMS.

Dans tous les pays où ces genres de réalisations sont mises en œuvre, les réglementations obligent les promoteurs à les installer hors de la ville où loin des habitations, ce qui n’est pas le cas pour cette centrale. A titre d’exemple, nous pouvons citer la centrale de Goroubanda.

Par voie de conséquence, le Collectif des riverains de la centrale électrique de Goudel demande humblement au Président de la République de bien vouloir mettre fin à leur calvaire. Et que soient appliqués les instruments nationaux et internationaux permettant d’obtenir immédiatement la délocalisation de cette centrale nocive pour la santé et le bien-être des populations riveraines.

Le Collectif des riverains de la centrale électrique de Goudel saisit cette occasion pour attirer l’attention du Premier Ministre, Chef du Gouvernement que l’exploitation d’une telle centrale en pleine ville de Niamey, cause des préjudices graves aux riverains.

Les impacts de cette centrale, une vraie menace pour les droits humains, plus l’odeur forte du fioul qui alimente les turbines, justifient nos inquiétudes.

Le Collectif des riverains de la centrale électrique de Goudel attire l’attention de l’opinion nationale que la polémique ne nous intéresse pas, ce qui importe, c’est comment sauvé des vies avant qu’il ne soit trop tard. C’est pourquoi, le Collectif des riverains de la centrale électrique de Goudel demande au DG de la Nigelec de s’inscrire dans cette démarche assurément plus responsable pour le Niger.

Le Collectif des riverains de la centrale électrique de Goudel reste ouvert à toute initiative tendant à trouver une solution urgente à ce problème qui préoccupe sérieusement les riverains.

Face à cette situation, le Collectif des riverains de la centrale électrique de Goudel demande au Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables et à l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE) de bien vouloir prendre des mesures conservatoires pour préserver la santé des riverains et protéger notre environnement.

Fait à Niamey, le dimanche 9 mai 2021

Pour le Collectif, le Président

Elhadji Ousmane Mamane Doutchi

Le général Mahamat Idriss Deby , en visite de travail à Niamey

Le général Mahamat Idriss Déby, Président du Conseil militaire de transition (CMT) du Tchad, est arrivé ce lundi 10 mai 2021 au Niger pour une visite de travail. Il a été reçu par le  Président de la République Mohamed Bazoum à son Cabinet.

Après l’entretien, le Président de la Transition Militaire du Tchad s’exprimé en ces termes :

« Nous sommes venus ici pour réaffirmer notre amitié et pour remercier le Président Bazoum pour tout le soutien qu’il nous a fait montre depuis le décès du Maréchal du Tchad », a-t-il déclaré.

Le Président du Conseil Militaire de Transition du Tchad a ensuite annoncé qu’il est également venu au Niger pour présenter ses condoléances au contingent tchadien basé à Téra dans le cadre de la Force Conjointe du G5 sahel suite au décès du Maréchal du Tchad, Chef suprême des Armées, et leur réaffirmé son soutien.

Le général qui est accompagné par plusieurs officiers membres du Conseil militaire de transition (CMT) s’est par la suite rendu à Téra, près de la frontière burkinabé, où sont stationnés les 1.200 soldats tchadiens engagés dans la lutte contre le terrorisme dans la zone des trois frontières dans le cadre de la Force conjointe du G5 Sahel (FC G5 Sahel).

Le président nigérien Mohamed Bazoum a été désigné en avril dernier par le G5-Sahel comme « facilitateur » dans la crise tchadienne après le décès du maréchal Idriss Déby Itno qui était alors confronté au groupe rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT).

Cette visite est la première sortie officielle du chef de la junte militaire au pouvoir à Ndjaména.

Le Président Mohamed Bazoum dresse les grandes lignes de sa politique éducative

Le Président de la République Mohamed Bazoum a présidé, ce vendredi 30 avril 2021 au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, la cérémonie de lancement de sa politique éducative devant l’ensemble des partenaires de l’école nigérienne.

Cette rencontre, organisée avec la participation des Membres du Gouvernement impliqués dans le secteur de l’éducation, des partenaires techniques et financiers, des parents d’élèves, ainsi que des membres de la société civile et des syndicats du secteur de l’éducation, le Chef de l’Etat l’a voulue pour dresser, de façon synthétique, ses ambitions pour le système éducatif.

Il a  souhaité cette rencontre afin d’écouter l’ensemble des partenaires, de prendre leurs avis et leurs remarques, ainsi que les propositions qui seront prises en compte dans la mise en œuvre de son programme.

« Je conçois la mise en  œuvre de ce programme comme quelque chose d’interactif qui doit se passer dans le cadre d’un dialogue permanent avec l’ensemble des partenaires de l’éducation », a-t-il annoncé, à l’entame de ses propos.

Il s’agit aussi de « partager avec vous la réflexion que nous nous proposons de démarrer dans le secteur de l’éducation au Niger », a-t-il dit, avant de rappeler que « lors de mon discours d’investiture le 2 avril dernier, j’avais particulièrement insisté sur la nécessité de faire en sorte que notre école sorte de la situation dans laquelle elle est aujourd’hui ».

« L’éducation fait partie des priorités que j’ai présentées aux Nigériens dans ma campagne électorale et qui m’a assuré mon élection. J’entends, comme je l’ai dit, veiller personnellement à ce que le secteur de l’éducation soit au centre de toutes les actions du gouvernement, qu’il soit le pivot de ce que je considère être la consolidation et le progrès de notre politique pendant ce quinquennat, et ce, avec l’appui technique et l’accompagnement de tous les partenaires de l’école, qu’ils soient nationaux ou extranationaux » poursuit-il.

Il a, par ailleurs, déclaré que pour réussir à mettre en œuvre les grandes lignes de la politique éducative du gouvernement, ainsi que les réformes que nous envisageons afin d’améliorer qualitativement le secteur éducatif nigérien, « des progrès doivent être véritablement accomplis, des efforts particuliers doivent être fournis pour surmonter les obstacles multiples et multiformes auxquels est confronté notre système ».

Selon le Chef de l’Etat, les différents rapports relèvent une faiblesse constante des taux brut de scolarisation et de maintien dans le système scolaire, la faible scolarisation de la jeune fille, le niveau de formation souvent inapproprié des enseignants, l’éloignement des écoles en zone rurale et nomade, les curricula inadaptés, l’insuffisance des infrastructures éducatives, les méthodes et outils pédagogiques inadaptés, tout cela aggravé malheureusement par le contexte sécuritaire qui a provoqué la fermeture de nombreuses écoles dans certaines régions du pays.

« Je voudrais vous inviter tous à prendre la mesure de ces défis, à vous mobiliser afin que le Niger puisse réaliser des avancées significatives dans le sens de l’objectif N°4 des ODD consistant à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité sur un pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie », a appelé le Chef de l’Etat, tout en annonçant que des réflexions et des actions sont envisagées à cette fin.

Ces actions concernent, entre autres, « la réactualisation et la rationalisation de la carte scolaire, la poursuite de la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires pour lesquelles nous devons disposer de modèles de construction de classes qui allient faiblesse de coût et qualité  de façon que nous en terminions avec les situations éprouvantes comme celles que nous sommes en train de vivre à travers ces incendies qui sont provoqués sur les classes paillotes et qui ont débouché sur le drame du quartier Pays-Bas ».

« La professionnalisation et le renforcement des capacités du corps enseignant reste également une question chargée de plus grands enjeux sur laquelle j’aimerai insister afin que nous y réfléchissions très sérieusement pour promouvoir une réforme qui nous permette d’améliorer notre système scolaire ». Le Président de la République en a appelé aux syndicats pour qu’ici, leurs contributions soient des plus pertinentes.

« L’amélioration et l’adaptation des curricula pédagogiques est une autre question à enjeux très forts sur laquelle certainement la réflexion, tout le long des discussions que nous aurons pendant tout le temps de réforme, nous occupera », note-t-il.

Une supervision plus rigoureuse de l’enseignement privé, l’implication des communautés dans la réalisation et la réhabilitation des infrastructures scolaires et éducatives, le renforcement des programmes d’alphabétisation des adultes, la mise en place d’un programme de récupération des enfants déscolarisés sont autant de sujets sur lesquels les réflexions porteront.

« Je saisis l’occasion pour appeler l’association des parents d’élèves et tous les autres partenaires à être plus présents dans l’éducation, à accompagner l’administration et les enseignants dans la prise en charge éducative des enfants ».

Ainsi donc des consultations et de réflexions seront engagées afin de rétablir l’enseignant dans son autorité et ses prérogatives. Dans le même sens, les enseignants, en retour, doivent faire preuve d’exemplarité et de déontologie afin que le système éducatif soit efficace dans ses objectifs et dans ses résultats.

« J’ai demandé au Premier ministre de veiller à ce que l’organisation des examens et concours passe l’objet d’attention et de soins très particuliers afin de renforcer la crédibilité des diplômes et la crédibilité de notre système d’enseignement tout simplement. Sur cette question, nous prendrons des mesures qui ne laisseront pas place à quelque aléa que ce soit ».

« Nous n’avons pas le droit à l’échec dans ce secteur parce que nous avons beaucoup de devoir vis-à-vis de notre pays et vis-à-vis de son peuple », a martelé le Chef de l’Etat.

Le Secrétaire général de l’ancien Ministère de l’enseignement secondaire, M. Mohamed Zeidane, a intervenu pour présenter le plan ainsi que les réformes réparties en quatre grands axes qui seront engagées dans ce secteur.

Le représentant de l’Unicef au Niger, M. Aboubacry Tall, a également intervenu pour assurer le Chef de l’Etat de la disponibilité des partenaires de l’école nigérienne à l’accompagner dans ses stratégies de réformes.

Le représentant de la société civile et des syndicats des enseignants du Niger, M. Issoufou Arzika a, quant à lui, fait des propositions et des recommandations.

En concluant ces assises, le Président de la République a proposé aux participants une rencontre, la semaine prochaine, pour passer à des questions très détaillées. « Je vous donne l’assurance que ce processus se fera avec vous dans le cadre d’une dynamique qui réservera une grande place à vos propositions », les a-t-il rassurés.

 

Conseil des Ministres : plusieurs localités des Régions de Diffa, Tahoua et Tillabéri de nouveau sous état d’urgence

Le Conseil des Ministres s’est réuni hier, jeudi 29 avril 2021, dans la salle habituelle des délibérations, sous la présidence de Son Excellence, Monsieur MOHAMED BAZOUM, Président de la République, Président du Conseil des Ministres.

Après examen des points inscrits à son ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :

  1. AU TITRE DU CABINET DU PREMIER MINISTRE.

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret modifiant et complétant le décret n° 2011-687/PRN/PM du 29 décembre 2011, portant attributions, composition, organisation et modalités de fonctionnement de l’Agence de Régulation des Marchés Publics.

Le présent projet de décret a pour objet d’harmoniser les modalités de détermination de la rémunération des membres des différents organes de l’Agence de Régulation des Marchés Publics avec celles des autres autorités administratives indépendantes.

  1. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION.

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de financement, composé d’un Prêt d’un montant de trois millions deux cent mille Euros (3 200 000€) et d’un Don d’un montant d’un million cent quatre-vingt-cinq mille Euros (1 185 000€), signé le 13 février 2021 à N’Djamena (République du Tchad), entre le Gouvernement de la République du Niger et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), pour le financement du Programme régional conjoint Sahel en réponse aux défis COVID-19, Conflits et Changements Climatiques au Niger (SD3C).

L’Accord objet du présent projet de loi, a pour objectif global de renforcer, de manière durable, la résilience des populations rurales les plus vulnérables de la région du Sahel, afin d’atténuer les effets de la crise sanitaire de la COVID-19, des conflits et des changements climatiques.

Il vise également l’amélioration des opportunités économiques des producteurs ruraux avec une attention particulière pour les groupes les plus vulnérables (femmes et jeunes sans terre et éleveurs transhumants), en adoptant des pratiques de production durables et des approches de cohésion sociale.

III. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION.

Le Conseil des Ministres a adopté les projets de textes ci-après :

3.1. Projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire de la République du Niger.

La pandémie de la Covid-19 a conduit le Gouvernement à recourir aux mesures prévues par l’article 68 de la Constitution et la loi n° 98-024 du 11 août 1998, portant réglementation de l’état d’urgence qui l’autorisent à proclamer l’état d’urgence, en cas d’événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique.

C’est ainsi que le Gouvernement a proclamé l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire de la République du Niger pour faire face à cette menace pour la santé de la population et les conséquences socio-économiques qui en découlent.

En raison de la persistance et du caractère éminemment pathogène et contagieux de la Covid-19, le Gouvernement a décidé de la prorogation de l’état d’urgence pour une nouvelle période de trois (03) mois à compter 08 mai 2021.

3.2. Projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence dans la région de Diffa et dans certains départements des régions de Tahoua (Département de Tassara et de Tillia) et de Tillabéri (Département de Ouallam, d’Ayérou, de Bankilaré, d’Abala, de Banibangou, de Say, de Torodi, de Téra, de Tillabéri et de Gothèye).

Depuis l’avènement de la secte Boko Haram, la région de Diffa est exposée à une menace terroriste qui revêt désormais un caractère durable. Le phénomène d’insécurité s’est également exacerbé dans la Région de Tahoua (départements de Tassara et de Tillia) et dans la Région de Tillabéri (Départements de Ouallam, d’Ayérou, de Bankilaré, d’Abala, de Banibangou, de Say, de Torodi, de Téra, de Gothèye et de Tillabéri).

Face à cette situation, le Gouvernement a fait recours aux mesures prévues en période de crise par la Constitution et la loi n° 98-24 du 11 août 1998, portant réglementation de l’état d’urgence, en proclamant l’état d’urgence.

La situation sécuritaire dans les localités concernées demeurant toujours fragile, le présent projet de loi est pris pour proroger cette mesure pour une période de trois (03) mois, à compter du 08 mai 2021.

3.3. Projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence dans le département de Filingué (Région de Tillabéri).

L’état d’urgence a été proclamé dans le département de Filingué par décret n° 2020-79 du 24 janvier 2020, pour protéger la population et garantir l’intégrité du territoire nigérien face à la menace terroriste.

Devant la persistance de ce phénomène, le présent projet de loi est pris pour proroger cette mesure, pour une nouvelle période de trois (03) mois, à compter du 05 mai 2021.

3.4. Projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence dans les départements de Ballayara et de Kollo (Région de Tillabéri).

Les départements de Balleyara et de Kollo font l’objet d’attaques organisées par des groupes terroristes, mettant en péril l’ordre public et la sécurité des populations. Pour faire face à cette situation, le Gouvernement a décidé de recourir aux mesures exceptionnelles autorisées par la loi, en proclamant dans ces départements par décret n° 2020-634 du 14 août 2020, l’état d’urgence, lequel a été prorogé depuis lors tous les trois (03) mois.

La situation sécuritaire dans les deux (02) départements demeurant toujours fragile, le présent projet de loi est pris pour proroger à nouveau l’état d’urgence pour une période de trois (03) mois, à compter du 24 mai 2021.

  1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE DE LA POPULATION ET DES AFFAIRES SOCIALES.

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant adoption de la politique pharmaceutique nationale.

La politique, objet du présent projet de décret s’inscrit dans le cadre global du développement national, des engagements sous régionaux, régionaux et internationaux en matière de développement sanitaire et plus particulièrement pharmaceutique avec pour principes cardinaux la bonne gouvernance, notamment la redevabilité et la transparence à tous les niveaux du système pharmaceutique et la satisfaction des patients.

Elle prend en compte entre autres : le renforcement des systèmes pharmaceutiques y compris de l’autorité de réglementation pharmaceutique ; la création de plateformes nationales pour un agenda de recherche sur la pharmacopée traditionnelle ; la mise en place d’une production locale de médicaments capable de prendre en charge les besoins du système national de santé, voire ceux des pays de la sous-région ; la mise en place d’un système national susceptible de contrôler la circulation des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés.

  1. AU TITRE DU MINISTERE DES MINES.

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant approbation et publication au Journal Officiel de la Convention minière entre la République du Niger et la Société des Mines du Niger (SMN) SARLU, pour le permis de recherches « DISSILAK 16 », pour or et métaux connexes, dans le Département de Bilma, Région d’Agadez.

La Société des Mines du Niger (SMN) est une société à responsabilité limitée unipersonnelle (SARLU), au capital social de vingt millions (20 000 000) de francs CFA, domiciliée à Niamey.

Elle s’engage à investir dans les trois (3) ans suivant la signature de la Convention minière un montant minimum égal à deux millions (2 000 000) de dollars US pour la réalisation des travaux de recherches.

En cas d’obtention du permis « DISSILAK 16 », outre les recettes fiscales, les retombées immédiates attendues sont les suivantes : la création d’emplois directs et indirects ; la contribution au développement local des communes dans lesquelles elle conduira ses activités ; la contribution à la formation des agents de l’Administration des mines et de la géologie.

  1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION.

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant modalités de transfert et de cession du patrimoine mobilier et immobilier ainsi que du personnel affectés aux activités de diffusion des programmes radiophoniques et télévisuels de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Niger (ORTN) à l’Agence Nigérienne de Diffusion (AND).

Le présent projet de décret est pris en application de l’article 10 du décret n° 2018-459/PRN/MC du 06 juillet 2018, portant création de l’Agence Nigérienne de Diffusion qui prévoit que : «  les modalités de transfert et de cession du patrimoine mobilier et immobilier ainsi que du personnel affectés aux activités de transport et de diffusion des programmes radiophoniques et télévisuels de l’Office de Radiodiffusion-Télévision du Niger (ORTN) à l’Agence Nigérienne de Diffusion (AND), sont déterminés par décret pris en Conseil des Ministres.

VII. MESURES NOMINATIVES.

Le Conseil des Ministres a adopté les mesures individuelles suivantes :

AU TITRE DU CABINET DU PREMIER MINISTRE

  • Il est mis fin aux fonctions des Directeurs de Cabinet des Ministres.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE

  • Le Général de Brigade Abou Tagué Mahamadou, est nommé Chef d’Etat-major de l’Armée de Terre, en remplacement du Général de Brigade Seydou Badjé.
  • Le Général de Brigade Mohamed Toumba, est nommé Chef d’Etat-major adjoint de l’Armée de Terre.
  • Le Colonel Salifou Maïnassara, est nommé Chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air, en remplacement du Colonel Amirou Abdoulkadri.
  • Monsieur Issa Abdoul Aziz, Mle 64546/B, est nommé Directeur des marchés publics et des délégations de service public.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION

  • Monsieur Malam Ligari Maïrou, membre du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), désigné par le Président de la République, est nommé président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), en remplacement de Monsieur Saley Seydou.

VIII. COMMUNICATIONS.

Le Conseil des Ministres a entendu trois (03) communications.

 Deux (02) communications du Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales.

La première communication est relative à la situation de la Covid-19.

A la date du 28 avril 2021, la situation se présente comme suit :

Le taux d’incidence hebdomadaire est toujours à la baisse avec un Ro de 0,237 au 25 avril 2021.

  1. STRATEGIE DE LA RIPOSTE (au 27/04/2021)

– total cas confinés : 25.217 ;

– total cas sortis du confinement : 25.129 ;

– total cas en cours d’auto confinement : 88.

  1. STRATEGIE DE PRISE EN CHARGE

Au total 98.294 tests ont été réalisés au 28/04/2021 à l’issue desquels :

– 5.224 cas sont confirmés ;

– 4.847 sont sortis guéris, soit un taux de guérison de 92,7% ;

– 191 décès sont enregistrés, soit un taux de létalité de 3,6% ;

– 186 patients actifs parmi lesquels 52 en cours d’hospitalisation dont aucun en réanimation.

On note, cette semaine, une recrudescence des cas au niveau de la région d’Agadez qui sont notifiés parmi les migrants. Des dispositions ont été prises à cet effet, à savoir : le ravitaillement de la région en test de dépistage rapide antigénique et en cartouches Gene Expert et des médicaments pour la prise en charge des cas positifs. Aussi, est-il envisagé un screening au niveau de tous les foyers des migrants.

La situation dans l’espace CEDEAO au 28/04/2021 est la suivante :

– cumul cas positifs : 450.744 ;

– cumul décès : 5.965 soit 1,3% ;

– total cas guéris : 422.474 soit 93,7% ;

– total patients actifs : 22.305 soit 4,9%.

La tendance générale est à la baisse en termes de notification journalière de nouveaux cas positifs de COVID-19.

III.DEFIS

Le défi majeur demeure la gestion des vagues de migrants au niveau de la région d’Agadez où tout le dispositif est renforcé.

– La deuxième communication du Ministre de la Santé Publique, de la population et des affaires sociales est relative à l’attribution d’un (01) marché public pour la fourniture des consommables (23016 kits et 600 cathéters) de dialyse à l’Hôpital National Amirou Boubacar Diallo au profit du service de la Néphrologie.

Ce marché d’un montant huit cent quatre-vingt-treize millions neuf cent cinquante-neuf mille huit cent soixante-seize francs quatre-vingt centimes (893 959 876,80) CFA, a pour attributaire la société NIPRO EUROPE NV établi en Belgique, avec un délai de livraison de cinq (05) mois.

– Une communication du Ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information relative à l’attribution d’un (01) marché public pour le contrôle et la surveillance des travaux de mise en œuvre des infrastructures à fibre optique et le suivi du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) dans le cadre de la composante du Niger du projet de la dorsale transsaharienne à fibre optique ( DTS).

Ce marché d’un montant six cent cinquante-cinq millions soixante mille (655 060 000) francs CFA, hors taxe et hors douane a pour attributaire le Groupement DESB/IGTX/ Burkina Faso, avec un délai d’exécution de dix-sept (17) mois.

Ces deux (02) communications sont faites à titre d’information, conformément aux dispositions de l’arrêté n°0107/PM/ARMP du 1er août 2019 , fixant les seuils dans le cadre de la passation des marchés publics qui dispose en son article 13 que : « Tout marché public dont le montant est égal ou supérieur à cinq cent millions (500 000 000) de francs CFA hors taxe sur la valeur ajoutée doit faire l’objet d’une communication préalable en Conseil des Ministres de la part du Ministre en charge du secteur concerné ».

L’ordre du jour étant épuisé, Son Excellence Monsieur le Président de la République a levé la séance. ».

Fait à Niamey, le 29 avril 2021

Le Secrétaire Général du Gouvernement

Niger : Vers la transformation de la Clinique d’Iran en un Hôpital de spécialisation (Ambassadeur)

Le Président de la République Mohamed Bazoum a accordé une audience, dans l’après-midi du mercredi 28 Avril 2021, au Chargé d’Affaires de l’Ambassade d’Iran au Niger, M. Mehdi Karoust.

A sa sortie de l’audience, le diplomate iranien a indiqué à la presse qu’il est très honnoré d’être reçu par le Président de la République Mohamed Bazoum.

« Nous avons discuté sur plusieurs plans surtout celui de l’économie, et nous souhaitons que ce dont on a discuté soit concrétisé », a-t-il indiqué.

L’Ambassadeur Medhi Karoust a ensuite précisé que « nous avons aussi evoqué le projet de transformation de la clinique d’Iran de Niamey en un Hôpital de spécialisation ».

Pour le diplomate iranien, « bien que l’Iran dipose de trois cliniques au Niger, nous avons choisi celle de Niamey pour la transformation parce que nous consultons plus de 60 mille personnes par an ».

Sur le plan éducatif, nous avons aussi parlé de l’université Almousthapa de la République Islamique d’Iran au Niger qui compte 500 étudiants, tous boursiers de l’Iran.

« Nous voulons la développer pour qu’elle devienne une université de rénommée internationale », a annoncé M. Medhi Karoust, qui ajoute que, sur le plan de l’enseignement professionnel, « nous sommes prêts à aider le Niger pour réduire le taux de chomage des jeunes ».

L’Iran et le Niger, note-t-on, entretiennent des bonnes rélations de coopération qui datent de plusieurs dizaines d’années.