Bamako sous le feu : le récit d'une attaque d'une rare violence - Journal du niger

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Bamako sous le feu : le récit d’une attaque d’une rare violence

Bamako, 19 septembre 2024 – La capitale malienne a été le théâtre d'une attaque d'une violence inouïe. Dans la journée…

Bamako sous le choc : Une attaque terroriste d'une violence rare visant l'aéroport militaire et un camp de gendarmerie,

Bamako, 19 septembre 2024 – La capitale malienne a été le théâtre d’une attaque d’une violence inouïe. Dans la journée du 17 septembre, des djihadistes ont visé simultanément un aéroport militaire et un camp de gendarmerie, semant la mort et la destruction.

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Des échanges de tirs nourris et des détonations ont brusquement interrompu le calme de Bamako aux premières heures du jour. Le groupe terroriste JNIM, lié à Al-Qaïda, a revendiqué cette double attaque, affirmant avoir infligé de lourdes pertes aux forces armées maliennes.

Cette action audacieuse marque une escalade significative dans le conflit qui oppose les djihadistes à l’État malien. En ciblant le cœur de l’appareil sécuritaire, les assaillants ont clairement affiché leur volonté de déstabiliser le pays et de défier le pouvoir en place .

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Interrogé , le général Oumar Diarra, chef d’état-major des armées, a qualifié les événements de « tentatives d’infiltration complexes » visant la gendarmerie. Bien que l’armée ait affirmé avoir repoussé l’attaque et maîtrisé la situation, de nouveaux affrontements ont éclaté dans l’après-midi à proximité de l’aéroport.

Si les autorités maliennes ont confirmé l’attaque, l’ampleur des dommages reste également inconnue, les autorités gardant le silence sur cette question. Le chef d’état-major a affirmé que les forces armées ont réussi à neutraliser les terroristes infiltrés.

A cet effet, des images diffusées par la télévision nationale ont montré une vingtaine de captifs, entravés et les yeux couverts. Par ailleurs, des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont également révélé des cadavres calcinés par des civils et la remise de combattants djihadistes aux forces armées maliennes (FAMA). La plus médiatisée sur X est celle qui met en scène les corps des assaillants de l’aéroport.

En outre, un agent de l’aéroport, s’exprimant anonymement, a signalé la destruction de six avions et de plusieurs installations de drones, mentionnant par ailleurs des pertes en vies humaines. Il a souligné que, malgré ces tragédies, l’exécution des agresseurs constitue le fait marquant de cet événement et il a adressé des félicitations aux FAMA.

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Dans une vidéo publiée le même mardi sur X, un jeune encore dans l’adolescence , le leader du groupe JNIM, implorait Allah pour que leurs opérations militaires soient couronnées de succès avant l’attentat. Cette publication intervient dans un contexte où, pour la première fois depuis des années, le JNIM, considéré comme l’un des groupes djihadistes majeurs opérant au Mali, a étendu ses actions offensives jusqu’à Bamako, la capitale.  Depuis l’instauration du gouvernement de transition malien, Bamako a largement été à l’abris de telles violences, ce qui marque un tournant alarmant dans la stratégie du groupe.

Un contexte régional

L’attaque survenue le lendemain du premier anniversaire de l’Alliance des États du Sahel soulève des questions sur ses motivations. L’ alliance des Etats du Sahel a été établie pour combattre les groupes armés dans la région. Selon les déclarations bilan anniversaire du président de la confédération de l’AES, la collaboration entre les trois nations a permis de remporter des victoires significatives contre le terrorisme.

Cependant, On pourrait interpréter l’attaque comme une tentative de déstabilisation en réponse aux progrès accomplis. Et que les projets annoncés le Colonel Assimi Goïta , qui visent à renforcer l’intégration et la coopération régionale, en sont notamment la cible.

Ces projets incluent l’introduction d’un passeport biométrique, la création d’une banque d’investissement et d’un fonds de stabilisation, ainsi que le développement d’infrastructures pour améliorer la connectivité.  Ces initiatives représentent un pas en avant vers une intégration plus étroite entre les États membres de l’Alliance, défiant ainsi les groupes qui cherchent à maintenir l’instabilité dans la région.

En bref, L’attaque de Bamako marque un nouveau chapitre sombre dans la lutte contre le terrorisme au Mali. Les conséquences de cette escalade de violence restent à évaluer. Les autorités maliennes devront redoubler d’efforts pour assurer la sécurité des populations et restaurer la confiance.

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