Khady Baldé, Author at Journal du niger - Page 9 sur 31

Projet « Mu Gina Gobé » : lancement effectif des activités pour la stabilité et la sécurité des communautés touchées par le terrorisme

 La première réunion du Comité de pilotage (COPIL) du Projet « Mu Gina Gobé, construisons demain », une des principales composantes du Programme d’Intervention au Soutien à la Sécurité et à la Stabilisation au Niger (I3S) de l’Union Européenne s’est tenue Le mercredi 28 avril 2021 à l’hôtel Bravia de Niamey. La cérémonie a été présidé par le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, le Général Mahamadou Abou Tarka.

D’une enveloppe de 16,4 millions, le projet qui vise à renforcer la stabilité, la sécurité et la cohésion sociale dans les zones frontalières des régions de Tahoua et de Tillabéri sera mis en œuvre sur une période de 18 mois par l’organisation non gouvernementale internationale  Search for Common Ground en collaboration avec la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix (HACP), Enabel et Expertise France.

Le programme est articulé en trois composantes. Une première composante appelée RENFORCES est destinée à soutenir les Forces Armées Nigériennes. Une deuxième composante avec l’acronyme SOSESTA a pour objectif d’appuyer les Forces de Sécurité Intérieure. Enfin, la troisième composante, objet de la présente réunion, appuiera les efforts de la Haute Autorité a la Consolidation de la Paix dans ses missions de renforcement de la cohésion sociale et de la résilience des communautés frappées de plein fouet par les effets de l’activité des groupes armés terroristes. L’ensemble du Programme est sous la supervision du Premier Ministre.

A l’ouverture des travaux, le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, le Général Mahamadou Abou Tarka s’est réjoui du fait que le Premier ministre vient de signer l’arrêté portant création, organisation et attribution du Comité Stratégique du Programme. «Cette instance est chargée de la coordination des composantes du programme de manière à en assurer la cohérence et obtenir la complémentarité dans les actions mises en œuvre», a-t-il ajouté. Selon le président de la HACP ce programme se propose de contribuer à la lutte contre l’insécurité et l’instabilité qui règnent dans certaines parties du territoire nigérien spécialement dans les régions de Tahoua et de Tillabéri, précisant que le premier défi qui se pose a la zone d’intervention du Projet est le retour et un fonctionnement optimal des services de l’Etat.

Auparavant, l’ambassadeur de l’Union Européenne en République du Niger, SE Dr Denisa-Elena Ionette a rappelé que face à la détérioration croissante du contexte sécuritaire et des réalités socioéconomiques dans les régions de Tillabéri et de Tahoua, l’Union européenne (UE) a décidé, en concertation avec l’Etat du Niger, de lancer un programme multisectoriel intitulé «Intervention au Soutien à la Sécurité et à la Stabilisation au Niger».

Dans son mot de bienvenue, la directrice pays de Search for Common Ground (Search), Mme Béatrice Abouya, a expliqué que Search est une organisation internationale spécialisée dans la consolidation de la paix depuis 1982. «Notre mission est de transformer la façon dont le monde gère les conflits, loin des approches conflictuelles, vers des approches collaboratives», a-t-elle déclaré. Search travaille au Niger depuis 2011 dans le cadre de programmes axés sur l’engagement des jeunes et des femmes dans la prévention de la violence. Cette organisation est aujourd’hui présente dans 3 régions à savoir Tillabéri, Tahoua et Diffa.

Les programmes de la Banque Mondiale au Niger au centre d’un entretien entre le Président Bazoum Mohamed et la Représentante résidente de l’Institution au Niger

Le Président de la République Mohamed Bazoum s’est entretenu, dans l’après-midi du mardi 27 avril 2021, avec la Représentante résidente de la Banque Mondiale (BM) au Niger, Mme Joëlle Dehasse.

Au sortir de l’audience, la responsable de la Banque mondiale au Niger a indiqué que c’est une visite de courtoisie pour échanger sur les programmes de la Banque mondiale ici au Niger et « nous avons beaucoup discuté des programmes d’envergure que nous appuyons dans les services de bases tels que l’énergie, le secteur de l’eau, le grand programme du barrage de Kandadji et surtout comment accélérer la mise en oeuvre de tous ces programmes ».

Mme Joëlle Dehasse d’ajouter qu’ils ont également discuté sur comment renforcer l’accès aux services de base pour les populations dans tout le pays et en particulier dans les zones touchées par les conflits.

La Représentante résidente de la Banque Mondiale d’en conclure que la rencontre a porté aussi

sur le programme de réforme du Chef de l’État pour promouvoir la scolarité de la jeune fille et pour utiliser l’éducation comme un outil pour améliorer les opportunités pour les filles et les femmes et aussi pour maîtriser la croissance démographique pour un meilleur accès aux services de base.

Source : AIO/KPM/ANP

Le présumé cerveau du putsch manqué au Niger arrêté au Bénin

Le capitaine Sani Gourouza, présumé cerveau de la tentative de coup d’Etat du 31 mars dernier au Niger a été arrêté par la police béninoise le lundi 26 avril 2021. Le militaire a été extradé au Niger après son arrestation. L’information est tombée ce mercredi 28 avril 2021. 

Après presque un mois qu’il a pris la clé des champs, l’officier de l’armée de l’air, le capitaine Sani Gourouza vient d’être remis aux autorités nigériennes par leurs homologues du Benin apprend-on des sources militaires.

Selon Rfi, Sani Gourouza, militaire nigérien qui a fui son pays après le putsch manqué a été rattrapé au Bénin. Accusé d’être le cerveau de la tentative de coup d’Etat, le Niger avait émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de Sani Gourouza.

Des sources concordantes affirment qu’en dehors du capitaine Sani Gourouza, plusieurs autres militaires présumés être de mèche avec lui ou ayant agi sous ses ordres ont été également arrêtés.

Rappelons que, Dans la nuit du 30 au 31 mars 2021, une tentative de coup d’Etat contre le président Mahamadou Issoufou a été déjouée à Niamey à moins de deux jours de l’investiture du nouveau président Mohamed Bazoum. Plusieurs arrestations avaient eu lieu par la suite au sein de l’armée nigérienne.

Le Président de la République a reçu le Président de la Commission de l’UEMOA

Le Président de la République Mohamed Bazoum a reçu, le lundi 26 avril 2021, le président de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), M. Abdallah Boureima.

A sa sortie d’audience, M. Boureima a déclaré : « cette tournée a pour objectif de remercier les autorités du pays pour la confiance placée en le collège sortant, mis en place en 2017 et dont le mandat s’achève le 10 mai prochain ».

« Au nom du collège sortant, j’ai exprimé nos vives félicitations et nos vœux de réussite, à SEM Mohamed Bazoum, dans la mission et les hautes fonctions à la magistrature suprême de l’Etat du Niger », a-t-il indiqué.

le président de la Commission de l’UEMOA a indiqué qu’il a remis au Président nigérien le livre-bilan de son mandat 2017-2021, précisant « avoir exécuté ce mandat dans le cadre d’une feuille de route de la Conférence des Chefs d’Etats de l’Union et ce fut un grand plaisir de remettre ce bilan au Président de la République ».

M. Boureima a également évoqué avec le Chef de l’Etat l’avenir des institutions de l’espace communautaire.  « l’avenir de nos Institutions, vu que notre espace communautaire à été confronté à un triple défi au cours de la période de notre mandat, notamment les défis sanitaire, sécuritaire et la crise socioéconomique que nous vivons ».

Il a aussi rappelé au Président de la République « qu’il va hériter d’un dossier important de son illustre prédécesseur, à savoir le dossier sur la sécurité alimentaire et nutritionnel », a conclu le président de la Commission de l’UEMOA.

Message du Premier ministre à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la concorde

Le Niger a célébré, le samedi 24 avril dernier, la Journée nationale de la concorde. A cette occasion, le Premier ministre, Chef du gouvernement M. Ouhoumoudou Mahamadou a livré un message, pour souligner l’importance de cette journée. 

Lire ci-dessous le message du chef du gouvernement :

 

Mes Chers Concitoyens ;

Il y a 26 ans, précisément le 24 avril 1995, furent signés les accords de paix entre le Gouvernement du Niger et l’Organisation de la Résistance Armée. Ces accords, fruit d’un consensus national politique fort, ont ainsi mis fin à un conflit fratricide et qui a tant coûté à notre pays sur les plans humain, économique, financier et social. C’est donc à juste titre que notre pays a décidé de commémorer, chaque année cet important évènement en faisant du 24 avril la journée de la Concorde nationale.

Cette année, l’anniversaire de la Journée Nationale de la Concorde coïncide avec le mois béni du Ramadan, un mois dédié à l’abstinence, au pardon et à l’adoration d’Allah. Cette heureuse coïncidence me conforte davantage dans ma conviction intime sur le bien-fondé et la justice dont le peuple nigérien et ses dirigeants ont fait preuve en décidant de consacrer une journée singulière dédiée à la paix, la tolérance et la coexistence pacifique entre tous les fils de la nation.

Mes chers concitoyens,

Les accords de paix du 24 avril 1995 ont permis de mettre fin à près de quatre (4) années de conflit entre les fils d’un même pays, mais aussi de poser les jalons solides de la construction nationale dans l’unité et la paix. En effet, les Nigériens ont compris que dans le contexte démocratique et républicain de notre pays, le dialogue est l’arme essentielle pour trouver des solutions aux revendications légitimes de nos compatriotes.

Mes chers concitoyens ;

Depuis ces Accords historiques, notre pays a fait des progrès importants dans la construction de notre nation sur le plan politique et institutionnel, sur le plan économique et social et sur le plan des Droits humains. Cette dynamique doit être maintenue, soutenue et consolidée. Et c’est à ce titre que le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence MOHAMED BAZOUM, lors de son d’investiture, le 2 avril dernier, disait, je le cite : «Le Niger attend de nous que nous nous mettions au travail, chacun à son niveau dans la cohésion, l’harmonie et la conviction que notre avenir dépend de nos engagements patriotiques et de notre souci du bien commun. »

Cet engagement fort du Président de la République, Chef de l’Etat constitue, à mes yeux, la direction la plus affirmée pour tendre vers la vision du Niger à l’horizon 2035 contenue dans la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive qui est celle d’« un pays uni, démocratique et moderne, paisible, prospère et fier de ses valeurs culturelles, sous-tendu par un développement durable, éthique, équitable et équilibré, dans une Afrique unie et solidaire ».

Mes chers concitoyens ;

Les Accords de paix de 1995 ont permis de mettre en place un instrument institutionnel pour une meilleure gouvernance des Accords et du processus post Accords. Cet instrument, après plusieurs évolutions administratives, est devenu la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP). Il me plait de louer ici les efforts de cette Autorité qui a fait ses preuves dans la gestion de la paix et de la stabilité des zones fragiles de notre pays par la réalisation des activités de résilience économique des populations.

En effet, je voudrais rappeler pour m’en féliciter quelques acquis majeurs du capital-expérience de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix au service de la paix, de l’unité nationale, de la prévention des conflits et de la stabilisation des zones affectées par les conflits.

Depuis 2011, sous l’impulsion du Président de la République, la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix a été dotée d’un mandat plus large, en parfaite cohérence avec les politiques nationales définies dans le Programme de développement économique et Social (PDES). Son mandat, aujourd’hui, est de contribuer au renforcement de la sécurité et de la stabilité sur l’ensemble du pays, c’est-à-dire au-delà des zones touchées par l’ancienne rébellion. C’est pourquoi, l’institution concentre ses activités de manière prioritaire sur les régions de Diffa et de Tillabéri sans délaisser pour autant les autres régions du pays qui ont des défis spécifiques.

L’ensemble des actions de la Haute Autorité visent donc l’objectif global de laprévention des conflits et leur gestion quand ils éclatent. Pour prévenir les conflits, il faut lutter contre leurs causes en s’attaquant aux conditions socio-économiques et politiques qui peuvent les engendrer. Ce souci d’allier sécurité et développement transparait dans les réponses qu’apporte l’Etat du Niger à la problématique de la consolidation de la paix. Cette démarche est aujourd’hui largement partagée par la communauté internationale. Certes, les questions de sécurité relèvent avant tout de la souveraineté de l’Etat et c’est pourquoi notre pays y consacre des ressources importantes.

Mes chers concitoyens

Je voudrais, ici, sans être exhaustif, évoquer quelques résultats des programmes phares que la Haute Autoritéa mis en œuvre ces dernières années pour consolider la paix. Le montant total injecté par l’Etat du Niger avec l’appui de ses partenaires de 2011 à 2020 à travers les projets qu’elle a pilotés est d’environquatre-vingt (80) milliards de francs CFA.

Mes chers concitoyens;

Je voudrais ici saluer les efforts particulièrement appréciables déployés par cette institution en collaboration avec la Stratégie de Développement et de Sécurité dans les Zones Sahélo-Sahariennes du Niger (SDS-Sahel Niger).

Ces deux institutions développent des initiatives pour favoriser l’accès des populations aux services sociaux de base, par la construction des Complexes de la Paix pour faciliter l’accès aux soins, à la sécurité de proximité, à l’eau pour les populations et le cheptel, la vaccination et les abreuvoirs pour les animaux, l’accès aux céréales et aliments bétail, la construction des pistes rurales pour désenclaver les zones sahélo-sahariennes, des écoles et des centres de santé, la mise en place des conditions de sécurité communautaire et de cohésion sociale, etc.

Ces actions viennent fort opportunément compléter l’organisation des fora et caravanes de la paix dont l’objectif est de transmettre des messages de paix et de concorde mais aussi affirmer la présence de l’Etat. Ces initiatives ont permis de capitaliser des résultats positifs à travers unestratégie d’intervention centrée sur les trois niveaux de la crise que sont la prévention, la mitigation et la stabilisation post-conflit.

Mes chers concitoyens,

Avant de terminer, je voudrais rappeler que l’expérience des rebellions passées nous a servi d’aiguillon pour développer une stratégie holistique en vue de lutter contre l’instabilité et l’insécurité.

Les valeurs et les principes qui ont motivé la signature des accords de paix et instauré leur consécration par la célébration de la Journée de la concorde, restent toujours d’actualité et doivent constituer pour tous les Nigériens, des sources d’inspiration et d’actions pour consolider la paix et le vivre-ensemble. Le Président de la République et le Gouvernement sont déterminés à faire du Niger, un pays Uni, Prospère et Solidaire.

Bonne fête de la concorde

Vive le Niger

Je vous remercie.»

Le Président du parlement Nigérien reçoit l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger

Le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Seyni  Oumarou a reçu, ce Lundi 26 Avril 2021 en début de matinée à son cabinet,  l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger, SE HERMANN NICOLAI.

A sa sortie d’audience, le diplomate Allemand a déclaré à la presse être venu ‘’ féliciter le président Seyni Oumarou pour la transition démocratique d’une Assemblée a une autre, d’un Gouvernement à un autre, une transition qui est observée  avec une grande satisfaction par le monde entier, qui  donne un poids particulièrement  fort  a la voix du Niger sur tout le continent Africain et le monde entier. Avec cette transition le Niger bénéficie d’une très grande légitimité que beaucoup de pays de la  sous-région peuvent en profiter’’.

’’ Nous avons évoqué nos  relations de coopération de plus d’un demi-siècle,  il y’a des régions , des secteurs prioritaires, d’où  un secteur qui devient de plus en plus prioritaire, celui de la décentralisation au Niger qui permet à l’Etat d’être  plus fort dans les localités  où il ne l’est pas, ce qui est très  important pour faire face à la menace terroriste et faire face aussi a  ceux qui veulent amener les jeunes à  les rejoindre  pour combattre l’Etat ‘’ a –t-il expliqué.

Selon toujours  le diplomate allemand ‘’il n’y a rien de plus  meilleur qu’un Etat qui sait rendre  à sa  population un service qu’elle attend de lui, dans ce conteste, la décentralisation est l’un des moyens  clé de la coopération entre le Niger et l’Allemagne, c’est pourquoi en Allemagne nous sommes  très satisfaits des résultats des élections  locales au Niger’’.

Il a enfin conclu en demandant de ne pas oublier l’importance des élections locales ‘’parce que ça donne une légitimité, un poids aux élus locaux pour mieux pouvoir résoudre les questions auxquelles ils font face dans leur contexte local’’.

La République fédérale d’Allemagne entretient des relations de coopération avec le Niger dans plusieurs domaines  tels que la sécurité, le développement, et la formation, rappelle-t-on.

ISA/AS/

Des organisations et acteurs de la société civile nigériennes dénoncent les arrestations arbitraires au Niger

Les organisations et acteurs de la société civile nigériennes, profondément attachés à l’état de droit, à la démocratie et très soucieux du respect strict des droits et libertés des citoyens, signataires de la présente déclaration sur la situation socio-politique, sécuritaire et les arrestations arbitraires au Niger, décident de rompre d’avec le silence et dénoncer sans réserve le chao indescriptible dans lequel se trouve notre pays.

En effet, depuis quelques années, les acteurs de la société civile sont pris pour cible à liquider par les autorités nigériennes, à travers un plan minutieusement élaboré, qui vise en fond de toile, à récupérer via la corruption et les nominations d’une part, les acteurs aux  intestins fragiles et à emprisonner les résistants et les engagés. Malheureusement pour les concepteurs de ce plan satanique, cette stratégie est inopérante, car il y’aura toujours au Niger des femmes et des hommes dignes et intègres.

Comme vous le savez, ce samedi 24 avril 2021, jour commémoratif de la concorde nationale, coïncide avec le 30 ème jour de l’enlèvement de l’acteur de la société civile, notre camarade Annassa Djibrila, Coordonnateur National de l’association Debout Niger Debout et président du Mouvement Dynamique Citoyenne (MDC) par des éléments de la police anti-terroristes, puis, déporté comme un criminel à la prison de haute sécurité de  Koutoukalé. Cette prison accueille en principe les plus grands criminels. Or, notre camarade Annassa Djibrila n’a commis aucun crime, et son nom  ne figure sur aucune liste des trafiquants d’armes et de drogue encore moins des détourneurs de biens publics.

Malgré son état de santé très dégradé, notre camarade Anassa Djibrilla est privé de toute visite et toute communication même avec les membres de sa famille, juste pour avoir appelé la population à une manifestation virtuelle non suivie d’effet. Pourtant, la Commission Nationale des droits humains CNDH a été saisie par une plainte sur les conditions inhumaines et humiliantes de sa détention.

A l’instar de cas d’Anassa Djibrilla, plus de 400 nigériens dont en majorité des jeunes et des femmes croupissent arbitrairement dans les différentes prisons du pays pour délit d’opinion. Nous sommes solidaires aux prisonniers politiques arbitrairement détenus.

Au plan sécuritaire

Nous constatons avec amertume la dégradation continue du climat sécuritaire principalement dans les régions de Diffa, Tillabéri, Tahoua et sur l’axe Agadez-Dirkou,  avec des enlèvements de personnes et attaques meurtrières qui affectent les populations civiles. Les récentes attaques  meurtrières terroristes remontent à celles de Zaroumdarey ; Banibangou  et  Tchomabangou dans la région de Tibbabéri. Ces attaques renouvelées provoquent malheureusement des mouvements massifs des populations, le pillage et extorsion de leurs biens sur la base de la zakat. Ces forfaitures, interviennent dans un contexte marqué par les opérations militaires des forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes et celles des forces internationales (G5 Sahel, l’Opération Barkhane, et autre).

Apprenons à nous dire la vérité. Sinon, comment expliquer à un peuple pillé et enlevé que malgré les multiples forces armées nationales et internationales qui interviennent dans les zones, qu’elles aient toujours une bonne longueur de retard sur les terroristes et autres individus armés, qui eux, font preuve d’une maitrise effective et coordonnée du terrain malgré les multiples prorogations de l’état d’urgence? Nous ne pouvons plus comprendre et accepter qu’on nous dise désormais que les renforts sont arrivés  en retard ou qu’il faille attendre les directives de Niamey ou de Paris pour agir. Trop c’est trop, et l’inquiétude des populations est d’autant plus grande avec la disparition du guerrier maréchal Tchadien  Idriss Deby Itno, que son âme repose en paix Amen.

Aujourd’hui, aucun citoyen ne saura accepter cette façon d’agir du pouvoir et s’il ne prend garde à cause de certains intérêts égoïstes le poussant à fuir ses responsabilités de sécurisation des personnes et de leurs biens dans les zones concernées,  les citoyens prendront leur défense légitime.

Au plan social

Déplorons et condamnons la déliquescence continue du secteur éducatif nigérien émaillé, ce dernier temps par des incendies graves  intervenus à l’école Pays Bas de Niamey malheureusement soldé par la mort d’une vingtaine d’enfants innocents et récemment,  celui intervenu à l’école Kouado au quartier Tallagué, celui de l’école primaire de Tanout et dernièrement l’école primaire du quartier Saga 4 de Niamey . Ces manquements graves, sont la résultante directe de la mal gouvernance des sois disant socialistes de 2011 à nos jours.

En tout état de cause :

1- Exigeons,  au nom du respect des principes de la présomption d’innocence mais aussi de la séparation des pouvoirs, la libération immédiate et sans condition des détenus Annassa Djibrila, Coordonnateur National de Debout Niger Debout et président du MDC ainsi que tous les prisonniers politiques;

2- Prendrons le gouvernement nigérien comme l’unique responsable de tout ce qui pouvait entraver à la vie et à  la santé, non seulement de notre camarade Annassa Djibrila, mais également, des autres détenus politiques ;

3-Exigeons le départ immédiat des bases militaires étrangères dans notre pays et la dotation de nos FDS en moyens de guerre conséquents pour contenir les menaces sécuritaires dans les zones affectées ;

4- Exigeons la tenue en urgence des états généraux de l’éducation pour sauver la descente aux enfers de l’école nigérienne ;

5- Lançons un appel aux citoyennes et citoyens à une mobilisation générale et à une synergie d’actions pour la défense de l’état de droit, de la démocratie ainsi que les droits et les libertés gravement menacés au Niger.

Fait à Niamey, le samedi 24 avril 2021

L’UE et le PAM s’associent pour améliorer la nutrition dans le Sahel central en renforçant les systèmes alimentaires locaux

Dans un communiqué daté du jeudi 22 avril 2021, L’UE et le PAM annoncent une aide dans le sahel visant à améliorer la production, la disponibilité et la consommation d’aliments nutritifs locaux afin de prévenir la malnutrition.

Lire ci-dessous le communiqué : 

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies et l’Union européenne (UE) ont annoncé aujourd’hui leur partenariat pour un projet de 18 mois visant à améliorer la production, la disponibilité et la consommation d’aliments nutritifs locaux afin de prévenir la malnutrition chez les femmes et les enfants dans la région du Sahel Central en Afrique, qui comprend le Burkina Faso, le Mali et le Niger. 

Le projet, soutenu par une contribution de 20 millions d’euros du Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, permettra au PAM d’apporter une assistance immédiate pour réduire l’insécurité alimentaire et la malnutrition, tout en soutenant l’ensemble de la chaîne de valeur des aliments nutritifs.

Les effets combinés des conflits et du changement climatique, aggravés par les retombées socio-économiques de la pandémie de COVID-19, perturbent la sécurité alimentaire et la nutrition dans la région.  Près de 3 millions d’enfants risquent de souffrir de malnutrition aiguë dans les trois pays du Sahel Central.

« L’engagement de l’UE dans le Sahel Central a été et continuera d’être multidimensionnel. Parallèlement à nos efforts pour soutenir la gouvernance et la sécurité, nous nous engageons à fournir des services essentiels dans les zones reculées » a déclaré Sandra Kramer, Directrice de la Commission européenne pour l’Afrique à la Direction générale des partenariats internationaux. « Cette action avec le PAM permettra la production locale d’aliments nutritifs . Elle permettra de créer des emplois durables et de fournir aux plus vulnérables l’aide alimentaire dont ils ont besoin pour surmonter la crise en jeu dans la région. »

« Nous voulons nous attaquer à la malnutrition à la racine et faire en sorte que des aliments nutritifs soient disponibles en temps voulu pour répondre aux chocs actuels et futurs dans le Sahel Central », a déclaré Chris Nikoi, Directeur Régional du PAM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. « Le PAM et l’UE entendent également contribuer au développement économique par la création d’emplois en privilégiant la production locale. »

Le projet comprendra des activités visant à réduire les pertes post-récolte, à affiner la transformation et la commercialisation, impliquant les petits exploitants agricoles, les organisations de femmes, ainsi que les secteurs privé et public. Ces actions seront complétées par des transferts d’argent qui permettront aux femmes et aux enfants vulnérables d’accéder à ces aliments nutritifs sur le marché.

Le PAM et l’UE reconnaissent que les investissements à long terme dans les systèmes alimentaires et les interventions sur les chaînes de valeur locales sont essentiels pour mettre un terme à la faim et à la malnutrition.

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À propos du PAM

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies est le lauréat du prix Nobel de la paix 2020. Plus grand organisme humanitaire au monde, il sauve des vies en situations d’urgence et utilise l’assistance alimentaire pour ouvrir une voie vers la paix, la stabilité et la prospérité au profit de ceux qui se relèvent d’un conflit ou d’une catastrophe ou subissent les effets du changement climatique.

Suivez-nous sur Twitter @wfp_media @wfp_WAfrica

À propos de l’UE

L’Union européenne – lauréate du prix Nobel de la paix 2012 – est l’un des plus grands donateurs d’aide au développement dans le monde. Par le biais de son Fonds fiduciaire d’urgence pour la stabilité et le traitement à la racine des causes de la migration irrégulière et des personnes déplacées en Afrique (EUTF pour l’Afrique), elle soutient notamment la résilience des communautés touchées par les déplacements et l’insécurité dans la région du Sahel.

Le Niger commémore le 26e anniversaire de la fête de la concorde

Le Niger célèbre ce 24 avril 2021, le 26e anniversaire de l’accord  de paix  ayant consacré la fin de cinq années de rébellion  armée, dans les zones d’Agadez, de Tahoua et une partie de la zone de Zinder.

Cette année aussi, le Niger célèbre  ce 24 avril la fête de la paix retrouvée avec une série d’activités à Niamey, la veille, et à Tchintabaraden (région de Tahoua) le 24 avril 2021.

Toutes ces festivités officielles se dérouleront sous le parrainage du Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, en compagnie du Haut-Commissaire à la Consolidation de la Paix (HACP), le Général Abou Mahamadou Tarka.

Parmi les activités prévues pour cette commémoration, il y aura ce 23 avril à Niamey, la projection d’un film documentaire sur la HACP, la projection du premier film nigérien retenu pour la compétition aux Oscars de Hollywood-USA de la réalisatrice Rahmatou Keïta.

Une rupture collective est également prévue au cours de cette cérémonie qui intervient en période du Ramadan.

Le choix de la localité de Tchintabaraden pour abriter ces festivités du 24 avril 1995  est chargé de symboles.

Cette localité avait servi en 1990 de théâtre de la première attaque contre le Niger opérée par des jeunes de la zone  venus de la Libye.

Le pacte de paix signé à Ouagadougou au Burkina Faso avait été paraphé à Niamey  entre le  représentant du gouvernement  du Niger et le chef de  l’Organisation de la résistance armée (ORA) le 24 avril 1995.

Depuis lors le 24 avril  a été consacré au Niger de la Fête dénommée ‘’Fête de la Concorde’’ en conformité avec les clauses de l’accord de la paix.  Celles-ci prévoyaient en outre le désarmement, la réintégration des combattants dans les différents corps et la réhabilitation et le développement des zones impactées.

Source : SML/CA/ANP

Le président Mohamed Bazoum s’entretient avec le Ministre égyptien des Affaires Etrangères

Le Président de la République, Mohamed Bazoum a reçu, hier mercredi 21 Avril 2021, le Ministre égyptien des Affaires Etrangères, M. Sameh Shoukry, en mission de travail au Niger.

M. Sameh Shoukry a indiqué que sa visite s’inscrit dans le cadre de la promotion des relations bilatérales entre le Niger et l’Egypte et aussi pour transmettre un message du Président égyptien à travers lequel le Président Al Sisi présente ses vœux de succès et de réussite au Président de la République du Niger.

Il a ensuite ajouté que « l’autre raison de sa visite est de mettre au courant le Président nigérien des derniers développements du barrage de la renaissance de l’Ethiopie ».

« Durant 10 ans, l’Egypte essayait de conclure un accord avec l’Ethiopie concernant le barrage d’Assouan et nous avons toujours eu des bonnes intentions pour arriver à cet accord », a-t-il fait savoir.

Cependant, a-t-il déploré, «malgré les bonnes intentions de l’Egypte, ils se sont toujours heurtés à une attitude obstinée de la part de l’Ethiopie concernant le sujet». Et à cet égard, a indiqué M. Sameh Shoukry, s’ils n’arrivent pas après tout ce temps à un accord légal et contraignant avec l’Ethiopie, ils mettront la communauté internationale devant ses responsabilités parce que cela pourrait conduire à une instabilité en Afrique de l’Est en particulier et en Afrique en général.

Relativement, au rôle du Niger dans ce différend, le diplomate égyptien a affirmé qu’étant membre non permanent du Conseil de Sécurité, son pays s’attend à ce que le Niger, comme d’habitude, joue son rôle pour promouvoir et protéger la paix et la stabilité dans la région.