Une rencontre d’échange a regroupé, hier matin à la Primature, les membres du gouvernement nigérien et une délégation bipartite de décideurs de haut niveau du Congrès américain composée de staffs représentant les membres du comité des crédits de la Chambre, ainsi que des responsables travaillant pour le comité des Affaires Etrangères de la Chambre et du comité des Relations Etrangères du Sénat américain est en mission de travail à Niamey du 6 au 11 octobre.
Cette mission s’inscrit dans la continuité du plaidoyer fait par le Directeur Exécutif du PAM depuis la dernière mission d’Août 2018 ou le Niger a présenté aux trois responsables des Agences de Rome son programme dit « Pro résilience 2019-2020.
La mission composée de onze (11) membres qui se rendra aussi dans la région de Maradi, va permettre d’avoir une compréhension globale de l’appui du Gouvernement américain en matière de sécurité alimentaire au Niger. Elle mettra aussi en évidence le partenariat Etats Unis – Nations Unies sur le terrain et l’impact continu du travail crucial que le PAM, l’USAID et d’autres acteurs mènent au Sahel.
Dans son intervention à cette rencontre d’échange, le ministre du Développement Communautaire et de l’Aménagement du territoire, M. Abdou Amani a rappelé que le Niger a élaboré depuis 2016, un programme structurant de résilience d’envergure nationale appelée « Pro- Résilience». Pour construire ce programme, le Niger s’est appuyé sur le plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021) et notamment ses deux politiques sectorielles, à savoir l’Initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » et le Programme Sectoriel de l’Education et de la Formation (PSEF) où quatre priorités ont été retenues à savoir la maitrise de l’eau pour les productions, la Maison du paysan, la restauration de l’environnement et des terres dégradées et la scolarisation de la jeune fille.
Selon le ministre, ce programme est élaboré sur la base de l’argumentation contextuelle qui indique qu’au Niger, le secteur agro sylvo pastoral, halieutique et forestier a toujours constitué le maillon fort de l’économie qui participe à près de 40¨% au PIB et concerne plus de 80% de la population active du pays. Ce maillon fort se caractérisepar ailleurs par un fort potentiel agro sylvo pastoral et halieutique, une agriculture marquée par de nombreux facteurs défavorables pour son développement ; une prise en compte de la jeune fille dans les programmes de développement et un engagement politique fort et des efforts financiers substantiels. L’objectif global du programme est « de contribuer à la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et à l’éducation et la formation des filles. Il s’agit de contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie socio-économiques des populations en intégrant des interventions en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et des interventions en lien avec l’éducation de la jeune fille considérée comme un des facteurs de la transformation sociale et du développement en particulier en milieu rural.
Le ministre Abdou Amani d’ajouter que le programme fait le constat que la pauvreté est rurale et féminine. Les femmes et les filles sont constamment mobilisées dans les tâches domestiques ou alors dans les activités qui complètent les revenus des familles. Pour un nombre important des filles en milieu rural, cette situation signifie une exclusion de l’école, ou alors crée les conditions d’un abandon précoce avant la fin du cycle de base 1. Les filles sont transformées en agents économiques à la tête d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) au profit de la famille et pour préparer leur mariage. « Conformément à ses priorités de développement, le gouvernement s’engage résolument à rompre ce cercle vicieux qui condamne des millions de jeunes filles à subir les vicissitudes de la pauvreté », a déclaré le ministre du Développement communautaire.
Pour sa part, le Secrétaire général du Haut Commissariat à l’Initiative 3N a présenté une note introductive sur le programme «Pro- Résilience» qui a servi de point de départ aux discussions avec les membres de la mission américaine. Le programme vise à mettre à l’échelle les expériences et bonnes pratiques existantes découlant des programmes mis en œuvre depuis des décennies au Niger, sur financement du Budget National et des Partenaires..
A titre de rappel, les Etats Unis est le plus grand donateur du Programme Alimentaire Mondial (PAM). Ils sont reconnus depuis toujours, pour leur soutien aux programmes liés à la sécurité alimentaire au Niger et à travers le monde. source:aNiamey.com