Bamako, 18 décembre 2024 – Un vent de renouveau souffle sur la capitale malienne. Par décret présidentiel, de nombreux noms de rues, de places et d’établissements publics ont été modifiés, marquant ainsi un tournant dans l’histoire de la ville. Cette décision, saluée par de nombreux Maliens, vise à renforcer l’identité nationale et à honorer les figures emblématiques du pays.
Des noms qui font l’histoire de Bamako
Parmi les changements les plus marquants, on note le renommage de l’avenue CEDEAO en avenue de l’AES (Alliance des États du Sahel). Cette décision souligne l’importance accordée par le Mali à la coopération régionale et à la sécurité aérienne.
La place France-Afrique, symbole d’une époque révolutionnaire, devient désormais la place de la Confédération des États du Sahel, un choix qui reflète les aspirations du Mali à une intégration régionale renforcée.
D’autres figures historiques ont également été honorées. L’ancienne avenue Joost Van Vollenhoven porte dorénavant le nom du général Moussa Traoré, une figure majeure de l’histoire politique du Mali. Les autorités ont aussi procédé au changement de nom de nombreuses rues qui portaient des noms coloniaux, transformant par exemple la rue Faidherbe en rue Mamadou Lamine Dramé.
Une nouvelle pour l’identité des institutions
Les établissements d’enseignement supérieur ne sont pas en reste. L’Université des Lettres et des Sciences humaines de Bamako devient l’Université Yambo Ouologuem de Bamako, en hommage à l’un des plus grands écrivains maliens.
L’Université des Sciences juridiques et politiques de Bamako est à présent l’Université Kurukanfuga de Bamako, faisant référence à la célèbre bibliothèque de Tombouctou. Enfin, l’Institut national des Arts devient l’Institut Professeur Gaoussou Diawara.
Un symbole d’une nouvelle ère
Ces changements de noms sont bien plus qu’une simple formalité. En effet, ils symbolisent une volonté de tourner la page et de construire un avenir fondé sur les valeurs et l’histoire du Mali. En rendant hommage à ses héros et en valorisant son patrimoine, le pays affirme son identité et renforce son sentiment d’appartenance.
La population malienne a exprimé son grand soutien à cette décision, considérant qu’elle représente une reconnaissance de son passé et de ses ascendances. Elle marque une nouvelle étape dans la construction d’un Mali fort et uni.
En somme, en rebaptisant ses rues et ses lieux, Bamako ne fait pas que changer de noms, elle change de visage. Cette décision, ancrée dans l’histoire et tournée vers l’avenir, est un acte fort qui affirme l’identité malienne. Honorant ses héros et en valorisant son patrimoine, la ville pose les fondements d’un avenir prometteur, où la mémoire collective et l’aspiration au progrès se conjuguent harmonieusement.