Ouagadougou, 26 juin 2024 – Le mouvement « Le Faso, ma patrie » maintient son ultimatum lancé à la France le 5 juin dernier, exigeant le déménagement de l’ambassade de France à Ouagadougou dans un délai d’un mois. Le mouvement estime que la présence de l’ambassade de France à proximité du palais présidentiel constitue une menace pour la sécurité du chef de l’État burkinabè.
Le porte-parole du mouvement, Moussa Ouédraogo, a déclaré : « J’invite le représentant de l’ambassade de France au strict respect du délai. Il suffit qu’il ne soit pas dans notre zone. Le premier des Burkinabè n’est pas en sécurité s’il est à proximité de l’ambassade de France. »
Face à l’imminence de l’expiration du délai, les militants du mouvement se préparent à maintenir la pression. « Nous sommes prêts à tenir des sit-in devant la représentation diplomatique », a ajouté Moussa Ouédraogo.
Cet ultimatum intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la France et le Burkina Faso. Depuis le coup d’État militaire du 30 septembre 2022, les relations entre les deux pays se sont refroidies. La France a condamné le coup d’État et suspendu son aide financière au Burkina Faso.
Le mouvement « Le Faso, ma patrie » est un mouvement patriotique qui soutient les autorités de la transition. Le mouvement accuse la France de néocolonialisme et d’ingérence dans les affaires intérieures du Burkina Faso.
Il reste à voir si la France accédera aux exigences du mouvement « Le Faso, ma patrie ». Le déménagement de l’ambassade de France serait un symbole fort et pourrait encore aggraver les tensions entre les deux pays.